« La rigueur, c’est primordial! »

 

Ludovic Humblet n’est pas une figure inconnue du basket liégeois. Celui qui est policier depuis maintenant dix ans, et qui a notamment évolué à Ninane et Awans, a arrêté de jouer à vingt-sept ans pour se consacrer au coaching. Il revient avec nous sur les joies d’être au bord du terrain.

 

Ludo, comment es-tu venu au coaching?

Ca s’est fait naturellement, j’adore ça. Lorsque j’étais joueur, de par mon poste de distributeur et ma personnalité, j’étais déjà le relais du coach sur le terrain. J’aimais organiser, tirer le groupe, analyser le jeu.

A quel âge as-tu commencé à coacher?

J’ai commencé vers seize, dix-sept ans, lorsqu’élève à Liège Atlas j’ai pu suivre les cours dispensés par Yvan Fassotte. Ca m’a donné envie d’entrainer et j’ai commencé par prendre en main des équipes de jeunes. Cela fait maintenant quatre ans que je coache des séniors. D’abord une année en P2 avec Sainte-Walburge et là j’entame ma troisième saison à Cointe, en première régionale depuis peu.

Qu’est ce qui te plait particulièrement dans le coaching?

J’adore le côté tactique. Préparer les matchs, analyser l’adversaire et mettre en place un plan de jeu pour contrecarrer l’équipe adverse.

Mais encore?

J’apprécie aussi de préparer son équipe à atteindre certains objectifs et puis, j’aime tout ce qui touche au management, à la gestion de groupe. Depuis que je suis coach, j’ai toujours eu des joueurs qui ont du caractère et j’aime ça. Moi-même, en tant que joueur, je pouvais être « difficile » donc j’apprécie retrouver cela chez mes joueurs, avoir du répondant en face de moi. D’ailleurs, lorsque je transfère de nouveaux joueurs, je ne me laisse absolument pas rebuter par des joueurs à fort caractère, au contraire.

 Quelles qualités sont nécessaires, selon toi, pour faire un bon entraineur?

Tout d’abord, je pense qu’il faut de la rigueur, c’est essentiel. Il faut également ne pas lésiner sur le temps qu’on y consacre, ne pas compter ses heures. Lorsque j’entends que certains coachs sont payés à la prestation, je trouve ça ridicule car il faut bosser sérieusement en amont afin de pouvoir fournir un travail de qualité. Je pense  aussi qu’il faut pouvoir former un groupe. Je n’aime pas les coachs qui mettent de la distance avec leurs joueurs pour se faire respecter. A Ninane, Marc Hawley était vraiment proche de ses joueurs mais ceux-ci le respectaient totalement.

Tu parles de Marc Hawley, justement, quels entraineurs t’ont marqué durant ta carrière de joueur?

Il y en a deux. Yvan Fassotte, que j’ai connu à Liège Atlas et à Ninane, et qui m’a vraiment fait découvrir le basket. J’apprécie énormément sa rigueur. Il ne laissait rien passer tactiquement, n’hésitait pas à arrêter les entrainements pour faire des corrections et au final, ses équipes jouent juste. Ensuite, j’aime beaucoup le style de Marc Hawley. C’est un rassembleur, il sait gérer son groupe. J’apprécie beaucoup ses qualités de management.

Et ton meilleur souvenir en tant qu’entraineur, quel est-il?

Indubitablement le match pour la montée avec Cointe la saison dernière. En effet, nous avons du jouer un test match contre Maffle pour avoir le droit d’accéder à la première régionale. Nous avons hyper bien préparé ce match pendant deux semaines. Mon groupe était très réceptif et le jour J, la différence était flagrante sur le terrain. Le travail fait en amont a porté ses fruits et on s’est imposé de vingt-cinq points, décrochant la montée par la même occasion.

Tu es d’ailleurs toujours le coach des Grenouilles en R1, comment se passe le début de saison?

