« Le Forum d’Alost, une ambiance incomparable! »

Cette intersaison, Justin Kohajda a rejoint un autre club flamand, après Ostende. Un nouveau challenge pour un joueur impatient de faire sa place dans les raquettes de l’Euromillions Basketball League.

Si le jeune intérieur liégeois était dans une situation idéale au BC Ostende, qui lui a permis de franchir un nouveau pallier, il lui tardait de devenir -enfin- une vraie rotation dans un club ambitieux. « Alost est le premier club qui croit vraiment en moi comme joueur à part entière de l’équipe. C’est ce qui m’a poussé à les rejoindre » explique-t-il. « Les dirigeants, les entraineurs, le staff, me font confiance, je le ressens au quotidien. De plus, c’est un club qui donne leur chance aux jeunes, j’en suis un exemple concret. »

Welcome to Alost!

Si Justin ne s’est engagé que pour un an, c’est avec la ferme intention de réussir. « Cette saison, je veux tout donner pour prouver que j’ai ma place en D1. Je travaille dur au quotidien pour y parvenir » précise-t-il.

 

« Projet 2020 »

 

Les Okapis réalisent un excellent début de championnat et sont actuellement deuxièmes au classement, de quoi envisager la suite avec optimisme. « Alost est un club ambitieux, qui a mis en place le ‘Projet 2020‘, un plan qui a pour objectif de gagner au moins un trophée avant la deuxième décade du millénaire » nous dit-il. « Pour l’instant, nous avançons step by step mais avec la ferme volonté d’aller le plus loin et le plus haut possible. Cette saison, les cartes ont été redistribuées plus équitablement. Le BC Ostende, même s’il reste très fort, n’est pas forcément favori. Charleroi se relève bien. Anvers n’est pas mal non plus. Mais Alost est un club de battants et je nous vois bien réaliser quelque chose de spécial. »

JMJ, vainqueur de la Coupe Korac en 2001 avec Malaga.

Pour concrétiser ses ambitions, les Okapis ont engagé une légende du basket belge, Jean-Marc Jaumin. « Je ne le connaissais pas personnellement auparavant mais, étant gamin, j’ai suivi son parcours, au Real Madrid notamment » confesse le talentueux Liégois. « En tant que coach, j’adore vraiment sa façon de travailler. Si tu foires, tu en prends pour ton grade mais ça reste toujours positif. Et ça t’encourage à donner le meilleur de toi-même. »

 

« Ca fait plaisir de parler français de temps à autres. »

 

Justin continue de découvrir la mentalité flamande, après son expérience ostendaise. « J’ai l’impression qu’il y a une autre mentalité de ce côté de la frontière linguistique, même si je ne veux pas sombrer dans les clichés. J’ai toutefois le sentiment que l’éthique de travail est différente en Flandres. » Et d’ajouter: « Mais c’est juste un feeling que j ‘ai. »

Oli, élu meilleur joueur de l’année la saison dernière  devant Gillet, un autre Liégeois.

Une impression qu’il peut confronter avec un autre Liégeois de son équipe, bien connu du Country Hall, Oliver Troisfontaines. « Je connais Oli de Liège Basket, donc c’est sympa de le retrouver. On a d’ailleurs été champions LBL ensemble en 2012″ nous précise Justin. « Et je dois reconnaitre qu’être les deux francophones crée des affinités, même si l’ensemble du groupe est plutôt soudé. Et puis, cela fait du bien de pouvoir parler français de temps à autres. »

Le « thé ou café? » de Manu N’sama

Emmanuel N’sama se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Manu, tu es plutôt assist ou 3 points?

Difficile à dire mais maintenant je suis quand même plus 3 points.

Plutôt cross ou interception?

Les deux of course, mais à choisir, quand même cross.

Basket belge ou américain?

American b-ball!

Golden State ou Cleveland?

Oh man, Cleveland, c’est la famille! Je suis un gros fan de Lebron, c’est un peu le 1er joueur dont ma génération a suivi la carrière. D’ailleurs, s’il part à LA l’année prochaine, vu que je n’aime pas les Lakers, je vais être bien embêté (rires).

Plutôt bière ou vin?

Bière

Quick ou McDo?

C’est chaud ça. Allez, McDo quand même.

Tu es plutôt du jour ou de la nuit?

Du jour quand même?

Et enfin, thé ou café?

