« Quelque chose ne tourne pas rond dans notre sport »

Pour Vincent Degives, notre basket va mal et il est temps de faire quelque chose sous peine de le voir mourir à petit feu. Interview.

Vincent, tu as publié mardi sur les réseaux sociaux quelques pistes de réflexion pour faire évoluer positivement – selon toi – le basket adulte et lutter contre l’érosion d’intérêt que celui-ci semble connaître. Comment est née cette réflexion?

Je t’avoue que cela fait longtemps que je trouve que quelque chose ne tourne pas rond dans notre sport. Chaque année, des équipes arrêtent, d’autres refusent de monter, d’autres grimpent de plusieurs divisions d’un coup. Cette année, il n’y avait pas de Playoffs prévus en D3. L’année passée, Belleflamme s’était sauvé en étant dernier. En R1 l’année passée, j’ai assisté à une superbe finale entre Saint-Mich’ et Pepinster pour apprendre qu’elle comptait finalement pour du beurre, les deux équipes accédant finalement à la TDM2. La saison prochaine, Liège Basket aura trois équipes en R1, Belleflamme passe de la P2 à la R2, Huy reprend toute l’équipe de Neuville… Et ce ne sont là que des exemples récents pour les divisions nationales et régionales.

Tu observes aussi une érosion de l’intérêt pour notre sport?

Oui, de manière générale je sens moins de motivation. Il y a moins de monde dans les salle, les clubs ont davantage de difficultés. Sans changement, je pense que nous allons tuer notre sport.

Que préconises-tu?

Il est temps que la réalité du terrain soit celle qui compte le plus. De vouloir gagner et d’accepter de perdre. Je pense aussi que nous devons tenir compte de la réalité d’aujourd’hui.

C’est-à-dire?

C’est de plus en plus difficile de demander à des joueurs de bloquer neuf mois par an pour le basket. Bien sûr, on peut affirmer que c’est inacceptable et que s’ils sont passionnés, neuf mois ce n’est rien. Mais ce n’est pas ce que je constate. Tous les coachs se plaignent d’absences aux entrainements et même aux matchs. Je pense que raccourcir la saison et respecter la logique sportive permettrait de redonner du souffle au basket.

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Pour « retrouver une compétition où on joue pour gagner, où les résultats priment sur l’administratif, où l’enjeu est réel et où les joueurs prennent du plaisir« , Vincent Degives livre quatre idées:

1. Toutes les divisions comportent 11 équipes. Chaque équipe joue 20 matches + PO éventuels. Moins de matches = plus d’enjeu à chaque match. Moins d’équipes = plus d’équipées concernées par les montées et descentes (moins de « ventre mou »).
2. Le championnat démarre le dernier week-end de septembre. La préparation commence début Septembre et, donc, on en finit avec le basket pendant les vacances d’été. On finit aussi la saison avant Paques (avant la saison de tennis, la bloque ou une semaine au ski). Moins de matches et une saison moins longue, c’est plus agréable pour les joueurs et c’est un engagement financier plus faible pour les clubs.

3. On garde les règles classiques pour les montées/descentes (champion et PO éventuels). MAIS si une équipe refuse une montée et/ou une participation aux PO et/ou scratche une équipe, TOUTES les équipes adultes de ce club redescendent au niveau le plus bas (P4 ou P3). On jouerait donc pour gagner…tout en acceptant que la défaite fait partie du sport.
4. Seuls 3 joueurs de -23 ans par équipe peuvent jouer dans une 2ème équipe. Ces 3 joueurs sont identifiés avant la saison, ainsi que les deux équipes dans laquelle ils jouent. Cette équipe est soit une autre équipe du même club, soit une équipe d’un autre club (double affiliation). On en finirait donc avec ces joueurs qui voyagent d’équipe en équipe en fonction des résultats de leur club et des clubs amis
. »

L’ancien coach des Carriers terminent sa proposition par une invitation à la réflexion: « Qu’en pensent les amateurs, joueurs, entraîneurs, dirigeants et décideurs du basket (liégeois) ? »

« La tête pleine de souvenirs que mon anatomie ne peut plus réaliser »

L’inoxydable et légendaire Serge Di Pro – qui rempile pour une dernière danse à Alleur – revient sur la saison vécue par les All Blacks en P1. Entretien avec l‘Eternel.

Serge, comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler?

Elle fut particulière vu les circonstances que nous connaissons malheureusement tous. Nos résultats furent toutefois plus qu’honorables comparés aux attentes d’avant-saison.

