« On mord sur sa chique »

Une des principales raisons qui a conduit Thibaut Boxus à Cointe était l’envie de retrouver du challenge et des objectifs sportifs trop souvent absents en TDM2. Malheureusement, ce satané virus a mis à mal les projections de la nouvelle Grenouille. Interview.

Thibaut, comment as-tu accueilli les nouvelles mesures liées à la situation sanitaire en Belgique ?

Cela fait ch*** mais comme c’est pour le bien commun, on mord sur sa chique. Et puis on s’occupe de sa petite famille.

Qu’est-ce qui va le plus te manquer dans les prochaines semaines ?

La compétition tout court.. Le goût de trop peu concernant le championnat.

Quel scénario a ta préférence pour une éventuelle reprise de la saison quand la situation se sera stabilisée ?

Etant donné les circonstances, je crois que la saison blanche serait le meilleur scénario tant il est difficile de voir sur le long terme. Si on trouve le moyen de faire une compétition condensée, je suis preneur… Mais je doute qu’on y parvienne.

Vas-tu entretenir ta condition physique en vue d’une éventuelle reprise ?

Je vais me motiver pour aller courir mais rien n’est acquis (rires).

Ostende frôle l’exploit à Istanbul

Troisfontaines, Gillet et Ostende proches de l’exploit dans la cité stambouliote.

En Coupe d’Europe, Ostende se rendait sur les rives du Bosphore pour y défier Darussafaka, un ténor de la compétition. Malgré une préparation rendue compliquée par la pandémie, les troupes de Dario Gjergja ont affiché un beau visage et une franche détermination.

Bien que moins adroits de loin que leurs hôtes, les Ostendais rivalisaient pour faire 20-18 après dix minutes. Le second quart était également disputé et c’est sur le score de 39-33 que les deux équipes rentraient au vestiaire.

La reprise était en faveur de Mwema (20 points, 5 rebonds et 3 passes), Gillet (5 points), Troisfontaines (7 points, 2 rebonds et 1 passe) et de leurs coéquipiers. Très présents au rebond, affichant une belle cohésion offensive (22 passes décisives) à l’image du « Général » Djordjevic (9 assists en dix-huit minutes !), les Côtiers effaçaient une partie de leur retard. C’était 56-53 à la demi-heure. Dans la dernière ligne droite, Ostende recollait même à deux longueurs des Stambouliotes mais trois erreurs successives privaient nos représentants d’un exploit retentissant. Vu le spectacle proposé à Istanbul, nul doute que les Ostendais feront vivre à leurs supporters d’autres belles soirées européennes et qu’ils demeurent – comme chaque année ! – les favoris à leur propre succession pour le titre national.

Crédit photo: Basketbalclub Oostende

« Des idées, il y en a « 

Cette saison s’annonçait particulièrement excitante pour Peter Delrez avec un statut d’outsider pour l’arrivée en P2 de la « Bien Belle Equipe » d’Alleur et un premier défi au coaching avec la P2 de Tilff.

Malheureusement, le Covid en a décidé autrement et chamboulé tous les plans. Le sympathique shooteur se retrouve à l’arrêt comme tous ses collègues. « Cette situation me déprime un peu. Comme tous les amoureux du basket, je suis déçu. Mais il n’y avait pas d’autre solution ! », nous confie-t-il. « Notre préparation s’était pourtant bien passée et je pense que nous étions prêts pour démarrer la saison. »

Une saison qui s’écrit désormais en pointillés. « J’estime qu’il y a encore moyen d’organiser une compétition. Les propositions de l’AWBB sont crédibles ou bien peut-on imaginer créer des demi-séries suivies de Playoffs croisés. Des idées, il y en a » assure Peter. « Même si, comme beaucoup, je crois qu’il sera malheureusement compliquer de mener à leurs termes ces compétitions. Je pense toutefois qu’il faut essayer, il sera encore temps de déclarer la saison blanche en cas de coup dur. Par contre, quid des clubs si les buvettes doivent restées fermées ? »

« Laisser une trace de notre passage »

Les derbies de D3, le projet de reconstruction à Pepinster, la relative courte durée d’une carrière de basketteur et les choix qui en découlent, son alimentation, l’importance de l’aspect compétition en cas de reprise en janvier, sa bougie d’anniversaire « d’un an sans blessure »: autant de sujets que Thibaut Julémont, le swingman de 27 ans de Pepinster, aborde pour Liège & Basketball.

