Tyler Larson, MVP of the month!

 

Tyler Larson, le nouveau meneur de Liège, est ultra-rapide en transition offensive. Mais il semble faire preuve de la même célérité lorsqu’il s’agit de garnir son armoire à trophées.

 

Liège Basket va mieux. Le club principautaire vient d’enregistrer sa seconde victoire consécutive, la troisième de la saison, qui lui permet de remonter à la sixième place au classement général. Dans les coulisses aussi, le club se voit récompensé puisque son meneur américain, Tyler Larson, est le premier « EuroMillions MVP of the Month ». En octobre – avant le match à Bruxelles- le feu follet des Sang et Marine possédait une remarquable évaluation de 25,7.

 

17,8 points, 4,4 rebonds et 5,3 passes décisives

 

Si par après son index est descendu à 23, il reste le premier joueur à l’évaluation de notre compétition devant Hans Vanwijn –qui met ainsi la pression sur le staff des Lions pour être appelé pour le match contre la France– et John Tofi, ancien MVP de notre championnat. Larson, que ses coéquipiers surnomment « Typod », est le deuxième meilleur marqueur (17,8 points) de l’Euromillions Basketball League, seulement devancé par son partenaire en club, Milos Bojovic. Il est aussi deuxième meilleur passeur du championnat (5,3 assists) derrière la légende Djordjevic.

Une bonne pioche pour Liège que ce meneur explosif, habitué au froid des Pays de l’Est (Hongrie, Lettonie, Lituanie) et qui découvre avec réussite notre  Cité Ardente.  Individu souriant et très religieux, leader dans l’âme, il amène cette mentalité de guerrier sur le terrain, à l’instar de Russel Westbrook dont il apprécie le jeu.

Nul doute que si Liège Basket désire être le poil à gratter de cette compétion, il faudra que « Typod », fan de Drake et de Lil Wayne, continue de prester à ce niveau, entrainant ainsi toute l’équipe dans son sillage.

Nouvelle victoire pour Aubel dans le choc de P1

 

C’est à un match défensif que s’attendaient les supporters aubelois, présents en nombre pour assister au choc de première provinciale ce weekend. En effet, Aubel, invaincu et meilleure défense de la série recevait Angleur, deuxième tant au classement qu’au nombre de points encaissés par rencontre.

Et le classement a été respecté puisqu’Aubel s’est imposé 67-58 au terme d’un match qui s’est joué lors des dix premières minutes, remportées 21-9. Des Aubelois qui ont pu compter sur trois joueurs, Demarteau, Geraedts et Lambot, à 15 points et sur Fontaine, 12 points. Un Fontaine dont le début de saison était salué par Alain Denoel au micro de Télévesdre. « Il est probablement ce qui se fait de mieux actuellement à son poste dans la province » affirmait-il.

Les troupes de Vincent Esposito, neuf victoires en autant de rencontres, sont donc bien parties pour tenter de décrocher le titre de P1 et accéder à l’échelon supérieur.

Le match, dans son intégralité, c’est ici (1ere mi-temps) et ici (2e mi-tps).

Liège prend goût à la victoire!

 

C’est deux équipes mal en point qui s’affrontaient ce dimanche à Neder-over-Heembeek mais qui surfaient sur des dynamiques différentes. Le Basic Fit Brussels, ex finaliste des Playoffs l’année dernière, ne possédait qu’une maigre victoire dans sa besace tandis que les Principautaires restaient, quant à eux, sur une prestation convaincante face à Anvers le weekend dernier. 

 

Un match qui valait son pesant de cacahuètes tant les deux formations avaient furieusement besoin d’une victoire pour tenter de s’extraire du fond du classement.  Et les Liégeois l’avaient bien compris, eux qui sont directement rentrés dans le match afin de mener de huit points à la mi-temps. Un écart qui restera le même à la fin du troisième et du quatrième quart pour voir l’équipe de Laurent Constantiello s’imposer 82-90, et plonger un peu plus le Brussels dans la crise.