Thé, à 1000%!

 

En bonus, une mixtape de LBJ: https://www.youtube.com/watch?v=jlGJIXpaDqQ

Le RBC Tilff, bien plus qu’un club!

Le BC Tilff est un club qui existe depuis de nombreuses années au sein du basket liégeois et qui a su se faire une place de choix entre compétitivité de ses équipes et bonne ambiance. « Nous sommes un club familial, c’est l’ADN même du club » explique Patrick Maquinay, joueur, coach et membre du comité des Porais. « Nous pratiquons un sport de compétition et voulons donc offrir à chaque joueur le meilleur niveau selon nos capacités. » Et force est de constater qu’avec une R2, deux P2 et deux P4 pour les hommes ainsi qu’une R2 et une P2 pour les dames, le BC Tilff met en pratique ses engagements.

Pat, son frère Pascal et son papa Matthieu, trésorier du club.

« Chez nous, le comité n’impose rien en terme de résultats, si ce n’est de faire du mieux possible. A titre d’exemple, nous visons le maintien en R2 pour l’équipe de Quentin Pincemail qui découvre la division, mais voulons que la team évolue du mieux possible. Avec ma P2, vu le début de saison délicat que nous vivons, l’objectif est de prendre les matchs les uns après les autres pour retrouver le fond de jeu et la cohésion qui nous caractérisent et aller le plus haut possible en fonction de cela» précise P-Mac.

 

Un nouveau Président

 

Le club vit pourtant une petite évolution depuis quelques années, accentuée cette saison avec un changement de présidence. En effet, Gauthier Deflandre,

le nouveau Prési du RBC Tilff (photo Facebook)

ancien joueur, est le nouveau président du club de l’Ourthe et a souhaité, en concertation avec les autres bénévoles du club, redynamiser la politique du club. « Gauthier est quelqu’un qui a l’habitude de par son boulot de gérer des équipes et des individus » précise Patrick. « Il sait bien mettre de l’huile dans les rouages et sait faire la synthèse. A titre d’exemple, c’est grâce à lui que le Collège du Sartay nous prête sa salle alors que nous manquions de plages horaires disponibles dans notre salle. »

 

Familial et compétitif

 

Et le club de se projeter dans le futur avec enthousiasme. « Nous voulons rester un club familial et garder une équipe dans les divisions régionales ou en P1 car nous sommes situés entre de gros clubs comme Sprimont et Ninane et nous souhaitons rester attractifs » relate Patrick.

Une partie du comité de Tilff avec un joli chèque (photo Facebook).

« Nous désirons améliorer la politique de jeunes et intégrer les jeunes dans les équipes seniors. C’est pour cette raison que nous avons créé une P4 jeunes et les meilleurs peuvent s’entrainer avec les équipes premières. C’est également pour soutenir la R2 dames que nous avons constitué une équipe de cadettes régionales. Equipe pour laquelle nous avons reçu des subsides de la Fédération Wallonie Bruxelles et de l’ADEPS dans le cadre du projet Egalité et Mixité. »

Le triplé festif, c’est l’assurance de passer une soirée au top!

Nous ne saurions que trop vous conseiller d’aller vous faire une idée par vous-mêmes, notamment lors des trois matchs hommes du samedi à domicile. Vous en ressortirez très probablement conquis tant le BC Tilff est un club où il fait bon partager un moment sportif et convivial. « Le triplé festif du samedi, c’est à dire les 3 matchs hommes d’affilée, sont toujours la promesse de matchs disputés et d’excellentes troisièmes mi-temps. Au plaisir de vous y voir » conclut Patrick Maquinay dans un franc éclat de rire.

Justin Kohajda revient sur son expérience ostendaise

Malgré son jeune âge, le talentueux pivot liégeois a déjà connu trois clubs de l’Euromillions Basketball League. Il revient avec nous sur sa saison au BC Ostende, club phare de notre compétition.

