« Ces trois gars ont une mentalité parfaite »

Plusieurs cadres de la R1 de Tilff évolueront la saison prochaine dans la P2 du club cher à Quentin Pincemail. Une conséquente page se tourne pour l’équipe fanion du matricule 97.

C’est presque devenu une rengaine: il est difficile de quitter Tilff. Avec un savant mélange de bonne ambiance, d’excellents résultats, d’esprit de club et de synergie entre les différentes équipes, le matricule 97 offre un terreau d’expression idéale pour tous les joueurs, à différents niveaux, et une très agréable atmosphère.

Toutefois, logiquement, il arrive que – rarement, très rarement ! – certains décident d’aller voir ailleurs pour diverses raisons. C’est le cas de Yourik Szabo. « Je souhaite redescendre de niveau(x) afin de prendre du bon temps et en ayant moins de « prises de tête » mais tout en conservant cet esprit de compétition et de toujours vouloir gagner » nous confiait récemment le polyvalent forward. Il arrive aussi que d’autres, pour des raisons aussi bien professionnelles que privées, décident de revoir un peu leur investissement en temps consacré au basket.

Figures emblématiques des Porais avec qui ils ont connu plusieurs montées, Baptiste Mottard et Mathieu Henrioulle ont décidé de quitter le noyau R1 pour la prochaine saison. « Le niveau de la R1 est très élevé et très exigeant aux niveaux physique, implication et intensité et représente aussi un investissement de temps non-négligeable » rappelle Quentin Pincemail« Baptiste et Matthieu – qui apprécie beaucoup aller au rebond offensif, par exemple, mais coinçait un peu physiquement à ce niveau-là en R1 – ont souhaité se réorienter et intégreront la P2 du club, avec laquelle Gilles Dubru s’entrainera. »

Les trois gaillards resteront donc à Tilff pour la plus grande satisfaction de « Pin ». « Ces trois gars ont une mentalité parfaite. C’est rare de pouvoir compter sur de tels joueurs » souligne le mentor des Porais. « Je suis très content qu’ils puissent rester au club dans une belle équipe qui n’aura pas forcément des ambitions mais sera assurément compétitive. »

Initialement, Quentin Pincemail voulait conserver l’intégralité de son noyau. « Et je suis satisfait car Troisonfontaine, Forthomme, Balbourg et tout le reste de l’effectif ont resigné » nous informe-t-il. « Avec les départs pour la P2 de nos trois camarades, c’est une grosse page qui se tourne pour nous et, en deux ans, six nouveaux joueurs sont arrivés ou arriveront. Cela pourra peut-être aussi offrir une autre dynamique après une saison blanche. »

Reste maintenant à Quentin Pincemail à dénicher deux joueurs – Sumkay ayant déjà officialisé son arrivée – pour remplacer ses trois ailiers.

« Toujours un peu tabou de dire combien on gagne »

Si certaines stars NBA ont la folie des grandeurs, d’autres gardent la tête froide et les pieds sur terre.

Financièrement, un joueur NBA gagne bien sa vie. Le salaire moyen est d’environ cinq millions de dollars annuels. De quoi vivre confortablement, d’autant plus que de nombreux joueurs NBA peuvent aussi « arrondir » leurs fin de mois via des contrats publicitaires. Sans oublier que les franchises défraient également les joueurs lorsqu’ils sont en déplacement et propose à manger tous les jours dans leurs installations. Ainsi, il y a une quinzaine d’années, un joueur des Bucks ne touchait pas un « quarter » de son salaire, vivait dans un petit appartement proche de la salle, mangeait au buffet des Bucks et vivait exclusivement des 104 dollars versés par jour par Milwaukee lors des déplacements.

Il s’agit bien évidemment d’un cas extrême et rare, les exemples de joueurs ruinés sont bien plus nombreux. Ainsi, selon une dernière étude en date, 50% des joueurs NBA seraient pratiquement en banqueroute cinq ans après la fin de leur carrière ! Les causes sont multiples: train de vie trop fastueux, dépenses inconsidérées, mauvais placements, hordes de pique-assiettes à régaler… Certains comme Tim Duncan ont même parfois été carrément spoliés par leur comptable !

