Justin Kohajda, le valeureux pivot liégeois des Okapis

 

Un guerrier. Un véritable guerrier. Le genre de coéquipier exemplaire avec qui on est prêt à partir « à la guerre ». C’est l’effet que nous a fait le jeune et talentueux pivot d’Alost, Justin Kohajda.

 

« Je suis un joueur combatif. Sur le terrain, je suis un guerrier, je ne lâche rien » nous explique Justin Kohadja. Et, pour l’avoir vu batailler au rebond, poser de solides écrans, aller au charbon et se donner avec une telle intensité lorsqu’il monte au jeu, nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui. Fort de ses 2,05 mètres, l’intérieur belge de 21 ans qui a rejoint les Okapis pour une saison en provenance d’Ostende entend bien se faire sa place dans les raquettes de l’Euromillions Basketball League.

« Mes points forts sont l’agressivité, la défense et le rebond. Ca constitue mon ADN de joueur mais je cherche constamment à m’améliorer » nous précise-t-il.

Toujours à fond dans la bataille du rebond.

« Je travaille sur tous les aspects de mon jeu, notamment le physique, pour prendre de la masse sans perdre mon explosivité. Pour cela, j’ai, par exemple, bossé avec Peter Sempels, le préparateur physique de Bilbao, où évoluent d’ailleurs Axel Hervelle et Jonathan Tabu. »

Ce physique un peu hors-standard, Justin l’a depuis tout petit, c’est d’ailleurs pour cela qu’il s’est naturellement dirigé vers le basketball. « J’ai commencé le basket vers sept ans à l’Athénée Jupille et j’ai tout de suite été mordu » raconte-t-il, enthousiaste. Après quatre saisons, le sympathique gaillard, originaire de Saive, signe à Liège Basket où il restera jusqu’à ses dix-neuf ans. « J’ai atterri à Liège via une amie, au départ pour le plaisir. Je n’ai d’ailleurs jamais regretté d’être allé dans ce club où je me suis fait de nombreux amis et où j’ai pu vraiment progresser grâce à un encadrement de qualité. »

 

« J’ai compris que je voulais devenir basketteur pro. »

 

Une progression telle qu’à seize ans,  Justin est persuadé de ce qu’il veut faire de sa vie: ça sera basketteur professionnel. « J’ai été repris en équipe nationale U16, et ça a été un déclic » nous confie-t-il. « Là, j’ai pris conscience de mes

Les U16 belges, champions série B européenne.

capacités mes surtout de mes envies. D’autant plus qu’avec la sélection, nous avons été champions de la série B et je me suis terriblement bien amusé. »

Motivé et rigoureux, animé d’une réelle soif d’apprendre et de progresser, Justin va profiter des structures de Liège Basket pour se perfectionner. « Liège est un bon club, avec une excellente école de jeunes. Dès 16 ans, j’ai eu l’occasion de jouer en homme et j’ai beaucoup appris avec Fulvio Bastianni et Frederic Wilmot. J’ai pu également engranger de l’expérience en étant sur le banc de la D1. Liège Basket a vraiment essayé de m’amener en D1, et je le serai toujours reconnaissant pour cela. »

 

« Sortir de ma zone de confort! »

 

Cependant, si la situation à Liège Basket pouvait sembler confortable, Justin voit les choses autrement. « J’avais besoin de sortir de ma zone de confort » avoue-t-il. « Je pense que ce n’est que comme cela que l’on peut progresser, tendre à devenir meilleur. Et cela s’applique tant au basket qu’à la vie en général. »

Justin décide donc de passer les examens pour partir à l’Université aux Etats-Unis, lui qui se voyait bien, plus jeune, devenir infirmier ou instituteur primaire. « J’ai réussi le SAT -l’examen d’entrée- mais malgré des discussions, aucune Université ne s’est décidée à m’offrir une bourse pour devenir étudiant-athlète  outre-Atlantique. »

C’est alors qu’il est dos au mur que le BC Telenet Ostende se manifeste en lui proposant un contrat. « J’ai sauté sur l’occasion » nous dit-il. « Et je ne l’ai pas regretté. »

Au sein du multi-titrés club ostendais, Justin est dans une situation idéale. « C’est l’année où j’ai le plus progressé, notamment grâce à Sam Rotsaert, avec qui je faisais du spécifique tous les jours. » Dans la ville côtière, Justin est en double affiliation avec Ostende et l’équipe satellite, le KBGO Duva Fruit, en deuxième division.

