« Pau-Orthez, un club mythique! »

Serge Crèvecoeur, ancien coach du Basic Fit Brussels et assistant-coach des Belgian Lions est, depuis cet été, le nouvel entraineur de Pau-Orthez, en ProA française. Avec nous, il revient sur ses premiers mois à la tête de la formation paloise.

 

L’armoire à trophées est bien garnie. C’est en effet près de trente titres, dont une Coupe Korac, qui ornent la vitrine du club. C’est que Pau-Orthez, neuf fois champion de France, est un nom qui compte dans l’histoire du basket français. Fondé en 1931 au sein d’un club omnisports existant depuis 1908, celui qui était alors l’Elan Bearnais Orthez -avant la fusion avec Pau en 1989- a considérablement contribué à l’essor du basketball dans l’hexagone et en Europe. Une histoire, un passé et un standing qui se ressent au quotidien. « Ici, tu ressens une forme de pression. Pau, ce n’est pas un club lambda en France » nous confirme Serge Crèvecoeur, le nouveau coach de l’Elan.

La salle de l’Elan Béarnais.

« Lorsque tu rentres dans le Palais des Sports, tu ne peux qu’être impressionné tant la salle est splendide, et tu sens une atmosphère particulière. Sincèrement, pour mon premier jour, bien évidemment, j’avais la trouille. Ca ne donne qu’envie de se donner à fond pour réussir. »

Une glorieuse histoire affichée ostensiblement sur les murs de la salle de Pau. « J’appelle ça le couloir des artistes » nous confie l’entraineur bruxellois. « Tu peux y admirer tous les trophées glanés par le club ainsi que des photos des joueurs qui ont marqué l’histoire de l’Elan.

Le gentil géant, élu joueur du siècle par les supporters.

 » Et de sacrés joueurs, il y en a eu une palanquée. Que cela soit les Freddy Hufnagel, Antoine Rigaudeau, Laurent Foirest, Frederic Fauthoux, Gheorghe Murhesan et puis, plus tard, Arthur Drozdoz, Boris Diaw et les frères Pietrus, tous ont grandement contribué à la réussite du club béarnais et à renforcer sa réputation à l’étranger. Peu de clubs français peuvent, par exemple, se targuer d’avoir envoyé autant de bons joueurs en NBA.

« Pau est une ville sportive. Elle vient d’ailleurs d’être reconnue ville européenne du sport » explique Serge. « Ici, les gens vivent pour le sport, le rugby et le basket notamment. Ce n’est pas pour rien que nous avons la plus grande affluence de France. Et très sincèrement, quand le Palais des Sports est plein comme un oeuf, avec tous les supporters qui donnent de la voix, ça donne vraiment des frissons. » Et d’ajouter: « Si on m’avait dit, il y a 10 ans, que j’allais me retrouver dans cette situation, je ne l’aurais pas cru. Mais ce n’est que du bonheur! »

Car le parcours personnel de l’assistant-coach des Belgian Lions est intimement lié à celui du Basic Fit Brussels, un club qu’il a emmené de la troisième division à la finale des Play-Offs contre Ostende la saison dernière. Quitter le club bruxellois ne fut donc pas une décision facile. « C’est certain que quitter Bruxelles, un club que j’adore et dans lequel je m’étais tellement investi, n’était pas forcément évident. D’autant plus que je prenais un vrai risque car j’étais dans une situation vraiment confortable » explique-t-il. « Mais ça reste Pau quoi… Et vraiment, l’acclimatation ici se passe très bien. C’est chaque jour un peu mieux et les gens sont foncièrement gentils avec moi. »

 

« La ProA, c’est une autre dimension! »

 

Un nouveau défi que le coach de l’Elan Béarnais relève avec plaisir.

