La dernière saison de Pepinster en D1

 

Si récemment le Hall du Paire a de nouveau vibré pour un match de l’EuroMillions Basketball League, ce n’était pas pour un match des Wolves. Pepinster en D1, c’est bien fini, pour le désarroi de nombreux amateurs de basket. 

 

La dernière saison de Pepinster dans l’élite du basket belge date déjà de 2016, une éternité pour certains. Francis Torreborre y a participé et en garde des souvenirs mitigés. « C’était une année difficile pour moi car j’ai eu ma première blessure au pied mais, surtout, j’ai perdu mon papa à ce moment là » nous raconte-t-il. « Ce n’était pas évident mais j’ai tâché de faire face et de m’en sortir. » En s’appuyant, notamment sur sa foi. « Je suis catholique pratiquant, je prie à la maison et je vais régulièrement à l’église » nous confesse le talentueux meneur d’Houthalen. « Ma foi m’aide à surmonter les épreuves de la vie et à ne pas perdre espoir, à rester positif. »

Une vision positive de l’existence qu’affichait quotidiennement Ben Madgen, la pépite australienne de Pepinster. « C’était impressionnant, il avait une super mentalité, toujours présent pour nous encourager. C’était vraiment un incroyable leader et une personne avec un grand coeur » raconte l’Alleurois.  « Il a d’ailleurs été élu MVP par les fans. »

Des supporters qui font la réputation du club depuis de nombreuses années. « C’est la meilleure ambiance de Belgique » reconnait Francis. « Ca chante, ça encourage, c’est super agréable d’évoluer dans ces conditions. »

 

 

Une certaine pression

 

Une ambiance sur le terrain qui tranchait parfois avec celle perçue en coulisse. « C’est un petit club, un club de village, donc tout le monde était rapidement au courant de tout » nous confie l‘ancien élève de Liège Atlas. « On pouvait parfois déceler du stress dans le comportement du staff ou des dirigeants, on pouvait lire la pression dans leurs yeux. C’était un peu tendu par moment. »

Francis au lay-up.

Une pression que subissait également l’entraineur, Thibaut Petit. « C’est un coach qui essaie de bien s’entendre avec ses joueurs, qui tente de créer une alchimie dans le groupe et qui ne supporte pas perdre » explique Francis. « Humainement, nous avons eu des désaccords et ça ne s’est pas toujours bien passé mais cela m’a permis de beaucoup apprendre sur le milieu pro. » Et d’ajouter: « ça ne devait pas être simple à gérer pour lui comme situation. »

Pourtant, malgré les rumeurs de faillite, le groupe vivait bien. « Nous faisions beaucoup d’activités en équipe, nous nous entendions bien et nous essayions de faire abstraction des bruits de couloirs et de nous concentrer sur notre job. »

 

 

La disparition

 

Mais plus le temps passe et plus les chances de survie des Wolves en D1 s’amenuisent. « Le président a été hyper correct » nous dit Francis. « Il nous a prévenu avant la fin de la saison qu’il existait la possibilité que Pepinster mette la clé sous la porte et nous a encouragé à activer d’autres pistes pour ne pas rester sur le carreau. »

Et ce qui devait arriver, arriva: le club pépin n’obtenait pas sa licence et disait adieu à l’élite du basket belge à qui il manque, c’est évident. « Je regarde encore la D1  car j’ai des amis qui y jouent » nous révèle Francis. « Willebroek notamment fait de bons résultats, tout comme Liège. » Et le Liégeois de mettre un exergue Hans Van Wijn d’Anvers. « Les gens disait qu’il était faible dans sa tête mais il réalise de grosses prestations, ça fait plaisir à voir. »