Franchement très bien. Nous en sommes à cinq victoires en neuf matchs donc le bilan est assez positif. Mais l’objectif n’a pas changé, ça reste le maintien. J’ai un groupe assez homogène, avec lequel je prends plaisir à travailler mais nous souffrons tout de même physiquement car nous sommes plus petits et plus frêles que nos adversaires. Mais tant qu’à présent, nous arrivons à régulièrement trouver des solutions pour faire face à ce déficit athlétique et je suis satisfait de ce début de saison.

Chou blanc pour nos équipes en Nationale

 

Quatre de nos représentants en TDM1 et TDM2 étaient en déplacement ce weekend alors que le RBC Sainte-Walburge et Spa jouaient à domicile. Avec un résultat identique pour nos six clubs: une défaite.

 

 

TDM1

 

Moray, auteur d’un match solide. (Photo David Kerger)

C’est d’abord Ninane, seul club liégeois en TDM1 qui se rendait à Gistel, le club satellite d’Ostende. Face aux Ostendais, pourtant derrière au classement général, les Calidifontains encaissèrent un 10-0 d’entrée. Qu’à cela ne tienne, Moray -très solide avec 12 points et 7 rebonds- et ses coéquipiers se reprenaient rapidement pour recoller au score et terminer le premier quart-temps à deux petits points, 24-22.

La suite fut malheureusement moins positive pour l’équipe de Mark Hawley, qui perdit les trois quart-temps suivant malgré une belle réaction dans le dernier quart. Toutefois, si Romain Fassotte faisait son boulot avec 16 points, difficile d’espérer gagner en shootant à 23 sur 70 (dont 0 sur 6 pour Maio) et en perdant 17 ballons. Nul doute que Ninane, qui marque un peu le pas et est désormais neuvième au classement, aura à coeur de se reprendre vendredi prochain contre Gembo.

 

TDM2

 

JP Darmont, toujours aussi important pour Comblain (photo Facebook).

Comblain se déplaçait à Hasselt, deuxième de la série B de TDM2.  Un match déséquilibré sur le papier, les Comblinois n’ayant remporté que trois de leurs neuf premiers matchs. Pourtant, c’est bien Jean-Pierre Darmont -encore impeccable avec 26 points- et ses coéquipiers qui prirent le meilleur départ, 16-20 après les dix premières minutes. Et les troupes de Mike Bodson ne s’arrêtèrent pas en si bon chemin, remportant le deuxième quart 19 à 29 pour rejoindre les vestiaires avec 14 points d’avance. Malheureusement pour le Mailleux Comblain, après avoir mené pendant la majeure partie de la rencontre, ses joueurs durent sortir pour cinq fautes les uns après les autres, au point de se retrouver à quatre sur le terrain pour les trois dernières minutes et même à trois pour les ultimes trente secondes. C’est toutefois une belle réaction de Nyssen et consorts, qui, s’ils affichent la même envie et la même réussite, pourraient bien créer la surprise vendredi prochain lors de la réception de Tongres, troisième au général.

Sprimont se rendait, quant à lui, dans la province d’Anvers pour y affronter le Fera Bornem Basket. Face à une équipe qui ne comptait qu’une victoire, les Sprimontois démarrèrent très mal la rencontre, 21-10 après les dix premières minutes. Malgré Malpas à 21 points, Jérôme Flagothier à 14 points et le retour de Cordonnier pour palier aux absences, les carriers ne purent renverser la tendance et s’inclinèrent 67-61. Le Point Chaud Sprimont possède désormais un bilan équilibré de cinq victoires pour cinq défaites et occupe la sixième place au classement, à égalité avec Ekeren et Esneux.

Esneux qui affrontait Tongres. Pour ce court déplacement face à l’actuel troisième, les hommes de Didier Longueville avaient une belle carte à jouer. Toutefois, malgré un Benoit Scheveneels à 16 points, les Verts ne purent endiguer la folle réussite des Limbourgeois et s’inclinèrent 105 à 89 dans un match résolument offensif.

