Toujours bon pied, bon œil, Ryan Moss continue à 46 ans de martyriser les défenses à Hong-Kong tout en entamant doucement une reconversion.
C’est depuis les Pays-Bas que notre « old chap' » Ryan Moss prend le temps de tailler une bavette avec nous. « Je suis ici avec ma famille. Nous vivons différemment depuis quelques temps mais je ne m’inquiète pas inutilement des choses sur lesquelles je n’ai absolument aucun contrôle » nous précise l’ancien pivot de Liège à propos de la pandémie. « Mais j’accueille chaque jour comme un cadeau et je suis reconnaissant. »
Vu la situation sanitaire, difficile de se projeter dans l’avenir mais celui-ci sera toujours à Hong-Kong pour Ryan. « J’y jouerai encore la saison prochaine et je combine cela avec le job de coach physique et personnel de mon équipe » sourit celui dont le corps parfaitement sculpté est la meilleure pub. « Mon club m’avait laissé rentré à la maison quand le Covid-19 est apparu et je m’envolerai pour Hong-Kong quand nous serons autorisés à démarrer la nouvelle saison. Pour l’instant, je suis très positif, j’ai la chance de passer du temps avec ma famille, ce qui est le plus important. Trop souvent, je crois que les gens gaspillent leur temps dans des activités inutiles et oublient ce qui est vraiment important. Cette crise permet de remettre cela en perspective.«
Une muraille défensive.
Avec les années qui passent, le souriant intérieur a peu changé. « Je joue de la même manière mais je suis encore plus relax qu’avant. Et puis, je reste jeune » rigole-t-il. « A Hong-Kong, le jeu évolue comme partout avec la nouvelle génération qui arrive. Avec mon équipe, nous poursuivrons les mêmes objectifs que chaque année: jouer dur et intensément tout en profitant de chaque seconde passée sur le terrain et ensemble. Et mes partenaires peuvent compter sur moi pour faire de mon mieux pour les aider.«
Défense, rebonds, contres, dunks, semi-hooks, Ryan est un pivot à l’ancienne dont chaque équipe rêve. Après avoir joué en Europe et sillonné l’Amérique Centrale et du Sud, le Bahaméen semble s’être bien acclimaté à l’Asie. « Ma vie à Hong-Kong est comme partout: je joue, je bosse et je reste vrai envers moi-même » nous explique-t-il avant d’évoquer sa lente reconversion. « J’adore vraiment être « Physical Trainer » car le sport est une passion et j’affectionne aider les autres. Et cela me donne l’opportunité d’aider mes coéquipiers à atteindre leur plein potentiel physique. Je peux également leur apprendre à devenir de vrais professionnels, à prendre soin de leur corps et partager mon expérience. »
« Mens sana in corpore sano » pourrait être la devise de Ryan. « C’est vraiment essentiel de garder son esprit clair et son corps en forme et de faire ce qui doit être fait, sans le remettre à plus tard » nous confirme-t-il. « J’enseigne aussi cela à mes coéquipiers. C’est aussi ça le secret de la longévité. »
En 2018, Ryan Moss nous confiait son attachement à Liège dans un entretien à (re)découvrir ici.
Avec un ami, il vient d’ouvrir un magasin dédié aux deux roues du côté de Namur alors qu’une autre récompense internationale met en exergue une de nos « Cats ». On jouera « à la liégeoise », aussi, à Bilzen tandis que vous apprendrez que le club de Visé était souvent sous eau : ce sont les infos d’EMCE.
Laurent Costantiello se lance désormais dans le vélo
Surfant sur la vague actuelle, l’ancien « homme à tout faire » de Liège Basket se lance désormais dans le milieu cycliste. En compagnie de son ami, Benoit Thomas (trailer), il vient ainsi d’inaugurer « MojoVelo », à Namur. Cette entreprise de proximité a pour fonction première de vendre ou de louer des bicyclettes de tous genres. Et vu le succès des vélos électriques… On rappellera encore qu’à la reprise, Laurent sera aux commandes des Condruziens de Natoye (R2). On lui souhaite évidemment plein succès dans sa nouvelle aventure… pédalante.
