« Le cyclisme franco-belge est au top cette année »

Avant la grande explication dans les Alpes et juste après une nouvelle victoire d’étape d’une équipe belge, Arnaud Pinte livre ses impressions sur une passionnante édition du Tour de France.

Arnaud, que penses-tu de cette édition du Tour de France?

C’est une édition bien plus passionnante que les années précédentes. Les absences de Froome, mais aussi de Dumoulin, changent la donne.

Comment juges-tu les prestations des Belges?

Pour les Belges, ce Tour est d’ores est déjà réussi! La cerise sur le gateau serait une nouvelle victoire d’étape et, le top du top, serait de ramener le maillot à pois à Paris!

T’attendais à de telles performances d’Alaphilippe?

Non, cela ne me surprend pas mais, pour moi, le Français risque de coincer dans les Alpes. Il faut reconnaitre qu’il n’a pas non plus une équipe autour de lui – comme Ineos par exemple – pour s’occuper de la gestion de la course. Ceci dit, il a encore franchi un échelon et le jour où il décidera de se préparer spécifiquement pour le tour, il deviendra un sérieux prétendant.

Qui vois-tu émerger?

Je ne vais pas citer un mais bien deux coureurs: les deux Ineos restent les favoris. Thomas a l’expérience et peut sortir un grand numéro. Quant à Kruiskwijk, c’est tout ou rien!

A qui va ton coup de coeur?

Mon coup de coeur, c’est Pinot! Un podium serait plus que mérité pour lui et il peut se permettre de rêver encore davantage. Je lui dis bravo, ainsi qu’à Alaphilippe pour l’animation de la course depuis le début de ce Tour. Il faut reconnaitre que le cyclisme franco-belge est au top cette année.

« La Californie* »

C’est une belle aventure californienne qu’auront vécue les participants du stage Game Time de Los Angeles.

« La Californie, la Californie, Mais la Californie est si près des îles qu’en fermant le yeux tu pourrais la voir, Du fond de ton lit, La Californie, la Californie » chantait Julien Clerc. Les participants du Stage Game Time à Los Angeles n’ont pas du fermer les yeux mais, au contraire, les ouvrir bien grands pour découvrir la tentaculaire métropole de ce grand état américain.

C’est une magnifique aventure qu’auront vécu les stagiaires et les moniteurs de Game Time lors d’un stage mémorable à Los Angeles. Dans la « Cité des Anges », les Liégeois auront allié basket, culture et amusement, tout en progressant dans la langue de Shakespeare. Un mélange savamment équilibré et qui a ravi tous les participants.

Malibu beach, Venice Beach, la jetée de Santa Monica, Universal Studio, le parc aquatique « Raging Waters », l’université de UCLA: autant de lieux visités qui laisseront de superbes souvenirs aux stagiaires et aux coachs, qui ont ainsi pu découvrir idéalement la mégalopole californienne.

Bien évidemment, le basketball était au centre des débats, avec des entrainements de qualité mais aussi un match de WNBA entre Los Angeles et les Washington Mystics. Une rencontre lors de laquelle la communauté Game Time était assise dans la même tribune que Trae Young, le pétard ambulant des Atlanta Hawks. Une expérience inédite et, évidemment, fort appréciée.

Pour plus d’informations concernant les activités organisées par Game Time, n’hésitez pas à consulter leur excellent site internet ici.

* « La Californie » est une chanson de Julien Clerc sortie en 1969.

« Un assist rend deux personnes heureuses »

Cette saison fut celle de l’éclosion en seniors à Cointe pour Victor Letihon. Liège & Basketball vous emmène à la découverte de cet étudiant en droit, passionné de basket et de voyages, qui évoluera à Visé à partir d’août prochain.