Si beaucoup de joueurs NBA vivent dans un luxe ostentatoire, d’autres gèrent leurs finances en bons pères de famille. La culture de l’argent, différente selon les continents, peut aussi expliquer la manière dont ceux qui le gagnent l’affichent ou le considèrent. « Je vis dans un pays où la culture est différente. Les Américains sont très détendus sur le sujet, comme je l’ai toujours été. Mes salaires sont rendus publics partout, je n’ai rien à cacher. En France, il y a une certaine gêne. Il ne faut pas dire combien on gagne, c’est toujours un peu tabou » explique ainsi Evan Fournier dans un long entretien au Journal du Dimanche.

Ce fils de judoka, programmé très tôt pour le haut niveau et la NBA a débarqué aux Nuggets très jeune, voyant ainsi ses émoluments faire un sacré bond ! « En fait, le plus gros choc a été ma première paie en 2012 à Denver. Je sortais de Poitiers, où je gagnais 3 500 euros par mois. Je participe à la Summer League et on me remet un chèque bonus en mains propres: 160 000 dollars net d’impôt, alors que la saison n’avait pas encore commencé ! A même pas 20 ans. Là oui, j’ai eu le vertige » reconnait Fournier qui a déjà amassé près de 85 millions de dollars.

Et si l’ailier tricolore s’est autorisé quelques petits plaisirs, il garde le sens des réalités. « Un aller-retour Paris-Orlando en première classe ou en business, c’est tellement cher que parfois ça m’emmerde d’avoir à le faire » assure le scoreur du Magic. Un bon sens paysan de bon aloi dans cette période où de nombreux ménages doivent se serrer la ceinture.

« Cette saison est très étrange pour nous »

Le retour sur les parquets des Wizards ne fut pas vraiment magique, Sabonis cale et les Pacers s’inclinent, Giannis piétine les Hawks: la nuit des franchises de l’Est.

Trae Young manquait à l’appel pour les Hawks mais fut suppléé par Collins et Hunter (63 points à eux deux) mais c’était insuffisant face à la puissance de Giannis (27 points, 14 rebonds et 8 passes). Score final: 129-115.

https://www.youtube.com/watch?v=Yoxv8obpYDQ

Muet en seconde période, Sabonis (10 points, 19 rebonds et 5 passes) n’a pu éviter la défaite d’Indiana 102-107 contre Anunoby (30 points et 8 rebonds) – qui a parfaitement muselé l’intérieur lituanien – et Toronto.

Les Wizards étaient enfin de retour sur les parquets lors d’un déplacement dans le Texas. Privé de plusieurs cadres, Washington a bu le bouillon malgré les efforts de Bradley Beal (31 points). Les Spurs se sont facilement imposés, 121-101. « Cette saison est très étrange pour nous  Je ne pense pas que je revivrai ça un jour. (…) Je pense que tous nos gars ont besoin de reprendre le rythme NBA. Tout ça nous a été complètement enlevé » reconnaissait Scott Brooks sur ESPN.

https://www.youtube.com/watch?v=EUaq2J-JQ6k

« Julie est la meilleure meneuse d’Europe »

C’est désormais officiel: Julie Allemand sera de retour à Lyon la saison prochaine. Un come-back qui fait diantrement plaisir à Tony Parker himself.

Pour Julie Allemand, l’expression « sky is the limit » n’est pas juste une formule tant la meneuse liégeoise progresse à vue d’œil et franchit avec brio chacune des étapes qui jalonnent sa carrière. Pour sa première expérience à l’étranger, l’ancienne Alleuroise avait brillé individuellement et collectivement à Lyon. Partie ensuite en WNBA et à Montpellier, Allemand a encore progressé au point d’être considérée comme l’une des meilleures distributrices d’Europe.

La Liégeoise, c’est officiel, a décidé de poursuivre sa carrière à l’ASVEL. Un retour qui fait diablement plaisir à Tony Parker. « L’année dernière, conserver Julie dans l’effectif était vraiment l’une de nos priorités. On n’a jamais voulu se séparer d’elle. Et elle était déçue aussi de quitter le club. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé d’accord avec son agent. Cela fait partie du business » rappelle TP dans un entretien publié sur le site de l’ASVEL. « Depuis que je suis Président, donc 2014, c’est la première fois où j’étais vraiment triste de perdre une joueuse. Parce qu’avec Julie, on avait vraiment développé une relation particulière, surtout parce qu’elle est meneuse de jeu et qu’elle était arrivée au club toute jeune… On avait construit quelque chose de spécial. Je l’ai accueillie plusieurs fois à San Antonio, elle était présente pour mon retrait de maillot. On est proche, donc cela m’avait touché de ne pas trouver d’accord. Malgré cela, on a gardé contact et on continuait à échanger. »

