Une Coupe alléchante mais sans la pointe d’excitation

Quelques belles affiches en prévision en Coupe de Belgique mais une petite pointe de déception de voir les équipes de TDM1 et TDM2 rayées de l’équation.

La Coupe de Belgique avait initialement adopté un nouveau format. Dans celui-ci, Comblain avait parfaitement négocié la phase de poule et devait affronter une TDM2 avec en ligne de mire – en cas de victoire – un match contre une formation de l’EuroMillions Basketball League. Et puis, patatras ! La ligue a dédidé d’abandonner cette nouvelle formule et seules les équipes de D1 sont désormais qualifiées pour la suite de la compétition. « Mes joueurs sont très déçus. Ils ont travaillé comme des fous durant la « off season », ils furent admirables d’intensité et de motivation durant la préparation et ils ont joué tous les matchs de Coupe de Belgique en se donnant à chaque fois à 200% » nous confiait Ludo Humblet en apprenant la nouvelle. « Notre bilan final est de sept victoires en huit matchs en septembre et la première place de notre poule en Coupe de Belgique. Notre série était très relevée ! Nous étions dans un groupe composé de deux équipes de TDM1 et deux de TDM2 dont une avait joué le Top 3 la saison précédente. Cette première place, mes joueurs l’ont amplement méritée et ne la doivent qu’à eux-même. Et là, d’un coup, sans raison valable, on nous exclut de cette Coupe de Belgique… » Et d’ajouter: « Nous avions un réel coup à jouer en recevant la TDM1 de Gent. Mes joueurs ont prouvé précédemment qu’ils était capables de se qualifier en dominant de vingt-cinq points la TDM1 de Kontich. »

La déception des Comblinois est légitime et celles des passionnés également. En réservant la Coupe aux seules formations de D1, on se prive de ce qui fait le sel de cette compétition. Le format adopté ne laisse guère de place aux surprises: les six meilleures équipes de D1 (classement 2019-2020) sont qualifiées d’office pour les quarts de finale et des matchs de barrage (en aller-retour) auront lieu entre les quatre dernières équipes (soit Malines contre le Brussels et Alost contre Liège).

Les quarts de finale verront Ostende aux prises avec Anvers, Charleroi avec Louvain, Mons contre les Okapis ou Liège et Limburg contre le Brussels ou les Kangourous. Ces quarts de finale auront lieu les 22 et 24 janvier, les demi-finales les 5 et 7 février tandis que la finale est prévue pour le 21 mars.

« Il me tarde que le virus ne soit plus qu’un mauvais souvenir »

Petit à petit, Jordan Maucourant se remet de sa terrible blessure à la mâchoire. Interview.

Jordan, comment se porte ta mâchoire ?

Elle se porte plus ou moins bien. J’arrive à manger petit à petit et cela fait du bien. Je n’ai plus perdu de poids mais je n’en ai pas encore repris.

Où en es-tu dans ta guérison ?

Je suis allé chez le chirurgien mardi matin, il a retiré mes vis. Je devais les garder deux semaines et je les ai finalement gardées quatre semaines. Je dois continuer à travailler avec la kiné mais cela fait deux semaines que je n’ai pu la voir car elle est positive au covid.

Ne plus pouvoir faire de sport n’est-il pas trop difficile ?

Si, bien sûr, d’autant plus que l’aspect social me manque énormément. Mais bon, égoïstement parlant, le confinement arrive au bon moment par rapport à ma blessure: je ne rate aucun match du coup ! Il faut de toute façon ce qu’il faut et il me tarde que ce virus soit derrière nous et ne soit qu’un mauvais souvenir.

Authentique exploit d’Oli 3F et Ostende !

Face à Burgos, tenant du titre en Ligue des Champions, Ostende, emmené par un exceptionnel Olivier Troisfontaines, a réussi un authentique exploit en s’imposant sur le fil.

Nous le disions récemment: après une demi-saison à assimiler le « système Gjergja », Olivier Troisfontaines allait faire des ravages ! Après avoir découpé la défense carolo lors du premier classico de la saison samedi dernier, « Oli 3F » a enchainé par une prestation étincelante contre Burgos ce mardi. Avec 23 points, 3 rebonds et 4 passes en seulement 18 minutes, l’ailier liégeois a emmené Ostende vers un authentique exploit contre les tenants du titre en Ligue des Champions.

La partie démarrait sur les chapeaux de roues et les Ibères menaient de deux unités après dix minutes. Dans le second quart, les échanges étaient tout aussi équilibrés. Gillet (12 pions et 4 rebonds) et ses partenaires résistaient parfaitement aux tirs de barrage des Espagnols (15 triples convertis en 30 tentatives) et le marquoir affichait 52-53 à la pause.