Plus de cent points encaissés (77-106) également par le RBC Sainte-Walburge lors de la réception de Lommel. Face au leader de la série, les Liégeois furent tout de suite pris à la gorge par leurs adversaires, ceux-ci remportant le premier quart-temps 20 à 34. Sans pourtant mal jouer (Stas et Kabangu à 14 points), avec malgré dix dernières minutes équilibrées, les Sang et Marine ne purent que reconnaitre la supériorité des Limbourgeois. Il y a déjà urgence pour Marganne  et ses coéquipiers, eux qui sont derniers -mais avec un match de moins- au classement.

35 points pour Hertay (photo Facebook).

Défaite à domicile aussi pour Spa qui accueillait Geel, une équipe comptant une victoire de moins que le club de la cité thermale. Cependant, Gaetan Hertay stratosphérique (35 points) et Fred Delsaute (18 points) ne purent dicter leur loi aux Anversois. A la suite d’un excellent deuxième quart-temps, les Flamands rentrèrent au vestiaire avec deux points d’avance. Un viatique qu’ils augmentèrent dans le troisième quart pour finalement s’imposer 87-92. Les Spadois sont désormais dixièmes au classement avant de se rendre à Esneux dimanche prochain pour un derby qui s’annonce d’ores et déjà passionnant.

 

 

 

Pepin s’incline d’un point à domicile, 71-72.

Ce weekend, Pepinster recevait Haut-Pré Ougrée dans le cadre du championnat de première provinciale. Un championnat dans lequel Ougrée s’illustre, pointant à 5 victoires en sept matchs avant la rencontre en bord de Vesdre. Tout l’inverse des Pepins qui n’avaient gagné que deux fois depuis le début de saison. Et, malheureusement pour les Verviétois, ce n’est pas ce weekend qu’ils purent augmenter leur capital victoires.

En effet, malgré une excellente première période, et après avoir compté plus de vingt points d’avance, les coéquipiers de Dethioux s’inclinèrent d’un petit point (71-72) face à leurs visiteurs. Une équipe dont l’équipement n’est pas sans rappeler celui des Trailblazers en NBA.

Haut-Pré occupe désormais la troisième place du classement, à égalité avec Angleur, tandis que Pepinster, avec le même bilan que cinq autres équipes (Belleflamme, Alleur, Jupille, Visé et Waremme), reste dans les dernières places.

Le match complet c’est et ici (deuxième mi-temps).

Le « Thé ou Café » de Justin Kohajda

Justin Kohajda se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Justin, tu es plutôt contre ou dunk?

Dunk.

Assist ou 3 points?

Plutôt assist.

Attaque ou défense?

Défense, sans hésiter.

Bière ou vin?

Bière.

NBA ou Euroleague?

Euroleague, d’office.

Basket ou football?

Basket, I love this game.

Liège ou Alost?

Difficile mais je vis dans le présent donc Alost.

Nike ou Adidas?

Nike.

Tu choisis Steph Curry ou Lebron James?

Lebron.

Plutôt mer ou montage?

J’aime bien les deux mais quand même plus la mer.

Quick ou McDo?

Va pour Quick.

Jour ou nuit?

Le jour, clairement.

Et, enfin, thé ou café?

Thé.

Belle victoire pour Liège Basket contre Anvers

Victoire convaincante de Liège Basket vendredi soir face à Anvers, 85-81.

 

C’est une équipe alors invaincue que recevaient les Liegeois, qui n’avaient, quant à eux, engrangé qu’une seule victoire en six matchs.

Cependant, les hommes de Laurent Constentiello, n’avaient pas envie d’être un oiseau pour le chat et voulaient offrir aux spectateurs du Country Hall leur première victoire à domicile.

