Du pasteur au juge du Guinness Book

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Dans cette chronique, deux coups d’éclairage sur deux trajectoires aussi improbables que savoureuses.

Pour cette nouvelle chronique, je vous propose de découvrir les étonnantes carrières de deux Américains ayant brillé sous nos latitudes. Celles de Lionel Billingy (68 a, 2,05 m) et de Barry White (73 a, 2,01 m). Rien à voir avec le chanteur…

Saison 78/79, la Belgique a organisé, l’année précédente, l’Euro. Notamment au Sart Tilman et où le Standard est toujours en pleine heure de gloire. Pour preuve, les « Rouches » s’offrent les services d’une référence mondiale. A savoir, le longiligne, Lionel Billingy (dit « Long Train »), qui, après une saison (46 matches en ABA, la NBA de l’époque), rentabilise d’abord ses talents à Berck. Il y devient le meilleur rebounder (15,5 rebonds) et 6e marqueur (25,5 pts) de la D1 hexagonale. Un vrai régal pour les spectateurs du Country Hall… ancienne version. Ensuite, il met le cap sur Caen puis la Suisse (joueur et entraîneur) où il réside toujours d’ailleurs.

« Une fois que j’ai remisé mon équipement, j’étais complètement désorienté », confie-t-il, « J’ignorais réellement ce que j’allais faire. C’est alors qu’un copain m’a invité à l’accompagner à la messe du dimanche matin. Ca été la révélation. » Et de poursuivre : « Aujourd’hui, outre mes organisations de stages, je suis pasteur au sein de la communauté chrétienne internationale de Bienne où j’officie régulièrement. » Confidence pour confidence : lors de son séjour en Cité ardente, personne n’aurait misé un cent qu’il deviendrait un homme d’église…

Barry White, pour sa part, a rapidement obtenu sa naturalisation française et porta le maillot national à 43 reprises. Il était ainsi présent à l’Euro principautaire (7 matches). Ces principaux points de chute furent Vichy, Mulhouse et Tours. Quand il range ses baskets au clou, Mc Donald lui met le grappin dessus et lui offre la direction de 5 restaurants. Il devient alors juge officiel du Guinness Book et preste trois étés à « L’été de tous les records », sur FR3, avec Pierre Sled, l’ex-époux de Sophie Davant, cette passionnée de basket. Jusqu’il y a peu, il était encore le préparateur physique des athlètes qataris de haut niveau (photo). « Quand je suis arrivé là-bas, on m’a installé dans un immense fauteuil puis arrive le secrétaire du comité olympique local et je lui fais remarquer que le palais est fabuleux. Il me dévisage de haut en bas tout en me faisant observer que ce n’est pas le palais, mais la… salle d’attente. »

Par le plus grand des hasards, j’assistais à un match de Coupe Korac, à Dudelange, le mardi 31 octobre 1978. Les Grand-Ducaux étaient opposés à l’EMS Challans dont la principale figure de proue était… Barry White. Comme quoi le monde est bien petit mon cher Monsieur.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Aspire

« Bien d’avoir un Aubelois pour diriger cette équipe »

Il y a deux ans et demi, Léonard Leduc et son comité choisissaient Arnaud Lardinois pour diriger l’équipe fanion d’Aubel.

 « C’est bien que cela soit un aubelois qui dirige cette équipe » souriait alors Léonard Leduc. « Nous avons toute confiance en Arnaud pour mener à bien sa mission. « 

 « Je suis un vrai gars d’Aubel, même si je vis désormais à La Minerie » rappelait d’ailleurs Arnaud. « Il y a un peu moins de vingt ans, j’ai fait partie de l’aventure des Verts pour amener le club en P1. Nous n’étions pas forcément les meilleurs, mais nous mettions tout notre coeur, nos tripes, notre envie sur le terrain. »

Après une première saison mitigée en R2 et puis avoir échoué d’un chouïa à décrocher la montée en R1 l’an dernier après une saison marquée par un départ en fanfare malgré de sérieux problèmes de blessures au sein de l’effectif, les Herbagers se profilaient en favoris pour le titre cette année en R2. Malheureusement, le Covid-19 est venu perturber tous les plans !

Louis Hazard taille patron

Louis Hazard confirme son excellente forme mais le Brussels revers s’incline d’un fifrelin après une belle propagande pour le basket.

Ce vendredi avait lieu le premier match de l’EuroMillions Basketball League entre le Brussels et Anvers. Et pour une première confrontation, Bruxellois et Anversois étaient prêts. Peu de balles perdues, une bonne adresse générale, des paniers et du suspens résument parfaitement cette rencontre remportée par les visiteurs (qui sont déjà depuis plusieurs semaines sur le pont en Coupe d’Europe).