A la reprise, Burgos augmentait légèrement son viatique pour compter trois unités d’avance à l’entame du dernier quart. Dans celui-ci, van der Vuurst (13 points et 11 passes), Djordjevic (9 pions et 3 passes), Welsh (14 points et 6 rebonds) et les Ostendais, terriblement collectifs (24 assists au total), donnaient un dernier coup de rein pour arracher la victoire 99-98 au terme d’un money time à suspens et d’une rencontre marquée par une folle adresse des deux camps (55% pour Ostende, 51% pour Burgos). Bravo !

Crédit photo: Ostende

Dario reveut Pepinster en D1

Samedi, Gjergja a accordé une longue interview à la DH/Les Sports et confie qu’il aimerait une D1 à 12 ou 14 clubs dont… Pepinster. Hors frontières, fin de la saga entre Gran Canaria et l’ancien Montois, AJ Slaughter, qui jouera finalement bien pour les Iliens ibériques. Par contre, l’ancien Liégeois, Jakob Cebasek, se retrouve encore son employeur. Ce sont les infos d’EMCE.

La pépite (ostendaise) de la semaine

Je n’ai jamais trop apprécié les attitudes parfois outrancières de Dario Gjergja (photo) sur la ligne de touche. En revanche, je partage totalement son avis (DH de samedi) concernant la future BeNeLeague et l’orientation qu’il conviendrait à conférer à notre basket « noir-jaune-rouge » : « Plutôt que de songer à ce championnat, je préfèrerais qu’on développe de nouvelles équipes en Belgique comme à Courtrai, Gand, Waregem ou encore à Pepinster, par exemple. Avec 12 ou 14 formations en D1, nos jeunes joueurs pourraient avoir du temps de jeu au sein de l’élite. » Ou quand un Croate défend davantage notre basket national que certaines têtes pensantes ( ?) belges, elles, de la Ligue.

Etranger : avec AJ Slaughter (ex-Mons), ça s’en va et ça revient…

Pour rester dans le domaine musical, on pourrait dire que les relations entre l’ancien Montois (33 a, 1,91 m) et le club de Gran Canaria, c’est « je t’aime, moi non plus ». Le naturalisé polonais y signait le 12 juillet passé, mais ne se soumettait pas aux tests médicaux. Le 27, les dirigeants canariens rompaient logiquement le contrat. Nouveau rebondissement, ce week-end : les deux parties se (re)mettaient d’accord et l’Américain défendra finalement les couleurs du cercle espagnol. Jason Washburn (30 a, 2,13 m), pour sa part, presta dans la peinture bruxelloise en 14/15. Après une pige à Ryukyu (D1 jap), il met le cap sur Niigata Albirey, au sein de l’antichambre nippone.

Le temps se couvre pour Jakob Cebasek et pour Dwight Buycks

Il y a à peine un mois, Jakob Cebasek (29 a, 2,00 m) entamait une pige médicale à Trieste (D1 ita). Le club italien a fait savoir à l’ancien Slovène de Liège Basket que son contrat s’arrêtera là. En début de saison, Dwight Buycks (31 a, 1,91 m) trouvait un accord avec les responsables de Nanterre 92 (Jeep Elite). Jamais, l’ex-Ostendais (playoffs 2012) n’y trouvera ses marques. Comme on pouvait le craindre, le cercle francilien a fait savoir, lundi, à son distributeur américain qu’il se passerait désormais de ses services. Avec effets immédiats. Et deux recrues sur le marché, deux !

La télé crève l’écran

Quelle sera la réplique d’Ostende face l’« ogre » espagnol de Burgos, en Ligue des Champions ? Réponse, aujourd’hui (20 h), sur Eleven Sports 2.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Olympic

« Pour pouvoir gagner, tu dois d’abord perdre »

Quelle relation Michael Jordan, le winner ultime, entretient-il avec la défaite ?

