St-Nicolas avant l’heure à Spa

Niché dans un écrin d’exception, le terrain extérieur de la Perle des Ardennes connait subitement une nouvelle jeunesse : plusieurs rendez-vous y sont d’ores et déjà envisagés. Au Portugal, les deux formations de pointe s’appuient sur des renforts étrangers ayant transité par chez nous. Grande semaine d’Euroligue en vue sur VOOsport World. Ce sont les infos d’EMCE.

La pépite (bobeline) de la semaine

Depuis quelques jours, je suis définitivement convaincu que le vendredi 13 porte bonheur. Explication : parmi mes multiples fonctions, je suis président de la commission sportive de la Ville de Spa. Ma toute première demande, voici 4, 5 ans maintenant, concernait la pose d’un nouvel asphaltage sur le terrain du parc des Sept Heures qui était dans un état déplorable. Je commençais à me faire une raison quand, vendredi en début de matinée, je vois débarquer camions et engins de travaux publics aux environs du principal espace vert de la cité thermale. C’est alors que le « miracle de la St-Brice » se produit car, quelques heures plus tard, l’aire de jeu « du fond du parc » est dotée d’un revêtement flambant neuf (photo). Dans la foulée, une généreuse donatrice a offert des filets tandis que le club cher au président Collard se chargera du traçage des lignes dans les jours qui viennent. Du coup, un rendez-vous aussi sportif que convivial y est envisagé dès que les conditions sanitaires le permettront. Faut-il préciser que je vous tiendrai au courant ?

Quand les grosses cylindrées portugaises déclinent un fort accent belge

Pendant que les Cats évoluaient près de Lisbonne, le championnat masculin portugais se poursuivait. On trouve, en tête de la hiérarchie lusitanienne, Porto et le Sporting toujours invaincus : 6 sur 6 chacun. Pas moins de quatre joueurs ont fréquenté de près nos parquets. C’est ainsi que le club des bords du Douro aligne Bradley Tinsley (31a, 1,90 m, Alost 12/13) et Max Landis (27 a, 1,88 m, Alost 16/17). Sans oublier, dans une moindre mesure, Eric Andersson (27 a, 2,04 m, ex-Trèves et Dudelange). Dans les rangs de la formation de la capitale, on recense cette vieille connaissance de John Fields (32 a, 2,05 m) ayant transité par le Country Hall en 14/15. Amusant : à Lisbonne, l’ancien pivot de Liège Basket est prénommé… Bailey. Et quel est le prochain match prévu au calendrier ? Un certain Porto – Sporting bien entendu.

La télé crève l’écran

Place aujourd’hui sur Sport en France (internet) aux demi-finales de la Leaders Cup de Pro B avec Paris – Quimper (18 h) et Nantes – Fos/Provence (20 h 30). L’Euroligue sera, pour sa part, à l’antenne de VOOsport World 2, via Kaunas – CSKA Moscou (18 h 45).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : B.V.

Ca part dans tous les sens !

La Free Agency démarre sur les chapeaux de roues avec, déjà, plusieurs trades majeurs !

OKC aavait lancé les hostilités en envoyant Dennis Schroder aux Lakers en échange de Danny Green puis Chris Paul aux Suns en échange de Ricky Rubio et Kelly Oubre Jr, c’est Milwaukee qui a pris le relais. Les Bucks ont réussi à attirer l’hyper convoité Jrue Holiday en cédant Bledsoe, Hill et trois tours de drafts aux Pelicans. La franchise de Wisconsin a également monté un sign-and-trade avec les Kings pour faire venir Bogdanovic en échange de Divicenzo, Ilyasova et Wilson.

Portland a Paul Millsapp dans le viseur. En attendant de faire venir l’intérieur des Nuggets, les Blazers ont négocié l’arrivée de Robert Covington en échange de Trevor Ariza. Ce dernier retrouve ainsi les Rockets, une franchise au bord de l’implosion. Après que Russell Westbrook ait officiellement demandé son transfert, c’est James Harden, visage de la franchise, qui a signifié sa volonté de changer d’air. La direction texane a bien tenté d’infléchir la décision du barbu en lui offrant une prolongation de contrat de 103 millions sur deux ans (la plus grosse somme jamais proposée pour deux années de salaire), Harden n’a rien voulu entendre et ne souhaite qu’une chose: rejoindre Kevin Durant et Kyrie Irving à Brooklyn.

Les Lions et le défi de l’Est

Pour les qualifications pour le prochain Eurobasket, les Belgian Lions prendront la direction de l’Est.

Nos compatriotes y défieront la République Tchèque (le 27/11) et la Lituanie (le 29/11). La liste des joueurs sélectionnés est connue (voir photo).