Antonia Delaere (Nantes), élue « forward » de l’année en France
Enième démonstration que notre basket féminin constitue un excellent produit d’exportation : Antonia Delaere (26 a, 1,81 m) a été élue « forward » de l’année en France. Cette saison, elle évoluait pour le compte de Nantes (rival des Panthers en coupe d’Europe). Auparavant, elle était passée par Namur (15/16) et Braine (de 16 à 19). Antonia, c’est le « couteau suisse » de notre équipe nationale car toujours capable de débloquer des situations paraissant souvent désespérées. Discrète, intelligente, efficace et jolie (ce qui ne gâte rien), c’est ma « Cat » préférée. Et depuis un certain temps déjà…
Nico Gerads et le « fighting spirit liégeois » à Bilzen
Après y avoir loué ses services comme joueur, Nico Gerads coachera désormais le Bilzerse BC. Au sein de cette phalange de P1 limbourgeoise, il aura entre autres sous ses ordres Benjamin Thelen (ex-Pepin), Antoine Bremer (ex-Visé), Nathan Servais (ex-Jupille) ou encore, Sebo Lussadissu (ex-Haut Pré). A « Basket 360 », il envisage la suite des évènements : « Je devrai d’abord apprendre à jongler avec mon autre équipe de Waremme. Avec Bilzen, nous tenterons d’accéder au top 5 mais la série s’annonce redoutable. Pour y parvenir, je compte ramener le « fighting spirit » liégeois. » Y’a plus qu’à !
Terrains extérieurs : Lixhe après… l’Ile Robinson
Hier, le cliché de la photo-mystère avait été pris dans la cour de récréation de l’école communale de Lixhe. C’est, en effet, là-bas que le club de Visé trouva refuge. Un déménagement qui ne fut pas vraiment une réussite car il y perdit pas mal de membres. Au préalable, les « Oies » avaient évolué à l’Ile Robinson. D’où cette anecdote de Michel Lejeune : « Nous y bénéficions d’un immense hangar. Point positif : nous jouions donc sous un toit. Mais, point négatif : comme il se situait en bord de Meuse, il était souvent inondé. » Bref, il fallait se mouiller le maillot.
Liège Basket s’adjoint les services d’un international kosovar pour compléter son effectif.
« VOO Liège Basket est heureux de vous annoncer l’arrivée d’une dernière recrue! », annonce le club principautaire sur sa page facebook. « Leonit Veliu, né le 2 octobre 2001, possédant la double nationalité belge et kosovar. C’est une poste 2-3, international kosovar.«
Par la voix d’Adam Silver, la NBA a pris position concernant le drame qui secoue l’Amérique.
Les States sont déchirés, à nouveau, par une enième bavure policière mettant en lumière les exactions que subissent les Afro-Américains. La NBA a toujours eu une longueur d’avance sur les autres ligues sportives aux Etats-Unis et Adam Silver le démontre à nouveau dans une lettre ouverte.
« Chers collègues,Comme vous, j’ai passé le weekend à regarder les manifestations dans tout le pays suite à la mort de George Floyd, Ahmaud Arbery et Breonna Taylor. En tant que ligue, nous partageons cette indignation et présentons nos sincères condoléances aux familles et amis. Alors que nous combattons une pandémie, qui impacte les communautés et les personnes de couleur plus que n’importe qui, il nous est rappelé qu’il y a des plaies qui n’ont jamais guéries dans notre pays. Le racisme, les violences policières et l’injustice raciale font encore aujourd’hui partie de la vie quotidienne en Amérique, et ne peuvent être ignorées. Dans le même temps, ceux qui servent et protègent nos communautés honorablement et héroïquement doivent répondre encore une fois des actes de ceux qui ne le font pas. Je suis rassuré de voir de nombreux membres de la famille et WNBA, joueurs, coachs, légendes, propriétaires, dirigeants de tous niveaux, prendre la parole et exiger justice, manifestations non-violentes et travailler pour un changement. Ensemble avec nos équipes et joueurs, nous allons poursuivre nos efforts pour promouvoir l’intégration et la réduction des divisions par l’action collective, l’engagement civique, le dialogue et le soutien aux organisations qui travaillent pour la justice et l’égalité. Nous travaillerons main dans la main pour créer des programmes et mettre en place des partenariats dans chaque communauté NBA afin de diminuer les inégalités sociales et rassembler les gens » écrit ainsi le big boss de la NBA. « Ce moment demande aussi une plus grande introspection chez ceux d’entre nous qui, moi inclus, ne connaîtront peut-être jamais la même douleur et la même peur que beaucoup de nos collègues et joueurs vivent tous les jours. Nous devons leur tendre la main, s’écouter les uns les autres et travailler ensemble pour faire partie de la solution. En tant qu’organisation, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire une vraie différence. Même dans ce moment triste et difficile, je sais que nous pouvons le faire. Pour nos collègues, nos amis et les membres de notre famille touchés encore et encore par ces actes de violence, nous devons le faire. Nous disons toujours que le sport a souvent été le pont qui aide à construire confiance et empathie dans la société, pour nous aider à faire face aux vérités difficiles et aux vrais challenges ensemble. C’est de notre responsabilité, tout particulièrement aujourd’hui. Je vous encourage à participer à la ‘Dream In Color virtual community conversation’ ce mercredi à 16h30, et j’attends avec impatience d’entendre vos idées et suggestions.Prenez soin de vous, restez engagé et continuez à être là les uns pour les autres. »
Nouvel arrivé aux Clippers, Paul George veut que la saison reprenne pour pouvoir jouer le titre.