Thibaut, comment as-tu accueilli la succession de nouvelles mesures concernant, notamment, le sport amateur ?

Elles ont été accueillies sans grande surprise. Nous nous doutions que le sport allait être un jour ou l’autre à l’arrêt et nous profitions de chaque match et de chaque entrainement en espérant que cela ne soit pas le dernier. Au final, sans vouloir rentrer dans des débats sans fin, c’est un choix logique selon moi. A titre personnel, avec tous ces arrêts (trêve comprise), je vais bientôt pouvoir souffler une bougie d’anniversaire « d’un an sans blessure » ! Cela faisait longtemps que cela ne m’était plus arrivé (rires).

Qu’est-ce qui te manque depuis l’arrêt de la compétition ?

Ce n’est pas vraiment un sentiment de manque qui m’atteint, plutôt de la tristesse de stopper la dynamique de reconstruction dans laquelle nous étions. Nous avions fait du bon travail ces dernières semaines pour bâtir certaines fondations afin d’entrevoir une belle saison, autant sur le terrain qu’en dehors. Désormais, nous sommes dans le flou total concernant une éventuelle reprise. A part ça, je dois quand même avouer que mes équipiers commencent – presque – à me manquer (rires).

Selon toi, quelle option faudrait-il privilégier lors de l’éventuelle reprise ?

Concernant l’option de la saison blanche, je rejoins vivement l’avis de « Coucoubous » (ndlr: Alexandre Bousmanne): des matchs sans enjeu n’auraient aucune saveur et la motivation des joueurs ne serait pas au beau fixe. J’espère clairement une reprise de la compétition. La carrière d’un basketteur est déjà bien trop courte que pour zapper une année entière. Mais cela ne doit évidemment pas se faire à n’importe quel prix, le facteur santé doit être une priorité. Sans connaître l’évolution des choses, je suis partisan de l’organisation d’une compétition début 2021, si tout va bien. De plus, la D3 actuelle nous promettait de nombreux beaux derbies, ce serait dommage de ne pas en profiter.

Tu évoquais la relative courte durée d’une carrière de basketteur. Est-ce un paramètre qui rentre plus globalement dans tes choix ?

C’est certain que cela trotte en tête. Pour la majorité des joueurs, le basket est une passion depuis qu’ils sont tout petits. Je crois que nous redoutons tous le jour où nous serons contraints d’arrêter car le corps ne suivra plus. Cette idée peut influencer certaines choses durant notre « carrière ». Nous avons envie de faire les bons choix d’année en année et de réaliser les meilleures performances possibles pour ne rien regretter plus tard et laisser une trace de notre passage dans le petit monde de la balle orange.

En vue d’une éventuelle reprise, vas-tu entretenir ta condition physique ?

Pour le moment, j’essaie simplement de ne pas prendre de poids via mon alimentation. On verra si une force divine se présentera à moi très prochainement pour faire autre chose.

Cache-cache pour Cats

Surréalisme à la belge quand la sélection des 14 Belgian Cats dévoilée par le coach fédéral dans la matinée se muait en pré-sélection de 24 dans la soirée. Pendant ce temps, les Ostendais régalaient leurs supporters malgré une défaite forcée à Istanbul. Sans oublier Bernard Heens qui fait des miracles à Wiltz. Ce sont les infos d’EMCE.