Victor, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé à pratiquer ce sport à Esneux, jusqu’en poussins. J’ai alors rejoint Comblain qui est mon vrai club de coeur. Je suis resté là jusqu’en pupilles avant de prendre la direction de Ninane. Durant mes trois saisons chez les Calidifontains, je me suis beaucoup blessé. En deuxième année minimes, je suis parti à Liège Basket où cela s’est très mal passé. Je n’ai jamais joué, on ne me faisait pas du tout confiance malgré que je participais à quatre ou cinq entrainements par semaine. C’était difficile à encaisser moralement. La dernière année, j’ai été viré des U18 par Liège, sans raison, où l’on m’a affirmé que j’avais le niveau P4 et que je n’irai jamais plus haut. J’ai donc fini la saison en P3 et j’ai contacté Ludo Humblet que je connais bien pour aller m’entrainer avec Cointe jusqu’au terme de la saison. J’ai vraiment accroché avec le groupe, Ludo m’a donc proposé de faire P2 et de venir m’entrainer avec la R1 ainsi que de venir sur le banc pour les matchs.

Cette dernière saison marque justement ton éclosion en régionale. Etait-ce ton objectif?

Non, je ne suis pas du tout venu avec l’idée de jouer en R1. J’étais venu avec l’objectif de retrouver du plaisir, de jouer et de bien évoluer grâce aux entrainements R1. Je désirais aussi prouver que Liège avait tort. Je ne m’attendais pas à ce que cela se passe aussi bien. Et, surtout, de trouver deux groupes aussi géniaux.

Comment juges-tu ta saison en P2 et en R1?

En deuxième provinciale, j’ai réalisé de bonnes prestations et scoré plus de vingt points à plusieurs reprises. J’estime que je dois encore arriver à être plus constant, de supprimer les quelques matchs « sans ». Le coach m’a vraiment donné beaucoup de confiance et c’était ce dont j’avais besoin. En première régionale, je n’ai d’abord joué logiquement que des bribes de match de temps en temps. Ensuite, il y a eu le match de Coupe contre la R2 de Neuville où j’ai inscrit près de trente points: ce fut un déclic pour moi. En fin d’année, suite à l’absence de Baeri, j’ai bénéficié d’un temps de jeu conséquent lors de certaines rencontres et j’ai bien saisi ma chance. Cette saison était inespérée et fut une vraie « vengeance ».

Tu as décidé de quitter les Grenouilles et de rejoindre Visé, en R2. Pourquoi avoir fait ce choix?

J’ai reçu quelques offres et celle de Christophe Grégoire m’a séduite. Cela me plaisait bien de rester avec son fils, Maxime, avec qui je jouais déjà cette année et avec mes études (ndlr: droit à l’ULg), cela devenait trop compliqué de jouer dans deux équipes, je voulais me concentrer à fond sur une seule. Le projet visétois est de former une bonne équipe de deuxième régionale et de jouer les Playoffs dans les années à venir. Cela me permettra de me développer en même temps que l’équipe. J’en ai discuté avec Ludo Humblet qui m’a bien conseillé dans mon choix.

Justement, en quoi Ludo t’a-t-il aidé dans ta progression?

Il m’a toujours distillé plein de conseils, il a continué à me former. Plus globalement, c’est toute l’équipe de Cointe qui m’a abreuvé de conseils, tous mes coéquipiers furent toujours très positifs lorsque je jouais. Ludo m’a vraiment donné ma chance et je ne sais pas où j’en serais si je n’étais pas venu à Cointe la saison dernière.

Quels seront tes objectifs la saison prochaine?

Tout d’abord, de confirmer mon évolution aperçue lors de la saison qui vient de s’achever. J’aspire également à gagner en expérience dans ce qui sera seulement ma seconde année en hommes. Ensuite, collectivement, je sais qu’il y aura beaucoup de concurrence mais pourquoi ne pas aller chercher une place en Playoffs? Cela pourrait être un bel objectif.

Qu’est-ce qui te plait dans ce sport?

Ce qui me plait le plus, c’est l’adrénaline que les gros matchs procurent ainsi que les fins de matchs serrées. C’est finalement pour vivre ces instants là que nous nous entrainons.

Comment te définirais-tu en tant que joueur?