Liège Basket a pu compter sur de bons Lhoest (14 points) et Bojovic (19 points) mais surtout sur un immense Terry Deroover, bien que souffrant du dos. Aligné sur le poste 2, celui qui vit au pied de l’Atomium s’est fendu de 25 points à 75%. Une adresse folle doublée d’une créativité certaine qui ont pu faire pencher la balance en faveur des Sang et Marine.

Au Brussels, le seul à surnager fut l’ancien Liégeois Mike Smith, auteur de 24 points. Lionel Bosco a lui marqué 5 points.

Grâce à cette victoire, Hazard et ses coéquipiers se replacent en sixième position au classement général.

 

Trois victoires pour nos équipes en Nationale

 

Un nouveau weekend de basket vient de se clore et le bilan de celui-ci est plus positif que le dernier pour nos représentants en TDM1 et TDM2. Liège & Basketball fait le bilan.

 

TDM1

 

Vendredi, Ninane accueillait Gembo, équipe du trio de tête dans cette deuxième division où les Ninanais portent haut les couleurs de notre Principauté.

Maio insolent d’adresse dans le 4e quart-temps (photo D. Kerger).

Malheureusement, le club de Luc Dubois est passé à côté de la montre en or au terme d’un pourtant splendide quatrième quart-temps (Maio incandescent). De trop nombreuses pertes de balles et quelques cafouillages ont sonné le glas des espoirs calidifontains. Ils n’ont pas à rougir de leur prestation. Il ne fait aucun doute qu’en affichant cette hargne, les troupes de Mark Hawley ne pourront que remonter dans le classement, elles qui sont désormais neuvièmes.

Liège & Basketball s’était rendu sur place pour l’occasion et n’a pu que constater à quel point le BC Ninane reste un club d’exception et nos dignes représentants au sein de cette TDM1 majoritairement flamande. Pour le reportage complet sur le match, c’est ici.

 

TDM2

 

Trois victoires pour nos équipes dans cette série de TDM2B, dont une pour Spa lors du derby des montants.

Si Thomas Doneux annonçait se déplacer en outsider chez les Dragons, il ne faisait aucun doute que la rencontre serait accrochée. Avant le match, Didier Longueville, l’entraineur des Vert et Blanc, parlait même d’un match pivot.

Delsaute, 16 points hier avec Spa, alors à Sprimont et Fassote autrefois à Liège (photo FB).

C’est pourtant les outsiders auto-proclamés qui réussissaient une première mi-temps canon afin de mener de seize points, 24-40 à la pause. Malgré une deuxième période plus concluante pour les Esneutois, revenus à 70-71, ceux-ci devaient s’incliner 70-73. L’expérience de Delsaute en fin de match a permis aux Thermaliens, physiquement cramés, de garder un petit viatique et de repartir avec les trois points.

Une défaite logique pour Esneux au vu du déroulement de la rencontre, même si Didier Longueville remettait en cause l’arbitrage. « Pour la première fois de la saison, j’affirme que l’arbitrage a décidé de l’issue de la rencontre en ne sifflant pas Spa de la même manière que nous » déclarait-il à Sudpresse.

Résultat inverse pour l’autre équipe Vert et Blanc de la série puisque Sprimont s’est imposé à domicile contre Geel. Une victoire logique face à un adversaire qui n’avait gagné que quatre fois sur dix.

Grâce à une défense de fer, notamment un press tout terrain, les Carriers passaient de 62-63 à 70-65 pour une victoire qui leur permet de retrouver la cinquième place au classement général, juste derrière Tongres.

Le coach comblinois.

Le Basket Tongeren que recevait justement le Mailleux Comblain. Passées tout près de s’imposer la semaine dernière, les troupes de Mike Bodson n’ont pas raté le coche cette fois-ci. « Les joueurs ont tous réussi un match plein avec une distribution retrouvée et des blessés de plus en plus en place tactiquement » confiait-il à Sudpresse. Avec une marque bien répartie, Darmont pouvant se contenter de treize pions, Comblain s’imposait 98-93. Une victoire qui fait du bien aux Comblinois et leur permet de revenir en onzième position au classement, à égalité avec Geel. Et cela avant un déplacement important samedi prochain au Fera Bornem Basket, actuellement bloqué à deux victoires.