Le retour de Julie Allemand conforte encore davantage les grandes ambitions du club lyonnais. « Je suis vraiment content que Julie revienne à la maison et qu’elle signe quatre saisons, cela prouve sa confiance en moi, en notre projet. Son évolution depuis 2017 est une vraie fierté. On est un club très jeune et Julie était notre premier « projet ». Elle est arrivée très jeune. Elle a progressé. Elle a été championne de France avec nous. Elle a rejoint la WNBA en faisant une grosse saison et en intégrant la All-Rookie Team. Son parcours est une grande fierté. C’est important pour moi d’avoir les meilleures joueuses à chaque poste pour faire grandir le club et répondre à nos ambitions. Pour moi, Julie est la meilleure meneuse en Europe » assure Tony Parker.

Une confiance, un environnement de travail et des ambitions qui devraient permettre à Julie Allemand de s’épanouir à Lyon et d’encore monter en régime pour atteindre… le ciel, sa seule limite.

« Parti à droite, revenu à gauche… »

Gordon Hayward est sacrément en train de justifier ses pharaoniques émoluments. Très performant depuis l’entame de la saison, l’ancien remplaçant des Celtics a claqué 39 points et le panier de la victoire pour les Hornets lors du déplacement à Orlando.

Durant la (courte) intersaison, Gordon Hayward décidait de refermer le chapitre Boston – perturbé il est vrai par sa grave blessure – et d’en entamer un autre en Caroline du Nord. L’envie de se relancer était présente pour l’ancien leader du Jazz qui, de plus, se voyait offrir un contrat pharaonique.

Des émoluments qui ont fait grincer des dents parmi les « insiders » qui ne comprenaient pas pourquoi Jordan avait décidé de surpayer « Gordy ». Mais, depuis l’entame de la saison, Hayward cartonne: 23 points, 5 rebonds et 5 passes en moyenne.

Cette nuit, l’ancien remplaçant à Boston a régné sur la rencontre entre Magic et Hornets. Hayward a claqué 39 points, assortis de 9 rebonds) et le panier de la victoire – un lay-up d’école – pour venir à bout de Vucevic (22 points et 13 rebonds), Fournier (21 points et 6 passes) et des Floridiens, 104-107.

 « Ils ont mis des énormes 3-points pour revenir, et puis on a commencé à jouer très dur, on a fait des stops et on a pu reprendre l’avantage… Je suis parti à droite, revenu à gauche… bon je ne veux pas trop dévoiler ce que j’aime faire, mais ça s’est ouvert devant moi, personne n’est vraiment venu en aide et j’ai pu mettre le lay-up » déclarait modestement Gordon Hayward après la rencontre. « C’est ce que font les grands joueurs. Ce n’est pas une situation nouvelle pour lui, il savait ce qu’il allait aller chercher et il a exécuté. Cela fait partie des scénarios sur lesquels nous avons travaillé cette semaine » ajoutait son coach.

https://www.youtube.com/watch?v=-hu8YTEMU3M

« Mourad peut jouer défense sur tous les postes »

Pour remplacer Alija Kabangu, Comblain a misé sur Mourad Chikhaoui. Ludo Humblet explique cette arrivée, la philosophie de jeu du Mailleux et se confie sur cette longue période loin des parquets. Interview.

Ludo, L’Avenir le révèle ce lundi, Mourad Chikhaoui a décidé de quitter le BC Verviers pour rejoindre le Mailleux.

En effet, nous avons signé Mourad pour la saison prochaine. Nous voulions remplacer Alija Kabangu par un gars très solide également et qui saurait jouer dans notre philosophie défensive et coller à notre identité basket.

Qu’est-ce que l’ancien Pepin va pouvoir vous apporter ?

Mourad va nous apporter du fighting spirit, des rebonds, de l’agressivité défensive, du « un contre un » et, surtout, il peut jouer défense sur un poste cinq comme sur un poste un.

Ce n’est pas le même profil ni le même poste que Kabangu. Du coup, ça va jouer small ball hyper agressif en défense et rapide en attaque à Comblain ?