Si la première mi-temps fut à l’avantage de l’équipe de la métropole chère à Bart De Wever, le second acte vit les Principautaires refaire leur retard. Portée par son meneur américain, Tyler Larson, incroyable en transition offensive et auteur de 21 points et 7 passes décisives, et par l’adroit Bojovic (18 points), la team liégeoise parvint finalement à s’imposer, 85-81.

Liège Basket se replace en septième position au classement général, devant Limburg United, le Basic Fit Brussels et les Bears de Louvain. C’est d’ailleurs au Brussels, qui a récemment signé un joueur bien connu dans notre région, que se déplaceront dimanche prochain François Lhoest et ses coéquipiers afin de tenter de remporter une seconde victoire d’affilée.

« Je suis né dans le basket »: Serge Crèvecoeur, un coach passionné.

Serge Crèvecoeur a une carrière de coach atypique. Lui qui a été joueur en troisième division est devenu entraineur professionnel sur le tard, après une carrière dans le secteur financier, d’abord chez ING et ensuite chez Unicredit.

« Je suis pourtant né dans le basket » nous confie le Bruxellois, dont le papa, Guy, fut coach en division 1 et également de l’équipe nationale. « Je crois que déjà à 18 ans j’entrainais une équipe de jeunes. »

En prenant la destinée de l’Excelsior Bruxelles, qui deviendra par la suite le Basic Fit Brussels, alors en troisième nationale, Serge amorce une magnifique aventure, tant humaine que sportive, conclue en juin dernier, en finale des Play-Offs de l’Euromillions Basketball League. « Il existe tant de chemins pour devenir entraineur, tant de profils différents » analyse-t-il. Une diversité de parcours et de qualité qui fait aussi, sans doute,  la richesse de la profession.

 

« Des souvenirs incroyables! »

 

Désormais entraineur de Pau-Orthez en ProA française, l’entraineur belge à la compétence unanimement reconnue, n’en oublie pas son ancien club où il s’est forgé quantité d’excellents souvenirs. « Je garde une pensée émue pour la finale des Plays-Offs de division 3. C’est un peu ce qui a tout lancé pour moi. On avait perdu de neuf points là-bas et on s’impose de dix dans notre salle. On monte donc en deuxième division pour un petit point » se remémore-t-il. « Bien évidemment la finale de l’année dernière reste également un incroyable souvenir, tout comme notre match quatre à Anvers. Et récemment, avec Pau, la victoire contre Limoges dans la salle historique de Beaublanc fut un grand moment. »

Nul doute que le talentueux technicien, adepte d’une certaine routine d’avant match mais pas superstitieux outre-mesure, risque encore de vivre de formidables moments, lui dont la carrière a pris une nouvelle dimension avec son déménagement en terre paloise. Et vu le début de saison canon de l’Elan Béarnais, cela semble encore plus certain.

Carton offensif de La Spéciale Aywaille en P3

Ce samedi, La Spéciale Aywaille se rendait à Fonds-de-Forêt, pour un match à « six points » comme le veut l’expression consacrée. En effet, les Aqualiens, diminués par de nombreuses blessures, occupaient l’avant-dernière place de la troisième provinciale C, avec une victoire, juste devant l’équipe de Trooz, toujours à la recherche de sa première victoire.

 

Aywaille se présentait au match avec dix joueurs, fait rare pour une équipe frappée par la malchance depuis le début de saison. Le matricule 1535 enregistrait notamment le retour de son versatile poste 4, Julien Vanlaar,  ayant décidé d’enfiler son équipement malgré sa blessure aux tendons afin d’aider ses coéquipiers pour cet important déplacement. A contrario, Fonds-de-Forêt devait déplorer l’absence de son meneur titulaire, Sebastien Martinez, retenu par son travail.

Dès l’entame de match, Julien Legrand et ses partenaires, concentrés et particulièrement motivés, imposaient un jeu up-tempo afin de prendre rapidement l’avance au tableau d’affichage. Concrétisant de nombreuses contre-attaques et imposant leur solide défense, les Aqualiens étouffaient l’équipe locale et rejoignaient les vestiaires avec un confortable viatique: 21-54.