De victoire, par contre, il n’y en eu pas pour Sainte Walburge face à Kontich, désormais troisième de la série. Pourtant, malgré une entame de match ratée (25-16 dans le premier quart-temps), Marganne, impérial avec 22 points, et ses coéquipiers allaient revenir à deux points dans le crunch time. Toutefois, quelques erreurs mettaient fin aux espoirs des Sang et Marine qui devaient s’incliner 64-76. Une cinquième défaite d’affilée pour les Liégeois, derniers au classement. Samedi prochain, Sainte Walburge, qui a affilié Kisenga (ex-Liège), recevra Geel pour un match à six points.

 

Weekend contrasté pour le Collège Saint Louis

 

Le collège Saint Louis présente des équipes compétitives et forme d’excellents jeunes depuis de nombreuses années. Cette volonté d’offrir un excellent cadre de formation s’est traduite par plusieurs montées des différentes équipes senior ces dernières saisons. A tel point que désormais le club liégeois présente une équipe en deuxième régionale, une en première provinciale, deux en troisième et une encore au dernier échelon de notre compétition. L’occasion pour Liège & Basketball de se pencher sur un weekend type des Rouge et Blanc.

 

R2B: Saint Louis A – Nivelles B  86-72

Les Liégeois recevaient ce vendredi le Royal Nivelles Basketball. Un match à priori déséquilibré puisque les Nivellois n’avaient réussi à s’imposer lors d’aucune de leurs neuf précédentes rencontres. Au contraire de Jonathan Ventat et de ses coéquipiers, victorieux à six reprises en huit matchs.

Grâce à un premier quart-temps conclu avec onze points d’avance, les Collégiens, qui enregistraient le retour de Lozina, allaient dérouler durant quarante minutes pour s’imposer fort logiquement 86 à 72.

Portés par un Muller en réussite (24 points) et quatre autres joueurs au-dessus des dix points, les Liégeois récitaient leur basket avant le derby de samedi prochain à Hanneffe. Une équipe hesbignonne qui est à une victoire de moins que Mathieu et compagnie.

 

P1: BC Hannut – Saint Louis B  102-78

Martin Francoeur, 13 points en P1 et 24 en P3 (photo facebook).

On s’attendait à un match équilibré entre deux formations qui présentaient le même bilan, 5 victoires et trois défaites, avant de se rencontrer. Mais c’est bel et bien Hannut qui imposait d’emblée ses vues sur ce match, réussissant un excellent premier quart-temps, 28-11. Les collégiens firent bien jeu égal dans le deuxième quart mais la troisième période vit à nouveau les Hannutois creuser l’écart. Face à une équipe physique, Saint Louis eu bien du mal à exister et dût s’incliner dans les grandes largeurs. Dallenogare et ses coéquipiers sont désormais seuls septièmes de la série tandis que le groupe de David Beck occupe la quatrième place.

 

P3B: Prayon Trooz C – Saint Louis C  60-73

Belle victoire de Saint Louis, dont le nouvel entraineur est désormais Jéremy Mathieu qui remplace Eric Van Roy. Auteurs d’un début de saison décevant, les Collégiens se devaient de redresser la barre et de débloquer leur compteur. C’est désormais chose faite, avec une victoire convaincante face à une équipe qui présentait pourtant un bilan équilibré. Nul doute que le nouveau coach, frère de William, joueur en R2 et P1, redoublera d’efforts pour motiver ses troupes afin de continuer sur cette lancée au sein d’une série qui présente la particularité d’avoir quatre équipes à une seule victoire.

 

P3C: Spéciale Aywaille – Saint Louis D  69-54

Des Aqualiens concentrés pour imposer leurs vues aux collégiens (photo J. Gobert).