A vingt ans, Justin Kohajda n’a pas hésité à quitter le cocon familial pour aller tenter l’aventure ostendaise. « C’est la première fois que je déménageais de la maison et que je n’allais plus vivre avec mes parents et mon frère Maxime, qui poursuit des études d’Histoire-Géo » nous précise-t-il. Et comme chacun le sait, prendre son indépendance constitue toujours une étape cruciale dans la vie d’un jeune adulte. « C’est clair, mais en même temps, c’est ce que je recherchais aussi, sortir de ma zone de confort pour voir ce dont j’étais capable. »

Toutefois, l’acclimatation se fait rapidement. « C’est vrai que le premier mois fut un peu perturbant » confie le jeune homme aux origines hongroises et dont la famille revêt une importance prépondérante à ses yeux. « Mais l’adaptation a tout de même été rapide. Je vivais dans une maison avec quatre autres joueurs, ce qui facilite quand même grandement les choses. On ne se sent pas seul, on peut échanger, s’entre-aider. Ostende met vraiment tout en place pour optimiser cette transition. »

 

Du basket, encore et encore.

 

Dans le club côtier, Justin suit un programme chargé, lui qui profite de la double affiliation. « Je m’entrainais deux fois par jour avec Ostende et après, je m’entrainais également 1h par jour avec Sam Rotsaert, le coach de Gistel où j’évoluais parallèlement. » Avec l’entraineur de l’équipe de TDM1, le volontaire liégeois fait du travail spécifique, en vue de renforcer ses points forts et de combler ses lacunes. « Sam a vraiment été pour beaucoup dans ma progression. Il a joué à haut niveau, il connait le jeu et il comprend les jeunes. Il me faisait vraiment travailler dur et de façon extrêmement qualitative. Je lui en serai toujours reconnaissant » confesse-t-il. D’autant plus qu’une relation particulière va se nouer entre les deux hommes. « Il y avait vraiment un bon feeling entre nous, nous sommes devenus de vrais amis. Lorsque j’ai quitté Ostende, nous nous sommes pris dans les bras et encore maintenant on s’appelle pour prendre des nouvelles ou quand ça va moins bien. » C’est que le basket, même de compétition, reste avant tout une aventure humaine.

Une aventure humaine, et sportive, que Justin garde en mémoire, notamment la deuxième partie de saison avec Gistel. « Nous n’étions que des jeunes dans

Justin et le KGBO Duva Fruit gagnent la coupe.

l’équipe, c’était vraiment fun mais nous avions réalisé un médiocre premier tour et pointions à la dernière place du championnat. Cependant, à partir de janvier, nous avons vraiment décollé » se remémore-t-il. « Nous avons fait une deuxième partie de championnat canon, ne perdant presque plus et nous nous sommes aussi adjugés la Coupe de Flandres. Ca reste indéniablement un excellent souvenir. »

La ville, en elle-même, garde, pour lui, un attrait particulier. « C’est agréable de vivre à Ostende, l’atmosphère y est chouette. La ville est relativement petite, tout est vraiment proche, ce qui facilite grandement la vie quotidienne. En plus, le tram là-bas est vraiment très pratique. »

Le tram, une arlésienne pour la population liégeoise… Justin, est d’ailleurs bien placé pour comparer le club de Liège et celui d’Ostende. « Ce sont deux excellentes organisations » reconnait-il. « Mais il existe une vraie différence de budget. Ostende, c’est un autre niveau! »

 

Une question de caractère.

 

Une différence de budget qui explique -notamment- qu’un autre célèbre « Liégeois », Dario Gjergja, ait quitté, voici quelques saisons déjà, le bord de meuse pour le littoral flamand.

Gjergja, qui a bossé avec les Celtics sur le développement d’Ante Zizic (transféré aux Cavs)

« C’est vraiment un très bon coach. Il sait gérer ses joueurs et il fait son job » explique Justin. « Je sais que certains critiquent parfois son tempérament volcanique, mais moi j’aime bien, justement, ce type de caractère. Je retrouve d’ailleurs un peu ça chez mon coach actuel à Alost, Jean-Marc Jaumin. J’ai besoin de ce type de coach pour progresser car j’ai, moi aussi, du caractère. »

Au final, si l’expérience ostendaise du talentueux intérieur se termine au bout d’une saison, c’est sans regret et avec beaucoup de positif. « C’est l’année où j’ai le plus progressé, indubitablement » nous dit Justin. « Et c’est aussi l’année où j’ai vraiment commencé ma vie de joueur professionnel, une vie que je souhaite à tout le monde. J’aime tellement ce sport que pouvoir en faire mon métier est une chance incroyable. »Et d’ajouter, souriant: « Oui, vraiment, je suis littéralement amoureux du basket! »

Justin Kohajda, le valeureux pivot liégeois des Okapis

 

Un guerrier. Un véritable guerrier. Le genre de coéquipier exemplaire avec qui on est prêt à partir « à la guerre ». C’est l’effet que nous a fait le jeune et talentueux pivot d’Alost, Justin Kohajda.