Les dix premières minutes résolument offensives permettaient aux visiteurs de prendre une légère avance, 23-27. Dans le second quart, Louis Hazard (18 points, 4 rebonds et 2 passes) et ses coéquipiers effaçaient leur débours pour prendre les commandes. C’était 49-45 à la pause.

Au retour des vestiaires, les troupes de Christophe Beghin grignotaient leur retard et, à la demi-heure, c’était l’égalité parfaite: 69 partout ! Les dix dernières minutes riches en suspens voyaient finalement les Anversois émerger, 86-91. A noter les six points en vingt-quatre minutes du Liégeois William Robeyns.

Ce samedi soir, place au Classico entre Ostende et le Spirou.

Crédit photo: Brussels Basketball

Meesseman n’ira pas au Portugal

Emma Meesseman et Pierre Cornia positifs au Covid-19 n’accompagneront pas les Belgian Cats au Portugal.

C’est au Portugal que les Cats prendront prochainement leurs quartiers. Notre équipe nationale y disputera deux rencontres de qualification pour le prochain Euro. Le jeudi 12 novembre, Julie Allemand et ses coéquipières affronteront le Portugal et le 14, ce sera l’Ukraine qui sera au menu.

Malheureusement, Emma Meesseman et Pierre Cornia ne seront pas du voyage. Basketballbelgium informe que la leader des Cats et son assistant-coach ont contracté le virus.

La selection Belgian Cats: Julie Allemand,  Marjorie Carpréaux, Antonia Delaere, Serena-Lynn Geldof,  Becky Massey, Billie Massey, Hanne Mestdagh, Kim Mestdagh, Heleen Nauwelaers, Jana Raman, Elise Ramette, Laure Resimont, Julie Vanloo, Ann Wauters.

« Heureux de pouvoir simplement rejouer »

Comme Maxime Halkin, de nombreux basketteurs sont privés de la plupart des activités qui font le sel de l’existence. Entretien.

Max, comme à peu près tous les secteurs, le sport amateur est désormais à l’arrêt.

Je ne suis pas surpris et je crois que tout le monde s’y attendait. Les décisions gouvernementales ont un goût amer mais sont logiques vu la situation actuelle.

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

C’est de me rendre à l’entrainement pour m’entrainer, retrouver l’équipe, passer un bon moment tous ensemble. Dès la reprise, aller à l’entrainement me permettait de me changer les idées car le virus a changé nos vies depuis son apparition. Etant donné qu’il n’y a plus grand chose à faire, je ne suis plus guère sorti de chez moi ces derniers temps.

En vue d’une éventuelle reprise, quelle solution remporte tes suffrages ?

Il me semble que la saison blanche est la meilleure solution car je pense que le virus sera toujours présent après janvier. Personnellement, je serais heureux si nous pouvons tout simplement reprendre le basket, disputer des matchs – même amicaux – pour y retrouver un peu de cette adrénaline qu’ils peuvent procurer.

Comment entretiens-tu ta condition physique ?

J’espérais initialement pouvoir continuer à jouer au tennis. Comme ce n’est plus possible et que les possibilités sont limitées, je n’ai pas le choix que de me mettre à la course à pied même si je ne suis pas un grand fan de cette discipline.

N.B. : cet entretien a été réalisé avant que l’AWBB n’annonce la formule choisie pour la reprise de la compétition.

« J’aime ces gars et je me battrai pour eux ! »

Profitant de l’arrêt – momentané ? – de la compétition, Ludo Humblet fait le bilan des premières semaines du nouveau projet comblinois.

Cette saison s’annonçait excitante pour Comblain dont l’effectif avait subi un sérieux lifting et accueilli quelques talentueux basketteurs. Assez vite, les Comblinois ont séduit tant par leur jeu que par leur attitude. « Les joueurs avaient bien entamé cette saison et s’entendaient à merveille sur le terrain comme en dehors » nous confirme Ludo Humblet qui en profite pour souligner également à quel point il est reconnaissant du boulot abattu par son coaching staff. « Ce groupe a très vite trouvé son identité basket et y a immédiatement adhéré. Il y avait un chouette engouement au sein même du club et de ses sympathisants. »

De quoi aborder le championnat avec la banane ! « Nous étions sur de bons rails mais en restant les pieds sur terre. Nous vivions dans notre bulle, nous étions tous conscients de nos vraies capacités et n’écoutions pas tout ce qui se passait autour de nous » continue l’architecte du projet comblinois. « Les gens s’amusaient à nous désigner comme les grands favoris de la série alors que celle-ci est composée de superbes équipes, hyper complètes et hyper bien balancées comme Anvers, Tongres, Geel, Pepinster Belgrade ou Ninane. »

Malheureusement, la compétition est désormais en stand-bye après une préparation déjà chahutée par le virus et ses conséquences. « Nous sommes évidemment très déçus de l’arrêt du championnat mais nous sommes aussi tous conscients que c’était la meilleure décision à prendre. La santé est ce que nous avons de plus précieux et nous devons en prendre soin » assure Ludo. « Durant la préparation, malgré la difficulté de jouer sans pivot et de ne compter que neuf joueurs au sein du groupe, mes gars jouaient match après match pour tout gagner et sans se chercher des excuses. C’est tout ce que j’aime ! J’aime ce groupe, j’aime ces gars et je me battrai pour eux ! »

Une formule inédite !