« Franchement, le basket français, c’est une autre dimension. Les salles sont plus grandes, plus remplies, les budgets plus importants, la relation avec les médias est différente, les trajets et voyages sont plus conséquents » détaille-t-il.  « En Belgique, d’autant plus quand j’étais au Brussels, nous devions faire maximum une heure et demie de route pour aller jouer nos matchs. Ici, c’est différent. Pau est, en plus, le club le plus décentré, les trajets peuvent donc prendre beaucoup de temps. C’est toute une logistique à mettre en place. On bosse d’ailleurs avec le préparateur physique pour optimiser la condition des joueurs suite aux déplacements. Mais c’est génial tous ces nouveaux paramètres à prendre en compte, c’est pour moi un apprentissage permanent. »

Serge au point presse.

D’autant plus que, comme à Bruxelles où il était également Directeur Sportif, Serge Crèvecoeur a tenu à s’impliquer davantage au sein de son nouveau club.  » Oui, c’est quelque chose qui me tient à coeur et que j’apprécie. Je rencontre par exemple des partenaires commerciaux pour leur expliquer ce que nous faisons ici. C’est important, je trouve, d’apporter son écot pour trouver des finances pour le club. Et j’aime bien avoir un rôle là-dedans. »

Car la réalité économique reste la même pour tous les clubs, peu importe le championnat. L’argent reste le nerf de la guerre afin de pouvoir constituer une équipe compétitive et assurer la bonne marche de l’entité. « Pau possède le huitième budget sur les dix-huit clubs de ProA. En France, ces données sont publiques » ajoute le Bruxellois. « Mais, nous n’avons que la dix ou douzième masse salariale car les structures du club sont importantes et les déplacements coûteux. »

Boris Diaw, de retour en France après une belle carrière          outre-Atlantique.

Une ProA que le technicien découvre avec enthousiasme. « C’est un super championnat. Il y a vraiment de gros joueurs comme Krepelic, Florent Pietrus, AJ Slaughter, Kenny Hayes, Amara Sy, DJ Cooper, Michael Dixon, et tant d’autres. » Dont notamment Boris Diaw, champion NBA qui s’est engagé avec Paris-Levallois. « C’est une autre preuve que le championnat est attractif. C’est hyper stimulant. On touche au haut niveau. Ici, le jeu va plus vite. Les joueurs sont plus athlétiques, notamment sur la pression qu’ils peuvent mettre sur le ballon. Le basket est sans nul doute plus physique qu’en Belgique, mais avec l’arrivée de nouveaux jeunes coaches, je constate qu’au niveau tactique c’est pas mal du tout non plus » ajoute Serge.

 

Un début de saison en fanfare

 

Dans un championnat relevé, l’entraineur de Pau a rapidement trouvé ses marques, lui dont l’équipe réalise un excellent début de championnat, pointant à la deuxième place au classement, à égalité avec Monaco, Nanterre et l’Asvel. « Si on m’avait dit, en début de saison, qu’on réaliserait un tel début de championnat, j’aurais signé des deux mains! » s’exclame-t-il. « D’autant plus que je ne connaissais pas la véritable valeur de l’équipe car nous avons connu une préparation compliquée, avec plusieurs joueurs blessés. »

Ce qui n’empêche pas l’Elan de proposer un jeu de qualité. « Notre philosophie, c’est de partager le ballon, que chaque joueur soit responsabilisé et impliqué » détaille Serge. « Nous sommes d’ailleurs premier du championnat en terme de passes décisives. »  Une style de jeu performant qui se traduit par cinq victoires en sept rencontres, dont une chez le rival historique, Limoges » Je ne vais pas te raconter de cracks, s’imposer à Beaublanc, dans une telle ambiance, ça fait plaisir. Surtout que le match était très abouti, notamment dans l’exécution défensive » raconte-t-il. « C’est toujours agréable et satisfaisant de voir que le travail paie, que ce qui a été préparé la semaine est appliqué en match. Et que cela s’avère concluant. »

Une entame de championnat résolument positive. « Mais c’est encore trop tôt pour vraiment nous situer. Le club ne m’a pas fixé d’objectifs chiffrés clairs, mais personnellement, j’ai envie que l’on fasse aussi bien que l’an dernier où l’équipe était en quart de finale des Play-Offs » nous dit Serge. « Cependant, je ne change pas vraiment ma manière de fonctionner. J’avance step by step. L’objectif c’est de remporter le prochain match, lundi, contre Dijon. » Un objectif raisonnable pour le sympathique entraineur bruxellois, en passe de réussir son nouveau challenge en terre paloise.