Avant le Portugal, la sélection des Belges redevient pré-sélection

Drôle de saga hier tout au long de la journée concernant la composition des Belgian Cats en vue du tournoi au Portugal. Pour rappel, nos internationales y disputeront bientôt leur qualification au prochain Euro. On y reviendra… D’ici là, le site néerlandophone « Basket 360 » dévoilait mercredi matin, sur base des indications de Philip Mestdagh, une sélection paraissant définitive. A savoir : Allemand, Carpréaux, Delaere, Geldhof, Massey, Meesseman, Raman, Nauwelaers, Ramette, Resimont, Van Loo, Wauters et les sœurs Mestdagh. Quelques minutes à peine plus tard, le même site effaçait cette sélection ( ?) à la demande expresse de « Basket Vlaanderen ». Et, dans la soirée, la sélection de 14 redevenait pré-sélection de 24. Il convient donc d’y ajouter : Descamps, Devos, Joris, Leblon, Lisowa, Van Buggenhout, Nawezhi, Claessens, Vervaet et la petit sœur Massey. Soit, quatre francophones supplémentaires et toujours pas de Laura Henket (2e marqueuse du défunt championnat). Quelle qu’en soit la raison, on ne peut que la regretter. Reste maintenant à savoir qui s’envolera vraiment pour Lisbonne ?

Ligue des Champions : cet Ostende-là fait plaisir à voir… même battu

Hier, les Côtiers entamaient leur nouvelle campagne en Ligue des Champions par un difficile déplacement en Turquie. Pléonasme. Pourquoi le cacher ? Cet Ostende-là fait plaisir à voir avec ses éléments expérimentés encadrant à la perfection ces vraies promesses que sont les Nakic, Sylla, van der Vuurst et autre Buysschaert. Sans parler de cette véritable trouvaille qu’est l’Américain Welsh. Sous l’impulsion de Mwema (20 pts), « Filou » revenait ainsi à 70-68 (38e), via un « 3 » de Troisfontaines. S’ensuivaient une faute stupide de Schwartz et deux pertes de balle consécutives permettant à Darüssafaka Istanbul de l’emporter 79-74. « Quand nous revenons à -2 au moment crucial de la rencontre, nous commettons trois erreurs successives qui nous coûtent la victoire. Ceci dit, je suis fier de mes hommes car ils n’ont plus disputé de match officiel depuis bien longtemps. Mais, c’est dommage car nous pouvions signer un grand résultat », commente Dario Gjergja qui coachait son… 60e duel en Ligue des Champions.

L’ex-basketteur, B. Heens, fait le bonheur des footeux de Wiltz (D1)

Voici peu, un des principaux quotidiens luxembourgeois extirpait une explication majeure à l’excellent démarrage de compétition des promus en D1 de Wiltz : la quasi absence de blessés depuis la reprise de la saison. Et ce, grâce à l’excellence des soins apportés aux footballeurs ardennais par un staff (para)médical ayant son siège sur le site du club. Un staff dont la tête pensante et agissante n’est autre que Bernard Heens. Un citoyen de Wihogne qui s’est d’abord distingué comme joueur de basket à Ste-Walburge, Ninane, Oupeye puis au Mosa. « Et les enfants ont repris le flambeau », conclut avec le sourire le « mage de Weidingen ».

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FC Wiltz 71

Compromis à la belge

Nouveaux aménagements mais début de la compétition maintenu au week-end du 06 novembre pour l’EuroMillions Basketball League.

En début de semaine, Christophe Muytjens se montrait alarmiste. « A huis clos, nous perdons des milliers d’euros » nous confiait le DG de Liège Basket avant d’aller plus loin  dans La Meuse en demandant une annulation de la compétition si le huis clos devait se prolonger.

D’autres clubs ont ajouté de l’eau au moulin, reconnaissant que sans public, leurs finances risquaient d’être trop fortement impactées. A l’inverse, certains clubs reposant sur d’autres modèles économiques confirmaient leur volonté de démarrer le championnat comme prévu.

Finalement, une solution intermédiaire a été choisie, comme le rapporte la DH. Le championnat débutera bien le vendredi 06 novembre par une confrontation entre Bruxelles et Anvers. Le lendemain, Ostende devrait recevoir le Spirou. Les autres rencontres seront vraisemblablement reportées et les clubs pourront d’ailleurs reporter leurs rencontres à domicile jusqu’à la fin du mois de décembre. Un bel exemple de compromis à la belge.

