Tony Parker et le Covid-19

Personnellement touché par la pandémie, Tony Parker se livre à L’Equipe. L’ancien MVP des Finals et Nicolas Batum réagissent également au report des Jeux Olympiques.

Dans un long entretien au journal l’équipe, Tony Parker livre son sentiment sur le dramatique épisode que traverse actuellement le monde. Lui dont le beau-père a contracté le virus qualifie ces moments comme »l’une des plus grandes crises de l’histoire de l’humanité »

Il ajoute: « Jamais je n’aurais vivre pareille situation dans mon existence. Cela fait vraiment bizarre de voir le monde de la sorte, à l’arrêt. Mais on garde le moral. On fait plein d’activités avec ma femme et les enfants. On se sent chanceux d’être à la maison et en bonne santé. »

Président de l’ASVEL, le club de basket où évolue Julie Allemand, il estime que la décision d’annuler les championnats était la plus intelligente à prendre. Il rajoute: « Pas de champion, pas de relégation et que l’on puisse se préparer le plus tôt possible pour la saison prochaine. Tout le monde va avoir des grosses pertes. Les clubs vont mettre deux à trois ans à s’en remettre. Mais il faut arrêter les faux espoirs. On ne va pas reprendre la saison. Si même les JO sont reportés, et l’Euro 2020 de football, je ne vois pas pourquoi on jouerait au basket.« 

Toujours pour L’Equipe, son comparse Nicolas Batum réagit au report des Jeux Olympiques. « ‘J’ai déjà fait deux fois les JO. Je me rappelle mon excitation pour ma première. Si on m’avait annoncé ça si proche de l’événement, j’aurais été fou. Mais malheureusement, c’était la solution la plus sage. C’est triste pour tout le monde du sport. Car on parle de la plus belle compétition sportive, celle qui regroupe le monde entier, et réunit toutes les disciplines. J’avais parlé avec Evan (Fournier), Andrew (Albicy)… Tout le monde était chaud. Mais dans les circonstances actuelles, le sport est secondaire, il doit passer au second plan » déclare le Hornet au quotidien français. « Il était impossible d’être certain que tout soit réglé au mois d’août ou en septembre. Tous les gens impliqués, athlètes, fans, bénévoles auraient peut-être encore été en danger à ce moment-là. Pour les sportifs qui rêvent de ça et se préparaient depuis des années, c’est difficile, mais je vois pas quelle autre issue était possible. Comment allais-tu organiser la qualification des athlètes, organiser les TQO pour le basket par exemple ? Il y avait un problème d’équité, entre ceux qui peuvent ou pas s’entraîner en fonction des pays. Certaines fédérations avaient déjà décidé de boycotter si les Jeux étaient maintenus cet été. Ç’aurait été un bazar monstre, une catastrophe. »