 

 

En bonus, le documentaire sur l’Elan Pau-Orthez, dans le cadre des vingt ans de la LNB: ici.

 

Les Buffalos, seule P3 encore en lice en Coupe Provinciale

Les Buffalos de Grâce-Hollogne accèdent aux huitièmes de finale de la Coupe Provinciale de Liège!

Sept équipes de troisième provinciale étaient encore en lice en seizièmes de finale de la Coupe. Cinq d’entre-elles (Henri-Chapelle B, Saint Vith, Waremme C, Grivegnée et Sprimont C) affrontaient un adversaire d’une ou deux divisions supérieures. Avec  le même résultat -logique, en somme- pour tous: une défaite.

Mais, heureux hasard du calendrier et des confrontations précédentes, deux P3 s’affrontaient hier, Hannut B et Grace-Hollogne. Un hasard décidément surprenant car les deux clubs sont dans la même série en championnat. Une série que l’équipe hesbignonne domine, étant première devant Grivegnée (mais avec un match de plus), alors que les Buffalos sont antépénultièmes (mais avec seulement cinq matchs joués).

Et, pour contribuer à l’éternel adage qui veut que la Coupe nous offre des surprises, les Buffalos ont décidé de donner le meilleur d’eux-mêmes pour aller s’imposer sur le terrain de leur adversaire, 68-76. Une belle victoire pour un club sympathique.

 

Un tout jeune club

 

En effet, fondé il y a seulement quelques saisons par un comité volontaire, le matricule 2701 peut déjà se targuer d’une montée et d’une jolie ambiance au sein du club.

Sur le terrain aussi, les Buffalos font preuve d’un bel état d’esprit et défendront chèrement leur peau (non, il ne veulent pas être tannés, le commerce du cuir ne les intéresse guère) au prochain tour, contre la P1 de Waremme, une équipe qui réalise un début de saison compliqué avec seulement deux victoires en sept matchs. Nul doute que la Coupe pourrait, là encore nous offrir une belle surprise.

 

Bonus: n’hésitez pas à consulter le site très bien réalisé des Buffalos: ici.

« La bio de Zlatan m’a fasciné! » Justin Kohajda se confie.

Dans cette interview, Justin Kohajda, jeune pivot d’Okapi Alost, répond à nos questions plus… décalées et donne à voir d’autres facettes de sa personnalité.

Justin, quel est ton chanteur ou ton groupe préféré?

C’est difficile à dire, je suis particulièrement éclectique dans mes choix musicaux. J’écoute vraiment de tout, mais pour l’instant je suis pas mal axé sur Damso,  Roméo Elvis et le grand Frank Sinatra.

As-tu un film préféré?

En fait, j’adore la science-fiction et j’aime beaucoup les Star Wars. J’apprécie vraiment l’univers de ces films. J’ai aussi apprécié la trilogie du Seigneur des Anneaux, et pas parce que le titre me rappelle le basket (rires).

La chanson que tu écoutes avant les matchs?

Ca change beaucoup mais pour me mettre en condition, pour être dans ma bulle, j’écoute des chansons « agressives », de la Drum and Bass ou du gros Rap.

Et quel est ton bouquin préféré?

La biographie de Zlatan, sans hésiter. Je l’ai lue en 2016 et j’ai adoré.

« J’ai deux fils. Les vrais hommes font des hommes. » (Zlatan)

En tant que sportif, la mentalité d’Ibra m’a fasciné. J’admire vraiment son parcours, sa force mentale.

En parlant de sportif, y a-t-il un athlète que tu affectionnes particulièrement?

Ben Ibrahimovic justement. J’aime sa manière d’aborder les choses, de se dépasser dans l’adversité.

