« Belleflamme, un club unique en Wallonie »

 

Alors que Belleflamme se déplacera vendredi à Fleurus pour ce qui est le véritable choc de première Régionale, nous sommes partis à la rencontre de Damien Aussems. Entretien avec le jeune -23 ans- homme, comptable fiscaliste dans le civil, et à Belleflamme depuis de nombreuses années.

 

Damien, depuis combien de temps es-tu à Belleflamme?

J’y évolue  depuis dix ans. J’ai commencé à jouer au basket à Visé lorsque j’avais six ans avant de rejoindre Belleflamme lorsque j’étais en pupilles.

Comme juges-tu votre saison?

J’estime qu’elle est plus que positive pour le moment. L’objectif minimal fixé en début de saison était de jouer les Playoffs afin de s’offrir une chance de monter. Désormais, nous espérons lutter pour le titre le plus longtemps possible.

Tu as été blessé en début de saison, pas trop difficile de revenir?

J’ai effectivement dû être opéré d’urgence de l’appendicite en début de saison. Cela m’a tenu éloigné des terrains durant un petit mois. J’ai accumulé un retard de condition physique que j’ai eu du mal à combler vu mon manque de temps de jeu. J’ai aussi connu une petite crise de confiance.

Pourquoi?

J’ai besoin de me sentir important pour l’équipe pour bien prester et cela n’a pas toujours été le cas cette année. J’ai désormais un temps de jeu plus correct mais je pense que l’on peut dire que ma saison est compliquée. Je suis bien loin du rendement que j’avais ces dernières années et de mon meilleur niveau.

Cela t’affecte?

Je continue de jouer sans me prendre la tête. Je sais que tôt ou tard, cela va revenir et j’espère être prêt pour les matchs cruciaux qui ne vont pas tarder à arriver (ndlr: déjà ce vendredi avec le déplacement à Fleurus, leader de la série).

Tu évolues depuis dix ans à Belleflamme, qu’est-ce qui te plaît tant dans ce club?

Je crois pouvoir dire que Belleflamme est un club unique en Wallonie, voire même en Belgique. Nous sommes une équipe constituée de 80% de joueurs qui évoluent ensemble depuis de nombreuses années. Je n’ai pas connaissance d’un autre club où une bande de potes est passée des équipes de jeunes à l’équipe première en restant ensemble. Au fil des saisons, j’ai trouvé de vrais amis dans ce club et nous formons une famille. C’est notre plus grande fierté.

 

 

« Stimulant de réaliser un objectif commun »

 

Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans le basket?

J’ai toujours aimé les jeux de ballons et la compétition. Mon papa m’a lancé dans ce sport et j’ai très vite accroché. Avoir un objectif commun à l’équipe et essayer de le réaliser ensemble est vraiment très stimulant. Sans oublier l’adrénaline que peut procurer un match.

As-tu des passions ou des hobbies en dehors du basket-ball?

Je suis quelqu’un qui aime profiter de la vie. J’apprécie sortir et faire la fête, voir mes amis, aller au cinéma ou au restaurant. Ce genre de choses… Vivre tout simplement. Je n’aime pas trop rester chez moi et j’apprécie de vivre à 1000 à l’heure.

Quel est ton meilleur souvenir lié à la balle orange?

Comme souvenir de gosse, il s’agit d’un tournoi international à Fossombrone, en Italie. Nous y étions partis avec la sélection provinciale ’94, dans laquelle se trouvaient déjà plusieurs joueurs de Belleflamme. C’était un tournoi et des vacances inoubliables pour un enfant. Mais je pointe aussi notre titre de champions de Belgique U21 et notre titre en R2. Cela reste des moments magiques et inoubliables.

Et a contrario, quel est le pire?

Lors de notre seconde saison en deuxième Régionale, nous devions perdre de moins de cinq points à Mazy pour nous assurer une place en Playoffs. Alors qu’il restait dix secondes et que nous perdions de deux points, j’hérite d’un lancer-franc. C’était une occasion de revenir à moins un et de repousser nos adversaires à deux possessions. Malheureusement, j’ai raté mon lancer-franc et nous encaissons un trois points de malade sur la contre-attaque. Au revoir les Playoffs… Je l’ai assez mal vécu sur le moment.

 

 

« Une mentalité de gagnant »

 

Tu évoquais tout à l’heure à quel point tu trouvais Belleflamme unique comme club. Quelles sont les valeurs qui y sont véhiculées?

C’est un vrai club familial où les valeurs humaines sont très importantes. Au-delà de cela, c’est un club qui veut toujours gagner et qui déteste perdre. Nous souhaitons ardemment que chacun ait cette mentalité de gagnant.

Quelle est ton opinion sur le basket liégeois?

Je pense que Liège est une des Provinces wallonnes qui s’en sort le mieux… En ce qui concerne la première Régionale, je trouve que le niveau de cette année est plutôt relevé mais sans avoir un réel « ogre » comme les saisons précédentes avec Spa ou Sprimont. C’est une série assez homogène. Par contre, j’ai assisté à quelques rencontres de P1 et je trouve que le niveau n’est pas toujours « glorieux » comparé à ce qu’il pouvait être auparavant.

Enfin, un petit mot sur ton ami Nikola Lozina. Que penses-tu de son évolution médiatique? Suis-tu ses aventures télévisuelles?

C’est mon meilleur ami, je le connais depuis des années, bien avant la notoriété, le strass et les paillettes. Ce qui lui arrive pour le moment est génial et il doit en profiter car il sait que cela peut s’arrêter du jour au lendemain. Je ne regarde pas tous les épisodes des émissions dans lesquelles il apparait mais je sais ce qu’il s’y passe dans les grandes lignes. Au-delà de l’image qu’il peut donner à la télévision, Nikola sait d’où il vient et reste quelqu’un de simple. C’est vraiment une personne entière avec le coeur sur la main.