 

« Je suis un joueur combatif. Sur le terrain, je suis un guerrier, je ne lâche rien » nous explique Justin Kohadja. Et, pour l’avoir vu batailler au rebond, poser de solides écrans, aller au charbon et se donner avec une telle intensité lorsqu’il monte au jeu, nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui. Fort de ses 2,05 mètres, l’intérieur belge de 21 ans qui a rejoint les Okapis pour une saison en provenance d’Ostende entend bien se faire sa place dans les raquettes de l’Euromillions Basketball League.

« Mes points forts sont l’agressivité, la défense et le rebond. Ca constitue mon ADN de joueur mais je cherche constamment à m’améliorer » nous précise-t-il.

Toujours à fond dans la bataille du rebond.

« Je travaille sur tous les aspects de mon jeu, notamment le physique, pour prendre de la masse sans perdre mon explosivité. Pour cela, j’ai, par exemple, bossé avec Peter Sempels, le préparateur physique de Bilbao, où évoluent d’ailleurs Axel Hervelle et Jonathan Tabu. »

Ce physique un peu hors-standard, Justin l’a depuis tout petit, c’est d’ailleurs pour cela qu’il s’est naturellement dirigé vers le basketball. « J’ai commencé le basket vers sept ans à l’Athénée Jupille et j’ai tout de suite été mordu » raconte-t-il, enthousiaste. Après quatre saisons, le sympathique gaillard, originaire de Saive, signe à Liège Basket où il restera jusqu’à ses dix-neuf ans. « J’ai atterri à Liège via une amie, au départ pour le plaisir. Je n’ai d’ailleurs jamais regretté d’être allé dans ce club où je me suis fait de nombreux amis et où j’ai pu vraiment progresser grâce à un encadrement de qualité. »

 

« J’ai compris que je voulais devenir basketteur pro. »

 

Une progression telle qu’à seize ans,  Justin est persuadé de ce qu’il veut faire de sa vie: ça sera basketteur professionnel. « J’ai été repris en équipe nationale U16, et ça a été un déclic » nous confie-t-il. « Là, j’ai pris conscience de mes

Les U16 belges, champions série B européenne.

capacités mes surtout de mes envies. D’autant plus qu’avec la sélection, nous avons été champions de la série B et je me suis terriblement bien amusé. »

Motivé et rigoureux, animé d’une réelle soif d’apprendre et de progresser, Justin va profiter des structures de Liège Basket pour se perfectionner. « Liège est un bon club, avec une excellente école de jeunes. Dès 16 ans, j’ai eu l’occasion de jouer en homme et j’ai beaucoup appris avec Fulvio Bastianni et Frederic Wilmot. J’ai pu également engranger de l’expérience en étant sur le banc de la D1. Liège Basket a vraiment essayé de m’amener en D1, et je le serai toujours reconnaissant pour cela. »

 

« Sortir de ma zone de confort! »

 

Cependant, si la situation à Liège Basket pouvait sembler confortable, Justin voit les choses autrement. « J’avais besoin de sortir de ma zone de confort » avoue-t-il. « Je pense que ce n’est que comme cela que l’on peut progresser, tendre à devenir meilleur. Et cela s’applique tant au basket qu’à la vie en général. »

Justin décide donc de passer les examens pour partir à l’Université aux Etats-Unis, lui qui se voyait bien, plus jeune, devenir infirmier ou instituteur primaire. « J’ai réussi le SAT -l’examen d’entrée- mais malgré des discussions, aucune Université ne s’est décidée à m’offrir une bourse pour devenir étudiant-athlète  outre-Atlantique. »

C’est alors qu’il est dos au mur que le BC Telenet Ostende se manifeste en lui proposant un contrat. « J’ai sauté sur l’occasion » nous dit-il. « Et je ne l’ai pas regretté. »

Au sein du multi-titrés club ostendais, Justin est dans une situation idéale. « C’est l’année où j’ai le plus progressé, notamment grâce à Sam Rotsaert, avec qui je faisais du spécifique tous les jours. » Dans la ville côtière, Justin est en double affiliation avec Ostende et l’équipe satellite, le KBGO Duva Fruit, en deuxième division.