Et d’autres sports t’intéressent-ils?

Je regarde de temps en temps le foot, quand c’est le Standard ou les Diables Rouges mais ce qui m’intéresse c’est surtout les sports de combat. Avec mon papa, on regarde régulièrement la boxe ou l’UFC, ultra-spectaculaire.

Tu aimes la science-fiction nous disais-tu, justement, si tu pouvais avoir un super pouvoir, quel serait-il?

J’aimerais pouvoir lire dans les pensées, et pas seulement pour savoir ce que le mec que je tiens en défense va tenter comme action (rires)!

Et si un bienveillant génie se chargeait d’exaucer trois voeux pour toi, quels seraient-ils?

Alors, tout d’abord la santé pour ma famille et mes amis, c’est le plus important. Ensuite, j’aimerais pouvoir parler plusieurs langues et enfin, rêvons encore un peu plus, avoir le shoot de Steph Curry.

Si tu pouvais diner avec trois personnes, défuntes ou vivantes, célèbres ou non, qui inviterais-tu?

Je vais rester classique, simplement mes parents et mon frère Maxime.

Justin, parmi tes coéquipiers passés ou actuels, qui est le plus drôle?

Il y en a beaucoup  mais en équipe nationale,

j’ai vraiment beaucoup rigolé avec Ordane Kanda-Kanyndia.

Et le coéquipier le plus fort que tu aies fréquenté?

A égalité, et au même poste que moi, c’est Rasko Katic à Ostende et John Tofi à Alost. Ils sont un peu similaires dans leur profil, ce sont deux pivots à l’ancienne, très efficaces dans le jeu poste bas et très adroit dans le petit périmètre.

Et le coéquipier le plus stylé avec qui tu as partagé un vestiaire?

Vernon Taylor, chez les Okapis, est vraiment classe avec ses boucles d’oreilles, ses chaînes. Un vrai Ricain (rires).

L’alimentation est fondamentale pour un sportif, toi, quel est ton plat préféré?

Alors, je vais citer le repas idéal même! Ca serait les boulet liégeois de ma maman avec les frites de ma grand-mère et la mousse au chocolat de ma mamy comme dessert. Pas le plus diététique, c’est vrai, mais il faut savoir se faire plaisir de temps en temps.

Pour beaucoup la salle la plus chaude de Belgique!

Et, enfin, Justin, quelle est ta salle préférée?

La salle où nous avons joué en Turquie avec l’équipe nationale était magnifique! C’était à Konya et elle était vraiment impressionnante. Sinon, retourner dans la salle de Liège pourrait être agréable. J’y joue d’ailleurs dans quelques semaines.

Mais franchement, niveau salle, je crois qu’avec Alost nous avons la meilleure situation. Les supporters sont incroyables et c’est vraiment difficile de venir s’imposer au Forum.

 

En bonus, les dix plus incroyables shoots de Stephen Curry: ici.

 

 

 

« Le Forum d’Alost, une ambiance incomparable! »

Cette intersaison, Justin Kohajda a rejoint un autre club flamand, après Ostende. Un nouveau challenge pour un joueur impatient de faire sa place dans les raquettes de l’Euromillions Basketball League.

Si le jeune intérieur liégeois était dans une situation idéale au BC Ostende, qui lui a permis de franchir un nouveau pallier, il lui tardait de devenir -enfin- une vraie rotation dans un club ambitieux. « Alost est le premier club qui croit vraiment en moi comme joueur à part entière de l’équipe. C’est ce qui m’a poussé à les rejoindre » explique-t-il. « Les dirigeants, les entraineurs, le staff, me font confiance, je le ressens au quotidien. De plus, c’est un club qui donne leur chance aux jeunes, j’en suis un exemple concret. »

Welcome to Alost!

Si Justin ne s’est engagé que pour un an, c’est avec la ferme intention de réussir. « Cette saison, je veux tout donner pour prouver que j’ai ma place en D1. Je travaille dur au quotidien pour y parvenir » précise-t-il.

