« Nous sommes capables de les mettre en difficulté »

Les Cats sont-elles capables de rééditer leur performance de février dernier où elles avaient fait trembler les Américaines ?

Face aux Allemandes, les Belges n’ont malheureusement pas brillé. Rapidement menées, les Cats, privées de leur cheffe d’orchestre Julie Allemand pour tout le reste du tournoi, n’ont pas réussi à trouver la solution et ont dû s’avouer vaincues, 69-83. Un revers qui complique évidemment les chances d’Emma Meesseman – à la hauteur de l’évènement avec 25 points à 60% aux tirs et 5 passes décisives – et de ses coéquipières de rejoindre les quarts de finale du Tournoi Olympique. « C’était une journée compliquée lundi, mais nous voulons inverser la tendance. On a encore deux chances à saisir pour atteindre les quarts de finale », analyse Antonia Delaere, peu à son avantage face aux Teutonnes avec 3 points à 11% aux tirs, 5 rebonds et 3 balles perdues, dans des propos rapporté par 7sur7.

Ce jeudi, les Belges ont rendez-vous avec Team USA, une formation qu’elles avaient bien failli battre (défaite 79-81) voici quelques mois à Courtrai. « Les Américaines présentent une autre équipe qu’à Anvers. On fera du mieux possible, en retrouvant notre identité. Elles sont très fortes offensivement, il faudra répondre présent défensivement. Offensivement, on devra miser sur notre vitesse. Nous sommes capables de les mettre en difficulté », souligne celle qui est une titulaire indéboulable des Cats. « Cela va peut-être nous permettre de jouer plus libérées et c’est peut-être le bon moment pour les affronter. Mais il y aura aussi de la pression, car nous ne pouvons pas nous permettre de nous incliner avec une grosse différence de points. Il faudra entamer ce match avec l’idée que nous pouvons gagner, à l’image de ce que nous avions montré en février. »

Ce duel sous haute tension avec des Américaines qui ont écrasé le Japon débutera à 21 heures et sera bien évidemment retransmis en direct sur la RTBF.

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Kawamara impressionne jusqu’en NBA !

Du haut de ses 172 centimètres, Yuki Kawamara a disséqué la défense française, passant tout proche d’offrir au Japon une victoire historique. Une performance de choix qui a séduit les dirigeants de Memphis Grizzlies qui ont invité le meneur nippon à leur training camp.

Tout n’est pas qu’une question de taille sur un parquet, il aussi question de qualités technique, de coeur, d’audace et de QI basket. C’est ce qu’a prouvé Yuki Kawamara contre la France mardi en claquant 29 points, 6 rebonds et 6 passes décisives ! Du haut de ses 172 centimètres, le Nippon a donné des sueurs froides aux Français, forçant la prolongation.

Une performance de choix – l’une des meilleures depuis le début des Jeux Olympiques – qui a largement séduit, notamment les dirigeants des Grizzlies qui ont convié Kawamara au training camp de la franchise de Memphis. A 23 ans, le meneur japonais sort d’une saison à 20.9 points et 8 passes de moyenne avec les B-Corsairs de Yokohama et tentera ainsi de saisir la chance de décrocher un two-way contract NBA.

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Les Teutons sont en 1/4 de finale des JO !

Schröder et les Allemands ont enchainé contre le Brésil, décrochant une deuxième victoire consécutive, 86-73. Les Teutons sont assurés de rejoindre les quarts de finale du Tournoi Olympique et affronteront la France vendredi pour la première place de leur poule.

Schröder (20 points et 6 passes décisives) et les Allemands n’avaient pas de temps à perdre face aux Brésiliens et claquaient un tonitruant 22-10 pour prendre le large à l’issue du premier quart-temps. Mais Benite (17 points), Santos (18 points, 8 assists et 4 rebonds) et leurs partenaires ne l’entendaient pas de cette oreille et profitaient des dix minutes suivantes pour allier attaque pétaradante et défense efficace afin de recoller au score. A la pause, c’était l’égalité parfaite, 40 partout.

Au retour des vestiaires, Bonga (15 points), Wagner (17 points et 4 rebonds), Obst (14 unités) et les Teutons reprenaient leur marche en avant, à nouveau en s’appuyant sur leur défense pour reprendre la poudre d’escampette, 60-51 à la demi-heure. Les Brésiliens jetaient toutes leurs forces dans la bataille mais ne parvenaient à reproduire le scénario du second quart et s’inclinaient 86-73.

Les champions du monde en titre assurent ainsi leur qualification pour les quarts de finale et affronteront leurs voisins français vendredi à 21 heures pour le leadership de la poule B.