Avez-vous atteint votre objectif chiffré?

Nous terminons à une place supérieure à celle que nous visions. L’objectif annoncé était clair: nous « sauver ». Nous avons démarré fort et en confiance, l’alchimie s’est rapidement produite.

Qu’as-tu pensé de la P1 cette année?

La compétition était relevée mais il n’y avait pas une équipe ultra-dominante comme Waremme la saison précédente. La fin de saison aurait pu être très alléchante, voire excitante.

Comment juges-tu tes prestations?

C’est une question délicate. En toute franchise, je vis la délicate souffrance – ou la douloureuse habitude – d’un corps qui ne suit plus l’esprit. Comme tous les « vieux joueurs« , la tête a encore des souvenirs que mon anatomie ne peut plus réaliser. C’est comme être réveillé en plein milieu d’un rêve, surtout en contre-attaque (rires). Mais je suis heureux de pouvoir encore compter parmi les joueurs de P1 à l’aube de mes cinquante ans. Je remercie d’ailleurs Maurice Notelaers du pari risqué – et de sa confiance – de m’avoir proposé de terminer la saison 2018-2019 en P1.

« Ma dernière saison de basketteur »

Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?

Sentimentalement parlant, chaque rencontre contre Hannut conserve un goût particulier car j’y ai plus que certainement passé mes meilleures années sportives (ndlr: à l’époque du grand Avernas-Hannut).

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

La chance de disputer une saison supplémentaire avec mon fils aîné, Martin, et que nous ayons pu parfois être décisifs. En tant que père, c’est une émotion intense. Je suis également content pour mon ami et coach Damien Deblond que le défi proposé avec cette nouvelle équipe se soit avéré payant. Et un petit clin d’oeil à mon épouse, championne de P1 au sein du même club.

Nourris-tu quelques regrets?

Oui. Une déchirure aux ischios m’a privé de compétition durant deux mois et de jouer contre d’anciens coachs et amis comme Marc Demoulin ou Michel Nihon. Et je regrette aussi le départ prématuré d’Adrien Lozina avec qui j’appréciais vraiment jouer.

Rempiles-tu pour la prochaine saison?

Oui, je m’impatiente dès à présent de vivre ma dernière saison de « basketteur » avec le RBC Alleur où l’association de la jeunesse et des trois renforts sprimontois risque de faire quelques étincelles… surtout lors des troisièmes mi-temps (rires).

« Expérience et dynamisme sous l’anneau »

Joli coup de Belleflamme: Kris Mayele débarque à l’ABC Arena.

Toujours en quête d’un intérieur, Belleflamme vient de réaliser un coup fumant pour compléter sa raquette en attirant Kris Mayele. « Vincent Clavier m’a téléphoné pour me demander si Kris Mayele me parlait…. Je lui ai répondu que oui, que je le regardais jouer quand il évoluait en D3 à Haneffe » nous raconte David Beck, le sourire aux lèvres. « Il m’impressionnait pour sa grande mobilité pour sa taille.« 

Visiblement, Vincent Clavier et le nouveau coach des Haricots furent, à nouveau, sur la même longueur d’ondes. « J’avais pensé à Kris pour compléter notre secteur intérieur mais je pensais qu’il resterait en L1 à Saint-Trond! Vincent avait toutefois pris les devants en le contactant afin de « prendre la température » et, une semaine plus tard, le voilà chez nous » poursuit David.

L’ancien joueur d’Avernas, passé quelques années par les USA, vient compléter un effectif qui aura fière allure. « Il va nous apporter toute son expérience et son dynamisme sous l’anneau. C’est un gars que je compare à Johnson Matumuini car lui aussi domine le jeu aérien et possède un bon placement sous l’anneau pour récupérer tous les déchets. Nous avons désormais bouclé notre effectif qui sera un mélange d’expérience et de jeunesse. Je me réjouis déjà de prendre le groupe en main » conclut le nouveau coach des prétendants au titre de R1.

Iaro prolonge à Liège

Liège continue de bâtir son effectif pour la prochaine saison.

Si le monde tourne un peu à l’arrêt, ce n’est pas le cas de Liège basket qui, dans les coulisses, s’active à composer une équipe compétitive pour la prochaine saison d’EuroMillions Basketball League. Dans cette optique, les Liégeois viennent d’officialiser la prolongation de Iaro. « VOO Liège Basket est heureux de vous annoncer la prolongation du contrat de Ioann Iarochevitch pour une saison. Ioann Iarochevitch n’est plus à présenter, talentueux poste 4, possédant un excellent shoot, il est une des pièces maîtresses de l’échiquier liégeois. Sa prolongation nous permet aussi de garder une ossature importante par rapport à la saison 2019-2020 » annonce Liège Basket sur sa page Facebook.