 

« Projet 2020 »

 

Les Okapis réalisent un excellent début de championnat et sont actuellement deuxièmes au classement, de quoi envisager la suite avec optimisme. « Alost est un club ambitieux, qui a mis en place le ‘Projet 2020‘, un plan qui a pour objectif de gagner au moins un trophée avant la deuxième décade du millénaire » nous dit-il. « Pour l’instant, nous avançons step by step mais avec la ferme volonté d’aller le plus loin et le plus haut possible. Cette saison, les cartes ont été redistribuées plus équitablement. Le BC Ostende, même s’il reste très fort, n’est pas forcément favori. Charleroi se relève bien. Anvers n’est pas mal non plus. Mais Alost est un club de battants et je nous vois bien réaliser quelque chose de spécial. »

JMJ, vainqueur de la Coupe Korac en 2001 avec Malaga.

Pour concrétiser ses ambitions, les Okapis ont engagé une légende du basket belge, Jean-Marc Jaumin. « Je ne le connaissais pas personnellement auparavant mais, étant gamin, j’ai suivi son parcours, au Real Madrid notamment » confesse le talentueux Liégois. « En tant que coach, j’adore vraiment sa façon de travailler. Si tu foires, tu en prends pour ton grade mais ça reste toujours positif. Et ça t’encourage à donner le meilleur de toi-même. »

 

« Ca fait plaisir de parler français de temps à autres. »

 

Justin continue de découvrir la mentalité flamande, après son expérience ostendaise. « J’ai l’impression qu’il y a une autre mentalité de ce côté de la frontière linguistique, même si je ne veux pas sombrer dans les clichés. J’ai toutefois le sentiment que l’éthique de travail est différente en Flandres. » Et d’ajouter: « Mais c’est juste un feeling que j ‘ai. »

Oli, élu meilleur joueur de l’année la saison dernière  devant Gillet, un autre Liégeois.

Une impression qu’il peut confronter avec un autre Liégeois de son équipe, bien connu du Country Hall, Oliver Troisfontaines. « Je connais Oli de Liège Basket, donc c’est sympa de le retrouver. On a d’ailleurs été champions LBL ensemble en 2012″ nous précise Justin. « Et je dois reconnaitre qu’être les deux francophones crée des affinités, même si l’ensemble du groupe est plutôt soudé. Et puis, cela fait du bien de pouvoir parler français de temps à autres. »

Le « thé ou café? » de Manu N’sama

Emmanuel N’sama se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Manu, tu es plutôt assist ou 3 points?

Difficile à dire mais maintenant je suis quand même plus 3 points.

Plutôt cross ou interception?

Les deux of course, mais à choisir, quand même cross.

Basket belge ou américain?

American b-ball!

Golden State ou Cleveland?

Oh man, Cleveland, c’est la famille! Je suis un gros fan de Lebron, c’est un peu le 1er joueur dont ma génération a suivi la carrière. D’ailleurs, s’il part à LA l’année prochaine, vu que je n’aime pas les Lakers, je vais être bien embêté (rires).

Plutôt bière ou vin?

Bière

Quick ou McDo?

C’est chaud ça. Allez, McDo quand même.

Tu es plutôt du jour ou de la nuit?

Du jour quand même?

Et enfin, thé ou café?

Thé, à 1000%!

 

En bonus, une mixtape de LBJ: https://www.youtube.com/watch?v=jlGJIXpaDqQ

Le RBC Tilff, bien plus qu’un club!

Le BC Tilff est un club qui existe depuis de nombreuses années au sein du basket liégeois et qui a su se faire une place de choix entre compétitivité de ses équipes et bonne ambiance. « Nous sommes un club familial, c’est l’ADN même du club » explique Patrick Maquinay, joueur, coach et membre du comité des Porais. « Nous pratiquons un sport de compétition et voulons donc offrir à chaque joueur le meilleur niveau selon nos capacités. » Et force est de constater qu’avec une R2, deux P2 et deux P4 pour les hommes ainsi qu’une R2 et une P2 pour les dames, le BC Tilff met en pratique ses engagements.