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Strazel et Wembanyama évitent la sortie de route en prolongation à l’Equipe de France

Match à suspens entre la France et le Japon. Porté par Hachimura et Kawamura les Japonais ont poussé les Français à la prolongation.

Après s’être imposés sans rassurer face au Brésil, les Français avaient une double mission contre le Japon : empocher une victoire indispensable et enfin afficher le niveau de jeu digne d’un prétendant à une médaille. Pour le deuxième objectif, ce fut loin d’être ça tant les protégés de Vincent Collet ont souffert face aux Nippons, ne devant leur salut qu’à un Strazel ultra clutch et à un Wembanyama décisif en prolongation.

Pourtant, Fournier (14 points – mais qui finira à 5 sur 18 aux tirs ! – et 6 passes décisives), Yabusele (13 unités) et leurs coéquipiers avaient bien démarré cette rencontre en scorant à foison pour mener 25-32 après dix minutes. Le deuxième quart était équilibré et à la pause, l’écart était presque inchangé, 44-49. Scénario identique à la reprise, les deux équipes rivalisant parfaitement. A la demi-heure, le marquoir affichait 64-69. Dans le dernier quart-temps, l’attaque tricolore s’enrayait. Kawamura (29 points, 7 rebonds et 6 assists), Hachimura (24 unités), malheureusement expulsé pour deux anti-sportives, Hawkinson (16 points et 8 rebonds) et les Japonais en profitaient pour recoller au score et même prendre l’avantage, 84-80 à 16 secondes du terme. Heureusement pour tous les supporters d’outre-Quiévrain, Strazel (17 points) rentrait un énorme « step back three », décrochant – très généreusement de la part du corps arbitral ! – le bonus en prime ! Le meneur local ne se loupait pas sur la ligne de réparation et envoyait les deux equipes en prolongation, 84 partout.

Dans le temps additionnel, Wembanyama (18 points, 11 rebonds, 6 passes décisives, 2 contres et autant d’interceptions) prenait ses responsabilités et sauvait la formation tricolore d’une défaite infâmante en marquant 8 des 10 points français pour arracher la victoire, 90-94. Sans briller, Gobert (7 points et 15 rebonds) et les « Frenchies »sont désormais assurés de rejoindre les quarts de finale.

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Les Canadiens viennent à bout de l’Australie pour se hisser en quart de finale des JO !

Avec un RJ Barrett de gala, les Canadiens ont terrassé les Australiens pour décrocher leur billet pour les quarts de finale du Tournoi Olympique.

Les Canadiens et leur armada de joueurs NBA et les Australiens et leur jeu rugueux avaient réussi leurs début dans le tournoi en dominant la Grèce et l’Espagne. Les deux formations, en tête de la « poule de la mort », s’affrontaient ce mardi pour le leadership du groupe A. L’équation était simple : le vainqueur de ce duel sous haute tension recevrait son billet pour les quarts de finale.

La première mi-temps était âprement disputée. Dans le sillage de Giddey (19 points, 7 rebonds et 6 assists), Exum (15 unités) et Landale (16 points, 12 rebonds et 4 passes décisives), les Australiens viraient en tête après dix minutes, 26-28, et augmentaient encore légèrement leur avance au cours de second quart-temps pour compter quatre longueurs d’avance à la pause, 45-47.

Au retour des vestiaires, Gilgeous-Alexander (16 points, 4 rebonds et 3 passes décisives)), Brooks (16 unités), Barret (24 points, 7 rebonds et 5 assists) et leurs coéquipiers étaient transfigurés et défendaient le plomb pour renverser le cours de la partie et passer devant, 72-68 à la demi-heure. Dortz (11 unités) et ses partenaires continuaient sur leur lancée, les Aussies ne parvenant plus à trouver la faille dans la défense adverse. Les Canadiens s’imposaient 93-83 dans un match de très haut niveau. Une victoire qui assure aux Nord-Américains la qualification pour les quarts de finale du Tournoi Olympique et qui confirme les ambitions poursuivie par le Canada.

Aldama et les Espagnols s’offrent un sursis en venant à bout des Grecs !

Malgré une nouvelle performance impressionnante de Giannis Antetokounmpo, les Grecs ont dû baisser pavillon face aux Espagnols qui peuvent encore croire à une qualification pour les quarts de finale du tournoi olympique.

Malheur au vaincu ! Ce duel européen entre l’Espagne et la Grèce, deux membres du « groupe de la mort », s’annonçait déjà décisif puisque le perdant risquait de voir ses chances de qualifications pour les quarts de finale réduites à peau de chagrin.