Ce sont des Aqualiens, transfigurés depuis deux semaines (une courte défaite face au leader Grivegnée et une correction mémorable infligée à Fonds-de-Forêt), qui ont littéralement étouffé les jeunes Liégeois. Collectif, appliqué et particulièrement efficace défensivement, le groupe de Thiebaut Colot a d’emblée mis la main sur la rencontre. N’encaissant que neuf, huit et neuf points durant les trois premiers quart-temps, Morgan Wey (impérial avec 18 points et une tonne de rebonds) et ses coéquipiers menaient 58 à 26 avant les dix dernières minutes. Dix minutes durant lesquelles Saint Louis, mené par Martin Francoeur -quel talent- auteur de vingt de ses vingt-quatre points lors de ce dernier quart, tenta de sonner la révolte. Celle-ci n’eut pourtant que peu d’effet sur Julien Vanlaar (douze points et d’importants rebonds offensifs malgré sa blessure au tendon d’Achille) et ses partenaires qui surent garder la tête froide pour s’imposer méritoirement. Une victoire collective pour une équipe dont la cohésion semble croître de semaine en semaine et qui se déplacera dimanche prochain à Wanze pour tenter la passe de trois.

 

P4E: Saint Louis E – Dison Andrimont C  51-97

La dernière équipe du Collège Saint Louis recevait Dison Andrimont, seule formation invaincue de sa série. Un match qui s’annonçait délicat pour des Liégeois n’ayant gagné qu’à une seule reprise depuis le début du championnat. Et malheureusement pour les Collégiens, il n’y eut pas de match tant les Verviétois semblent au-dessus cette saison. Une lourde défaite pour Saint Louis qui devance seulement Malmédy et le CS Outremeuse dans le fond du classement.

 

 

 

 

 

Belle victoire de Dison-Andrimont en R2

 

Le début de championnat de Dison-Andrimont n’est pas facile. En effet, avant le déplacement en terre namuroise, Petit et ses coéquipiers pointaient à une victoire en sept matchs.

 

Le match contre Natoye, auteur d’un six sur huit, s’annonçait donc compliqué. Mais, et c’est la beauté de notre sport, seule compte la vérité du terrain. Et à ce petit jeu là, ce sont les Verviétois qui ont laissé la meilleure impression. Portés par Lussadissu (26 points), Mike Petit (17 points) et Hyka (15 points), les Bleu et Blanc ont forcé l’exploit pour s’imposer 82-87 face aux hommes de Bastien Gilain. Une victoire qui fait du bien au moral de Liégeois et consorts qui restent pourtant derniers au classement (mais avec deux matchs de moins et une victoire de plus que Courcelles).

Le résumé vidéo de la rencontre, c’est ici.

Rafi’Kids, le basket comme vecteur d’éducation

 

Le basketball véhicule de nombreuses valeurs, positives pour l’apprentissage de la vie et du monde qui nous entoure. Toutefois, il existe encore trop d’endroits sur la planète où un travail de fond doit être proposé et des initiatives mises en place pour implémenter et partager ces valeurs en offrant la possibilité de pratiquer notre sport dans des conditions optimales. C’est ce que Rafi’Kids, une asbl active au Rwanda, tente de faire depuis quelques années. Rencontre avec Manu Bouchoms, un des membres actifs de l’association et joueur d’Ensival depuis vingt ans.

 

Manu, comment le projet Rafi’Kids a-t-il vu le jour?

En 2012, Benjamin Simonis, qui était joueur à Pepinster, est parti vivre et travailler au Rwanda. Pendant son temps libre, il s’est mis à entrainer quelques gamins de son quartier et cela a pris de l’ampleur, le groupe d’enfants ne cessant de croître. Se rendant compte qu’il était particulièrement ardu pour les jeunes de là-bas de pratiquer le basket dans de bonnes conditions, il a fondé une asbl avec deux amis et fait un appel aux dons.

Manu avec les rafi’Kids (photo fb).

C’est à ce moment-là que tu rejoins l’équipe et t’embarques dans l’aventure…

Oui, je suis quelqu’un qui garde toujours beaucoup de choses. Shorts, t-shirts, maillots, que j’ai donnés à l’asbl. Ils m’ont proposé de les rejoindre et je n’ai pas hésité.

Quelle est ta fonction au sein de Rafi’Kids?

J’ai le titre de vice-président. Etant donné que je suis graphiste de formation, je m’occupe de tout ce qui touche à la communication et au marketing.