Des championnats avec montants mais pas forcément de descendants et aucune obligation de recommencer: c’est en substance ce vers quoi se dirigent les basketteuses et basketteurs.

Près de 90% des clubs ont participé à l’enquête de l’AWBB sur la forme à donner à la suite de la saison. Des conclusions en furent tirées et c’est bel et bien vers une reprise des championnats que se dirigent les basketteuses et basketteurs. Dans la newsletter de l’AWBB, la nouvelle formule est détaillée avec précision.

« Sur la base des résultats de l’enquête, le Conseil d’Administration et les comités provinciaux ont fixé les principes de reprise des championnats régionaux et provinciaux, séniors et jeunes comme suit :
 
1. La participation à la reprise des championnats n’est pas obligatoire. Les clubs qui ne souhaitent pas reprendre la compétition 2020-2021, retrouveront leur division pour la saison 2021-2022.
 
2.Pour les clubs qui souhaitent participer aux différents championnats régionaux ou provinciaux ils doivent confirmer l’inscription de leurs différentes équipes pour le 30 novembre 2020 au plus tard :
 
2.1. (*) Pour organiser un championnat, il faut compter au moins 2/3 du nombre d’équipes inscrites dans la série.
 
2.2. Les 3 dates de reprise sont fixées comme suit :
 
a. La compétition reprend à partir du week-end des 9 et 10 janvier 2021 moyennant l’autorisation des autorités qui doit être accordée au plus tard le 5 décembre 2020.
 
b. La compétition reprend le week-end des 6 et 7 février 2021 moyennant l’autorisation des autorités qui doit être accordée le 8 janvier 2021 au plus tard.
 
c. La compétition reprend le week-end des 27 et 28 février 2021 moyennant l’autorisation des autorités qui doit être accordée le 31 janvier 2021 au plus tard.
 
d. Passé le 31 janvier 2021, la saison 2020-2021 est définitivement neutralisée.
 
Dans tous les cas, la saison se termine au plus tard le 31 mai 2021.
 
2.3.  La formule du championnat sera déterminée par le département championnat AWBB ou les CP pour chaque niveau (séniors et jeunes) en fonction des inscriptions et des résultats de l’enquête.
 
2.4. (*) Dans les divisions séniores, dames et messieurs, l’équipe classée première obtient le droit de monter de division, les équipes classées aux 2 dernières places ont la possibilité de descendre.
 
On entend par droit à la montée, le fait que seule l’équipe classée première peut monter ou renoncer à la promotion par dérogation à l’article PC55.
 
On entend par possibilité de descente, le fait que seules les 2 équipes réinscrites classées dernière et avant-dernière peuvent descendre ou renoncer à la dégradation et rester dans la division.
 
2.5.  Dans les divisions jeunes régionales filles et garçons, il n’y aura pas de descendants
 
2.6.  Le département championnat AWBB et les comités provinciaux sont chargés de
l’exécution de ces décisions.
 
Remarques
 
1.Les résultats du 1er tour sont annulés.
 
2.Les modifications au calendrier sont gratuites jusqu’à 7 jours avant la reprise de la compétition.
 
(*) A l’exception de la compétition provinciale séniores du B-BW. »

Il y aura donc bien un championnat – si les conditions sanitaires le permettent – et plusieurs dates de début son envisagées. Les points serviront à déterminer les montants mais il n’y aura pas d’obligation de relégation. Enfin, les équipes non-désireuses de recommencer pourront tirer un trait sur l’exercice 2020-2021.

« Kolossal » coup de pouce

Outre-Rhin, les clubs pros masculins peuvent espérer une aide allant jusqu’à 800.000 euros. Un autre monde ! Il n’y aura plus de derby principautaire en D1 dames puisque les Pepines ont opté pour le groupe B au contraire des Panthers. L’air de rien, il y aura moyen de voir quatre duels tout au long du week-end. Ce sont les infos d’EMCE.