On m’avait toujours mis dans la catégorie « shooteur » mais, cette saison, j’ai vraiment appris à diversifier mon jeu. J’ai commencé à jouer meneur avec la R1 des Grenouilles. J’aime bien scorer mais j’aime aussi lâcher la balle car un assist, cela rend deux personnes heureuses. Enfin, j’aime vraiment bien disputer des matchs où la tension est palpable, où les deux équipes mettent beaucoup de pression.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à la balle orange?

Il y en a beaucoup, notamment mon buzzer pour arracher les prolongations en P2 cette saison contre Atlas. C’est le genre de moments dont on rêve en étant enfant. Un de mes meilleurs souvenirs reste toutefois le trois points clutch de Ray Allen avec Miami en finale NBA (ndlr: face aux Spurs en 2013). Je m’étais levé la nuit pour regarder ce game.

Quels sont tes basketteurs préférés?

Celui que j’affectionne le plus, c’est LeBron James. Depuis que je suis tout petit, c’est mon joueur préféré. J’adore sa capacité à sortir un gros match dès que cela s’avère nécessaire. Si l’équipe est dans une situation difficile, il mettra cinquante points. Il a aussi cette qualité de pouvoir rendre ses coéquipiers plus forts. Un des joueurs que j’aimais le plus était Ray Allen. En mars dernier, j’ai eu l’occasion de voir jouer LeBron au MSG. Il était tellement facile quand il a joué… Même si Hezonja l’a contré au buzzer.

As-tu d’autres passions dans la vie?

J’aime beaucoup voyager. J’ai la chance d’avoir des parents qui me font visiter le monde entier. J’adore découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux lieux.

Limoux et… A.C. Green

Aujourd’hui, une échappée à… Limoux, une ville qui a a accueilli A.C. Green, l’IronMan de la NBA, pasteur à ses heures perdues.

La cité occitane est réputée pour le rugby et, surtout, pour sa Blanquette. Il n’en demeure pas moins que Limoux a accueilli une des stars mythiques de la NBA : AC Green qui a été tout de même 3 fois champion avec les Lakers et détient toujours le plus grand nombre de matches consécutifs au sein de la ligue US : 1.192. Mais, comment une telle personnalité a-t-elle débarqué dans cette entité d’à peine 10.000 âmes ? « En 2013, nous avons décidé d’organiser un match exhibition afin de booster le basket dans notre commune », raconte Jason Clark, « Par hasard, j’ai appris qu’AC Green venait en France à ce moment et je lui ai proposé de venir chez nous. A mon grand étonnement, il a répondu par l’affirmative. » Et, le samedi 22 juin de cette année-là, notre homme prenait un malin plaisir à évoquer ses principaux souvenirs à l’Olympie, de Limoux. Dont celui-ci : « Au cours du game 2 de la finale 91, je me retrouve en défense sur Michael Jordan qui s’envole à l’anneau et reste, comme d’habitude, suspendu dans les airs. Tout ce que j’aurais pu faire, c’est de lui demander un autographe… »

« Du vélo comme on aime le voir! »

Après une journée de repos, le Tour de France reprend ses droits ce mardi pour une dernière semaine qui s’annonce explosive. John Vanoost dresse le bilan d’une épreuve palpitante.

John, que penses-tu du spectacle proposé sur les routes du Tour après deux semaines de course?

Un Tour de France enfin digne du Tour de France. Cela bouge dans tous les sens, c’est le vélo comme on veut le voir!

Comment juges-tu les prestations de nos compatriotes?

Les belges roulent avec leurs forces et avec envie et sont simplement récompensés pour cela. Grâce à leur énergie, il « font » la course.

T’attendais-tu à une telle résistance d’Alaphilippe, qui a su conserver son maillot jaunes après les Pyrénées?

J’adore l’équipe Deceuninck-Quick Step et son Wolfpack. Alaphilippe et son maillot jaune donnent des ailes à toute la formation de Lefevere. Le travail des sprinteurs il y a deux jours fut monstrueux.