Monster dunk!

« J’ai fait toute la préparation avec la D1 car Pierre-Antoine Gillet était blessé mais lorsqu’il est revenu, en décembre, il y avait trop de joueurs dans le noyau donc je ne jouais plus vraiment avec les pro » déclare-t-il. « Mais en m’entrainant avec Ostende et avec Gistel et en jouant les matchs de D2, j’ai vraiment progressé et je me suis rassuré sur mon niveau de jeu. »

 

Alost, nouveau pallier.

 

Cependant, comme le dit le pivot liégeois, dans la vie d’un joueur professionnel, il faut pouvoir passer d’espoir à vrai joueur de rotation. « Et ça, Ostende, qui est une énorme armada, n’était pas encore prêt à me l’offrir » précise-t-il. C’est là qu’Alost entre en scène, les Okapis lui proposant un contrat d’un an avec une place dans les dix pros de leur équipe. « Sérieusement, c’était la meilleure situation, une fois de plus, pour moi. Cela représentait l’opportunité de franchir un nouveau palier, de devenir une vraie rotation d’un club professionnel. Je suis parti en très bon terme avec tout le monde d’Ostende, mais je devais saisir cette chance. »

Si pour l’instant son temps de jeu est limité à sept minutes par rencontre, ses progrès sont visibles et il s’impose comme une rotation solide et efficace dans la raquette bien fournie de l’actuel second du championnat. Une nouvelle étape pour un joueur qui, lorsqu’il se laisse à rêver un peu, se verrait bien dans dix ans « en Espagne, en Russie ou bien en Turquie. » Nul doute qu’avec son éthique de travail ainsi que sa mentalité positive et conquérante, Justin se donne l’opportunité d’entretenir ses rêves.

 

 

Weekend délicat pour nos représentants en Nationale

Une seule victoire pour les équipes liégeoises, récoltée par Spa dans le derby qui l’opposait à Comblain, c’est le maigre bilan de ce weekend.

A tout seigneur, tout honneur, commençons avec le BC Ninane qui se déplaçait à Waregem. Face au leader ex-aequo (avec le Spirou Charleroi B), Ninane voulait jouer crânement sa chance. Les Calidifontains, auteurs d’un début de championnat remarquable malgré un noyau remanié et le départ de leur leader François Lhoest pour Liège Basket présentaient un bilan équilibré avant ce match.

Malheureusement pour les valeureux joueurs de Marc Hawley, un mauvais premier quart-temps les obligeait à courir après le score durant toute la

Le sympathique coach de Ninane, Marc Hawley (photo Facebook).

rencontre. Si, après la mi-temps, Ninane se montrait convaincant en remportant les troisième et quatrième quart-temps, c’était trop juste pour renverser l’ogre Waregem et la partie se terminait par une défaite ninanaise 82-74.

Néanmoins, Fassotte (meilleur marqueur de sa team avec 16 points), Moray (15 points) et consorts n’ont pas démérités face à une équipe flamande ambitieuse. Qui sait si la présence de Sebastien Maïo n’aurait pas pu faire pencher la balance en faveur de nos représentants?

Le BC Ninane est désormais septième de son championnat, avec quatre victoires et cinq défaites au compteur, ce qui reste plus qu’honorable pour un club qui nous gratifie de ses exploits saison après saison. Et nul doute que la bande à Colette aura à coeur de renouer avec la victoire dimanche prochain à Gistel, une équipe qui occupe l’antépénultième de la série.

