« Wuidar détient les clés de ce derby qui pourrait être le dernier »

Avec des effectifs déforcés et une préparation perturbée, le derby de TDM2 – qui pourrait déjà être le dernier de cette année civile – entre Spa et Sprimont sera « particulièrement particulier ». Analyse.

Dans l’attente du résultat d’un test Covid, les Sprimontois ont dû faire l’impasse sur leurs entrainements cette semaine après avoir déjà vu leur match du week-end précédent contre Tongres être annulé. « Je suis certain que nous étions prêts pour ce début de saison » affirme Jérôme Jacquemin. « Mais il faudra voir ce samedi comment nous pourrons nous en sortir en n’ayant pas touché la balle depuis dix jours. Ce sera un peu tout ou rien, nous attendons depuis tellement longtemps. »

A Spa, la préparation aussi fut perturbée et les entrainements donnés par Nicolas Franck. « Le contexte est assez particulier pour aborder ce derby. C’est une situation unique et la préparation ne fut pas optimale pour Sprimont comme pour nous » reconnait Pierrick Van Den Brule qui fait partie de ceux qui remplissent l’infirmerie spadoise qui affiche déjà presque complet. « Mais comme pour tous les derbies, cela va se jouer principalement à l’envie. Les Carriers ne se sont pas entrainés de la semaine et auront les crocs. De nôtre côté, avec les nombreux blessés que nous comptons, chaque joueur sait qu’il aura la chance de pouvoir s’exprimer et nous pourrons ainsi jouer plus libérés que d’habitude. »

L’aspect mental aura sans doute un rôle prépondérant dans ce derby entre deux jeunes et enthousiasmantes formations. « Nous devrons être attentifs aux fautes car notre banc n’est plus très fourni. Nous savons aussi qu’il s’agira d’une guerre des nerfs car malgré les mesures Covid, je pense qu’il y aura du monde dans les tribunes. Il faudra pouvoir gérer cela » prévient le récent diplômé qui est bien conscient que compte-tenu de la recrudescence des contaminations et de l’évolution de la situation sanitaire, ce derby pourrait déjà être le dernier de l’année civile. « Nous savons très bien que la situation sera évaluée de semaine en semaine et que nous devons jouer chaque match comme si c’était le dernier car, concrètement, ce pourrait être le cas. Mais je crois qu’indépendamment de cela, aucun joueur ne manque de motivation pour ce derby. C’est pour ce genre de match que nous jouons au basket-ball ! »

Motivation au zénith et belle bagarre « in the paint »

Ce derby promet notamment une belle bagarre dans la peinture. « Louper ce match me rend dingue. Je suis persuadé que je me serai super bien amusé, je connais beaucoup de monde à Sprimont » peste Pierrick qui ne pourra contrôler la raquette spadoise. « Je ne me fais pas trop de soucis, nos intérieurs sont en forme. Oli Léonard a planté 18 points le week-end passé et Martin Wintgens 20. Et Nico Franck est toujours aussi impossible à arrêter. Malgré mon absence, les intérieurs sprimontois vont avoir du boulot. »

Ceux de Spa aussi car la doublette Meunier et Skrelja – avec en plus Fontaine en soutien – compte peut d’équivalents physiques dans la Province. Mais le danger peut venir de partout chez les Carriers. « J’ai joué avec Meunier et Titeca en championnat interscolaire l’année passée, je les connais » rappelle Pierrick. « Titeca est vraiment un très bon joueur. J’aime bien son style de jeu, il a peu de déchet et est très efficace dans le « un contre un ». Mais celui qui me fait plus peur pour samedi, c’est mon ami Jérôme Wuidar. Depuis le début de saison, il est réellement en feu. » Et d’ajouter: « Nous devrons absolument trouver un moyen de le limiter car je pense que c’est lui qui détient les clés de ce derby. C’est un très fort joueur qui sait tout faire et Jérôme Jacquemin le met en confiance. Cela le rend d’autant plus dangereux. »

Le décor est posé, les acteurs piaffent d’impatience en coulisses en croisant les doigts pour qu’une mauvaise nouvelle de dernière minute ne viennent pas les empêcher de monter sur la scène spadoise. « Ce match s’annonce indécis. J’espère que les joueurs vont nous offrir un beau spectacle. Pour ma part, je suis prêt à me casser la voix pour encourager mes coéquipiers et faire du bruit. J’ai vraiment hâte d’en découdre pour ce qui sera sans doute une fête du basket liégeois en nationale ! » conclut le sympathique pivot des Bobelins.