Victorieux à Liège Basket vendredi dernier, Brieuc Lemaire se confie sur sa saison, son parcours, ses relations avec son entraineur, les spécificités d’être le fils d’un ancien joueur pro et la tristesse de ne plus voir Pepinster en division un.
Brieuc, comment as-tu atterri à Mons?
Cela s’est fait en dernière minute. J’étais à Limbourg où j’avais montré de bonnes choses. Le coach, Brian Lynch voulait me garder et me proposait deux ans de contrat. Mais il est ensuite parti à Charleroi et j’ai dû me trouver un autre point de chute. Mons s’est présenté, cela s’est un peu fait par hasard mais j’ai été convaincu par le discours de Daniel Goethals.
Justement, comment cela se passe avec lui?
Plutôt bien. C’est un coach très exigeant, qui veut tirer le maximum de ses joueurs. Si on gagne de vingts points, il nous pousse à faire encore mieux. C’est assez positif.
« De l’importance d’un bon staff médical »
Comment juges-tu votre saison?
Il y a eu des hauts et des bas, mais nous sommes solides, nous l’avons prouvé à maintes reprises, notamment lorsque le noyau était déforcé. Chaque joueur a haussé son niveau de jeu pour compenser les absences et nous avons un effectif assez homogène.
Vous avez un vrai calendrier de marathonien, avec énormément de rencontres disputées. Comment gère-t-on cela?
Comme on peut, tout simplement. Nous avons un excellent staff médical, ce qui est primordial quand on enchaîne autant de matchs. Nos kinés nous prodiguent de nombreux soins et massages, nous « strappent » avant les entrainements et les matchs. Et nous essayons de nous reposer dès que nous en avons l’occasion.
« Un travail de l’ombre »
A titre personnel, que penses-tu de ta saison?
J’avais parlé en amont avec le coach afin de savoir ce qu’il attendait de moi. Il me voyait dans un rôle défensif et je pense répondre à ses attentes. Offensivement, je tâche de me fondre dans le collectif. Nous possédons de gros scoreurs, comme Green et Demps, je n’ai donc pas forcément beaucoup de ticket shoots mais mes pourcentages sont plutôt bons. Si j’obtenais plus de ballons, je pourrais sans doute mieux m’exprimer mais je suis satisfait et le collectif passe avant tout.
Depuis que tu es en D1, tu as cette réputation de « chien de garde » défensif. Une qualité suffisamment reconnue selon toi?
C’est un rôle souvent ingrat, et dont les spectateurs ne mesurent pas toujours l’importance ou l’impact qu’il peut avoir. Mais c’est un travail de l’ombre qui est souvent recherché par les équipes du top.
« Triste que Pepinster ne soit plus en D1 »
Avoir un papa (ndlr: Christian Lemaire) qui est un ancien joueur pro t’a-t-il aidé à devenir le joueur que tu es et faire la carrière que tu réalises?
J’ai toujours baigné dans le basket. J’avais à peine un mois que j’étais déjà dans une salle de basketball donc cela m’a forcément aidé. Mon papa était très exigeant. Il m’a rarement dit que j’avais bien joué mais pointait du doigt les aspects que je devais améliorer. Cela m’a poussé à progresser. Vu que mon père et mon grand-père sont d’anciens joueurs pros, j’ai eu envie de perpétuer la tradition. J’ai eu la chance, à Pepinster, d’être au bon endroit au bon moment et d’avoir pu compter sur un coach, Thibaut Petit, qui a cru en moi et m’a lancé. Je le remercie d’ailleurs pour cela.
Tu évoques Pepinster. Que penses-tu de l’absence du club pépin au sein de notre élite nationale masculine?
C’est une grande tristesse. J’ai joué là-bas mes plus belles années en D1 lorsque j’évoluais devant ma famille et mes amis. Cela a d’ailleurs été très bizarre quand je suis revenu jouer au Hall du Paire avec Louvain. J’espère que Pepinster retrouvera un jour l’élite. Mais le basket est désormais mon métier, je dois donc mettre un peu l’affectif de côté. Ceci dit, Pepinster reste mon club de coeur et je n’exclus pas d’y revenir en fin de carrière.