 

En TDM2, Esneux s’est incliné à domicile contre Ekeren BBC. Surfant sur deux succès, les Esneutois voulaient s’imposer contre une équipe d’Ekeren qui

L’équipe actuelle du RBC Esneux (photo Facebook).

ne comptait que trois victoires depuis le début de la saison. Toutefois, l’équipe flamande, victorieuse la semaine dernière du Royal Casino Spa, était tout sauf un oiseau pour le chat. Et c’est bien elle qui livrait les meilleures premières vingt minutes pour mener de onze points à la pause. Si Esneux revenait des vestiaires bardé de bonnes intentions et remportait les deux quart-temps suivants, c’était, tout comme pour Ninane, insuffisant pour s’imposer.

Défaite donc 76-81 de Scheveneels (12 points), Gillotay (17 points) et de leurs coéquipiers qui restent malgré tout solidement accrochés à la quatrième place au classement général, à égalité de points avec les Wolves de Kontich et le Point Chaud Sprimont.

Sprimont, justement, qui recevait Hasselt, équipe ne comptant que deux défaites depuis l’entame du championnat. Et face aux solides Limbourgeois, Sprimont eut bien du mal, encaissant trente points dans le seul premier quart. C’est néanmoins dans le troisième quart-temps qu’Hasselt, qui menait 34-44 à la mi-temps, s’assura sa victoire en prenant vingt-deux points d’écart.

Enfin, outre le derby entre Spa et Comblain, une dernière équipe de notre province était sur le pont ce samedi. Sainte Walburge recevait le Guco Lier pour un match de la peur entre deux équipes en mal de victoires. Les Liégeois, qui restaient sur deux défaites, et dont le coaching était assuré par Christian Camus (Dominique Jacobs étant en vacances), voulaient se donner un peu d’air après deux défaites successives contre Tongres et Hasselt.

Renaud Marganne (photo facebook)

Malheureusement, bien que compensant leur manque d’efficacité offensive par une bonne défense, Marganne et ses coéquipiers s’effondrèrent dans le dernier quart-temps et laissèrent les Anversois empocher les trois points. Le RBC Sainte Walburge est désormais seul avant-dernier avant de recevoir, samedi prochain à 19h, le leader de la série, le BBC Croonen Lommel.

 

En bonus, le résumé vidéo de Sprimont-Hasselt, c’est ici.

« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons. »

« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons » écrivait le poète et romancier Max Jacob. Et c’est un adage qu’a fait sien -quoique nous n’ayons aucune information concernant l’état de ses pantalons- Manu N’sama.

Pour nous, le sympathique Liégeois nous explique sa soif de découvertes et nous raconte ses péripéties en terres étrangères.

Manu, quand et comment as-tu développé ton goût pour les voyages?

Depuis toujours, en fait. J’ai toujours souhaité voyager et je m’étais dit que lorsque j’aurais assez d’argent de côté et que la situation le permettrait, je partirai. Et c’est ce que j’ai fait en 2015, lorsque je suis allé pendant deux mois au Canada. J’y ai visité Montréal, Ottawa et Toronto, qui est une très belle ville mais qui a surtout de superbes à-côtés, notamment des lacs splendides.

Tu es revenu voici peu d’un périple aux USA, comment ce voyage a-t-il vu le jour?

Lorsque je suis revenu du Canada, il y a deux ans, je déprimais un peu et c’était aussi le cas de mon ami Romain Pirson qui venait, lui, de passer un an à l’étranger, en Australie et en Amérique du Sud. Du coup, pour se motiver, on s’est dit qu’on allait repartir ensemble dès que possible, et c’est ce que nous avons fait ce long été.

Qu’est ce qui t’attire dans le voyage?

La découverte, au sens large. J’adore découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, de nouveaux paysages. Je suis très sensible aux paysages, qu’ils soient sauvages ou urbains.

De plus, les voyages, surtout longs, permettent de découvrir non seulement le monde, mais aussi soi-même. On apprend beaucoup sur soi quand on fait son sac et qu’on part à l’autre bout de la planète.

Quels pays et villes as-tu déjà eu l’occasion de visiter?