Un scenario de reprise au 31 juillet semble de plus en plus concret pour les franchises. Si certains joueurs ne semblent pas emballés, ce n’est pas le cas de Paul George. « “Je suis à fond pour une reprise. Je pense qu’on a beaucoup investi dans cette saison, ça nous briserait vraiment le cœur de ne pas pouvoir couronner un champion. Vu tout ce qu’il s’est passé cette saison, surtout pour moi qui a subi de grosses blessures à l’épaule, avec une opération. J’ai beaucoup travaillé l’été dernier pour arriver à cette saison et ça serait nul de ne pas pouvoir jouer le titre » a déclaré l’ailier à Wojnarowski.
La saison prochaine avec Spa, Benjamin Mertens retrouvera ses anciens clubs et ses anciens entraineurs pour une saison qui sera riche en derbies. Interview.
Benja, es-tu satisfait de l’abandon du projet de « régionaliser » la TDM2?
Oui, très satisfait même car cela n’avait pas de sens de scinder les séries.
Le basket te manque-t-il?
Oui, je suis très impatient de pouvoir recommencer ne serait-ce que les entrainements car cela commence à devenir long.
Te réjouis-tu de pouvoir affronter Ninane et Sprimont – tes deux anciens clubs – la saison prochaine?
Bien sûr, je me réjouis de rejouer contre Ninane et mes coéquipiers qui ont été au top avec moi cette année. Je me réjouis également retourner à Sprimont. C’est toujours spécial de revenir dans ce club où j’ai effectué toutes mes années jeunes et les troisièmes mi-temps y sont souvent très bonnes (rires). Mais je me réjouis aussi de jouer le derby à Pepinster où l’ambiance est généralement excellente et où je retrouverai Gams (ndlr: Pascal Horrion), le premier entraineur à m’avoir lancé très vite au jeu en D3.
Pour une première saison en P3, les promus d’Harimalia ont assuré.
« Comme beaucoup de monde, cette saison me laisse un goût de trop peu mais il faut relativiser et se dire qu’il y a plus important que quelques matchs de basket » contextualise d’emblée Pascal Goffin.
« La saison dernière, nous étions sortis vainqueurs du tour final des meilleurs deuxièmes de P4 et nous avons abordé cette saison avec le maintien comme premier objectif » rappelle le coach des Abeilles. « Les victoires se sont enchainées et nous nous sommes petit à petit pris au jeu. Nous terminons quatrièmes. C’était inespéré avant de débuter la saison mais nous avons tout de même quelques regrets. Il y a certains matchs que nous avons joué à six avec moi au jeu – comme en Coupe contre la P1 de Spa contre qui nous avons perdu d’un point.«
Néanmoins, avec cette place au pied du podium de la P3B, Harimalia a réussi sa saison. « Notre série était vraiment à deux vitesses avec six équipes qui pouvaient toutes se battre entre elles – sauf Verlaine qui était vraiment au dessus du lot – et jouer le top et puis les autres formations qui étaient – sans vouloir les dénigrer – un cran en dessous au niveau du jeu » analyse le mentor local qui a également dépanné la P1 des Sang et Marine. « Ce fut une saison chargée avec la reprise de Sainte Walburge, la direction technique et la P3 d’Harimalia. Mais, dans l’ensemble, tous mes objectifs furent atteints avec le maintien de la P1 du matricule 961 et un club d’Harimalia qui se porte bien.«
Si cette saison fut raccourcie, elle n’en laissera pas moins des souvenirs. « La remontada de vingt-et-un points en sept minutes pour gagner contre La Villersoise et la dernière victoire à Bellaire contre mon ami Marc Leclercq resteront les moments marquants de cette saison tout comme le côté humain de mon équipe. J’ai un groupe de jeunes à qui ont a donné confiance il y a quelques années et qui nous la rendent bien » sourit Pascal. « Je ne regrette rien. Les objectifs qui ne sont pas atteints, je les garde en tête et fais tout pour les atteindre la saison suivante. Nous tâcherons d’ailleurs de faire encore mieux la saison prochaine. » Et de conclure: « Je souhaite plein de bonheur à tout le monde. Restez tous en forme car nous sommes en manque de basket et, quand la saison va démarrer, nous serons tous chauds!«
Pascal Chardon porte un regard sur la saison du 4A Aywaille en P2B et sur le basket provincial en général.