Aux yeux du monde, Michael Jordan est le winner ultime. Celui qui conjugue talent et travail acharné pour atteindre ses objectifs: gagner. Encore, et toujours. Pour paraphraser Gary Lineker et sa célèbre saillie sur l’Allemagne dans le football, nous pourrions presque écrire que « le basket est un sport qui se joue à cinq contre cinq et à la fin, c’est Michael Jordan qui gagne. »

Mais quelle relation « His Hairness » entretient-il avec la défaite? Il lève un coin du voile dans une interview accordée à Cigar Aficionado. « Pour moi, pour pouvoir gagner, tu dois d’abord perdre. Pour connaître le succès, tu dois vivre quelque chose où tu n’as pas connu le succès. Afin d’être heureux, il te faut avoir connu une déception. Toutes ces choses qui me sont arrivées ont fait de moi ce que je suis et m’ont permis de comprendre les bénéfices et les privilèges d’être ce que je suis. Ca me permet de ne pas être constamment dans l’émotion et de rester humble » explique MJ. « Mes parents m’ont très bien appris ça aussi. N’étale pas ta réputation, ta réussite et ta personnalité devant tout le monde. Laisse les choses se faire. Sois toi-même, car tu es ainsi, et ne te cache pas non plus, mais ne mets pas tout ça au visage des gens. »

« Qu’est-ce que tu as fait dans ton époque à toi ? »

Le jeu et le basket évoluent. Clyde Drexler à notre époque, qu’est-ce que cela aurait donné ?

« The Glyde » a sa petite idée et l’a développée dans le podcast de James Posey lorsque l’ancien Celtic lui a demandé ce que donnerait sa carrière si elle avait débuté en 2008. « Et bien déjà, ils n’auraient pas assez d’argent sous le cap. Le cap, ce serait moi ! (rires) Non mais je respecte énormément les gars d’aujourd’hui, on peut toujours parler de différentes époques, la clé c’est : ‘Qu’est-ce que tu as fait dans ton époque à toi ?’. Il n’y a que là-dessus qu’on peut juger. Mais clairement le basket d’aujourd’hui a l’air bien plus facile, parce qu’il n’y a pas du tout de hand-checking. Et pour un gars qui était probablement celui qui drivait le plus en NBA pendant sa carrière… j’aurais probablement fait plus de drives vers le panier que n’importe quel autre joueur dans l’histoire de la ligue. Donc voilà… qu’est-ce que vous pensez que je ferais sans le hand-checking ? », a répondu Drexler.

« Le business model repose sur les recettes »

Le championnat français de basket continue mais de nouveaux aménagements sont en cours. Comme partout, la situation financière et logistique est délicate pour plusieurs clubs.

En France comme dans de nombreux pays européens, les difficultés des clubs professionnels sont réelles et la situation inquiétante. Toutefois, malgré le huis clos et les soucis logistiques et financiers, ils sont plusieurs à vouloir maintenir le championnat grâce aux nouveaux aménagements, pour différentes raisons.

Sur  site de son club, le Président d’Antibes a fait le point sur la situation des Sharks. « La décision de la Ligue Nationale de Basket est une bonne décision, une décision de bon sens. Nous maintenons le basket à la télévision et en numérique, tout en ne mettant pas les clubs dans le mur. Tout le monde a besoin de revoir du basket à la télé pour se changer les idées, spécialement dans cette période compliquée. Des matchs de Jeep Elite seront diffusés, ainsi que les quarts, les demies et la finale de Leaders Cup de Pro B. Des clubs comme Monaco, l’Asvel ou les Metropolitans 92 ont accepté de jouer à huis clos. Nous leur en sommes reconnaissant pour l’intérêt général. En ce qui concerne la Pro B, disputer la Leaders Cup en novembre permet de dégager des dates en janvier et en février pour les matchs en retard. En attendant des jours meilleurs d’après confinement que nous espérons tous » a déclaré Freddy Tachény. « La difficulté est totale. Le basket n’est pas un sport qui vit de ses droits télés, ils sont quasi inexistants par rapport au football ou au rugby. Le business model repose sur les recettes, le public, nos partenaires dans les loges. Pour résumer, nous avons un budget annuel divisé par les 17 matchs à domicile. Chaque fois que vous jouez un match à domicile à huis clos, c’est 1/17ème du chiffre d’affaires en moins. 2 matches, c’est 2/17ème et ainsi de suite. Si vous ne pouvez pas avoir de recettes et que vous gardez les coûts habituels, c’est la faillite des clubs en quelques mois. Réaménager le calendrier en attendant le retour du public, c’est se donner une chance de sauver les budgets. Il n’a aucun impact négatif par rapport à nos engagements respectifs vis à vis de nos abonnés et de nos partenaires. Nous chercherons toujours à les satisfaire avant tout car ce sont eux qui sont la base de notre budget.« 

Crédit photo: David Kerger

« Il vaut mieux se faire une raison »

C’est en famille qu’Arnaud Otte entretient sa condition physique.