Monster dunk!

« J’ai fait toute la préparation avec la D1 car Pierre-Antoine Gillet était blessé mais lorsqu’il est revenu, en décembre, il y avait trop de joueurs dans le noyau donc je ne jouais plus vraiment avec les pro » déclare-t-il. « Mais en m’entrainant avec Ostende et avec Gistel et en jouant les matchs de D2, j’ai vraiment progressé et je me suis rassuré sur mon niveau de jeu. »

 

Alost, nouveau pallier.

 

Cependant, comme le dit le pivot liégeois, dans la vie d’un joueur professionnel, il faut pouvoir passer d’espoir à vrai joueur de rotation. « Et ça, Ostende, qui est une énorme armada, n’était pas encore prêt à me l’offrir » précise-t-il. C’est là qu’Alost entre en scène, les Okapis lui proposant un contrat d’un an avec une place dans les dix pros de leur équipe. « Sérieusement, c’était la meilleure situation, une fois de plus, pour moi. Cela représentait l’opportunité de franchir un nouveau palier, de devenir une vraie rotation d’un club professionnel. Je suis parti en très bon terme avec tout le monde d’Ostende, mais je devais saisir cette chance. »

Si pour l’instant son temps de jeu est limité à sept minutes par rencontre, ses progrès sont visibles et il s’impose comme une rotation solide et efficace dans la raquette bien fournie de l’actuel second du championnat. Une nouvelle étape pour un joueur qui, lorsqu’il se laisse à rêver un peu, se verrait bien dans dix ans « en Espagne, en Russie ou bien en Turquie. » Nul doute qu’avec son éthique de travail ainsi que sa mentalité positive et conquérante, Justin se donne l’opportunité d’entretenir ses rêves.

 

 

Weekend délicat pour nos représentants en Nationale

Une seule victoire pour les équipes liégeoises, récoltée par Spa dans le derby qui l’opposait à Comblain, c’est le maigre bilan de ce weekend.

A tout seigneur, tout honneur, commençons avec le BC Ninane qui se déplaçait à Waregem. Face au leader ex-aequo (avec le Spirou Charleroi B), Ninane voulait jouer crânement sa chance. Les Calidifontains, auteurs d’un début de championnat remarquable malgré un noyau remanié et le départ de leur leader François Lhoest pour Liège Basket présentaient un bilan équilibré avant ce match.

Malheureusement pour les valeureux joueurs de Marc Hawley, un mauvais premier quart-temps les obligeait à courir après le score durant toute la

Le sympathique coach de Ninane, Marc Hawley (photo Facebook).

rencontre. Si, après la mi-temps, Ninane se montrait convaincant en remportant les troisième et quatrième quart-temps, c’était trop juste pour renverser l’ogre Waregem et la partie se terminait par une défaite ninanaise 82-74.

Néanmoins, Fassotte (meilleur marqueur de sa team avec 16 points), Moray (15 points) et consorts n’ont pas démérités face à une équipe flamande ambitieuse. Qui sait si la présence de Sebastien Maïo n’aurait pas pu faire pencher la balance en faveur de nos représentants?

Le BC Ninane est désormais septième de son championnat, avec quatre victoires et cinq défaites au compteur, ce qui reste plus qu’honorable pour un club qui nous gratifie de ses exploits saison après saison. Et nul doute que la bande à Colette aura à coeur de renouer avec la victoire dimanche prochain à Gistel, une équipe qui occupe l’antépénultième de la série.

 

En TDM2, Esneux s’est incliné à domicile contre Ekeren BBC. Surfant sur deux succès, les Esneutois voulaient s’imposer contre une équipe d’Ekeren qui

L’équipe actuelle du RBC Esneux (photo Facebook).

ne comptait que trois victoires depuis le début de la saison. Toutefois, l’équipe flamande, victorieuse la semaine dernière du Royal Casino Spa, était tout sauf un oiseau pour le chat. Et c’est bien elle qui livrait les meilleures premières vingt minutes pour mener de onze points à la pause. Si Esneux revenait des vestiaires bardé de bonnes intentions et remportait les deux quart-temps suivants, c’était, tout comme pour Ninane, insuffisant pour s’imposer.

