La tuile pour Ludo Lambermont

 

Récent vainqueur de la Coupe de Flandre et en route pour les Playoffs de TDM1 avec Ypres, Ludo Lambermont voit sa saison stoppée brutalement suite à une blessure occasionnée pendant la rencontre contre Melsele. Liège & Basketball est allé aux nouvelles.

 

Ludo, tu t’es blessé contre Melsele…

J’ai le ligament latéral du genou déchiré. Je vais aller passer une IRM pour les ACL et le ménisque. Mais saison est, malheureusement, terminée.

Ta déception doit être grande?

Oui, c’est vraiment embêtant car j’étais en très bonne forme et impatient de disputer les Playoffs. Et voilà que tout se stoppe brutalement.

Quel est ton état d’esprit?

Je vais prendre le temps de me soigner correctement, quoi qu’il arrive et en fonction de la durée d’indisponibilité. Je ne veux pas précipiter les choses et risquer de me blesser encore plus. Mais je compte revenir plus fort!

Cela change-t-il ta situation contractuelle?

Non, du tout. Je reste à Ypres où j’évoluerai toujours la saison prochaine.

Douloureuse issue pour Liège

 

Dans le match qu’il ne fallait pas perdre, Liège a…perdu, 70-72 au terme d’une fin de match épique et d’une dernière action invraisemblable. Le reportage de la rencontre, comme si vous y étiez.

 

Incrédules, abasourdis, hébétés, tels étaient les protagonistes de la seconde confrontation, en vingt-quatre heures, entre Liège et Louvain, et les spectateurs, livides, lorsque Joey Van Zageren s’emparait, en haute altitude, du ballon d’un tir totalement loupé de Lambot pour le projeter violemment dans le cercle et offrir la victoire aux visiteurs au buzzer. Le Country Hall résonnait alors d’un silence assourdissant et les joueurs liégeois, sonnés, groggys, peinaient à quitter le terrain. Mais comment, dans ce match de la dernière chance pour les Principautaires, en étions-nous arrivés là? Reprenons depuis le début.

Peu de spectateurs -c’est un euphémisme- présents ce samedi soir pluvieux pour ce match entre les deux derniers de l’EuroMillions Basketball League. Pourtant, cette rencontre était capitale pour le club de la Cité Ardente. Déjà défaits hier à Louvain, dans une partie qu’il aurait fallu remporter, Liège avait l’obligation de s’imposer ce soir sous peine de voir réduites à peau de chagrin -nous pouvons même écrire à néant- ses chances de participer aux Playoffs.

Dans un écrin qui résonnait vide, malgré la bonne volonté et l’enthousiasme des plus assidus des supporters liégeois, les hostilités débutaient sur un faux rythme, avec des défenses aux abonnés absents. Chez les locaux, Bojovic (21 points, 4 rebonds, 2 steals et 5 fautes, le seul Liégeois dans ce cas, normal?) était innarêtable et Gerald Beverly se mettait en évidence, inscrivant, notamment un trois points surprenant. Mais comme trop souvent chez les Principautaires, c’était dans leur partie de terrain que ceux-ci pêchaient, incapables de contenir Lumpkin (13 points), Rundle (8 unités et 4 passes décisives) mais surtout Anthony Lambot, diabolique tant à distance qu’en pénétration (20 points, 5 rebonds et 3 assists). Après dix minutes, les Louvanistes menaient la danse, 24 à 29.

 

Une éclaircie dans la grisaille

 

Les quatre minutes suivantes voyait Liège profiter du séjour prolongé sur le banc de Lambot -en problème de fautes- pour passer un 16 à 4, via Jordan (10 points et 2 passes), Harris (9 points) et l’inévitable Bojovic, à leur adversaire. Mieux, les Liégeois, où chacun apportait son écot -à noter un précieux François Lhoest (4 points, 8 rebonds, une défense intransigeante et une hargne magnifique), sans aucun doute l’homme du match pour les locaux- et l’avance liégeoise ne cessait de croître tandis que Louvain éprouvait toute les difficultés du monde à inscrire quelques paniers. A trois secondes du terme, Milos Bojovic faisait 53-37 sur une pénétration. Mais, au buzzer, un avé maria du milieu de terrain de Zabas transperçait le filet pour réduire l’écart à 53-40. « Bon sang, si le match est serré, ce panier vaudra de l’or pour Louvain » soufflait Julien, amateur de basket présent pour l’occasion.