En P2B, Aywaille n’a pas vécu une saison de tout repos. « Nous avons connu des hauts et des bas. Après un mauvais départ, l’équipe a très bien réagi. Ensuite, nous avons eu notre lots de blessés et notre équipe n’était jamais complète » regrette Pascal Chardon. « Certains joueurs ayant décidé d’arrêter, il était difficile de faire un travail continu avec un effectif qui changeait régulièrement. De facto, nous ne sommes pas satisfaits de notre position finale car nous visions le Top 3. Cela aurait sans doute été possibles sans ces arrêts et ces blessures. »
Ce sont finalement les Unionistes de Liège qui ont remporté les lauriers en P2B. « Notre série était très difficile, beaucoup d’équipes pouvaient gagner l’une contre l’autre. Avec deux victoires, tu te retrouvais dans le top mais deux défaites te plongeait dans les tréfonds du classement. Pour la compétition, c’était positif car ouvert » continue Pascal avant d’évoquer son boulot de coach. « Je suis rarement content de moi, je me remets souvent en question, dans la victoire comme dans la défaite. J’espère avoir pu apporter quelque chose à mes joueurs, tant du point de vue sportif que de ma philosophie. »
Aywaille au rebond.
Evidemment, cette saison restera marquée d’une pierre blanche. « L’arrêt Covid nous a tous marqués. C’est dommage de finir la saison de cette façon, tant pour les montants que pour les descendants et ce fut frustrant pour certaines équipes qui étaient en progression et pouvaient revendiquer des accessits » poursuit le mentor du 4A. « J’ai particulièrement apprécié la mentalité et la volonté de mes joueurs dans les moments difficiles. Ils ont su comprendre mes directives et les appliquer en faisant preuve d’une super bonne mentalité d’équipe. L’explosion de certains joueurs – titulaires et jeunes – m’a également fait plaisir.«
Si Pascal n’est pas comme Don Quichotte à se battre contre des moulins à vent, il ne peut s’empêcher de noter une certaine évolution des mentalités. « Bien sûr, j’ai des regrets car je peux toujours faire mieux et, peut-être être plus sévère. Mais nous sommes en P2 et c’est difficile de jongler et de prévoir entre l’école, les sorties, le ski… Ce n’est plus la mentalité d’avant, il y a trop de sources d’amusement et les priorités changent. Mais nous avons progressé, c’est l’important » conclut-il philosophe.
Gourou, sorcier, génie, formateur hors-pair, tacticien exceptionnel, Niksa Bavcevic a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de Pepinster. Le coach croate ouvre son cœur pour Liège & Basketball. Entretien fleuve avec une légende vivante.
Niksa, que représentent pour toi tes années passées à Pepinster ?