D’autres basketteurs font également partie du groupe, comme Alain Denoel, Jérôme Jacquemin et Jérôme Thelen. Le basket est donc au centre de tout chez Rafi’Kids?

Oui, bien sûr. Mais le basket est plus un moyen qu’une fin en soi. Il nous permet de véhiculer les valeurs que l’on souhaite partager.

 

L’éducation par le sport

 

Ce partage de valeurs, c’est l’objectif de Rafi’kids?

Notre crédo, c’est l’éducation par le sport. C’est vraiment l’ADN de notre projet, sa raison d’être.

Alain Denoel et les enfants de Kigali (photo fb).

Et vos missions?

Il y a donc la volonté de transmettre des valeurs clés véhiculées par le sport et favoriser les échanges et le partage. Nous voulons également assurer un encadrement psychologique, éducatif, moral et matériel aux enfants dans le besoin. Pour cela, nous  nous chargeons d’organiser des collectes de matériel sportif et éducatif et de les acheminer jusqu’à Kigali et nous favorisons la transmission par les pairs.

De bien belles missions et une initiative qui méritent d’être saluée!

Merci. Par exemple, nous amenons près de 750 kilos de vêtements lors de nos visites là-bas.

Elles sont fréquentes?

Nous tâchons de passer une dizaine de jours sur place, chaque année, lorsque nous organisons notre camp.

 

Des études universitaires offertes

 

Comment le suivi se fait-il alors?

Nous avons des forces vives parmi les habitants de Kigali, avec qui nous sommes en contact permanent. Rafiki est comme une maison des jeunes et avec le développement du projet nous avons pu mettre en place une structure sur place.

Via notamment deux jeunes à qui vous avez offert des études universitaires…

Le basket comme vecteur d’éducation (photo Rafi’Kids).

Tout à fait! Ces deux Rwandais étaient présents à nos stages depuis le début. Nous leur permettons de poursuivre des études universitaires à Kigali et ils sont nos moniteurs permanents sur place. Cela fonctionne plutôt bien. L’un d’eux est d’ailleurs en équipe nationale, même s’il faut admettre que le niveau dans ce magnifique pays n’est en rien comparable à chez nous.

L’asbl s’est développée, au point d’être désormais présentée comme belgo-suisse…

L’asbl est belge, le siège est à Thimister mais nous avons, grâce à Gaetan Comte, une cellule active à Lausanne, ainsi que des participants à Lyon.

Et au niveau de ses actions, l’asbl compte-t-elle en mettre en place dans d’autres villes que Kigali ou d’autres pays que le Rwanda?

Nous estimons qu’il est important de très bien faire les choses à un endroit avant d’aller ailleurs. Et il est primordial de pouvoir compter sur des forces vives sur place afin d’assurer la réussite et la pérennité de nos actions. Dès lors, c’est difficilement réalisable de vouloir dupliquer Rafi’Kids ailleurs pour le moment, mais cela reste en réflexion.

 

Une vingtaine de clubs partenaires

 

A titre personnel, j’imagine que c’est du plaisir de s’impliquer dans un projet si positif?

C’est vraiment une grande fierté car c’est du bénévolat. Après, pour moi, c’était une belle opportunité en sortant des études. Cela m’a fait grandir et très sincèrement, les enfants que je rencontre sur place m’apportent bien plus que ce que moi je leur apporte. Cela permet de relativiser, tant, là-bas, on se rend compte qu’en Belgique on se prend la tête pour rien. Je suis satisfait d’apporter ma pierre à l’édifice pour rendre quelques enfants heureux et de constater que nous faisons avancer les choses.

Les choses avancent, tu le disais, quelles seront les prochaines actions de Rafi’Kids?

La Rafiki.

Tout d’abord, nous continuons d’inciter la population aux dons. Nous encourageons d’ailleurs les clubs à donner leurs vieux équipements. Ils sont demandeurs pour la plupart, et leurs maillots se retrouvent portés à l’autre bout du monde. On leur fournit d’ailleurs des cadres photos pour mettre dans leurs installations. Pour l’instant, nous avons une vingtaine de clubs partenaires et nous accueillons tous les matricules qui le désirent. Nous avons créé une bière, la Rafiki, pour récolter de l’argent et nous organiserons un stage à Kigali en 2018.