Crédit photo: Philippe Collin

Où a été prise cette photo ?

Savez-vous que, parmi les sélectionnées principautaires de 1985, on recense une actuelle députée provinciale bien connue de Gio Bozzi ? Celui-ci a le sourire car il pourra toujours compter sur les services d’Anissa Pounds, à Pepin, alors que l’hécatombe se poursuit en 2e Régionale tant féminine que masculine. Ce sont les infos d’EMCE.

Les insolites (et les chiffres) du mardi

14 : au travers des sélections provinciales ’85, j’ai retrouvé 14 personnes toujours bien connues sur la planète basket dont même une… députée provinciale : Pierre Joly (Fléron), Pascal Nossent (Remicourt), Yves Tignée (Andrimont), Jacques Stas (Grivegnée), Bernard Schoonbroodt (Pepinster), Michel Pluys (Jemeppe), Sabine et Pascale Genot (Grivegnée), Sabine Vendrix (Fémina), Cécile Lhonneux (Esneux), Sabine Henrard (Ans), Mireille Bragard (Herve/Battice), Michèle (Mimi) Burhenne (Esneux) et, donc, Kathy Firquet (Belleflamme). 15 : soit le nombre de clubs où Philippe Gasia est déjà passé avant d’atterrir à Huy : Loyers, Belgrade, Malonne, Sambrien, Seilles, Erpent, Fémina Boys (joueur) et Faulx-les-Tombes, Dinant, Andenne, Maillien, Namur Capitale, Mazy, Ohey, Ciney (staff). 1 : et un seul énorme merci à l’ensemble de notre héroïque personnel soignant !

Dames : Pounds encore pepine, va-et-vient à Charleroi

Voilà une nouvelle qui devrait réjouir tous les supporters des dames de Pepinster. En effet, Anissa Pounds (29 a, 1,74 m) a rempilé pour une saison supplémentaire en bord de Hoëgne. Depuis son arrivée, son tir à distance et son éternel sourire ont fait l’unanimité en région verviétoise. Il y a encore du mouvement au sein de l’ancienne phalange d’Antoine Braibant. C’est ainsi que les Spirou Ladies notent l’arrêt d’activité de Sarah « Biche » Deneil (30 a, 1,72 m), mais enregistrent l’apport d’Anna Kelly (23 a, 1,68 m). Cette joueuse d’origine américaine possède le passeport irlandais. Elle défend d’ailleurs les couleurs de ce pays et évoluait à Göttingen (D1 all), la saison dernière.

Et ça continue : Morlanwelz scratche sa 2e Régionale !

Grosse (et mauvaise) surprise dans la région du Centre. On s’y attendait à la promotion expresse de Morlanwelz en TDM2, via la reprise de Lambusart, en grosse difficulté financière. C’est tout le contraire qui se produit car les «Normaliens » ne joueront même plus en R2 et ont décidé de rétrograder en P4. Au suivant ! Toujours dans le Hainaut, Fred Wilmot cède les commandes de la TDM1 de Charleroi à Jaime Aveno, son adjoint. Quant à l’ancien T2 de Liège Basket (11 à 16), il devrait davantage se consacrer à la formation phare du Dôme. Entre autres…

Terrain extérieur : difficile d’imaginer qu’on jouait là-haut…

Conséquence du confinement prolongé, il est impossible d’encore aller tirer le portrait d’autres terrains extérieurs. Raison pour laquelle, les photos-mystères reprennent leur rythme initial. Soit deux par semaine. Question de prolonger le plaisir. Sur celle proposée aujourd’hui, on peut encore distinguer le bitume d’origine sur lequel évoluaient les (courageux) joueurs du cru. Avec, en sus, l’indice du jour : désormais, une fête médiévale s’y tient l’été… là-haut, sur la montagne.

Michel CHRISTIANE

« Une routine qui rythmait toutes mes semaines »

Saison tronquée pour Samuel Bisschop suite à son séjour en Erasmus jusqu’à décembre et la fin précipitée des championnats suite à la pandémie.