Comment envisages-tu cette dernière semaine de course?

Ce mardi et ce mercredi vont être calmes mais à partir de jeudi, nous saurons qui sont les meilleurs.

Qui vois-tu émerger pour la victoire finale alors que seulement 39 secondes séparent le second et le sixième du classement général?

Je suis le Tour de France avec passion depuis plus de trente ans et, après ces deux semaines de courses, j’ai vraiment du mal à prédire qui sera en jaune sur les Champs. Il y a, selon moi, sept à neuf prétendants à la victoire finale mais je donne un léger avantage à Geraint Thomas.

« Les douze salopards »

Un an plus tard, nous reprenons notre série d’interviews décalées. Une série intitulée « Interview titre(s) », avec des champions. Pour répondre aux différentes questions, plusieurs titres de films ou de séries sont proposés à l’interviewé. Gilles Fyon, champion de P2 pour sa première saison avec Welkenraedt, se prête au jeu.

Gilles, quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre titre de champion, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Chronique d’une victoire annoncée » (documentaire sur le quotidien de Benoit Hamon dans la préparation des élections législatives et présidentielles en France en 2012), « Surprise, sur prise! » (émission de caméras cachées), « Le grand bluff » (émission TV de Patrick Sébastien), « Au-delà de la gloire » (fin américain sorti en 1980) ou « La dernière chance » (film américain sorti en 1972).

« Chronique d’une victoire annoncée« . Après quelques années à flirter avec le haut du classement, Welkenraedt a enfin décroché la possibilité de rejoindre l’élite provinciale.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier ton équipe, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Une famille formidable » (Série TV française), « Les douze salopards » (Western américain), « Arthur et les Minimoys » (film d’animation sorti en 2006), « Intouchables » (film français sorti en 2011), « Les Papys font de la résistance » (film sorti en 1983).

« Les douze salopards« . Entre-nous, ce n’est pas toujours la joie mais l’équipe reste soudée dans les bons comme dans mauvais moments.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre style de jeu, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Attaque » (film américain sorti en 1956), « Pour l’amour du jeu » (film américain sorti en 1998), « Secret défense » (film français sorti en 2008), « La rage au ventre » (film américain sorti en 2015).

« Attaque« ! Comme je l’avais déjà confié à Liège & Basketball, Welkenraedt et la défense, ça fait deux (rires).

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre saison, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Dépression et des potes » (film français sorti en 2012), « La couleur de la victoire » (fin américain sorti en 2016), « Sueurs froides » (film américain sorti en 1958), « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu » (film français sorti en 2014), « Pour le pire et pour le meilleur » (film américain sorti en 1998), « La totale » (film français sorti en 1991).

« Sueurs froides« . Nous en avons connu quelques unes, surtout lors de matchs gagnés de quelques unités.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier ton entraineur, et pourquoi? Tu as le choix entre: « The Greatest » (film américain sorti en 1977), « Le grand blond avec une chaussure noire » (film français sorti en 1972), « On aura tout vu » (film français sorti en 1976), « Un incroyable talent » (film anglais sorti en 2013), « Le gourou » (film américain de 1969).

« Un incroyable talent« . Thierry Carton va sûrement me traiter de lèche-c** (rires). C’est ma première saison avec lui mais vu le nombre de titres qu’il a remporté, il sait de quoi il parle!

« Arthur et les minimoys: de l’importance de dédramatiser un revers »

Un an plus tard, nous reprenons notre série d’interviews décalées. Une série intitulée « Interview titre(s) », avec des champions. Pour répondre aux différentes questions, plusieurs titres de films ou de séries sont proposés à l’interviewé. François Marichal, champion de P3B avec Prayon, passe sur le grill.

François, quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre titre de champion, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Chronique d’une victoire annoncée » (documentaire sur le quotidien de Benoit Hamon dans la préparation des élections législatives et présidentielles en France en 2012), « Surprise, sur prise! » (émission de caméras cachées), « Le grand bluff » (émission TV de Patrick Sébastien), « Au-delà de la gloire » (fin américain sorti en 1980) ou « La dernière chance » (film américain sorti en 1972).