Les compétitions sportives sont désormais en stand-bye et les entrainements suspendus. « Avec l’arrivée de mon deuxième enfant, le basket me servait avant tout à me défouler. Cela me manque » nous confie Arnaud Otte. « Même si je comprends les différentes mesures, elles restent difficiles à digérer. Je pense que nous devons nous attendre à une saison blanche vu la courbe croissante des cas. C’est ce qui serait le plus logique. » Et d’ajouter: « Avec le risque d’avoir encore des reports et des cas positifs en cas de reprise du championnat, l’équité sportive serait difficilement garantie. Il vaut mieux se faire une raison ! »

En attendant de pouvoir éventuellement retrouver ses coéquipiers, c’est en famille que le forward de Beez garde la forme. « J’essaie d’entretenir ma condition tant bien que mal avec ma compagne (rires) et en faisant des « un contre un » avec mon ainé quand la météo le permet. Il a quatre mais c’est déjà un adversaire coriace » rigole Arnaud.

N.B.: cet entretien a eu lieu avant que l’AWBB n’annonce une reprise de la compétition à partir de janvier.

Revanche et premier succès pour Anvers ?

Les Telenet Giants Antwerp devaient tenter de prendre mercredi leur revanche sur Andorre. Cette rencontre est toutefois reportée suite à des cas Covid dans le petit paradis fiscal espagnol.

Contre Krasnodar la semaine passée, Anvers n’a pas fait le poids, s’inclinant 94-114. La messe était déjà dite après une première mi-temps durant laquelle Fall-Faye (25 point et 11 rebonds), Dudzinski (21 points et 10 rebonds), Speedy Smith (22 pions et 7 passes) et leurs coéquipiers ne parvenaient pas à contenir les assauts visiteurs. A la pause, c’était 39-71. Les Anversois profitaient du dernier quart pour réduire l’écart mais cela restait très nettement insuffisant.

Les Anversois s’étaient aussi inclinés, à domicile, contre Andorre, 60-71. Une faible adresse de loin, peu de passes décisives et une nette domination au rebond des visiteurs peuvent expliquer ce revers dans lequel Dudzinski avait terminé meilleur Anversois avec 14 points et 8 rebonds.

Ce mercredi, le Giant pouvait prendre sa revanche et enfin décrocher un premier succès en EuroCoupe. Le Covid en a décidé autrement, la rencontre étant reportée à une date ultérieure.

Moche pour Favre

Nous avions annoncé en exclusivité sa signature à Pepinster… où elle n’est jamais arrivée. Et pour cause. A l’étranger, Mayombo et Goethals ont le sourire au terme du week-end. A noter qu’en D1 dames allemande, on est repassé de 3 à 2 arbitres. Burgos débarque à Ostende et pète la (grande) forme. Ce sont les infos d’EMCE.

L’ « ancienne » Pepine, Léa Favre, s’est sérieusement blessée

Au printemps passé, la Suissesse (photo) se réjouissait de rejoindre Pepinster et la Belgique. Juste avant la reprise des entraînements, elle prévenait les Hoëgnardes qu’elle était dans l’impossibilité de répondre à ses obligations pour cause de blessure. C’est seulement en fin de semaine passée que la fédération helvète a révéler qu’elle s’est occasionnée une déchirure des ligaments croisés avec lésion du ménisque. Elle est out, au minimum, jusqu’en avril 2021. Au cas où elle aurait besoin d’un excellent kiné, on en connait un pas loin de la « salle du bas »…

Les Principautaires font l’affaire hors frontières

Vu les circonstances, le programme à l’étranger était des plus réduits. On jouait pourtant outre-Rhin où le Herner TC est venu à bout (67-56) des « Angels » de Nördlingen (Bully pas alignée). Emmenée par Mayombo (22 pts), Keltern s’est promené (81-56) devant Halle. A noter qu’en D1 dames allemande, on est repassé, ce week-end, de 3 à 2 arbitres. Economies, économies… On sort un peu du strict cadre principautaire avec Daniel Goethals qui, avec l’Union Neuchâtel, a renoué avec la victoire (71-83). Et ce, dans l’antre de Lugano et de son très volubile coach transalpin qui est aussi… prof à Côme.

Ligue des champions : à la place des Ostendais, on se méfierait

C’est demain (20 h) que les Côtiers reprendront le collier en Ligue des Champions. Pour l’occasion, ils recevront Burgos et, à leur place, on se méfierait. En effet, les récents champions d’Espagne sont allés exploser, ce week-end, Valence (Van Rossom 5) sur le score de 81 à 99. Dans la foulée, les vainqueurs enfilaient la bagatelle de 18 paniers primés. Soit, leur record en Endesa Liga. Voilà qui ne dit rien qui vaille…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Léa Favre