 

Une victoire collective

 

Désireux de continuer sur la même lancée, malgré un troisième quart-temps plus équilibré, Wey -particulièrement adroit et présent au rebond- et ses coéquipiers enfonçaient le clou dans l’ultime période afin de s’imposer 50-109, n’encaissant que neuf points durant ce laps de temps.

Avec une marque particulièrement bien répartie -saluons notamment l’efficacité d’Alexandre Koch, Brice Moreau et Robin Horrion-et un Pierre Leté magistral dans son rôle de chef d’orchestre, Aywaille signe là une prestation convaincante. Un match remarquable de fair-play auquel tous les joueurs ont contribué.

« Pau-Orthez, un club mythique! »

Serge Crèvecoeur, ancien coach du Basic Fit Brussels et assistant-coach des Belgian Lions est, depuis cet été, le nouvel entraineur de Pau-Orthez, en ProA française. Avec nous, il revient sur ses premiers mois à la tête de la formation paloise.

 

L’armoire à trophées est bien garnie. C’est en effet près de trente titres, dont une Coupe Korac, qui ornent la vitrine du club. C’est que Pau-Orthez, neuf fois champion de France, est un nom qui compte dans l’histoire du basket français. Fondé en 1931 au sein d’un club omnisports existant depuis 1908, celui qui était alors l’Elan Bearnais Orthez -avant la fusion avec Pau en 1989- a considérablement contribué à l’essor du basketball dans l’hexagone et en Europe. Une histoire, un passé et un standing qui se ressent au quotidien. « Ici, tu ressens une forme de pression. Pau, ce n’est pas un club lambda en France » nous confirme Serge Crèvecoeur, le nouveau coach de l’Elan.

La salle de l’Elan Béarnais.

« Lorsque tu rentres dans le Palais des Sports, tu ne peux qu’être impressionné tant la salle est splendide, et tu sens une atmosphère particulière. Sincèrement, pour mon premier jour, bien évidemment, j’avais la trouille. Ca ne donne qu’envie de se donner à fond pour réussir. »

Une glorieuse histoire affichée ostensiblement sur les murs de la salle de Pau. « J’appelle ça le couloir des artistes » nous confie l’entraineur bruxellois. « Tu peux y admirer tous les trophées glanés par le club ainsi que des photos des joueurs qui ont marqué l’histoire de l’Elan.

Le gentil géant, élu joueur du siècle par les supporters.

 » Et de sacrés joueurs, il y en a eu une palanquée. Que cela soit les Freddy Hufnagel, Antoine Rigaudeau, Laurent Foirest, Frederic Fauthoux, Gheorghe Murhesan et puis, plus tard, Arthur Drozdoz, Boris Diaw et les frères Pietrus, tous ont grandement contribué à la réussite du club béarnais et à renforcer sa réputation à l’étranger. Peu de clubs français peuvent, par exemple, se targuer d’avoir envoyé autant de bons joueurs en NBA.

« Pau est une ville sportive. Elle vient d’ailleurs d’être reconnue ville européenne du sport » explique Serge. « Ici, les gens vivent pour le sport, le rugby et le basket notamment. Ce n’est pas pour rien que nous avons la plus grande affluence de France. Et très sincèrement, quand le Palais des Sports est plein comme un oeuf, avec tous les supporters qui donnent de la voix, ça donne vraiment des frissons. » Et d’ajouter: « Si on m’avait dit, il y a 10 ans, que j’allais me retrouver dans cette situation, je ne l’aurais pas cru. Mais ce n’est que du bonheur! »

Car le parcours personnel de l’assistant-coach des Belgian Lions est intimement lié à celui du Basic Fit Brussels, un club qu’il a emmené de la troisième division à la finale des Play-Offs contre Ostende la saison dernière. Quitter le club bruxellois ne fut donc pas une décision facile. « C’est certain que quitter Bruxelles, un club que j’adore et dans lequel je m’étais tellement investi, n’était pas forcément évident. D’autant plus que je prenais un vrai risque car j’étais dans une situation vraiment confortable » explique-t-il. « Mais ça reste Pau quoi… Et vraiment, l’acclimatation ici se passe très bien. C’est chaque jour un peu mieux et les gens sont foncièrement gentils avec moi. »

 

« La ProA, c’est une autre dimension! »

 

Un nouveau défi que le coach de l’Elan Béarnais relève avec plaisir.