Après avoir fait les beaux jours de Villers en P3, Sam Biscchop avait décidé de relever un nouveau défi du côté d’Hannut. Une saison forcément de transition pour l’intérieur qui manquait la première partie suite à son départ en Erasmus. De retour en Belgique, Sam avait à peine le temps de retrouver ses sensations que le championnat était définitivement arrêté. « Le basket m’a énormément manqué. C’était une routine qui rythmait toutes mes semaines et que j’adorais » nous confie-t-il. « La saison prochaine, si la pandémie le permet, je repartirais à nouveau six mois mais j’essaierais de revenir plus en forme que cette année pour ne pas avoir besoin de plusieurs semaines pour me remettre dedans et pouvoir ainsi amener directement à cette équipe à laquelle je me suis bien intégré. »

« Le niveau de la R2 n’a plus rien à voir de celui qu’on lui prêtait auparavant »

Avant de prendre la direction de Pepinster pour y retrouver une TDM2 plus conforme à ses capacités, Fred Delsaute dresse le bilan de son passage réussi à Ans.

Arrivé à l’entre-saison, Fred Delsaute a conduit Ans à une montée en R1. « Cette montée est un peu une surprise pour tout le monde car nous ne nous attendions pas forcément à terminer à cette place même si nous étions dans une bonne dynamique pour terminer le championnat. Ce n’est donc que du bonus et nous ne manquerons pas de fêter cela dignement dès que cette période de confinement sera derrière nous » avoue-t-il. « Nos résultats furent très corrects et en adéquation avec nos prestations et les objectifs fixés par le club en début de saison. Il nous avait été demandé d’atteindre les Playoffs, c’est chose faite avec cette deuxième place méritée même si d’autres équipes le méritaient certainement autant que nous comme l’indique le classement ultra-serré de notre série.« 

Une petite surprise d’ailleurs pour Fred-le-Magnifique. « J’ai été étonné par la densité de la série » concède-t-il. « Avec six ou sept équipes encore dans la course aux Playoffs et tout le monde pouvant battre tout le monde, cela démontre bien que le niveau de la R2 n’a plus rien à voir de celui qu’on lui prêtait auparavant. »

Ayant dû s’adapter à un autre poste, l’ancien Sprimontois n’est évidemment pas pour rien dans les bons résultats des Ansois. « Personnellement, je suis content de m’être bien intégré dans l’équipe et de l’avoir aidée à atteindre cette deuxième place » sourit Fred. « J’ai apprécié beaucoup de choses dans cette saison: l’accueil du club d’Ans, le plaisir d’avoir pu jouer avec mes amis Mossay, Geurten et Beaudouin, sans oublier notre T2 Geoffrey Dukers. J’ai aussi fait la connaissance d’autres personnes – coachs, joueurs, comitards – avec qui j’ai passé de super moments et que je remercie de m’avoir permis de vivre une si belle saison. »

La saison prochaine, Fred retrouvera un niveau plus conforme à ses capacités. « Je retiendrai évidemment les résultats sportifs mais aussi festifs, les retours de déplacements, les fêtes à la buvettes extérieurs et bien d’autres choses… Je souhaite beaucoup de réussite et de fête à l’équipe pour la prochaine saison » conclut-il. La classe, tout simplement.



« Des moments de magie avec notre public »

Pour sa première saison à Ensival, Christophe Hougardy a conduit son équipe au « titre », à une finale AWBB et à une montée désirée par tout un club. Entretien.

Christophe, comment juges-tu  la saison qui vient de s’écouler et que penses-tu de vos résultats ?

Nous avons réalisé, au final, une magnifique saison. Sportivement, nous avons décroché la montée en R2 – ce qui était l’objectif du club dans les deux ans – et, surtout, un magnifique parcours en Coupe AWBB avec une finale à la clé. Humainement, j’ai eu la chance d’avoir un groupe soudé et une superbe cohésion entre les jeunes – quatre joueurs de moins de dix-huit ans – et les anciens. Concernant les jeunes, cela fut une superbe expérience pour eux qui possèdent une grosse marge de progression. J’espère qu’ils continueront sur le même rythme la saison prochaine.

Avez-vous terminé à la place que vous visiez ou vous pensiez mériter ?

Au vu de notre parcours, oui mais, au départ, vu que c’était ma première année avec ce groupe et qu’il fallait intégrer quatre jeunes, l’objectif était les Playoffs. Ensuite, avec nos résultats du premier tour et de la Coupe, nous avons clairement revu nos ambitions à la hausse lors la trêve hivernale et nous voulions aller chercher la montée dès cette année.

Qu’as-tu pensé de votre série de P1, du niveau de celle-ci et de la compétitivité du championnat ?

