Si certaines stars NBA ont la folie des grandeurs, d’autres gardent la tête froide et les pieds sur terre.
Financièrement, un joueur NBA gagne bien sa vie. Le salaire moyen est d’environ cinq millions de dollars annuels. De quoi vivre confortablement, d’autant plus que de nombreux joueurs NBA peuvent aussi « arrondir » leurs fin de mois via des contrats publicitaires. Sans oublier que les franchises défraient également les joueurs lorsqu’ils sont en déplacement et propose à manger tous les jours dans leurs installations. Ainsi, il y a une quinzaine d’années, un joueur des Bucks ne touchait pas un « quarter » de son salaire, vivait dans un petit appartement proche de la salle, mangeait au buffet des Bucks et vivait exclusivement des 104 dollars versés par jour par Milwaukee lors des déplacements.
Il s’agit bien évidemment d’un cas extrême et rare, les exemples de joueurs ruinés sont bien plus nombreux. Ainsi, selon une dernière étude en date, 50% des joueurs NBA seraient pratiquement en banqueroute cinq ans après la fin de leur carrière ! Les causes sont multiples: train de vie trop fastueux, dépenses inconsidérées, mauvais placements, hordes de pique-assiettes à régaler… Certains comme Tim Duncan ont même parfois été carrément spoliés par leur comptable !
Si beaucoup de joueurs NBA vivent dans un luxe ostentatoire, d’autres gèrent leurs finances en bons pères de famille. La culture de l’argent, différente selon les continents, peut aussi expliquer la manière dont ceux qui le gagnent l’affichent ou le considèrent. « Je vis dans un pays où la culture est différente. Les Américains sont très détendus sur le sujet, comme je l’ai toujours été. Mes salaires sont rendus publics partout, je n’ai rien à cacher. En France, il y a une certaine gêne. Il ne faut pas dire combien on gagne, c’est toujours un peu tabou » explique ainsi Evan Fournier dans un long entretien au Journal du Dimanche.
Ce fils de judoka, programmé très tôt pour le haut niveau et la NBA a débarqué aux Nuggets très jeune, voyant ainsi ses émoluments faire un sacré bond ! « En fait, le plus gros choc a été ma première paie en 2012 à Denver. Je sortais de Poitiers, où je gagnais 3 500 euros par mois. Je participe à la Summer League et on me remet un chèque bonus en mains propres: 160 000 dollars net d’impôt, alors que la saison n’avait pas encore commencé ! A même pas 20 ans. Là oui, j’ai eu le vertige » reconnait Fournier qui a déjà amassé près de 85 millions de dollars.
Et si l’ailier tricolore s’est autorisé quelques petits plaisirs, il garde le sens des réalités. « Un aller-retour Paris-Orlando en première classe ou en business, c’est tellement cher que parfois ça m’emmerde d’avoir à le faire » assure le scoreur du Magic. Un bon sens paysan de bon aloi dans cette période où de nombreux ménages doivent se serrer la ceinture.