Défaite donc 76-81 de Scheveneels (12 points), Gillotay (17 points) et de leurs coéquipiers qui restent malgré tout solidement accrochés à la quatrième place au classement général, à égalité de points avec les Wolves de Kontich et le Point Chaud Sprimont.

Sprimont, justement, qui recevait Hasselt, équipe ne comptant que deux défaites depuis l’entame du championnat. Et face aux solides Limbourgeois, Sprimont eut bien du mal, encaissant trente points dans le seul premier quart. C’est néanmoins dans le troisième quart-temps qu’Hasselt, qui menait 34-44 à la mi-temps, s’assura sa victoire en prenant vingt-deux points d’écart.

Enfin, outre le derby entre Spa et Comblain, une dernière équipe de notre province était sur le pont ce samedi. Sainte Walburge recevait le Guco Lier pour un match de la peur entre deux équipes en mal de victoires. Les Liégeois, qui restaient sur deux défaites, et dont le coaching était assuré par Christian Camus (Dominique Jacobs étant en vacances), voulaient se donner un peu d’air après deux défaites successives contre Tongres et Hasselt.

Renaud Marganne (photo facebook)

Malheureusement, bien que compensant leur manque d’efficacité offensive par une bonne défense, Marganne et ses coéquipiers s’effondrèrent dans le dernier quart-temps et laissèrent les Anversois empocher les trois points. Le RBC Sainte Walburge est désormais seul avant-dernier avant de recevoir, samedi prochain à 19h, le leader de la série, le BBC Croonen Lommel.

 

En bonus, le résumé vidéo de Sprimont-Hasselt, c’est ici.

« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons. »

« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons » écrivait le poète et romancier Max Jacob. Et c’est un adage qu’a fait sien -quoique nous n’ayons aucune information concernant l’état de ses pantalons- Manu N’sama.

Pour nous, le sympathique Liégeois nous explique sa soif de découvertes et nous raconte ses péripéties en terres étrangères.

Manu, quand et comment as-tu développé ton goût pour les voyages?

Depuis toujours, en fait. J’ai toujours souhaité voyager et je m’étais dit que lorsque j’aurais assez d’argent de côté et que la situation le permettrait, je partirai. Et c’est ce que j’ai fait en 2015, lorsque je suis allé pendant deux mois au Canada. J’y ai visité Montréal, Ottawa et Toronto, qui est une très belle ville mais qui a surtout de superbes à-côtés, notamment des lacs splendides.

Tu es revenu voici peu d’un périple aux USA, comment ce voyage a-t-il vu le jour?

Lorsque je suis revenu du Canada, il y a deux ans, je déprimais un peu et c’était aussi le cas de mon ami Romain Pirson qui venait, lui, de passer un an à l’étranger, en Australie et en Amérique du Sud. Du coup, pour se motiver, on s’est dit qu’on allait repartir ensemble dès que possible, et c’est ce que nous avons fait ce long été.

Qu’est ce qui t’attire dans le voyage?

La découverte, au sens large. J’adore découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, de nouveaux paysages. Je suis très sensible aux paysages, qu’ils soient sauvages ou urbains.

De plus, les voyages, surtout longs, permettent de découvrir non seulement le monde, mais aussi soi-même. On apprend beaucoup sur soi quand on fait son sac et qu’on part à l’autre bout de la planète.

Quels pays et villes as-tu déjà eu l’occasion de visiter?

Je suis déjà parti en vacances en Egypte, en Turquie, en Espagne, mais je ne qualifie pas ça de voyages, ça reste simplement des vacances. Je suis bien évidemment déjà allé en France, Allemagne, Italie, à Prague, Budapest. Je ne suis jamais allé en Angleterre, et j’aimerais bien, c’est dans ma to-do-list, tout comme les pays d’Europe de l’Est.

Je suis donc allé au Canada et cet été j ‘ai fait toute la côte Est des Etats-Unis: New-York bien sûr, mais aussi Détroit, Chicago, Atlanta, Orlando, Miami et La Nouvelle-Orléans.

Quels souvenirs en gardes-tu?

Que des bons! Comme nous dormions souvent dans des auberges de

Welcome to Miami!

jeunesse, j’ai rencontré des gens de partout, avec qui j’ai gardé contact via Facebook.  D’ailleurs, à New Orleans, nous avons sympathisé avec un Colombien qui, deux semaines plus tard, nous a accueillis chez lui, à Miami.