« Le grand bluff« . Dans notre championnat, nous étions un peu les outsiders, nous n’avons pris la tête du championnat que quelques matchs avant la fin. Et quand nous sommes passés en tête, nous avons su conserver notre sang-froid dans les matchs décisifs, au détriment des deux ou trois équipes favorites. Nous ne nous sommes pas précipités et avons joué le titre jusqu’au bout.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier ton équipe, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Une famille formidable » (Série TV française), « Les douze salopards » (Western américain), « Arthur et les Minimoys » (film d’animation sorti en 2006), « Intouchables » (film français sorti en 2011), « Les Papys font de la résistance » (film sorti en 1983).

« Arthur et les Minimoys« . Avec un Francois Sgobba – alias « Papy » – en 5, ça déménageait clairement dans la raquette. La taille n’était certainement pas notre point fort. Mais bon, autour il y avait les Minimoys qui se battaient, jouaient dans les intervalles et allumaient aux shoots. Au final, c’était une bonne recette.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre style de jeu, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Attaque » (film américain sorti en 1956), « Pour l’amour du jeu » (film américain sorti en 1998), « Secret défense » (film français sorti en 2008), « La rage au ventre » (film américain sorti en 2015).

« La rage au ventre« . C’est vraiment dans des matchs décisifs que nous avons pu voir notre volonté de gagner. Le titre se joue là-dessus, sur ces matchs à enjeux où ce n’est pas forcément l’équipe la plus talentueuse qui gagne mais celle qui en veut le plus.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre saison, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Dépression et des potes » (film français sorti en 2012), « La couleur de la victoire » (fin américain sorti en 2016), « Sueurs froides » (film américain sorti en 1958), « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu » (film français sorti en 2014), « Pour le pire et pour le meilleur » (film américain sorti en 1998), « La totale » (film français sorti en 1991).

« Pour le pire et pour le meilleur« . C’est facile de faire la fête après une victoire, mais après une défaite c’est plus compliqué, mais nous la faisions et c’était important. Ce qui importe, c’est de jouer match après match et de ne pas dramatiser une défaite. Le pire peut arriver, et le mieux c’est d’en tirer des leçons; et rien de mieux que de le faire autour d’un verre. Et après cela, corriger à l’entraînement et gagner le match suivant.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier ton entraineur, et pourquoi? Tu as le choix entre: « The Greatest » (film américain sorti en 1977), « Le grand blond avec une chaussure noire » (film français sorti en 1972), « On aura tout vu » (film français sorti en 1976), « Un incroyable talent » (film anglais sorti en 2013), « Le gourou » (film américain de 1969).

« On aura tout vu« . Ça n’a pas toujours été facile durant la saison mais Jean-Luc Mathy a su nous mener jusqu’au bout, jusqu’au titre. Intégrer un groupe de gars qui se connaissent bien et le gérer, c’est compliqué pour n’importe quel coach. Mais, au final, ça a été une super saison avec lui avec des très bons moments et c’est ce que nous retenons. Nous tenons à le remercier pour ce beau titre.

« Paul Junior va goûter au plaisir d’une vraie saison après avoir usé ses pompes sur les playgrounds »

Pour Liège & Basketball, Chris Francot fait le bilan de la saison vécue avec la P3 de Pepinster et évoque les prochains défis des Pepins. Interview d’un coach enthousiaste.

Chris, quel bilan fais-tu de la saison écoulée?

Le bilan est plutôt positif. Nous sommes montés en puissance au fur et à mesure de la saison. Sans quelques bêtes défaites contre des équipes moins bien classées, nous aurions encore pu grapiller une petite place.

Quels moments forts garderas-tu en mémoire?

Nous avons réalisé quelques « perfs »: une première mi-temps d’anthologie contre Harimalia, une victoire contre Verlaine. Nous avons aussi accroché les All Blacks chez eux avec une demi-équipe et presté un très bon match contre Saint Louis.