Exactement, c’est cela notre identité basket.

Vos ambitions seront à nouveau de jouer les premiers rôles en TDM2 la saison prochaine ?

Oui, les ambitions restent les mêmes.

As-tu bon espoir de conserver intact ton noyau ?

Evidemment, nous espérons conserver le même effectif. Nous nous entretiendrons avec chaque joueur ce mardi.

En tant que coach, qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est à l’arrêt ?

La toute première chose qui me manque, c’est la vie au sein de mon groupe, tous les bons moments que nous passons entre membres du staff et joueurs. Ensuite, le coaching lors des matchs et la préparation de ceux-ci – l’aspect tactique, analyse de l’adversaire, préparation du Game Plan – me manquent aussi.

Privé de terrain, consommes-tu davantage de basket à la TV ou sur internet ?

Absolument, je pense n’avoir jamais suivi autant de clinics sur le net. Et, bien évidemment, comme tous les passionnés de basket, je suis fan d’Euroleague.

Julie Allemand retourne à Lyon !

La meneuse belge qui a encore pris une autre dimension depuis son départ de l’ASVEL y retournera pour la prochaine saison.

Chez les Gazelles, Julie Allemand s’est positionnée comme la patronne légitime après une campagne plus que réussie en WNBA avec le Fever d’Indiana.

Considérée comme l’une des meilleurs meneuse du championnat de France et, par conséquent, d’Europe, Julie Allemand suscite toutes les convoitises. Le diamant liégeois a décidé de poursuivre sa brillante carrière en France et de retourner à l’ASVEL, club où son premier passage avait été couronné de succès, comme l’annonce Lyon.

Un choix intelligent de l’ancienne Alleuroise tant Lyon, sous l’impulsion de Tony Parker, un meneur qui a brillé très jeune aussi et est donc à même de comprendre parfaitement la soeur de Raphael, tend à devenir une « franchise » incontournable, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, en Europe.

Crédit photo: Indiana Fever

Leonard met ses (très) grandes mains sur OKC

Le double MVP des Finals fut impressionnant pour guider les Clippers vers la victoire contre un Thunder accrocheur.

Si le Thunder ne possède pas de stars, ce groupe vit bien et se révèle souvent difficile à manier pour ses adversaires. Cette nuit, la franchise de l’Etat des tornades a posé de sérieux problèmes aux Clippers. Mais la seconde équipe de L.A. peut compter dans ses rangs un atout majeur: Kawhi Leonard. « The Klaw » (34 points, 9 rebonds et 8 passes) fut épatant pour faire basculer la rencontre en faveur de ses couleurs, 108-100.

https://www.youtube.com/watch?v=iZ1vSEZw2ZY

It was « Dame Time », baby !

Nouveau carton pour Lillard contre l’excellente défense des Knicks.

Il a fallu un Damian Lillard (39 points, 8 passes et 5 rebonds) en mode super héros pour que les Blazers viennent à bout des Knicks, 116-113. Le meneur de Portland a trouvé un inattendu adversaire en la personne du meneur remplaçant Quickley, auteur de 31 points en 24 minutes.

https://www.youtube.com/watch?v=6xb1ApnAh3Q

Record NBA pour Brown !

Jaylen Brown n’a eu besoin que de dix-neuf minutes pour coller trente-trois points à la défense des Cavs. Il s’agit là d’un record de productivité en NBA.

Tout le monde se souvient du record de 37 points réussis en un quart-temps par Klay Thompson contre les Kings en 2015 avec un magnifique 14 sur 14 aux tirs dont 9 sur 9 from downtown. Une performance surréaliste !

Celle réussie par Jaylen Brown est évidemment moins aboutie mais n’en reste pas moins impressionnante. Le Celte n’a eu besoin que de 19 minutes pour coller 33 points (13 sur 20 aux tirs) à la défense des Cavs. Brad Stevens, vu la tournure du match, a décidé de reposer son ailier, énormément sollicité depuis le début de saison et encore plus en l’absence de Tatum. Grâce à la production de Brown mais aussi de Walker (21 points), Theis (17 pions) et Edwards (19 unités en sortie de banc), Boston a écrasé Cleveland 141-103.

https://www.youtube.com/watch?v=5WCieKBOwe8