Tu dois avoir plein d’anecdotes récoltées au cours de tes voyages…

Oui, mais on ne peut pas tout raconter (rires).

Il y en a-t-il une, en particulier, qui te vient à l’esprit?

Et bien, il faut savoir que la mentalité aux USA est vraiment différente de chez nous. Là-bas, les gens sont fiers de leur pays, ce qui peut amener à certaines situations relativement cocasses.

Je me rappelle qu’à New Orleans, nous étions allés faire la fête avec des Allemands. Inutile de vous faire un dessin: Allemands et Belges ensemble, ça picole, ça fait la fête. Or, aux States, passée une certaine heure, la fête est finie. Nous étions rentrés vers quatre heures du matin, continuer la fiesta à l’auberge où nous résidions. Là, le patron nous demande de faire moins de bruit et d’arrêter de boire, et je ne trouve rien de mieux que de lui répondre : »Ah, c’est ça l’Amérique! »

NOLA

Le gars a pété les plombs, a appelé les flics et nous a virés de l’auberge. C’était notre dernière nuit avant de nous envoler ailleurs donc on a dormi à l’aéroport mais j’ai appris qu’on ne blasphème pas sur la patrie de l’Oncle Sam (rires).

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut entreprendre un « grand » voyage?

Tout simplement de profiter de chaque moment et de ne pas être matérialiste, de vivre intensément chaque aventure.

J’ajouterai qu’il faut un bon mois pour être à l’aise avec la langue. Par exemple, aux States, au début, Romain n’était pas hyper ‘fluent’ en anglais, mais après un mois, on aurait presque dit un véritable autochtone.

Quels endroits rêves-tu encore de découvrir?

J’ai envie de partir en Asie car la culture m’attire assez bien et j’apprécie la philosophie bouddhiste. En plus, la vie sur place n’est pas très chère, ce qui est tout de même un élément à prendre en compte quand on voyage.

J’aimerais aussi aller à Cuba qui doit être une destination magnifique. Malheureusement, sa nouvelle ouverture au tourisme est problématique car l’île perd de son authenticité et, surtout, l’afflux massif de touristes va perturber considérablement son éco-système.

J’aimerais également faire l’Amérique du Sud et l’Afrique, incroyable continent. Je ne suis d’ailleurs jamais retourné au Congo, j’attends le bon moment.

Et quelle serait ta destination idéale?

Zanzibar, en Tanzanie.

Y a plus moche, non?

Ca semble juste magnifique, j’ai vraiment envie d’y aller.

Et enfin, Manu, ton prochain voyage, ce sera où?

C’est déjà en train de se planifier. J’économise et m’organise pour ça. Ca sera la côte Ouest des Etats-Unis, dans deux ans!

Pour admirer Lebron James avec les maillot des Angelinos?

Ne parle pas de malheur! (rires)

 

Le « Thé ou Café » de Patrick Maquinay

Patrick Maquinay se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Contre ou dunk ?

Contre, bien sûr.

P-Mac au dunk, même s’il préfère mettre de gros cake, il n’était pas contre un petit tomar à l’entrainement.

Assist ou 3 points ?

Assist.

Attaque ou défense ?

Défense, c’est plus mon jeu.

Jouer ou coacher ?

Même si j’adore coacher, je choisis jouer, tant que j’en ai encore la possibilité.

Bière ou vin ?

Le vin, j’ai 35 ans maintenant (rires).

Quick ou McDo ?

Ni l’un, ni l’autre, je déteste ça.

Blonde ou brune ?

Blonde, forcément.

Droite ou gauche ?

Gauche.

Standard ou Anderlecht ?

Rouche un jour, Rouche toujours !

Thé ou café ?

Café.

Large victoire de Spa face à Comblain en TDM2B

Ce samedi, le Royal Casino Spa recevait le Mailleux Comblain pour un derby de la Top Division 2 Men B.

Le match, qui s’annonçait serré, bascula pourtant largement dans la besace des Spadois grâce, notamment, à un troisième quart-temps de feu. Des Spadois qui l’emportèrent donc 90 à 68 et se replacent à la huitième place au classement.

Pour leur part, les Comblinois restent bloqués à trois victoires et occupent l’antépénultième place au classement général, juste devant un autre club liégeois, le Royal BC Sainte Walburge, qui compte une victoire de moins.