Au retour des vestiaires, le match, relativement plaisant jusque là, baissait de niveau. Liège éprouvait, comme Louvain un peu plus tôt, de grosses difficultés à alimenter le marquoir. Après cinq minutes de jeu, Harris plantait derrière les 6,75 mètres pour faire 58-46, dans un festival de maladresse, avant que Bojovic ne redonne quatorze points d’avance à sa formation. Les quatre minutes suivantes voyait Liège rester muet, n’inscrivant qu’un petit lancer-franc, via Montgomery, ce dont profitaient allègrement les Bears pour réduire l’écart à 8 unités, 61-53.

Le début du quatrième quart était à l’avantage des visiteurs et sur un triple de Lambot, ceux-ci revenaient 62-57, et même 62-59, deux minutes plus tard, ce qui obligeait l’entraineur des Principautaires à prendre temps mort. Mais au sortir de celui-ci, Liège foirait son attaque et Rundles remettait les équipes à égalité. Beverly, la nouvelle recrue des locaux, faisait admirer son timing au contre (7, en sus de ses 9 points et 10 rebonds) et Liège, via Bojovic et Deroover, repassait devant, 66 à 62.

 

 

Terry-la-main-froide

 

Les décisions arbitrales étaient contestées par les locaux mais cela n’empêchait pas les gars d’Eddy Casteels de recoller au score. Sur un raté de Lambot, Bogaert prenait le rebond défensif et servait Rundles qui, en l’absence d’une défense agressive, se faisait un plaisir de placer sa formation aux commandes, 66 à 68 et un peu plus d’une minutes à jouer.

Après un logique temps-mort et une mauvaise option choisie par Harris, Van Zegeren, marquait sur une rebond offensif et offrait quatre points d’avance à ses couleurs. Moment choisi par Terry Deroover (10 points) pour enfiler sa cape de super héros! Avec un petit tir à mi-distance et une faute habilement provoquée -le Bruxellois ne tremblait pas aux lancers-francs, contrairement à Despalier qui, entre-temps, avait raté les deux siens-, le meneur rétablissait l »égalité parfaite: 70 partout et 17 secondes à jouer.

Après le temps-mort visiteur, Terry encore lui, plus filou que jamais, déviait la balle de la rentrée, ce qui avait le don d’énerver l’entraineur adverse. Malin de la part de feu follet liégeois, le système des Louvanistes s’en trouvait perturbé. La balle échouait dans les mains de Lambot qui perdait plusieurs fois l’équilibre et balançait une orange dans le corner. Moment choisi par Van Zegeren pour s’élever au milieu de la mêlée et convertir ce qui ressemblait fortement à un airball. 70-72, la suite, vous la connaissez…

 

 

Spa, déforcé, se rend à Geel ce dimanche

 

La fin de saison des Spadois est placé sous le signe de la malédiction, le groupe de Thomas Doneux devant faire face à une avalanche de blessures.

 

Tout au long de la saison, les Bobelins auront souffert de petits bobos et grosses blessures. Difficile dans ces conditions de revendiquer quoi que ce soit. Pourtant, Delsaute et les autres ont, chaque weekend, fait fi de ces considérations et se sont battus comme de beaux diables pour tenter d’accumuler des victoires dans leur besace.

C’est à peu près le scénario auquel nous risquons d’assister ce dimanche lors du déplacement des Spadois à Geel. En effet, Grooteclaes et Simon Doneux sont incertains, ce qui pourrait contraindre les visiteurs à jouer à…cinq. Néanmoins, comme à chaque fois, Spa aura, grâce à ses qualités intrinsèques et à la cohésion dont fait preuve le groupe, ses chances pour l’emporter en terre flamande.

« Terriblement déçu »

 

Dans le match importantissime de ce samedi soir face à Hannut, Visé s’est incliné, 64-85, voyant du même coup ses chances de maintien se réduire à peau de chagrin. Dustin Hayot, l’entraineur local avait bien du mal à cacher sa déception à l’issue de la rencontre. 