Mais l’actualité brûlante c’est la soirée de projection du premier décembre…

Oui! Le premier décembre, à partir de 19h30, à la salle du Fenil à Thimister-Clermont, nous organisons une soirée pour Rafi’Kids. Nous y partagerons notre dernier séjour là-bas et évoquerons l’avenir. Ce sera aussi l’occasion de faire goûter la bière que nous avons produite et de sensibiliser nos invités à l’aventure que nous vivons depuis quelques années.

 

 

 

« On se déplace à Esneux en outsider »

 

Ce dimanche aura lieu le derby des montants entre Esneux et Spa. Après avoir sondé l’entraineur des Dragons, nous sommes allés prendre le pouls des Spadois auprès de leur coach, Thomas Doneux.

 

Thomas, que penses-tu de votre début de saison?

Ce fut un début de saison compliqué, avec la défection de deux gros joueurs, Kevin Jonniaux et Klassen. De plus, Julémont s’est blessé. Nous avons du réaliser des ajustements et  faire avec les moyens du bord. On compose avec un effectif réduit et on a fait monter des jeunes mais c’est parfois difficile de tenir sur la longueur physiquement. Compte-tenu de ces paramètres, je considère notre début de saison comme réussi car pas mal de matchs auraient pu tourner en notre faveur avec un peu plus de fraicheur.

Justement, ces deux défections étaient un peu surprenantes . Qu’en penser?

No comment.

Du coup, quels sont les objectifs de Spa pour cette saison en TDM2?

Au départ, nous voulions jouer le top cinq ou six mais la donne a changé et nous avons du revoir nos objectifs à la baisse. Nous voulons nous assurer du maintien le plus rapidement possible. Mais, hormis Ekeren que j’ai trouvé impressionnant, aucune équipe n’est injouable et mes gars ont montré qu’ils pouvaient accrocher tout le monde. Il y a dès lors la possibilité de réaliser un bon championnat.

Et pour atteindre ces objectifs, sur quelles forces se base Spa?

Notre qualité première c’est d’avoir un vrai groupe. Il y règne une excellente ambiance, les joueurs ne râlent pas après une défaite. Pour la plupart, ils jouent pour moi depuis quatre ou six ans, cela crée des automatismes, une vraie cohésion. Après, on sait qu’on possède aussi deux gros scoreurs et que cela peut aider.

 

« Un plaisir de revenir à Esneux »

 

Tu as été assistant de Didier Longueville (voir interview de jeudi dernier: ici) à Esneux. Est-ce que cela rend le match de ce dimanche un peu particulier?

Oui, c’est toujours un peu particulier de retourner là-bas. J’adore ce club et les bénévoles qui y sont. Je suis toujours bien accueilli et j’y ai passé quatre belles années. De plus, nous affrontons Didier qui est mon mentor, qui m’aide professionnellement et qui est un ami. Il a fait beaucoup pour moi et j’ai énormément de respect pour lui. Cela me fait plaisir d’aller à Esneux et de boire un verre avec les gens du club.

Que penses-tu du début des Dragons?

J’avais dit qu’il fallait faire attention aux Esneutois, qu’ils seraient plus forts que la saison dernière. Et je ne me suis pas trompé. C’est un gros collectif, aucun joueur ne tire la couverture à lui. Ils se battent sur tous les ballons et font preuve d’une grande force mentale.

Didier Longueville nous disait que la clé du match serait la défense. Pour toi, quelles seront les éléments à même de faire pencher la balance en votre faveur?

Il va falloir qu’on contrôle le rebond et le fighting spirit des Verts. Mais ça va être très compliqué. On va tâcher de faire un bon match mais pour une fois nous ne serons pas favoris face à Esneux.

L’ABA, le basket qui vient du froid

 

Si, comme beaucoup, Justin Kohajda suit -avec parcimonie dans son cas- la NBA, c’est, outre la D1 belge bien évidemment, pour un autre championnat que son coeur vibre; l’ABA League.