« Franchement, le basket français, c’est une autre dimension. Les salles sont plus grandes, plus remplies, les budgets plus importants, la relation avec les médias est différente, les trajets et voyages sont plus conséquents » détaille-t-il.  « En Belgique, d’autant plus quand j’étais au Brussels, nous devions faire maximum une heure et demie de route pour aller jouer nos matchs. Ici, c’est différent. Pau est, en plus, le club le plus décentré, les trajets peuvent donc prendre beaucoup de temps. C’est toute une logistique à mettre en place. On bosse d’ailleurs avec le préparateur physique pour optimiser la condition des joueurs suite aux déplacements. Mais c’est génial tous ces nouveaux paramètres à prendre en compte, c’est pour moi un apprentissage permanent. »

Serge au point presse.

D’autant plus que, comme à Bruxelles où il était également Directeur Sportif, Serge Crèvecoeur a tenu à s’impliquer davantage au sein de son nouveau club.  » Oui, c’est quelque chose qui me tient à coeur et que j’apprécie. Je rencontre par exemple des partenaires commerciaux pour leur expliquer ce que nous faisons ici. C’est important, je trouve, d’apporter son écot pour trouver des finances pour le club. Et j’aime bien avoir un rôle là-dedans. »

Car la réalité économique reste la même pour tous les clubs, peu importe le championnat. L’argent reste le nerf de la guerre afin de pouvoir constituer une équipe compétitive et assurer la bonne marche de l’entité. « Pau possède le huitième budget sur les dix-huit clubs de ProA. En France, ces données sont publiques » ajoute le Bruxellois. « Mais, nous n’avons que la dix ou douzième masse salariale car les structures du club sont importantes et les déplacements coûteux. »

Boris Diaw, de retour en France après une belle carrière          outre-Atlantique.

Une ProA que le technicien découvre avec enthousiasme. « C’est un super championnat. Il y a vraiment de gros joueurs comme Krepelic, Florent Pietrus, AJ Slaughter, Kenny Hayes, Amara Sy, DJ Cooper, Michael Dixon, et tant d’autres. » Dont notamment Boris Diaw, champion NBA qui s’est engagé avec Paris-Levallois. « C’est une autre preuve que le championnat est attractif. C’est hyper stimulant. On touche au haut niveau. Ici, le jeu va plus vite. Les joueurs sont plus athlétiques, notamment sur la pression qu’ils peuvent mettre sur le ballon. Le basket est sans nul doute plus physique qu’en Belgique, mais avec l’arrivée de nouveaux jeunes coaches, je constate qu’au niveau tactique c’est pas mal du tout non plus » ajoute Serge.

 

Un début de saison en fanfare

 

Dans un championnat relevé, l’entraineur de Pau a rapidement trouvé ses marques, lui dont l’équipe réalise un excellent début de championnat, pointant à la deuxième place au classement, à égalité avec Monaco, Nanterre et l’Asvel. « Si on m’avait dit, en début de saison, qu’on réaliserait un tel début de championnat, j’aurais signé des deux mains! » s’exclame-t-il. « D’autant plus que je ne connaissais pas la véritable valeur de l’équipe car nous avons connu une préparation compliquée, avec plusieurs joueurs blessés. »