Je suis déjà parti en vacances en Egypte, en Turquie, en Espagne, mais je ne qualifie pas ça de voyages, ça reste simplement des vacances. Je suis bien évidemment déjà allé en France, Allemagne, Italie, à Prague, Budapest. Je ne suis jamais allé en Angleterre, et j’aimerais bien, c’est dans ma to-do-list, tout comme les pays d’Europe de l’Est.

Je suis donc allé au Canada et cet été j ‘ai fait toute la côte Est des Etats-Unis: New-York bien sûr, mais aussi Détroit, Chicago, Atlanta, Orlando, Miami et La Nouvelle-Orléans.

Quels souvenirs en gardes-tu?

Que des bons! Comme nous dormions souvent dans des auberges de

Welcome to Miami!

jeunesse, j’ai rencontré des gens de partout, avec qui j’ai gardé contact via Facebook.  D’ailleurs, à New Orleans, nous avons sympathisé avec un Colombien qui, deux semaines plus tard, nous a accueillis chez lui, à Miami.

Tu dois avoir plein d’anecdotes récoltées au cours de tes voyages…

Oui, mais on ne peut pas tout raconter (rires).

Il y en a-t-il une, en particulier, qui te vient à l’esprit?

Et bien, il faut savoir que la mentalité aux USA est vraiment différente de chez nous. Là-bas, les gens sont fiers de leur pays, ce qui peut amener à certaines situations relativement cocasses.

Je me rappelle qu’à New Orleans, nous étions allés faire la fête avec des Allemands. Inutile de vous faire un dessin: Allemands et Belges ensemble, ça picole, ça fait la fête. Or, aux States, passée une certaine heure, la fête est finie. Nous étions rentrés vers quatre heures du matin, continuer la fiesta à l’auberge où nous résidions. Là, le patron nous demande de faire moins de bruit et d’arrêter de boire, et je ne trouve rien de mieux que de lui répondre : »Ah, c’est ça l’Amérique! »

NOLA

Le gars a pété les plombs, a appelé les flics et nous a virés de l’auberge. C’était notre dernière nuit avant de nous envoler ailleurs donc on a dormi à l’aéroport mais j’ai appris qu’on ne blasphème pas sur la patrie de l’Oncle Sam (rires).

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut entreprendre un « grand » voyage?

Tout simplement de profiter de chaque moment et de ne pas être matérialiste, de vivre intensément chaque aventure.

J’ajouterai qu’il faut un bon mois pour être à l’aise avec la langue. Par exemple, aux States, au début, Romain n’était pas hyper ‘fluent’ en anglais, mais après un mois, on aurait presque dit un véritable autochtone.

Quels endroits rêves-tu encore de découvrir?

J’ai envie de partir en Asie car la culture m’attire assez bien et j’apprécie la philosophie bouddhiste. En plus, la vie sur place n’est pas très chère, ce qui est tout de même un élément à prendre en compte quand on voyage.

J’aimerais aussi aller à Cuba qui doit être une destination magnifique. Malheureusement, sa nouvelle ouverture au tourisme est problématique car l’île perd de son authenticité et, surtout, l’afflux massif de touristes va perturber considérablement son éco-système.

J’aimerais également faire l’Amérique du Sud et l’Afrique, incroyable continent. Je ne suis d’ailleurs jamais retourné au Congo, j’attends le bon moment.

Et quelle serait ta destination idéale?

Zanzibar, en Tanzanie.

Y a plus moche, non?

Ca semble juste magnifique, j’ai vraiment envie d’y aller.

Et enfin, Manu, ton prochain voyage, ce sera où?

C’est déjà en train de se planifier. J’économise et m’organise pour ça. Ca sera la côte Ouest des Etats-Unis, dans deux ans!

Pour admirer Lebron James avec les maillot des Angelinos?

Ne parle pas de malheur! (rires)

 

Le « Thé ou Café » de Patrick Maquinay

Patrick Maquinay se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Contre ou dunk ?

Contre, bien sûr.

P-Mac au dunk, même s’il préfère mettre de gros cake, il n’était pas contre un petit tomar à l’entrainement.