 

L’Adriatic Basketball Association est un championnat fondé en 2001 et qui regroupe des équipes issues des pays de l’ex-Yougaslavie, à savoir Bosnnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Montenegro, Serbie et Slovénie. Cette ligue existe en complément des championnats nationaux et voit s’y affronter les meilleures équipes de ces six pays au sein d’une compétition classique.

« J’aime beaucoup le jeu qui y est pratiqué » nous confie le jeune pivot d’Alost. « Il y a de l’agressivité, du contact, de l’intelligence de jeu. J’aimerais que ma manière de jouer ressemble à celle-là, irréprochable. » Et d’ajouter: « c’est un objectif. »

 

Une ambiance phénoménale

 

D’excellentes équipes comme le Cibona Zagreb, l’Olimpija Ljubljana, l’Etoile Rouge ou le KKZadar, s’y affrontent chaque semaine. Mais le sympathique pivot soutient le Partizan Belgrade. « Je les ai vus jouer contre le Bayern Munich » raconte-t-il, enthousiaste. « J’ai directement accroché à cette ambiance complètement dingue. Il y avait des fumigènes dans la salle, des supporters torse nu, un vacarme assourdissant. C’était vraiment fou! »

L’intérieur français des Spurs.

C’est aussi à ce moment-là qu’il découvre un joueur dont il s’inspire un peu, Joffrey Lauvergne, le français qui évolue désormais aux Spurs de San Antonio. « J’aime beaucoup son jeu » confesse le Liégeois. « C’est un intérieur assez mobile, agressif en défense, précis dans la raquette. Quelque part, j’y vois quelques similitudes avec ma propre manière de jouer. » Reconnaissons qu’il y a pire comme modèle et souhaitons à Justin la même réussite que son glorieux ainé.

Axel Hervelle: retour sur une incroyable carrière

 

Axelle Hervelle a eu une carrière incroyable, entre ses débuts glorieux avec Pepinster, son passage couronné de succès au Real de Madrid et depuis sept saisons à Bilbao. L’occasion était belle de se replonger avec lui dans le passé pour une rétrospective haute en couleur.

 

Axel, tu as explosé à Pepinster où tu as évolué quatre saisons. Quels souvenirs gardes-tu de ton époque pépine?

De très bons, forcément. Nous avons obtenu d’excellents résultats, notamment ce titre de vice-champion face à Charleroi. Nous avions un super groupe et de bons jeunes avec Muya et les frères Massot notamment. C’était aussi une belle expérience avec Niksa Bavcevic, qui m’a vraiment appris le basket et à être pro. Et puis, comment oublier l’osmose entre supporters, joueurs et staff. Une véritable union, c’était assez magique!

Après Pepinster, tu signes dans un des plus grands clubs européens, le Real de Madrid. Quels souvenirs gardes-tu de ton aventure madrilène?

C’était une super ville, un super club. J’ai y vécu six belles années, avec des tonnes d’émotions. J’ai beaucoup de chance d’avoir pu évoluer dans un tel club, d’y avoir appris autant et d’y avoir eu du succès.

Un coéquipier exemplaire.

En 2010, tu quittes Madrid pour Bilbao, qu’est ce qui a justifié ce choix?

A vrai dire, c’était un peu forcé. Il y a eu un changement de coach, l’italien Ettore Messina, qui ne comptait plus sur moi. Je n’étais donc plus désiré, mais le club ne voulait pas que je rejoigne un concurrent direct. Si plusieurs clubs se sont manifestés, le Real y a mis son véto avant de finalement me laisser partir à Bilbao, en prêt d’abord et puis ensuite définitivement.

Tu as été choisi par les Denvers Nuggets en cinquante-deuxième position de la draft 2005.  Tu n’as pourtant jamais évolué en NBA. Est-ce un regret pour toi?

J’ai fait les essais, une summer ligue, ce fut une expérience satisfaisante. Toutefois, les conditions n’étaient pas réunies pour y aller pour de bon et j’estimais que j’évoluais déjà au sein d’une super équipe, dans une belle organisation et dans un championnat de qualité. Je n’ai absolument pas de regrets par rapport à cela.

 

De grands entraineurs

 

L’ancien coach pépin.