Pour (re)voir le match dans son intégralité, c’est ici et ici.

A la découverte d’Emmanuel N’sama

Emmanuel N’sama, « Manu » pour les intimes, est un clubman paradoxal. En effet, s’il a joué dans 5 clubs différents, il finit toujours par resigner à l’Avenir Jupille. Un peu comme dans la vie où, malgré de multiples voyages, il revient toujours à Liège.

Manu et sa famille ont quitté le Congo lorsqu’il avait 8 ans pour venir s’installer aux abords de la cité Ardente. Et c’est assez tard, à 14 ans, qu’il commence le basket. « J’étais en deuxième secondaire, et j’avais un ami qui, m’ayant vu jouer basket au cours de gym à l’école, m’a proposé de le rejoindre et c’est ainsi que j’ai eu ma première affiliation au Jésyl » nous raconte-t-il. Ensuite, il partira pour quatre saisons à Belleflamme, qu’il quitte pour rejoindre l’Avenir Jupille. « J’arrivais à un âge où, selon moi, on décide si l’on s’investit vraiment à fond dans son sport. Et même si j’étais parmi les bons, je ne recherchais pas vraiment le côté élitiste que proposait Belleflamme à l’époque. Je voulais surtout m’amuser » précise le sympathique meneur.

Et c’est ce qu’il fit pendant 5 ans à Jupille où il évolua en P4, P3 et P2.  Après

Prayon champion!

une escapade d’un an à Chênée avec son ami Loris Stipulante, il effectue son premier comme-back à l’Avenir. « J’y suis resté deux ans, en P3 et puis l’équipe a scratché et je suis donc parti à Prayon pendant une saison. »

Après cette parenthèse trozienne, Manu gratifie l’Avenir d’un deuxième retour. « Mon ami Roland Reeber a contacté tous les anciens » détaille Manu. « On a remonté une P4 où nous sommes douze et où on s’amuse beaucoup! C’est bien aussi pour le club, qui compte désormais moins d’équipes, d’avoir une team senior supplémentaire. »

« Liège Atlas, c’est la base! »

Bien ancré dans le paysage du basket liégeois, le joueur de l’Avenir a d’ailleurs fréquenté le Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas pendant deux ans, lors de ses cinquième et sixième années secondaires. « Si c’était à refaire, je le referais tout de suite » s’extasie-t-il. « Liège Atlas c’est la base! Ce sont mes plus belles années en tant que jeune, je garde tellement de bons souvenirs, on s’y est vraiment bien amusé. Et la base de mes amis vient de là! »

L’Athénée Royal Liège Atlas propose, sous la férule d’Yvan Fassotte, un Sport-Etudes-Basket de qualité.

S’il se qualifie volontiers comme un défenseur, Manu est aussi réputé pour être un fervent adepte et animateurs des troisièmes mi-temps. « Le basket liégeois est comme une grande famille, tout le monde se connait » nous dit-il. « C’est du moins mon impression. Il y a du niveau à tous les étages et un sacré niveau pour les troisième mi-temps. Et le basketteur liégeois aime faire la fête après les matchs. »

C’est d’ailleurs ce qu’Emmanuel apprécie le plus dans le basket. « Dans mon équipe, chacun vient d’un milieu différent mais tous se réunissent pour faire la même chose, ensemble. Cette convivialité, sur le terrain et en dehors, c’est super important pour moi, c’est même le plus important. »

Mais son meilleur souvenir de basketteur, ce n’est pas à une heure tardive de la nuit que Manu le doit. « Ah non, au contraire, c’est en plein match, ou plutôt en fin de match » explicite le Jupillois d’adoption. « J’étais alors en cadet, à Belleflamme. Nous jouions à Ninane pour le titre et j’inscris un shoot on the buzzer pour remporter la victoire et le titre par la même occasion. Ca a été la folie, tout le monde courait dans tous les sens, j’ai fait un salto, c’est un souvenir incroyable! »

De bons souvenirs, le meneur athlétique et coriace, qui se caractérise par une bonne humeur légendaire, va continuer d’en engranger encore durant le reste de sa carrière, c’est une certitude. « Je suis tellement dans le positif, que je ne me rappelle pas les mauvais aspects. Et du bonheur, y en a encore à prendre, c’est clair » conclut-il.