Assist ou 3 points ?

Assist.

Attaque ou défense ?

Défense, c’est plus mon jeu.

Jouer ou coacher ?

Même si j’adore coacher, je choisis jouer, tant que j’en ai encore la possibilité.

Bière ou vin ?

Le vin, j’ai 35 ans maintenant (rires).

Quick ou McDo ?

Ni l’un, ni l’autre, je déteste ça.

Blonde ou brune ?

Blonde, forcément.

Droite ou gauche ?

Gauche.

Standard ou Anderlecht ?

Rouche un jour, Rouche toujours !

Thé ou café ?

Café.

Large victoire de Spa face à Comblain en TDM2B

Ce samedi, le Royal Casino Spa recevait le Mailleux Comblain pour un derby de la Top Division 2 Men B.

Le match, qui s’annonçait serré, bascula pourtant largement dans la besace des Spadois grâce, notamment, à un troisième quart-temps de feu. Des Spadois qui l’emportèrent donc 90 à 68 et se replacent à la huitième place au classement.

Pour leur part, les Comblinois restent bloqués à trois victoires et occupent l’antépénultième place au classement général, juste devant un autre club liégeois, le Royal BC Sainte Walburge, qui compte une victoire de moins.

Pour (re)voir le match dans son intégralité, c’est ici et ici.

A la découverte d’Emmanuel N’sama

Emmanuel N’sama, « Manu » pour les intimes, est un clubman paradoxal. En effet, s’il a joué dans 5 clubs différents, il finit toujours par resigner à l’Avenir Jupille. Un peu comme dans la vie où, malgré de multiples voyages, il revient toujours à Liège.

Manu et sa famille ont quitté le Congo lorsqu’il avait 8 ans pour venir s’installer aux abords de la cité Ardente. Et c’est assez tard, à 14 ans, qu’il commence le basket. « J’étais en deuxième secondaire, et j’avais un ami qui, m’ayant vu jouer basket au cours de gym à l’école, m’a proposé de le rejoindre et c’est ainsi que j’ai eu ma première affiliation au Jésyl » nous raconte-t-il. Ensuite, il partira pour quatre saisons à Belleflamme, qu’il quitte pour rejoindre l’Avenir Jupille. « J’arrivais à un âge où, selon moi, on décide si l’on s’investit vraiment à fond dans son sport. Et même si j’étais parmi les bons, je ne recherchais pas vraiment le côté élitiste que proposait Belleflamme à l’époque. Je voulais surtout m’amuser » précise le sympathique meneur.

Et c’est ce qu’il fit pendant 5 ans à Jupille où il évolua en P4, P3 et P2.  Après

Prayon champion!

une escapade d’un an à Chênée avec son ami Loris Stipulante, il effectue son premier comme-back à l’Avenir. « J’y suis resté deux ans, en P3 et puis l’équipe a scratché et je suis donc parti à Prayon pendant une saison. »

Après cette parenthèse trozienne, Manu gratifie l’Avenir d’un deuxième retour. « Mon ami Roland Reeber a contacté tous les anciens » détaille Manu. « On a remonté une P4 où nous sommes douze et où on s’amuse beaucoup! C’est bien aussi pour le club, qui compte désormais moins d’équipes, d’avoir une team senior supplémentaire. »

« Liège Atlas, c’est la base! »

Bien ancré dans le paysage du basket liégeois, le joueur de l’Avenir a d’ailleurs fréquenté le Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas pendant deux ans, lors de ses cinquième et sixième années secondaires. « Si c’était à refaire, je le referais tout de suite » s’extasie-t-il. « Liège Atlas c’est la base! Ce sont mes plus belles années en tant que jeune, je garde tellement de bons souvenirs, on s’y est vraiment bien amusé. Et la base de mes amis vient de là! »

L’Athénée Royal Liège Atlas propose, sous la férule d’Yvan Fassotte, un Sport-Etudes-Basket de qualité.