Mes presque cinq années à Pepinster ne peuvent être oubliées, ni par moi, ni par ma famille. Pour le mariage de ma fille, il y a d’ailleurs cinq personnes de Pepinster qui sont venues jusqu’à Split. Cela prouve à quel point nous sommes connectés avec le matricule 46. En français existe l’expression « rapport qualité/prix » qui colle parfaitement à ce que nous avons réussi avec le club pepin sur une courte période, fonctionnant avec un petit budget et formant nos propres joueurs pour entrer rapidement en compétition avec des clubs plus riches. Je n’oublierai jamais ce presque lustre à Pepinster et la beauté d’avoir créé quelque chose de différent et d’unique… jusqu’à ce que l’avidité détruise tout. L’année passée, j’ai visité le Hall du Paire et cela m’a brisé le cœur de voir une salle vide et de savoir qu’il n’y a plus d’équipe qui foule ce parquet, qu’il n’y a plus les soirées du samedi qui étaient pourtant « the place to be » auparavant. Je me rappelle qu’après notre finale contre Charleroi, la cellule de management m’avait affirmé que nous avions vendu plus de cinq mille tickets d’entrée. Aujourd’hui encore, cela demeure incroyable à mes yeux. Je me souviens de l’alchimie entre une petite ville et une région et, désormais, cela semble foutu. J’ai suivi avec une immense douleur la descente du club qui s’est petit à petit enfoncé jusqu’à finalement disparaître. J’ai entendu qu’actuellement certains efforts sont déployés pour retrouver le club et je serais extrêmement content si cela arrivait pour du vrai!
Quels sont les joueurs et les membres de Pepinster qui ont eu le plus grand impact sur toi?
Bien que je pense qu’il ait adopté une mauvaise position au moment de mon départ, Monsieur Jean-Pierre Darding était un homme qui avait reconnu mon programme et mes idées. Travailler avec lui fut un réel plaisir et il m’a énormément aidé. C’était un réel fanatique de basket, sacrifiant son temps et son argent pour le club. En ce qui concerne les joueurs, il serait injuste de n’en nommer qu’un car nous en avons formé cinq joueurs de l’équipe nationale belge et beaucoup d’étrangers ont eu une carrière significative après leurs passages à Wegnez.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de tes années à Pepinster?
Les meilleurs moments furent sans aucun doute la finale contre Charleroi, gagner la Super Coupe et disputer les matchs de Coupe d’Europe contre le Lietuvas Riga et l’Hapoël Jérusalem. Un autre moment mémorable fut lorsque j’ai été nommé coach de l’année et que cela se passait à Ostende. Nous ne savions pas que le club avait organisé, pour la fin de saison, un match entre « Bleus » et « Blancs ». Sur le retour de la côte, j’ai reçu un appel du club me demandant de venir boire un verre à la salle. Je suis arrivé à Pepinster une heure et demie ou deux heures après la fin du match d’exhibition. Les lumières étaient éteintes et, lorsque je suis rentré, elles se sont rallumées et j’ai vu le Hall du Paire plein à craquer. Une foule de supporters, des joueurs et des membres du management m’avaient attendu tout ce temps pour me féliciter… J’ai même eu droit à des « standing ovations »! Evidemment, j’avais les larmes aux yeux et je me rappellerai ces moments jusqu’à mon dernier souffle. C’était la récompense de tous mes efforts et de tout mon travail avec mon Pepinster bien-aimé.
Quels furent les plus grands accomplissements réalisés avec tes équipes de Pepinster?
Outre ceux que j’ai évoqués plus tôt, j’ajouterai aussi la transformation d’un petit club en une structure bien organisée qui jouait l’Europe. D’ailleurs, des personnes de la FIBA m’avaient affirmé qu’elles n’avaient jamais vu un club issu d’une si petite ville en compétition avec des équipes telles que Bologne, la Joventut Badalona, Riga dont les budgets étaient quatre ou cinq fois plus importants que le nôtre. Nous avons également formé le Centre de formation Pierre Rasquin qui, en ce temps là, était le meilleur qui soit en Belgique.
Le dernier match de D1 au Hall du Paire: Liège – Limburg
De quoi es-tu le plus fier concernant ton passage à Pepinster?