Ce qui n’empêche pas l’Elan de proposer un jeu de qualité. « Notre philosophie, c’est de partager le ballon, que chaque joueur soit responsabilisé et impliqué » détaille Serge. « Nous sommes d’ailleurs premier du championnat en terme de passes décisives. »  Une style de jeu performant qui se traduit par cinq victoires en sept rencontres, dont une chez le rival historique, Limoges » Je ne vais pas te raconter de cracks, s’imposer à Beaublanc, dans une telle ambiance, ça fait plaisir. Surtout que le match était très abouti, notamment dans l’exécution défensive » raconte-t-il. « C’est toujours agréable et satisfaisant de voir que le travail paie, que ce qui a été préparé la semaine est appliqué en match. Et que cela s’avère concluant. »

Une entame de championnat résolument positive. « Mais c’est encore trop tôt pour vraiment nous situer. Le club ne m’a pas fixé d’objectifs chiffrés clairs, mais personnellement, j’ai envie que l’on fasse aussi bien que l’an dernier où l’équipe était en quart de finale des Play-Offs » nous dit Serge. « Cependant, je ne change pas vraiment ma manière de fonctionner. J’avance step by step. L’objectif c’est de remporter le prochain match, lundi, contre Dijon. » Un objectif raisonnable pour le sympathique entraineur bruxellois, en passe de réussir son nouveau challenge en terre paloise.

 

 

En bonus, le documentaire sur l’Elan Pau-Orthez, dans le cadre des vingt ans de la LNB: ici.

 

Les Buffalos, seule P3 encore en lice en Coupe Provinciale

Les Buffalos de Grâce-Hollogne accèdent aux huitièmes de finale de la Coupe Provinciale de Liège!

Sept équipes de troisième provinciale étaient encore en lice en seizièmes de finale de la Coupe. Cinq d’entre-elles (Henri-Chapelle B, Saint Vith, Waremme C, Grivegnée et Sprimont C) affrontaient un adversaire d’une ou deux divisions supérieures. Avec  le même résultat -logique, en somme- pour tous: une défaite.

Mais, heureux hasard du calendrier et des confrontations précédentes, deux P3 s’affrontaient hier, Hannut B et Grace-Hollogne. Un hasard décidément surprenant car les deux clubs sont dans la même série en championnat. Une série que l’équipe hesbignonne domine, étant première devant Grivegnée (mais avec un match de plus), alors que les Buffalos sont antépénultièmes (mais avec seulement cinq matchs joués).

Et, pour contribuer à l’éternel adage qui veut que la Coupe nous offre des surprises, les Buffalos ont décidé de donner le meilleur d’eux-mêmes pour aller s’imposer sur le terrain de leur adversaire, 68-76. Une belle victoire pour un club sympathique.

 

Un tout jeune club

 

En effet, fondé il y a seulement quelques saisons par un comité volontaire, le matricule 2701 peut déjà se targuer d’une montée et d’une jolie ambiance au sein du club.

Sur le terrain aussi, les Buffalos font preuve d’un bel état d’esprit et défendront chèrement leur peau (non, il ne veulent pas être tannés, le commerce du cuir ne les intéresse guère) au prochain tour, contre la P1 de Waremme, une équipe qui réalise un début de saison compliqué avec seulement deux victoires en sept matchs. Nul doute que la Coupe pourrait, là encore nous offrir une belle surprise.

 

Bonus: n’hésitez pas à consulter le site très bien réalisé des Buffalos: ici.

« La bio de Zlatan m’a fasciné! » Justin Kohajda se confie.

Dans cette interview, Justin Kohajda, jeune pivot d’Okapi Alost, répond à nos questions plus… décalées et donne à voir d’autres facettes de sa personnalité.

Justin, quel est ton chanteur ou ton groupe préféré?

C’est difficile à dire, je suis particulièrement éclectique dans mes choix musicaux. J’écoute vraiment de tout, mais pour l’instant je suis pas mal axé sur Damso,  Roméo Elvis et le grand Frank Sinatra.

As-tu un film préféré?