Les dix premières minutes étaient âprement disputées et voyaient Giannis Antetokounmpo (27 points et 11 rebonds) et les Grecs mener d’une minuscule unité, 21-22. Dans le second quart-temps, Aldama (19 points, 12 rebonds et 3 contres) et les Ibères prenaient totalement l’ascendant sur les Héllènes pour virer largement en tête à la pause, 49-35.

Le passage au vestiaire s’avérait salutaire pour Toliopoulos (14 unités) et les Grecs qui dressaient les barbelés derrière pour refaire une bonne partie de leur retard. A la demi-heure, le match était relancé et le marquoir affichait 62-56. Dans le money time, les deux équipes se rendaient coup pour coup mais Lulull (13 points et 7 assists) et les Espagnols parvenaient à conserver leur mince avance pour s’imposer 84-77 et s’offrir le droit de rêver encore à poursuivre leur route dans ce tournoi olympique.

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« C’est juste un talent surnaturel »

Kevin Durant a épaté tous les observateurs pour son retour sur les parquets contre la Serbie.

Sur la touche durant toute la préparation des Américains, Kevin Durant a pourtant immédiatement retrouvé ses sensations pour le premier match du tournoi face à la Serbie de Nikola Jokic (20 points, 8 rebonds, 5 passes et 4 interceptions).

Le double champion montait sur le parquet après huit minutes de jeu et scorait sur sa première possession, livrant une première période absolument parfaite avec 21 points à 7 sur 7 aux tirs ! Un récital absolument déterminant pour Team USA qui profitait de son longiligne forward pour prendre l’avantage avant la pause.

Kevin Durant bouclait finalement cette rencontre remporté 110-84 par les Américains avec 23 points et un seul tir loupé ! « Quand il revient d’une longue absence, vous ne le remarquez même pasJe veux dire, il est tellement doué, on aurait dit qu’il était dans la forme d’un joueur en cours de saison alors qu’il n’a pas joué un vrai match depuis des mois. C’est incroyable« , s’extasiait Steve Kerr, aux premières loges pour admirer la performance de son ancien joueur et qui a choisi, du coup, de laisser Jayson Tatum sur le banc.

 « KD a été phénoménal. C’est presque comme s’il n’avait pas raté le moindre instant, le moindre entraînement, le moindre match ou quoi que ce soit« , approuvait LeBron James, impérial face aux Serbes avec 21 points, 7 rebonds et 9 assists. « C’est juste un talent surnaturel. Je pense qu’il est encore plus dur quand il s’entraîne, et quand le match commence, c’est juste de la routine pour lui.« 

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« Peut-être que nous serons capables de sortir une grande performance contre les États-Unis »

Autant dans la manière que dans les chiffres, les Belgian Cats ont déçu contre l’Allemagne, concédant un revers de quatorze unités qui complique l’accession aux quarts de finale. Jeudi contre l’impressionnante armada américaine, les Belges n’auront qu’une option : réussir le meilleur match de leur histoire.

C’était la douche froide au sortir de la surprenante défaite – tant dans les chiffres que dans la manière – des Belgian Cats face à l’Allemagne. Championne d’Europe en titre, les Cats, qui occupent la sixième place au ranking mondial, étaient pourtant favorites face à des Teutonnes qui n’avaient encore jamais participé aux Jeux Olympiques.

Face à l’adresse, la puissance et au collectif des Allemandes, les Cats ont rarement eu voix au chapitre, étant menées durant quarante minutes avec un écart qui dépassa la vingtaine d’unités. « Nous n’avons pas développé le jeu que nous avons l’habitude de développer. Alors oui Julie nous aurait fait du bien grâce à sa lucidité, sa sérénité et sa créativité, ce qui nous a fait défaut dans ce match. En préparation, on a fait de bonnes choses sans elle mais dès que le niveau s’élève un peu, nous sommes en difficulté », analysait le coach Rachid Meziane au micro de la RTBF. « On a commencé à douter, à hésiter, et notre basket s’est effrité. Ça nous a mis directement dans une mauvaise posture et c’est quelque chose que nous avons peu expérimenté depuis mes débuts. Peut-être qu’il nous manque un peu d’expérience dans ces moments complexes afin de relever la tête. »

Un revers qui complique les chances de qualification des Cats pour les Belgian Cats, davantage encore avec cet écart final – 14 points dont 4 points encaissés sur les deux dernières possessions – qui risque de peser lourd dans la balance en cas d’égalité au terme de la phase de poule.