Ce dont je suis certainement le plus fier, c’est que notre salle était très souvent sold-out. Cela signifie que les spectateurs ont reconnu quelque chose d’authentique et de fructueux. Mon premier match fut contre Paris et il devait y avoir six cents spectateurs… Quand j’ai inclus de jeunes joueurs belges dans l’équipe la saison suivante, le Hall du Paire affichait déjà complet et, au fil des saisons, nous devions ajouter des sièges supplémentaires. Nous avions le meilleur public du pays, et de loin! Les supporters nous suivaient partout à travers la Belgique, cela créait une ambiance fantastique et poussait les joueurs dans leurs retranchements et les encourageait à dépasser leurs limites. Cela me fait penser à un match à Liège auquel mille Pepins sont venus déguisés en paysans après avoir été qualifiés ainsi dans un article de journal. Nous étions vraiment « ensemble », et je suis fier d’avoir été l’un des créateurs de notre logo: un coq avec un jersey 46, le numéro de notre matricule. Un autre exemple parlant eut lieu la saison dernière. Je suis venu à Charleroi et mon premier match officiel avec le Spirou avait lieu à Limbourg. Après le match, quelqu’un est venu me demander de le rejoindre au bar. Une fois là-bas, j’ai trouvé quatre supporters de Pepinster qui avaient fait la route pour boire une bière et avoir une photo avec moi. Ces gars avaient à peine une trentaine d’années, ce qui signifie qu’ils devaient avoir seize ou dix-sept ans lors de mon passage à Pepinster. Ce fut une autre preuve que j’y ai fait du bon boulot et laissé une trace positive et de bons souvenirs.
Tu évoquais justement ton passage à Charleroi la saison passée pour y diriger le Spirou. Que penses-tu de l’évolution du basketball en Belgique?
Je crois que le basketball de mon époque, avec quatre étrangers, était meilleur que l’actuel. Les salles étaient plus remplies partout et l’intérêt pour notre sport était plus grand. Il faut toutefois reconnaitre que les clubs étaient aussi plus stables financièrement. Depuis les années passées à Pepinster, beaucoup de clubs ont disparu de l’élite nationale: Gand, Vilvorde, Wevelgem, Ypres et, malheureusement, le nid du basketball belge, mon Pepinster.
Tu as coaché plusieurs saisons en Suisse où tu es actuellement à la tête de Vevey. Comment se développe le basket en Suisse et quelles sont les différences entre celui-ci et le basket belge?
Le basket belge est d’un niveau supérieur au suisse sur tous les plans. Je travaille dans le club de Vevey, un club qui possède une grande histoir, mais qui, l’année passée, a frôlé la banqueroute. Nous avons alors essayé, tout comme nous l’avions fait avec Pepinster et Monthey – un autre club suisse avec lequel j’ai été champion il y a trois ans -, de nous relever par la formation de jeunes joueurs locaux. En parlant de titre, c’est mon seul et unique regret concernant Pepinster que j’ai dû quitter à cause de l’avidité de certains: malgré les départs de nombreux joueurs – Jorssen, Sergeant, Massot, Faison, Muya, etc -, nous avions une équipe capable de remporter le titre.
Qu’apprécies-tu tellement dans le basketball et dans le coaching?
Je suis accro au basket. J’ai quitté ma profession pour devenir coach. Il s’agit d’un job très difficile auquel tu ne survis pas sans le soutien de ta famille – je remercie d’ailleurs très fort mes proches pour leur soutien indéfectible – et sans une passion toujours plus forte malgré les difficultés. Ce que j’aime par dessus tout c’est de former et de façonner des joueurs. Quand tu parviens à changer complètement et positivement la vie de jeune gars, cela te procure une merveilleuse satisfaction, même si certains d’entre-eux ont la mémoire courte. Je reste capable de relever des challenges et je demeurerai un inconditionnel de ce sport jusqu’à mon dernier souffle.
Les quatre supporters pepins venus encourager Niksa à Limburg
Comme de nombreux basketteurs, Martin Gillotay est ravi de la non « régionalisation de la TDM2 » et se réjouit de pouvoir prochainement retâter du cuir.
Comme TF1 durant l’été, le basket belge est friand de « sagas ». La dernière en date concernait la TDM2. Après avoir publié de premières séries nationales, la Fédération décidait de scinder Flamands et Wallonspour finalement revenir aux séries initiales. « Sur le plan basket, c’est beaucoup mieux ainsi!« , s’exclame Martin Gillotay. « Mais nous n’allons pas nous mentir non plus: une série plus « régionale » aurait été plus avantageuse pour les déplacements (rires).«
Heureusement, le bon sens a prévalu. « Régionaliser la D3 aurait vraiment signifié faire un pas en arrière. L’intérêt de la TDM2 est d’évoluer sur le plan national et donc de jouer contre des équipes venant de Flandres, de Bruxelles et de Wallonie » développe l’ailier. « Je me réjouis de pouvoir retoucher prochainement à nouveau le ballon. Le jogging c’est sympa, mais pendant trois mois, ça devient vraiment long. »