En fait, j’adore la science-fiction et j’aime beaucoup les Star Wars. J’apprécie vraiment l’univers de ces films. J’ai aussi apprécié la trilogie du Seigneur des Anneaux, et pas parce que le titre me rappelle le basket (rires).

La chanson que tu écoutes avant les matchs?

Ca change beaucoup mais pour me mettre en condition, pour être dans ma bulle, j’écoute des chansons « agressives », de la Drum and Bass ou du gros Rap.

Et quel est ton bouquin préféré?

La biographie de Zlatan, sans hésiter. Je l’ai lue en 2016 et j’ai adoré.

« J’ai deux fils. Les vrais hommes font des hommes. » (Zlatan)

En tant que sportif, la mentalité d’Ibra m’a fasciné. J’admire vraiment son parcours, sa force mentale.

En parlant de sportif, y a-t-il un athlète que tu affectionnes particulièrement?

Ben Ibrahimovic justement. J’aime sa manière d’aborder les choses, de se dépasser dans l’adversité.

Et d’autres sports t’intéressent-ils?

Je regarde de temps en temps le foot, quand c’est le Standard ou les Diables Rouges mais ce qui m’intéresse c’est surtout les sports de combat. Avec mon papa, on regarde régulièrement la boxe ou l’UFC, ultra-spectaculaire.

Tu aimes la science-fiction nous disais-tu, justement, si tu pouvais avoir un super pouvoir, quel serait-il?

J’aimerais pouvoir lire dans les pensées, et pas seulement pour savoir ce que le mec que je tiens en défense va tenter comme action (rires)!

Et si un bienveillant génie se chargeait d’exaucer trois voeux pour toi, quels seraient-ils?

Alors, tout d’abord la santé pour ma famille et mes amis, c’est le plus important. Ensuite, j’aimerais pouvoir parler plusieurs langues et enfin, rêvons encore un peu plus, avoir le shoot de Steph Curry.

Si tu pouvais diner avec trois personnes, défuntes ou vivantes, célèbres ou non, qui inviterais-tu?

Je vais rester classique, simplement mes parents et mon frère Maxime.

Justin, parmi tes coéquipiers passés ou actuels, qui est le plus drôle?

Il y en a beaucoup  mais en équipe nationale,

j’ai vraiment beaucoup rigolé avec Ordane Kanda-Kanyndia.

Et le coéquipier le plus fort que tu aies fréquenté?

A égalité, et au même poste que moi, c’est Rasko Katic à Ostende et John Tofi à Alost. Ils sont un peu similaires dans leur profil, ce sont deux pivots à l’ancienne, très efficaces dans le jeu poste bas et très adroit dans le petit périmètre.

Et le coéquipier le plus stylé avec qui tu as partagé un vestiaire?

Vernon Taylor, chez les Okapis, est vraiment classe avec ses boucles d’oreilles, ses chaînes. Un vrai Ricain (rires).

L’alimentation est fondamentale pour un sportif, toi, quel est ton plat préféré?

Alors, je vais citer le repas idéal même! Ca serait les boulet liégeois de ma maman avec les frites de ma grand-mère et la mousse au chocolat de ma mamy comme dessert. Pas le plus diététique, c’est vrai, mais il faut savoir se faire plaisir de temps en temps.

Pour beaucoup la salle la plus chaude de Belgique!

Et, enfin, Justin, quelle est ta salle préférée?

La salle où nous avons joué en Turquie avec l’équipe nationale était magnifique! C’était à Konya et elle était vraiment impressionnante. Sinon, retourner dans la salle de Liège pourrait être agréable. J’y joue d’ailleurs dans quelques semaines.

Mais franchement, niveau salle, je crois qu’avec Alost nous avons la meilleure situation. Les supporters sont incroyables et c’est vraiment difficile de venir s’imposer au Forum.

 

En bonus, les dix plus incroyables shoots de Stephen Curry: ici.