Que penses-tu du niveau de la troisième provinciale?

Le niveau de la P3 augmente chaque année, surtout pour le top 6. C’est très agréable d’y coacher.

Comment s’annonce la prochaine saison?

Je sens qu’elle sera dans la continuité. J’aurai Nico Rossinfosse à disposition ainsi que Lio De Marco dans l’effectif. Paul Junior va également goûter pour la première fois au plaisir d’une vraie saison après avoir usé ses pompes sur les playgrounds. Tout cela est très excitant et tout le monde se réjouit.

Quelles seront vos ambitions?

Notre but sera de faire mieux que cette année et d’être plus réguliers sur l’ensemble de la saison.

« A jamais sur le Wall of Fame »

Avec humour, satisfaction et humilité, Gilles Dubru dresse le bilan de la campagne écoulée et évoque l’évolution de son rôle chez les Porais et les objectifs futurs poursuivis par sa formation.

Le bilan:

« Un bilan positif, tant d’un point de vue sportif avec une participation au Playoffs, que d’un point de vue humain avec la bonne intégration de Forthomme et Szabo. Et puis, comment ne pas être heureux de l’ambiance indescriptible qui anime ce club?« 

Les regrets collectifs:

« Collectivement, d’abord, c’est notre inconstance durant la saison et, surtout, le game 1 des Playoffs à Quaregnon. Nous savions que la fenêtre de tir était mince pour gagner là-bas, nous avions les cartes en main pour réaliser l’exploit mais nous avons mal géré la fin de match pour finalement nous incliner d’un petit point malgré la dernière possession en notre faveur. Notre chance était passée car nous nous sentions capables de vaincre cet adversaire chez nous grâce à nos supporters mais refaire un troisième match parfait relevait de la mission impossible face à cette belle équipe de Quaregnon qui a remporté la finale en deux manches contre Neuville. Nous sommes finalement passés à un panier de la R1. »

Les regrets individuels:

« Individuellement, je regrette d’avoir dû abandonner mes potes assez vites durant la saison. Cela fait plusieurs années que j’ai des problèmes aux deux genoux et cela s’est tellement aggravé que je ne peux actuellement plus faire de sport du tout… C’est loin d’être idéal pour les cours que je donne à l’ULg.« 

Les moments forts:

« Il y en a deux qui me viennent directement à l’esprit. Le premier, c’est l’entrée de nos supporters dans la salle de Quaregnon pour la belle des demi-finales de Playoffs. J’en ai eu des frissons. Plus personnellement, notre dernier match à domicile était particulier car le coach et le club m’ont mis à l’honneur en créant un mur « Hall of Fame » sur lequel j’étais inscrit à jamais. Dans tous les clubs où je suis passé, j’ai toujours été tourné vers le collectif, très loin de l’individualisme. Je n’ai jamais tiré la couverture à moi et c’est agréable de recevoir cette reconnaissance qui démontre le côté humain du club. Je remercie Quentin Pincemail pour cela. »

Le basket, stop ou encore? :

« Je ne pourrai probablement jamais rejouer, même s’il est difficile de prévoir l’évolution de mes blessures qui sont, apparemment, assez rares que pour recevoir de pronostics chez les spécialistes que j’ai consultés. Je vais donc rester sur le banc pour essayer de calme « Pin » (rires). Je vais tâcher d’apporter de l’énergie positive et quelques conseils. C’est un job frustrant, j’ai un peu de mal à rester assis sur le banc et je me fais souvent rappeler à l’ordre par les arbitres… « 

Les objectifs futurs:

« Sportivement, nous verrons après le premier tour. Une saison n’est pas l’autre mais nous avons, jusqu’à présent, toujours progressé. Il faudra aussi intégrer Julien Vermierdt, ce qui n’es pas évident vu sa timidité (rires), essayer de garder Polska pour les troisièmes mi-temps, trouver une copine à Alex Henrard notre rookie, supporter notre T2 dans son objectif de BMI semblable à celui d’Henrioulle, créer un chansonnier en français pour Forthomme, apprendre à Balbourg à dribbler, faire une photo d’équipe avec Szabo, espérer que Mottard recommence ses gestes obscènes après un triple, prévoir un budget Xanax pour Pin – heureusement, nous pourrons supprimer les dépenses Dafalgan exorbitantes de Bastings – et limer les coudes de Piret tout en attendant le premier dunk de notre nouveau « Capi » Damien gredni…Grinzin… Grizenski. « Capi » quoi (rires).« 

« Le grand bluff »

Un an plus tard, nous reprenons notre série d’interviews décalées. Une série intitulée « Interview titre(s) », avec des champions. Pour répondre aux différentes questions, plusieurs titres de films ou de séries sont proposés à l’interviewé. Gaëtan Di Bartoloméo, champion en quatrième provinciale avec Modave, se prête au jeu.

Gaëtan, quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre titre de champion, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Chronique d’une victoire annoncée » (documentaire sur le quotidien de Benoit Hamon dans la préparation des élections législatives et présidentielles en France en 2012), « Surprise, sur prise! » (émission de caméras cachées), « Le grand bluff » (émission TV de Patrick Sébastien), « Au-delà de la gloire » (fin américain sorti en 1980) ou « La dernière chance » (film américain sorti en 1972).

« Le grand bluff« . Nous avons lancé cette équipe sans objectif de montée. La mayonnaise a pris rapidement et, au fil des victoires, nous nous sommes pris au jeu et avons commencé à y croire. Une saison surprenante.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier ton équipe, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Une famille formidable » (Série TV française), « Les douze salopards » (Western américain), « Arthur et les Minimoys » (film d’animation sorti en 2006), « Intouchables » (film français sorti en 2011), « Les Papys font de la résistance » (film sorti en 1983).

« Une famille formidable« . Même si tout le monde ne se connaissait pas, nous nous sommes découverts au fil des mois et avons tissé des liens. Il n’y a pas beaucoup de saisons similaires dans une carrière sportive. J’y ai personnellement découvert de très belles personnes. L’humain a donc pris le dessus sur l’aspect sportif/compétition.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre style de jeu, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Attaque » (film américain sorti en 1956), « Pour l’amour du jeu » (film américain sorti en 1998), « Secret défense » (film français sorti en 2008), « La rage au ventre » (film américain sorti en 2015).

« Attaque« . Nous terminons meilleure attaque du championnat. Il est bien connu que nous n’étions pas les meilleurs défenseurs mais à ce niveau, c’était suffisant (rires).

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier votre saison, et pourquoi? Tu as le choix entre: « Dépression et des potes » (film français sorti en 2012), « La couleur de la victoire » (fin américain sorti en 2016), « Sueurs froides » (film américain sorti en 1958), « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu » (film français sorti en 2014), « Pour le pire et pour le meilleur » (film américain sorti en 1998), « La totale » (film français sorti en 1991).

« La couleur de la victoire« . A force de gagner des matchs, nous y avons pris goût et avions même des difficultés à gérer la défaite. Nous nous sommes pris au jeu alors qu’au départ, nous n’aurions jamais pensé sortir de cette division.

Quel titre choisirais-tu parmi ces propositions pour qualifier ton entraineur, et pourquoi? Tu as le choix entre: « The Greatest » (film américain sorti en 1977), « Le grand blond avec une chaussure noire » (film français sorti en 1972), « On aura tout vu » (film français sorti en 1976), « Un incroyable talent » (film anglais sorti en 2013), « Le gourou » (film américain de 1969).

« Le gourou« . Coach-joueur, une situation jamais évidente, même à ce niveau (ndlr: coucou Vincent Kompany). Romain a su créer une ambiance dans le groupe et former une équipe. Ce n’était pas de tout repos (rires). Mais il peut être fier de cette saison. Je trouve vraiment dommage qu’il quitte le club, l’aventure aurait du se poursuivre avec le meilleur scoreur de la division…