Crédit photo: basketball belgium

« Incapable de rester plusieurs jours sans faire de sport »

En cette période, le sport peut aussi servir d’exutoire.

« Tant pour le basket que pour le reste, j’ai été déçu des mesures prises. Trop peu de gens ont respecté les précédentes mesures et nous en payons maintenant le prix » déplore Louis Titeca qui regrette que cette seconde vague n’ait pas été mieux anticipée.

Nouveau venu à Sprimont, l’ancien Liégeois s’y sentait comme un poisson dans l’eau avant qu’un virus venu de Chine lui barre l’accès à l’antre des Carriers. « Ne plus voir Jimmy, Bertrand, Wuiwui et les autres me manque mais la compétition me manque aussi énormément » concède le Namurois. « En juin et juillet j’attendais avec impatience de me mesurer, avec Sprimont, aux autres équipes de la série. Et là, cela semble compromis avant janvier, minimum. »

Justement, bien malin celui qui pourra prédire vers quoi nous nous dirigeons et à quelle sauce le basket sera mangé. « Personnellement, je souhaite simplement pouvoir rejouer le plus vite possible. En attendant, je vais continuer à m’entrainer: je suis incapable de rester un ou deux jours sans faire de sport. Je vais courir et faire du renforcement musculaire avec Max Jaspenne » conclut Louis.

« Une solution de reprise très cohérente »

Directement touché par le Covid-19, Romain Pirson évoque sa situation et le scénario de reprise. Interview.

Romain, comment vis-tu cet arrêt forcé de la saison ?

Nous devons faire avec, comme on dit. Ce n’était plus possible de continuer dans ces conditions. Nous n’avions pas eu une préparation optimale suite à plusieurs matchs remis ou annulés et, au vu des chiffres, l’arrêt était inévitable.

T’entretiens-tu physiquement en vue d’une éventuelle reprise ?

J’ai malheureusement attrapé le virus juste au moment où la fédération annonçait l’arrêt du championnat. J’essaie, dans un premier temps, de m’en remettre en faisant de grandes balades. De plus, je pense que la course à pied ne m’aime pas (rires).

On évoque une reprise de la compétition en janvier avec des séries de TDM2 scindées en deux. Qu’en penses-tu ?

Je trouve cette solution de reprise très cohérente. Cela permettra de limiter les contaminations entre provinces, d’avoir du beau spectacle entre équipes qui se connaissent plutôt bien, d’avoir une grosse ambiance mais également de sauver les clubs. D’ici là: wait and see…

« Je suis parti dans mon pays d’origine »

Galvanisé à l’idée de retrouver tôt ou tard les parquets avec son nouveau club de Sprimont, Mirza Skrelja vit ce second confinement dans son pays d’origine: le Kosovo. Entretien.

Mirza, comment vis-tu ce second confinement ?

Je l’ai un peu anticipé. je suis parti dans mon pays d’origine: le Kosovo. De cette façon, je peux me concentrer sur mes études et le sport. J’y suis toujours actuellement et ne compte pas revenir avant que la situation ne s’apaise en Belgique.

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

Ce sont mes coéquipiers. J’ai eu la chance d’arriver dans un nouveau club. Pour moi qui n’ai connu que Liège, c’était une première. Sprimont m’a bien accueilli et je ne regrette pas mon choix, je m’y suis directement intégré. Le comité est super et nous avons eu l’occasion de faire connaissance grâce, notamment, à quelques activités inoubliables. Nous nous amusons beaucoup, surtout avec Jimmy, Max et « Alegxandre ».

Pour une éventuelle reprise, le scénario d’une séparation en deux des séries de TDM2 est évoquée. Quelle est ta position à ce sujet ?

Cela pourrait être sympa que cela se déroule de la sorte. De cette manière, nous pourrions nous revoir et jouer un peu, ce qui est mieux que rien. Comme dirait notre coach Jacquemin: « Les relations humaines sont importantes dans le sport ». Personnellement, je suis galvanisé à l’idée de recommencer. Toutefois, il faudra voir si le virus est d’accord avec ça (rires). Mais j’ai hâte de retourner sur le parquet !

La Belgique, unique qualifiée

Notre équipe nationale féminine va désormais pouvoir préparer en toute quiétude le prochain championnat d’Europe de 2021. Avec des « petites » jeunes créant une saine émulation. Que du bonus ! Tout aussi heureuses sont les Danoises qui n’avaient plus gagné depuis… le siècle dernier. A pointer encore les succès du duo Goethals-Tumba. Ce sont les infos d’EMCE.