S’il se qualifie volontiers comme un défenseur, Manu est aussi réputé pour être un fervent adepte et animateurs des troisièmes mi-temps. « Le basket liégeois est comme une grande famille, tout le monde se connait » nous dit-il. « C’est du moins mon impression. Il y a du niveau à tous les étages et un sacré niveau pour les troisième mi-temps. Et le basketteur liégeois aime faire la fête après les matchs. »

C’est d’ailleurs ce qu’Emmanuel apprécie le plus dans le basket. « Dans mon équipe, chacun vient d’un milieu différent mais tous se réunissent pour faire la même chose, ensemble. Cette convivialité, sur le terrain et en dehors, c’est super important pour moi, c’est même le plus important. »

Mais son meilleur souvenir de basketteur, ce n’est pas à une heure tardive de la nuit que Manu le doit. « Ah non, au contraire, c’est en plein match, ou plutôt en fin de match » explicite le Jupillois d’adoption. « J’étais alors en cadet, à Belleflamme. Nous jouions à Ninane pour le titre et j’inscris un shoot on the buzzer pour remporter la victoire et le titre par la même occasion. Ca a été la folie, tout le monde courait dans tous les sens, j’ai fait un salto, c’est un souvenir incroyable! »

De bons souvenirs, le meneur athlétique et coriace, qui se caractérise par une bonne humeur légendaire, va continuer d’en engranger encore durant le reste de sa carrière, c’est une certitude. « Je suis tellement dans le positif, que je ne me rappelle pas les mauvais aspects. Et du bonheur, y en a encore à prendre, c’est clair » conclut-il.

 

 

Modave se sépare de son entraineur

Coup de tonnerre en deuxième provinciale: le BC Modave se sépare de son coach, Barry Mitchell.

Nous avons contacté Gaetan Di Bartoloméo, vice-Président du club, coach des U10 et Secrétaire de l’asbl qui pilote le club de basket et propose d’autres activités sportives (voir plus bas) afin de faire le point avec lui.

 

Gaetan, quels étaient les objectifs de Modave en début de saison?

Après une montée de P3 en P2, l’objectif est clairement le maintien. Cela n’a pas changé.

Pourquoi avoir décidé de licencier Barry Mitchell?

Barry est un grand monsieur du basket. Mais le groupe doutait et n’avait plus confiance. Le message de Barry ne passait plus envers les joueurs. Nous avons décidé d’arrêter la collaboration pour créer un électrochoc. (Victoire 100 – 67 face à Waremme, un concurrent direct, l’électrochoc a eu lieu ce week end ! )

Cela fut-il une décision difficile à prendre?

Oui, ce fut vraiment une décision très difficile à prendre. Une longue discussion a eu lieu avec les joueurs et le comité. Nous apprécions Barry et le remercions pour son travail, la porte lui sera toujours ouverte. La sauce n’a pas prise mais ce n’est pas pour cela que les ingrédients étaient mauvais. Cela ne peut pas marcher à chaque fois.

Quelle a été la réaction des joueurs?

Les joueurs ont répondu samedi contre Waremme, et de la meilleure des manières.

Logo du BC Modave

Tu es coach ad interim, veux-tu rester à la tête de l’équipe pour le reste de la saison?

A ce stade-ci de la saison, il est compliqué de trouver des coachs seniors. Nous avons convenu que je serai à la tête de cette équipe jusque fin de saison, assisté de Matthieu Charlier. (Entraîneur du club également)

Avez-vous ciblé certains coaches pour reprendre la P2 de Modave?

Oui, en quelque sorte. Nous avons pris contact avec 2deux coachs potentiel mais les réponses furent négatives.

 Quels sont les objectifs concernant la suite de la saison?

Le maintien, seule priorité.

Une réaction concernant la grosse victoire de ce weekend?

Cette victoire fait du bien pour le moral. On a bien fêté cela (rires) mais on s’est remis très vite au travail dès lundi. C’est en équipe que nous arriverons à l’objectif fixé, et en travaillant beaucoup plus dur.