Les deux prochains adversaires des Belges sont en effet des formations redoutables, à commencer par les Etats-Unis, favoris du tournoi. « Dans la réaction, peut-être que nous serons capables de sortir une grande performance contre les États-Unis. Il faudra vite switcher pour continuer d’y croire« , ajoutait encore le sélectionneur de la Belgique.

Les Américaines ont dominé de la tête et des épaules le Japon, 102-76. Si le score est impressionnant, il faut souligner que Takada (24 points), Yamamoto (17 points et 5 assists) et les Nipponnes n’étaient menées « que » 50-39 à la pause. Mais face Wilson (24 points, 13 rebonds, 4 passes décisives et 4 contres), Stewart (22 points, 8 rebonds, 3 assists et autant de blocks), Grittner (11 points et 9 rebonds) ou encore Ionescu (11 points et 5 assists) et Plum (11 unités), difficile de rivaliser. Si Américaines ont eu une préparation écourtée, elles possèdent indéniablement l’effectif le plus complet et talentueux du tournoi. Pour parvenir à créer l’exploit face Team USA, les Belges n’auront qu’une option : réussir le meilleur match de leur histoire….

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Les Serbes totalement dépendants de Nikola Jokic

Avec leur double MVP sur le terrain, les Serbes ont fait jeu égal avec les Américains. Sans lui, ils ont bu le bouillon.

On peut faire dire ce qu’on veut aux statistiques mais celle-ci ne passe pas inaperçue. Face à Team USA, les Serbes se sont lourdement inclinés malgré la bonne prestation de leur leader Nikola Jokic (20 points, 8 assists, 5 rebonds et 4 interceptions).

Battus 110-84, les Serbes ont pourtant fait jeu égal avec les favoris du tournoi lorsque le Joker était au jeu. Lors des 31 minutes passées sur le terrain par Jokic, le score affiche une belle parité, 81 partout. Mais lors des 9 minutes passées sur le banc par le champion NBA, la Serbie a subi un terrible 3-29 ! Des chiffres qui donnent le tournis et confirment le rôle essentiel du pivot dans la réussite de sa sélection nationale.

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« Fier d’être Belge »

En Hongrie pour les European Universities Games 2024, les équipes de l’Université de Liège ont porté bien haut les couleurs de la Belgique.

Pour cette compétition européenne universitaire, Tom Ventat, Simon Ferette, Manon Descamps, Marie Peeters et leurs coéquipiers et coéquipières ont mis les mains dans le cambouis afin de rendre possible la participation de l’ULg. « Quand on voit les autres équipes avec des joueurs professionnels, plusieurs double-mètres, des joueurs et joueuses qui sont payés ou ont leurs minervaux remboursés, cela laisse songeur », glisse Kevin Reyserhove, coach de l’équipe masculine. « Nos adversaires avaient des tenues différentes pratiquement tous les jours alors qu’en Belgique, chaque participant paie environ 1000 euros pour y aller et on porte le même t-shirt toute la semaine ! »

Une différence de moyens qui n’a pas empêché les Belges de briller sur les parquets, les garçons terminant à une superbe cinquième place d’un tournoi remporté par les Lituaniens de Magnus University – dont un joueur s’était inscrit à la draft NBA ! – tandis que les filles bouclaient la compétition à la onzième place, les Italiennes de Bologne remportant la médaille d’or. « Pour les garçons, cette cinquième place est tout simplement incroyable vu le niveau affiché par les autres équipes. Les filles ont eu moins de chance avec les blessures mais sont aussi à féliciter », analyse Kevin.

Sur le terrain comme en dehors, l’aventure fut belle pour ces Liégeoises et Liégeois passionnés du ballon orange. « Je suis très fier de ce que les gars ont montré. Ils ont tout donné. J’étais fier d’être Belge », sourit celui qui officie à la tête de la TDM2 du RBC Ninane.

Un match restera sans doute dans la mémoire de Kevin et de ses joueurs : celui contre la Hongrie, pays hôte. « Nous étions menés de 13 points à six minutes de la fin et avons fini par nous imposer d’une toute petite unité pour terminer à la première place de notre poule », raconte le coach heureux. « Les arbitres se faisaient courser par des supporters, les adversaires ne voulaient pas nous serrer la main, les spectateurs nous adressaient des gestes obscènes en nous insultant et les filles ont envahi le terrain au coup de sifflet final. Quelle énorme ambiance ! »

Un joli parcours et des souvenirs plein la tête pour ces étudiantes et étudiants liégeois, aussi à l’aise dans les amphithéâtres que balle en main.

Plus d’infos : EUSA results – Games 2024

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