De 10 à 12 millions d’€ : l’aide de l’Etat allemand aux clubs de D1

C’est le site « Sportschau.de » qui révèle l’information. Suite à la crise sanitaire, les 18 clubs allemands de D1 masculine (photo) ont introduit une demande d’aide urgente au gouvernement. Celui-ci s’est montré particulièrement réactif (et généreux) puisqu’il a décidé de leur octroyer un subside total tournant entre 10 à 12 millions d’euros. Autrement dit, chaque formation peut espérer un coup de pouce financier allant jusqu’à 800.000 €. C’est déjà chose faite pour six équipes et les comptes des 12 autres seront très bientôt actionnés. De quoi faire rêver de l’autre côté de la frontière de Lichtenbusch…

C’est décidé : les Pepines évolueront dans le groupe B

Avec une D1 féminine se scindant en deux poules, les responsables pepins avaient demandé un délai supplémentaire de réflexion. Hier, le vénérable club hoëgnard a fait savoir que ses dames évolueront au sein de la poule « mineure ». Dont le championnat ne reprendra pas de sitôt. Sauf erreur, le groupe A sera composé de Liège, Braine, Namur, Boom, Malines, Courtrai et le SKW. Dans l’autre série, on retrouvera Pepinster, Waregem, Lummen, Laarne et Charleroi.

Etranger : un ancien Bruxellois en Israël et un ex-Giant en Macédoine

En 2014, Jordan Callahan (30 a, 1,84 m) avait effectué un court séjour à Anvers. Après avoir loué ses services à Nicosie, il tentera d’exprimer ses talents à Bitola, en D1 macédonienne. Un autre qui a la bougeotte, c’est Jonathan Augustin-Fairell (27 a, 2,01 m). Passé par le Brussels (19/20), il rebondit cette fois à l’Hapoel Galil Elyon au sein de l’antichambre israélienne. A noter qu’il avait repris les entraînements avec Porto (D1 por). Il s’agit de son 5e club en deux saisons.

La télé crève l’écran

Sauf remise de dernière minute, quatre rencontres constitueront le menu télévisuel (ou internet) de cette fin de semaine. A savoir, Kaunas – Real Madrid (v. 19 h, VOOsport World 1) et Brussels – Anvers (v. 20 h 30, VOOsport World) ; Métropolitains ’92 – Pau (s. 20 h 30, Sport en France) ; et ASVEL – Orléans (d. 17 h 45, La Chaîne l’Equipe).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : BBL

40 shots de vodka et 10 bières pour 4

En cette période de confinement et de crise sanitaire, faire la fête est logiquement interdit et inapproprié. Du coup, on se remémore une anectode du spécialiste en la matière: Dennis Rodman. Sa présence dans certaines buvettes liégeoises aurait à coup sûr valu le déplacement tout en garantissant la pérennité des finances des clubs qui l’auraient accueilli.

« J’ai une anecdote un peu spéciale et je n’ai pas pu suivre son rythme. Je n’ai fait la fête qu’une fois avec lui parce qu’après il faut 7 à 10 jours pour s’en remettre » commence Toni Kukoc dans un podcast. « Nous étions 4, et la première chose qu’il a faite c’était de commander 40 shots de vodka et 10 bières. Je lui ai demandé si d’autres personnes allaient se joindre à nous et il m’a dit qu’il était important de faire en sorte que le bar reste ouvert. Tous ceux qui étaient dans le bar ce soir-là ont eu de la bouffe et des verres offerts par Rodman. »

Si le meilleur rebondeur (officieusement) de l’Histoire était un sacré soiffard et un pétard ambulant, c’était aussi une crème d’homme dans un groupe. « C’est un super mec qui était génial pour tout le monde, mais pas pour lui parce qu’il avait du mal à trouver le bon équilibre » ajoute la « Panthère Rose croate ».

La licorne absolue

Pour son premier match en Coupe d’Europe avec Nanterre, Victor Wembanyama a à nouveau impressionné les observateurs.

Victor Wembanyama a seize ans et mesure déjà 2,16 mètres. Il fait saliver tous les scouts de la planète et impressionne tous les observateurs. Après avoir réussi une prestation phénoménale avec le Centre Fédéral (avec une victoire à la clé) en N1, la licorne française avait encore fait le buzz sur les réseaux sociaux pour une vidéo où on pouvait le voir enfiler les triples en shootant de la main gauche !

En Coupe d’Europe (il possède une double licence), Wembanyama n’a pu éviter la défaite de Nanterre contre Ljubljana mais a eu le temps de marquer les esprits. En dix-sept minute, la pépite française a compilé 5 points (à 2 sur 3 dont un triple), 6 rebonds, 2 passes et 4 contres !

« Sky is the limit » pour Wembanyama !

Bonus: son chantier avec l’INSEP