 

L’asbl La Voie de l’Effort a vu le jour en 2013 pour créer le Raid de Liège, une épreuve sportive chronométrée, par équipe de deux et reprenant de la course à pied, du kayak et du VTT. Par la suite, l’asbl s’est développée et à étoffé son offre afin de proposer d’autres créneaux sportifs tels que des stages multisports pour enfants, des cours d’abdo-fessiers et un club de basket, le BC Modave. Mêlant aventures humaine et sportives, La Voie de l’Effort propose un encadrement de qualité pour allier plaisir, découvertes et impact positif sur la santé. Le site de l’asbl: http://www.lavoiedeleffort.be/

Patrick Maquinay et Liège

Si Patrick est très attaché au BC Tilff, il n’en reste pas moins un amoureux de Liège. « J’en suis même le premier fan » nous dit-il. « J’ai en effet quitté mon village pour Liège tant j’apprécie la ville, l’esprit frondeur de ses habitants, la convivialité qui y règne et les aventures nocturnes qu’on peut y vivre. » D’ailleurs, il n’hésite pas à vendre Liège aux étrangers quand l’occasion se présente. « J’adore vraiment Liège et son histoire, riche en péripéties et qui témoigne d’une certaine indépendance du peuple liégeois. Le côté gag de la République Indépendante d’Outremeuse en est d’ailleurs un joli témoignage par l’absurde » nous explique-t-il. Et Patrick de se lancer dans une tirade dithyrambique au sujet de la Cité Ardente et de ses habitants.

« Les liégeois sont ouverts, accueillants et festifs. La ville possède de vraies qualités et recèle de vraies qualités architecturales malgré quelques balafres.  Je suis d’ailleurs très heureux de voir Liège se métamorphoser et aller vers un mieux à différents égards. Le bouillonnement culturel de la ville est appréciable, tout comme les grands travaux institués. J’attends avec impatience la rénovation du tram, qui sera, je pense, hyper positive. »

Et si Pat devait apporter un bémol, ce serait, comme pour beaucoup « le côté toujours un peu sale de la ville, même si on constate une vraie amélioration en ce sens. » Mais, toujours selon lui, Liège reste « une ville bouillante et bouillonnante où il est difficile de ne pas y trouver une occupation selon ses envies. Qui sait si je ne finirais pas, retraité, en guide bénévole de Liège pour transmettre mon affection pour la ville » conclut-il malicieusement.

 

Patrick nous livre ses spots favoris en cité Ardente.

Pour une petite fête ?

A la Cour Saint-Jean, dans le carré. Un classique où j’ai souvent atterri et qui est toujours la promesse d’une bonne soirée comme on peut en passer à Liège.

Pour un manger un bout ?

Je conseille d’aller manger une frite « Chez Philippe », à 150 mètres de l’Opéra. Vraiment sympa comme endroit.

Pour un moment un peu plus relevé, le resto de l’Opéra, pour le lunch permet de déjeuner dans un cadre sortant de l’ordinaire et ce qu’on y mange est assez savoureux.

Les endroits à visiter ?

La Place Saint Lambert, les Coteaux, Pierreuse, la Boverie, les Guillemins et un tour en navette fluviale me semble indispensable. La Place du marché est également un arrêt presque obligatoire.

Barry Mitchell, toujours saignant

C’est par un dimanche pluvieux que nous sommes allés assister au match de troisième provinciale entre la RJS Grivegnée Basket  et La Spéciale Aywaille.

Première surprise, le match se déroule  chez les voisins de la rue Nicolas Spiroux, au hall du BC Belleflamme, la salle de Grivegnée étant indisponible.

Il ne s’agit pas là d’un choc des titans, les Aqualiens pointant à une victoire tandis que Grivegnée est leader invaincu de la série. Nous apprenons en arrivant sur place que Barry est seulement revenu des States le soir avant, ayant passé plusieurs jours Outre-Atlantique pour un jubilé.

Mais dès que le match commence, le doute n’est pas permis, Mitchell est toujours saignant. Ses coéquipiers parviennent à le trouver et il inscrit les six premiers points de son équipe. Cependant, c’est Aywaille qui démarre le mieux la rencontre, menant 17 à 11 après le premier quart-temps. A ce moment du match, l’infatigable Barry pointe déjà à 8 points.