 

Dustin, déçu de ce résultat négatif?

Totalement déçu! Hannut s’est déplacé à sept et nous n’avons pas été capables de profiter de cette situation. Je n’ai pas retrouvé, sur le terrain, une équipe qui doit se sauver et la cohésion, qui avait été notre force contre Ensival, était totalement absente.

Qu’est ce qui explique cette large défaite?

Après avoir mal débuté, nous avons livré un excellent deuxième quart-temps pour remonter notre retard et passer devant avant la pause. Mais tout s’est effondré au retour des vestiaires. Je ne nie pas avoir une part de responsabilité car je n’ai pas su trouver de solutions pour remporter cette victoire, même si l’équipe n’a pas répondu aux attentes placées en elle.

Quid de la fin du championnat?

Il va falloir se remotiver pour les deux dernières rencontres, c’est une évidence!

 

Comblain termine sur une fausse note mais bravo Comblain!

 

La saison de Comblain s’est achevée par une défaite, 75 à 90, contre Hasselt. Pas de quoi rougir cependant, les gars de Mike Bodson pouvant être légitimement fiers de ce qu’ils ont accompli cette année.

 

« Nous voulons finir en beauté » nous disait Jean-Pierre Darmont avant le début de la rencontre. Malheureusement pour les Comblinois, cette ultime rencontre de la saison s’est soldée par une défaite, 75-90, face à Hasselt. Pas de quoi ruminer bien longtemps, Hasselt étant tout de même cinquième du championnat et l’exercice 2017-2018 de Comblain étant à marquer d’une pierre blanche.

Rarement une équipe aura subi autant de coups du sort -blessures, départs- que Comblain cette année. Rarement une équipe se sera révélée aussi soudée dans l’adversité. Alors que les affaires semblaient mal embarquées -trois victoires seulement lors des dix premières rencontres- pour le Mailleux, Mike Bodson a su trouver des solutions, chaque joueur a élevé son niveau de jeu et le groupe, meurtri, a mûri, grandi, au point de devenir l’épouvantail de la série après la trêve.

 

 

Une solidarité sans faille

 

Mieux, alors que les saisons de Spa, Esneux, Sainte Walburge et Sprimont peuvent être considérées comme de petites déceptions au vu du classement, Comblain a, quant à lui, déjouer les pronostics et emmener dans son sillage et dans sa spirale positive ses supporters, comme toujours, fervents.

Bien que cette saison se termine par une défaite, il est légitime de garder en mémoire la globalité de l’exercice disputé, la superbe remontée opérée par le club cher à Martial Paulus, l’abnégation et la solidarité dont ont fait preuve Collard et compagnie pour achever ce championnat à une très belle septième place. En quelques mots et pour résumé l’idée générale: bravo Comblain!

« Nous adjuger l’avantage du terrain »

 

Pour beaucoup d’équipes, ce weekend pascal est l’occasion de recharger les batteries avant d’aborder la dernière -et courte- ligne droite de la saison qui pourrait s’avérer décisive. Liège & Basketball fait le point avec Kevin Reyserhove, l’entraineur de Neuville, toujours en course pour le titre.

 

Kevin, content de bénéficier d’un weekend off?

Oui, bien entendu, même si nous aurions préféré un weekend à Carnaval pour partir skier. C’est notre regret, ainsi que n’avoir pas affronté toutes les équipes au premier tour, c’est assez particulier comme calendrier.

Vous allez en profiter pour soigner les bobos et recharger les batteries?

Nous bénéficions même de deux weekend libres. Nous nous entrainons cette semaine puis j’offre une semaine de congé à mes gars. Cela fera du bien à tout le monde avant de se relancer pour la fin de championnat et les Playoffs.

Dans quel état d’esprit êtes-vous pour cette fin de saison?

Nous aimerions finir par un trois sur trois, étant entendu que nous avons loupé le quatre sur quatre en nous inclinant à Belleflamme. Nous finirions ainsi pas trop mal et nous adjugerions l’avantage du terrain pour les Playoffs, ce qui est loin d’être négligeable.