Euro (1) : des Cats compétitives sans Meesseman, ni Linksens

C’est donc avec panache et détermination que nos Cats n’ont accepté aucune comparaison (87-65) avec des Ukrainiennes par trop dépendantes de cet OVNI d’Iagupova. Au coup de sifflet final, leur coach faisait contre mauvaise fortune, bon cœur : « Il est évident que, quand on se retrouve directement menés d’une quinzaine de points, par une équipe comme la Belgique, on est mal. Ceci dit, j’estime que nos plus jeunes ont répondu à l’attente. Voilà pourquoi, j’estime que ce n’est pas une fin mais plutôt un commencement. » Retenu à Esneux, Pierre Cornia se projette vers l’avenir : « Les filles ont prouvé que, mêmes privées de Meesseman et de Linskens, elles sont capables de briller sur la scène européenne. Ca doit les mettre en confiance pour nos prochaines échéances. Et, lorsque nous récupèrerons nos deux cadres, nous serons plus forts encore. » Qu’ajouter de plus ?

Euro (2) : trois pays en ballottage favorable et « exploit » des Danoises

La performance est passée trop inaperçue : sur l’ensemble des nations en compétition en fin de semaine passée, une seule est parvenue à décrocher son précieux sésame pour l’Euro : la Belgique. Il n’en demeure pas que des pays comme la Suède, la Serbie et la Grande-Bretagne sont en ballotage plus que favorable. Il convient encore d’insister sur le petit exploit signé par les Danoises. En évinçant la Roumanie (91-74), les Scandinaves ont ainsi renoué avec une victoire européenne. Ce qui ne leur était plus arrivées depuis… 1999. Au siècle dernier, donc.

Etranger : Big Dan et le « Kolossos » de Tumba ont le sourire

La plupart de nos Principautaires étant au chômage technique, petit coup d’œil sur les prestations d’autres francophones hors de nos frontières. En Suisse, nouveau succès (2/2) de Big Dan avec Neuchâtel (Taylor, ex-Alost, 29 pts) aux dépens de Monthey : 73-54. En Grèce, victoire aussi pour Tumba (4 pts) et Kolossos sur Lavrio : 77-62. Reste l’Espagne où Tabu (3 pts) et Manresa se sont inclinés (80-88) devant Ténériffe. Serron (4 pts) et Bilbao, enfin, sont tombés trop court (63-73) à domicile face à Murcie. Par charité chrétienne, je vous épargnerai le dernier résultat en date de l’ASVEL en Euroligue…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FIBA

« J’étais dominant face à lui »

Isiah Thomas et Michael Jordan, une vraie rivalité même si l’ancien meneur des Pistons estime qu’il était supérieur à « His Hairness ».

Isiah Thomas en rajoute une couche. L’ancien meneur des Pistons affirme qu’il n’était pas en concurrence avec Michael Jordan puisqu’il lui était supérieur. « Uniquement en un-contre-un, j’étais dominant face à lui. Jusqu’à 1991, quand j’ai eu ma blessure à la cheville qui a quasiment mis un terme à ma carrière, mon bilan contre lui et son équipe, on peut dire qu’il n’y avait aucune compétition. Il n’était tout simplement pas en compétition avec moi. Je me concentrais sur Larry Bird, Magic Johnson, Julius Erving, Kareem Abdul-Jabbar. Ce sont les mecs qui étaient à mon niveau. Je m’en moque de l’avis des gens. Vous pouvez regarder l’histoire, ce sont les gars » a osé Isiah Thomas pour le Club Shay Shay.

Bilan positif pour les Cats

Qualification en poche, éclosion des soeurs Massey, impact de Julie Allemand et Kim Mestdagh, le bilan des Cats au Portugal est plus que positif.

Sans Meesseman ni Linskens, les Cats craignaient quelque peu leur voyage au Portugal. En s’appuyant sur leur collectif et une tendance à parfaitement débuter les rencontres, nos compatriotes ont parfaitement mener leur mission à bien. Après une victoire sans douter contre les Lusitaniennes, les Ukrainiennes n’ont pas non plus fait le poids. Grâce à leurs deux succès, les Cats demeurent invaincues dans les qualifications pour le prochain Euro. Mieux, grâce au résultat de la Finlande, la Belgique est d’ores et déjà assurée de participer au prochain sommet européen. De quoi pouvoir aborder les prochains rendez-vous sans pression.

Ce petit séjour dans la « bulle » portugaise aura aussi permis aux troupes de Mestdagh de prendre du vécu et d’apprendre à évoluer sans Emma Meesseman – ce qui pourrait être utile si la Belge venait, lors d’une rencontre, à être criblée de fautes. Julie Allemand et Kim Mestdagh ont parfaitement repris le leadership du groupe et Jana Raman s’est montrée particulièrement précieuse. Enfin, l’éclosion des soeurs Massey est un autre point positif à cette fenêtre international et offre davantage de profondeur à un groupe qui n’a que peu changé ces dernières années.