Après un deuxième quart-temps de feu, Grivegnée regagne les vestiaires en menant 37 à 26. Le pivot américain a scoré 13 points en 17 minutes et pris une palanquée de rebonds. Moins présents à trois points, il fait un chantier dans la raquette, obtenant des paniers faciles, des fautes et prenant une place certaine.

Le troisième quart est équilibré et vois Mitchell recommencer de la meilleure des manières, scorant de nouveau les 6 premiers points de son équipe (9 au total sur le quart-temps) et pesant lourdement sur la défense aqualienne.

A l’entame de la quatrième période, Grivegnée mène 53 à 45. Aywaille résiste bien, emmené par un Alexandre Koch audacieux offensivement (22 points sur le match) et une défense solide. Si la Spéciale revient à 5 points à 7 minutes de la fin, la sortie pour 5 fautes de deux titulaires et sur blessure de Pierre Philipkin marque un coup d’arrêt pour l’équipe aqualienne, réduite à 5. Grivegnée s’impose, non sans avoir douté, 74 à 62 et Barry Mitchell profite du l’ultime quart-temps pour augmenter ses stats et finir le match avec 23 points et une grosse dizaine de rebonds.

Chapeau bas à l’innénarable ancien joueur pro, toujours aussi efficace malgré les années (nous l’avons même vu conclure des contre-attaques) et véritable fer de lance de l’attaque -et de la défense!- de la RJS Grivegnée.

 

Patrick Maquinay et le basket liégeois

Au cours de ses nombreuses saisons Patrick a eu l’occasion de se forger quelques idées sur les acteurs du basket liégeois et l’univers de celui-ci.

 

Pat, quel a été pour toi l’adversaire le plus coriace que tu aies jamais affronté ?

Matt Beeuwsaert (un ancien pro américain naturalisé belge) qui jouait –en fin de carrière- à Jupille en P1 et que j’ai rencontré en coupe provinciale avec la P3 de Tilff. Il était intenable, tout simplement monstrueux.

Parmi tous tes coéquipiers, quel fut le plus fort ?

C’est délicat de choisir car de nombreux coéquipiers m’ont marqué mais Marc Jacot (actuellement à l’Etoile Jupille) lors de sa grosse saison en P1 était vraiment très solide. Il finit d’ailleurs meilleur marqueur du championnat cette saison là.

Et quel a été ton coéquipier le plus drôle ?

Il y en a eu beaucoup aussi, j’ai eu la chance d’évoluer avec des gars vraiment sympas toutes ces années mais je vais rendre hommage à mon coach actuel. Quentin Pincemail est quand même particulièrement drôle avec son légendaire shoot pied en avant.

Quel est ton coach favori ?

Le choix est cornélien mais je dirais quand même Yvan Fassotte qui m’a

Yvan Fassotte, célèbre et redoutable entraineur liégeois (photo Facebook).

remotivé à fond pour le basketball et m’a réappris ou même appris le basket. J’ai découvert un aspect tactique, notamment les lectures, que j’ignorais totalement.

Quelle est ta salle favorite ?

Après Tilff, bien entendu, où ce que l’on surnomme le triplé festif (les 3 matchs Hommes du samedi à 17h, 19h et 21h) promet toujours des soirées magiques, la salle de Herve qui est vraiment tip-top et où j’ai souvent fait de bons matchs.

Et a contrario, quel est ton déplacement le plus redouté ?

C’était au Jésyl avant et dans quelques années, quand je finirai en P4, ça sera probablement Retinnes et son terrain extérieur (rires).

As-tu un souhait pour le basket liégeois ?

J’aimerais bien le retour d’un 2e club en D1, a fortiori Pepinster mais aussi que la formation des jeunes puisse retrouver le niveau d’antan. Enfin, j’aimerais que la chute du nombre d’affiliés cesse et au contraire entamer un cycle positif d’affiliations afin que le nombre de pratiquants de notre beau sport continue de croitre.