Tous les matchs pouvaient être compliqués car même les équipes en bas de classement avaient des atouts pour poser des problèmes aux équipes du top.

« Nous aurions terminé champions »

A titre personnel, ce nouveau défi a-t-il satisfait à tes désirs et exigences ?

Oui, pleinement! Après l’expérience aubeloise, j’ai pris une année sabbatique pour voir si j’avais encore l’envie de continuer de coacher. Et oui, l’envie était toujours présente mais je voulais un projet cohérent avec un club stable, et si possible travailler avec des jeunes. Ensival m’a proposé ce challenge avec ce projet de jeunes afin de pouvoir voir sur du long terme. Avec les résultats que nous avons obtenus, la cohésion humaine ainsi que le développement des jeunes, mes attentes furent remplies.

Quels auront été les moments marquants de votre saison ?

L’intégration et les résultats de nos jeunes qui nous ont permis – en plus des anciens – de faire cette magnifique saison. Notre parcours en Coupe AWBB, nous a donné des moments de magie avec notre public, comme lors du huitième de finale chez nous devant une salle comble contre Flénu – un des favoris de la compétition – ainsi que lors de la demi-finale à Bruxelles contre Cointe avec encore bon nombre de spectateurs venus nous encourager.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année ?

Notre esprit de groupe, notre cohésion sur et en dehors du terrain, avec des magnifiques repas tous ensemble. C’est cela qui nous a amené à avoir ces résultats ensuite sur le terrain.

Nourris-tu quelques regrets ?

Malheureusement oui. Avec la situation exceptionnelle que nous vivons, nous avons été privés de jouer notre finale de Coupe AWBB, qui aurait été – si nous l’avions emporté – une victoire historique pour le club et pour une équipe de P1 dans cette compétition. Et je pense que nous avions nos chances contre Genappe, une R2 de milieu de classement. Je regrette également de ne pas avoir pu fêter cette montée et notre probable titre de champion sur le terrain. Je pense en effet que vu nos cinq derniers matchs, nous aurions fini en tête de l’élite provinciale si le championnat avait été à son terme. Enfin, je regrette peut-être notre « couac » en Coupe provinciale. Nous y fûmes éliminés dès notre entrée dans la compétition mais nous avions joué en Coupe AWBB ce même week-end. Sans cela nous aurions pu y faire un chouette parcours.

Qui reste à Pepinster?

Pepinster a fait le point sur les joueuses et les joueurs qui restent au sein de ses équipes premières.

Stabilité à Pepinster. Tant la TDW1 que la TDM2 conservent de nombreuses joueuses et joueuses, comme le dévoile le club ici.

« Manon Grzesinski sera difficile à arrêter en R2 »

Pour la saison prochaine, Michelle Burhenne laissera sa place à Jean-François Hanesse à la tête de la R2 d’Alleur qui enregistre l’arrivée d’un renfort cinq étoiles: Manon Grzesinski. Entretien.

Michelle, la saison prochaine, la nouvelle R2 d’Alleur pourra compter sur un renfort exceptionnel: Manon Grzesinski. Que peut apporter l’actuelle Brainoise à votre équipe?

Elle va apporter énormément à l’équipe. C’est une fille qui joue dans la meilleure équipe belge depuis cinq ou six ans, qui a joué l’Euroleague… Elle a donc des qualités indéniables. En plus, elle va nous apporter son physique dans la raquette – je pense qu’elle sera difficile à arrêter en R2 – et va, grâce à son expérience, guider nos jeunes joueuses, surtout que nous perdrons Séverine Lhonneux. Enfin, c’est une vraie fille du club qui souhaitait retrouver ses copine, l’ambiance est donc assurée.

Par contre, tu ne seras plus à la tête de cette équipe puisque tu as décidé de céder le relais à Jean-François Hanesse (lui-même remplacé par Kevin Reyserhove en R1). Pourquoi avoir pris cette décision?

Ce fut une décision difficile à prendre car c’est vraiment un chouette groupe et nous avons passé une super saison. Mais je n’ai pas le diplôme pour coacher en régionale et je n’ai pas le temps de suivre les cours. De plus, Laura (ndlr: la fin de Mimi) ne jouera plus très souvent en R2 – il lui serait difficile de combiner R1 et R2 tous les week-ends avec ses études – et je souhaite pouvoir aller voir jouer Marine et Laura.

Tu quittes l’équipe sur un titre, c’est pas mal tout de même!

Oui, c’est sûr même s’il y a un petit goût de trop peu avec cette fin de championnat… Nous n’avons pas pu le fêter (rires).