Pat, son frère Pascal et son papa Matthieu, trésorier du club.

« Chez nous, le comité n’impose rien en terme de résultats, si ce n’est de faire du mieux possible. A titre d’exemple, nous visons le maintien en R2 pour l’équipe de Quentin Pincemail qui découvre la division, mais voulons que la team évolue du mieux possible. Avec ma P2, vu le début de saison délicat que nous vivons, l’objectif est de prendre les matchs les uns après les autres pour retrouver le fond de jeu et la cohésion qui nous caractérisent et aller le plus haut possible en fonction de cela» précise P-Mac.

 

Un nouveau Président

 

Le club vit pourtant une petite évolution depuis quelques années, accentuée cette saison avec un changement de présidence. En effet, Gauthier Deflandre,

le nouveau Prési du RBC Tilff (photo Facebook)

ancien joueur, est le nouveau président du club de l’Ourthe et a souhaité, en concertation avec les autres bénévoles du club, redynamiser la politique du club. « Gauthier est quelqu’un qui a l’habitude de par son boulot de gérer des équipes et des individus » précise Patrick. « Il sait bien mettre de l’huile dans les rouages et sait faire la synthèse. A titre d’exemple, c’est grâce à lui que le Collège du Sartay nous prête sa salle alors que nous manquions de plages horaires disponibles dans notre salle. »

 

Familial et compétitif

 

Et le club de se projeter dans le futur avec enthousiasme. « Nous voulons rester un club familial et garder une équipe dans les divisions régionales ou en P1 car nous sommes situés entre de gros clubs comme Sprimont et Ninane et nous souhaitons rester attractifs » relate Patrick.

Une partie du comité de Tilff avec un joli chèque (photo Facebook).

« Nous désirons améliorer la politique de jeunes et intégrer les jeunes dans les équipes seniors. C’est pour cette raison que nous avons créé une P4 jeunes et les meilleurs peuvent s’entrainer avec les équipes premières. C’est également pour soutenir la R2 dames que nous avons constitué une équipe de cadettes régionales. Equipe pour laquelle nous avons reçu des subsides de la Fédération Wallonie Bruxelles et de l’ADEPS dans le cadre du projet Egalité et Mixité. »

Le triplé festif, c’est l’assurance de passer une soirée au top!

Nous ne saurions que trop vous conseiller d’aller vous faire une idée par vous-mêmes, notamment lors des trois matchs hommes du samedi à domicile. Vous en ressortirez très probablement conquis tant le BC Tilff est un club où il fait bon partager un moment sportif et convivial. « Le triplé festif du samedi, c’est à dire les 3 matchs hommes d’affilée, sont toujours la promesse de matchs disputés et d’excellentes troisièmes mi-temps. Au plaisir de vous y voir » conclut Patrick Maquinay dans un franc éclat de rire.

Justin Kohajda revient sur son expérience ostendaise

Malgré son jeune âge, le talentueux pivot liégeois a déjà connu trois clubs de l’Euromillions Basketball League. Il revient avec nous sur sa saison au BC Ostende, club phare de notre compétition.

A vingt ans, Justin Kohajda n’a pas hésité à quitter le cocon familial pour aller tenter l’aventure ostendaise. « C’est la première fois que je déménageais de la maison et que je n’allais plus vivre avec mes parents et mon frère Maxime, qui poursuit des études d’Histoire-Géo » nous précise-t-il. Et comme chacun le sait, prendre son indépendance constitue toujours une étape cruciale dans la vie d’un jeune adulte. « C’est clair, mais en même temps, c’est ce que je recherchais aussi, sortir de ma zone de confort pour voir ce dont j’étais capable. »

Toutefois, l’acclimatation se fait rapidement. « C’est vrai que le premier mois fut un peu perturbant » confie le jeune homme aux origines hongroises et dont la famille revêt une importance prépondérante à ses yeux. « Mais l’adaptation a tout de même été rapide. Je vivais dans une maison avec quatre autres joueurs, ce qui facilite quand même grandement les choses. On ne se sent pas seul, on peut échanger, s’entre-aider. Ostende met vraiment tout en place pour optimiser cette transition. »

 

Du basket, encore et encore.