Au cours de ta riche carrière, tu as été sous les ordres de techniciens de renom. Ce fut le cas dès le début à Pepinster avec Niksa Bavcevic. Quel genre de coach était-ce et quels souvenirs en gardes-tu?

Niksa est très certainement l’un des meilleurs entraineurs que j’ai pu côtoyer. C’est celui qui m’a appris le plus, notamment pour ma technique individuelle. Nous avons travaillé ensemble une quantité d’heures invraisemblables afin de peaufiner mon jeu. Humainement, Niksa était dur, vraiment très exigeant. Mais cela m’a endurci, m’a formé. La rigueur et le professionnalisme qu’il m’a inculqués m’ont très certainement aidé à me conduire là où j’en suis aujourd’hui.

Maljkovich, un physique de notaire de province mais 4 Euroleague remportées.

A Madrid, tu continues avec un coach des Pays de l’Est, le légendaire Bozidar Maljkovic. Comment était-ce de travailler avec lui?

C’est la même école que Bavcevic, la même structure de travail donc je n’étais pas vraiment dépaysé en arrivant au Real.

Depuis dix ans maintenant, avec l’équipe nationale, tu côtoies Eddy Casteels, un entraineur qui a connu beaucoup de succès en Belgique. Quel genre de coach est-ce?

Tout d’abord, c’est différent car lorsqu’on s’entraine avec l’équipe nationale, ce n’est pas la même temporalité, la même compétition qu’en club, le même format et la même organisation. L’entrainement est donc, inéluctablement, différent. C’est plus axé sur le collectif car il faut pouvoir préparer l’équipe aux échéances à venir dans un court laps de temps. Mais Eddy Casteels est vraiment un super coach et à titre de comparaison, j’estime qu’en terme de rigueur il est similaire aux deux coachs dont nous venons de parler.

 

De riches souvenirs

 

Axel, tu as connu beaucoup de succès et de moments spéciaux durant ta formidable carrière, et tu risques d’en connaitre encore de nombreux dans les années qui viennent. Si tu devais isoler ton meilleur souvenir, lequel choisirais-tu?

La victoire en ULEB Cup en 2007!

Pourquoi?

Parce que c’est une victoire en coupe d’Europe, ça constitue un moment très fort dans une carrière et un bel accomplissement. Et en plus la finale se jouait au Spiroudôme de Charleroi, dans mon pays. Ces éléments conjugués font que cela reste un souvenir vraiment spécial.

Nous venons d’évoquer le passé, parlons un peu d’avenir. Il y a quelque années, la presse avait évoqué un possible retour de ta part à Charleroi. Cela reste-t-il d’actualité? As-tu la volonté de revenir en Belgique à la fin de ta carrière?

Honnêtement, je n’en ai aucune idée, je ne me projette pas. En fait, plus les années passent et moins je vois à long terme.

 

La disparition pépine une profonde tristesse

 

Tu restes malgré tout un spectateur attentif du basket belge et notamment liégeois. Qu’est ce que t’inspire ce dernier?

Attentif au basket liégeois.

Pour moi, c’est déjà une grande tristesse que Pepinster ne soit plus en D1. Que ce club, dans lequel je suis devenu professionnel, avec qui j’ai vécu tant de bons moments et qui a la chance d’avoir des supporters incroyables, ne soit plus représenté dans l’élite du basket belge masculin me fait vraiment de la peine. Je suis triste également de constater que Liège doit faire face à des problèmes financiers et que, malgré la volonté et tout le travail fourni par le personnel de Liège Basket, celui-ci ne soit pas où il devrait être. C’est un sentiment de déception car je suis intimement persuadé qu’à Liège il y a beaucoup de talents et de possibilités.

Justement, on constate que pas mal de joueurs réputés investissent dans des clubs où ils ont évolué durant leur carrière. Est-ce quelque chose que tu envisages?

J’ai déjà essayé de le faire, à Pepinster mais ça c’est mal passé. Nous n’avons pas pu réaliser ce que nous souhaitions et cela reste pour moi une expérience douloureuse. C’est donc délicat de ré-envisager cela à nouveau.