Pascal Horrion quitte Sprimont!

 

« Voilà, c’est fini » chantait Jean-Louis Aubert dans un déchirant morceau. Les adieux de Pascal Horrion à Sprimont s’annonce de la même veine, après treize saisons à la tête de l’équipe première du Point Chaud. En effet, le technicien sprimontois a décidé de passer la main au terme de la saison. Nous l’avons interrogé pour comprendre les raisons de sa décision.

 

Pascal, tu as décidé de quitter Sprimont à la fin de la saison. Pourquoi?

Cela fait vingt-cinq ans que je coache, j’ai commencé très jeune, à seize ans. Et c’est ma treizième saison à la tête de l’équipe première. Il y a une certaine lassitude qui s’est installée, tant pour moi que pour le club je pense.

Tu quittes carrément le conseil d’administration en plus de ton retrait du coaching…

Oui, j’estime que c’est nécessaire afin de ne pas avoir un pied dedans et un pied dehors. Le trésorier et moi-même voulions partir, nous souhaitons qu’un nouveau comité se mette en place afin de redynamiser le club.

Pourquoi annoncer cela si tôt dans la saison?

Sa 13e saison à la tête des Carriers.

Le moment n’est pas anodin. Ce jeudi, nous aurons une grosse assemblée générale. Si ma décision est mûrement réfléchie, c’est vrai que c’est assez rapide. Ce comité existe depuis un certain temps, et même si moi et le trésorier avions déjà évoqué l’idée de stopper, tant que cela n’était pas officiel et effectif, on se reposait beaucoup sur nous. L’envie est que d’autres personnes se manifestent désormais pour prendre le relais et permettre à Sprimont de fonctionner comme il se doit.

 

« Une décision difficile mais nécessaire »

 

Une décision difficile à prendre je présume?

Oui, absolument. Sprimont est mon club de coeur, c’est indubitable. Je postulerais probablement la saison prochaine pour entrainer une équipe de jeunes d’ailleurs. Je dois beaucoup à Sprimont, et je suis reconnaissant pour cela. Lorsque j’avais huit ans et que j’attendais au bord du terrain pour mon match poussin, j’étais loin d’imaginer que des années plus tard, au sein du même matricule, je serai sur le banc de touche pour un match de Playoffs de D2. Sprimont, c’est pour moi de merveilleuses rencontres humaines et sportives. On ne tire pas un trait là-dessus mais j’ai besoin de changement.

As-tu déjà réfléchi à comment allait se matérialiser ce changement?

Non, pas vraiment. Opter pour d’autres loisirs, passer plus de temps avec ma famille, coacher ailleurs. Les possibilités sont diverses mais je n’ai pas encore pris le temps de me poser pour y réfléchir et envisager la suite.

Il existe tout de même une éventualité de te voir coacher ailleurs la saison prochaine?

Sincèrement, je n’ai pas envisagé d’autres clubs. Je serais d’ailleurs bien embêté si d’autres formations venaient à se manifester car je n’y ai pas du tout réfléchi. Dans l’immédiat, je veux simplement que la transition se passe au mieux et que le club puisse bénéficier d’un nouvel élan, d’un nouveau souffle.

 

« Cela ne change rien à cette saison »

 

Cela change-t-il quelque chose à l’aventure de Sprimont en TDM2?

Non, il n’y a aucune volonté de changer quoi que ce soit avec l’équipe première. Si les résultats suivent, je pense que l’équipe sera toujours à ce niveau-là l’année prochaine. Il n’y a pas péril en la demeure.

Un enfant du club.

Des pistes ont-elles déjà été activées quant à ton remplacement pour la saison prochaine?

Non. Mon retrait ne sera officiel que jeudi. Ensuite, le comité et les nouvelles personnes qui le rejoindront définiront un profil qu’ils jugeront bon pour reprendre les manettes de notre équipe fanion.

Et pour cette saison, cela modifie-t-il les objectifs?

Non, du tout, ils restent les mêmes. Nous jouons tous les matchs pour les gagner, c’est une certitude. Je pense que notre place actuelle au classement, avec six victoires en douze matchs, reflète notre niveau. Certains nous voyaient peut-être un peu plus haut mais au vu des équipes que j’ai pu voir, j’estime que nos résultats sont conformes à notre niveau.

J’imagine qu’au moment de prendre cette décision, beaucoup de souvenirs ont dû te revenir en mémoire. Quels sont tes meilleurs souvenirs d’entraineur chez les Carriers?

Ils sont, bien évidemment, nombreux et multiples. La montée de R1 en D3 pour ma première année de coaching reste un grand moment. Nous avions battu un super Avenir Jupille qui comptait des joueurs comme Jacques Stas dans ses rangs alors même que mon meneur n’était pas là. Et l’aventure en deuxième division, avec en point d’orgue la dernière saison où nous finissons cinquièmes, demeure un formidable souvenir.

Et bien, bonne chance pour la suite Pascal.

Merci beaucoup.