 

Dans le club côtier, Justin suit un programme chargé, lui qui profite de la double affiliation. « Je m’entrainais deux fois par jour avec Ostende et après, je m’entrainais également 1h par jour avec Sam Rotsaert, le coach de Gistel où j’évoluais parallèlement. » Avec l’entraineur de l’équipe de TDM1, le volontaire liégeois fait du travail spécifique, en vue de renforcer ses points forts et de combler ses lacunes. « Sam a vraiment été pour beaucoup dans ma progression. Il a joué à haut niveau, il connait le jeu et il comprend les jeunes. Il me faisait vraiment travailler dur et de façon extrêmement qualitative. Je lui en serai toujours reconnaissant » confesse-t-il. D’autant plus qu’une relation particulière va se nouer entre les deux hommes. « Il y avait vraiment un bon feeling entre nous, nous sommes devenus de vrais amis. Lorsque j’ai quitté Ostende, nous nous sommes pris dans les bras et encore maintenant on s’appelle pour prendre des nouvelles ou quand ça va moins bien. » C’est que le basket, même de compétition, reste avant tout une aventure humaine.

Une aventure humaine, et sportive, que Justin garde en mémoire, notamment la deuxième partie de saison avec Gistel. « Nous n’étions que des jeunes dans

Justin et le KGBO Duva Fruit gagnent la coupe.

l’équipe, c’était vraiment fun mais nous avions réalisé un médiocre premier tour et pointions à la dernière place du championnat. Cependant, à partir de janvier, nous avons vraiment décollé » se remémore-t-il. « Nous avons fait une deuxième partie de championnat canon, ne perdant presque plus et nous nous sommes aussi adjugés la Coupe de Flandres. Ca reste indéniablement un excellent souvenir. »

La ville, en elle-même, garde, pour lui, un attrait particulier. « C’est agréable de vivre à Ostende, l’atmosphère y est chouette. La ville est relativement petite, tout est vraiment proche, ce qui facilite grandement la vie quotidienne. En plus, le tram là-bas est vraiment très pratique. »

Le tram, une arlésienne pour la population liégeoise… Justin, est d’ailleurs bien placé pour comparer le club de Liège et celui d’Ostende. « Ce sont deux excellentes organisations » reconnait-il. « Mais il existe une vraie différence de budget. Ostende, c’est un autre niveau! »

 

Une question de caractère.

 

Une différence de budget qui explique -notamment- qu’un autre célèbre « Liégeois », Dario Gjergja, ait quitté, voici quelques saisons déjà, le bord de meuse pour le littoral flamand.

Gjergja, qui a bossé avec les Celtics sur le développement d’Ante Zizic (transféré aux Cavs)

« C’est vraiment un très bon coach. Il sait gérer ses joueurs et il fait son job » explique Justin. « Je sais que certains critiquent parfois son tempérament volcanique, mais moi j’aime bien, justement, ce type de caractère. Je retrouve d’ailleurs un peu ça chez mon coach actuel à Alost, Jean-Marc Jaumin. J’ai besoin de ce type de coach pour progresser car j’ai, moi aussi, du caractère. »

Au final, si l’expérience ostendaise du talentueux intérieur se termine au bout d’une saison, c’est sans regret et avec beaucoup de positif. « C’est l’année où j’ai le plus progressé, indubitablement » nous dit Justin. « Et c’est aussi l’année où j’ai vraiment commencé ma vie de joueur professionnel, une vie que je souhaite à tout le monde. J’aime tellement ce sport que pouvoir en faire mon métier est une chance incroyable. »Et d’ajouter, souriant: « Oui, vraiment, je suis littéralement amoureux du basket! »