« Nous avions débuté par un deux sur deux »

Alors que Tim Casamento et Verviers n’avait pas gagné le moindre match en TDM2 la saison dernière, ils n’ont concédé aucun revers en première régionale cette (courte) saison. Interview.

Tim, qu’est-ce qui te manque le plus depuis l’arrêt forcé du basket-ball ?

Ce qui me manque le plus, c’est de pouvoir toucher le ballon et pouvoir disputer nos match. D’autant plus que nous avions débuté la saison par un deux sur deux, ce qui était très encourageant pour la suite.

Quelle est ta position concernant une éventuelle reprise ?

Le mieux pour le moment est que nous restions un peu à distance le temps que l’épidémie se calme. Il serait dommage de recommencer trop tôt et de retomber dans un pic de cas positifs.

Continues-tu à entretenir ta condition physique ?

Je fais de mon mieux pour rester en forme en m’entrainant à la maison et c’est le cas de tout le monde, je pense.

« Un championnat « amical » entre Liégeois »

C’est avec lucidité et empathie envers le personnel soignant et les citoyens de notre plat pays que Martin Wintgens analyse cette période inédite. Entretien avec l’intérieur de Spa qui ne se réjouit pas de se frotter au frimas de l’hiver pour aller faire son jogging.

Martin, comment as-tu accueilli les nouvelles mesures gouvernementales ?

Celles-ci sont tristes pour notre liberté mais complètement nécessaires. Chaque citoyen doit être conscient que ce qui se produit actuellement est grave et que nous devons tous respecter ces règles pour nous protéger nous, nos proches et les autres et, surtout, essayer de soulager le personnel hospitalier qui vit des moments réellement difficiles. Durant ces prochaines semaines, nous allons devoir accepter de continuer à travailler – je rappelle que certains rêveraient de pouvoir continuer à bosser, il suffit de jeter un œil du côté de l’Horeca – tout en supprimant tout le reste. C’est dur mais c’est la solution la moins catastrophique tant au niveau économique que sanitaire. Nous devons être patients et courageux et nous souvenir que nos ancêtres ont, eux, vécu une guerre et avaient certainement bien plus de raisons de se plaindre que nous.

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est proscrit ?

C’est très certainement de ne plus voir les petites bouilles de l’équipe D3 de Spa. Nous sommes un groupe soudé de base et les nouveaux arrivés se sont intégrés à une vitesse éclair. Le basket est une grosse partie de ma sphère sociale et je vais malheureusement devoir m’en passer. Mais c’est pour la bonne cause.

Quelles options te semblent réalistes pour la reprise de la compétition dans le futur ?

Je pense simplement que le championnat doit être blanc. Il est impossible de prévoir quelque chose car personne ne sait comment la situation va évoluer. Nous n’avons aucune certitude. Quand le basket sera autorisé à reprendre, nous devrions simplement organiser un petit championnat « amical » entre Liégeois. Cela aurait comme avantages de nous faire regoûter au ballon, de partager des soirées de fête et d’amusement – en respectant évidemment les mesures sanitaires – tout en ne mélangeant pas plein de joueurs de provinces différentes afin d’éviter au virus de circuler trop aisément.

En attendant, comptes-tu bosser ta condition physique ?

Pour être tout à fait honnête, actuellement, je n’ai rien prévu en ce sens. Mais je suis conscient que je vais devoir m’y mettre simplement en allant courir et en faisant du vélo d’appartement. De base, je détester aller courir. Je me force en juillet mais là, ce sera d’autant plus dur qu’il fait froid et pluvieux. Heureusement, tant que je peux travailler, je bouge pas mal lors de mes journées.

Crédit photo: Charnikon Prod.

« Faire preuve d’honnêteté intellectuelle »

Pour Jimmy Stas comme pour de nombreux basketteurs, si le sport reste une besoin, la santé prime logiquement sur tout le reste.

Comme pour tous les basketteurs, l’interdiction de taquiner le ballon provoque un manque. « C’est le sport en général qui me manque le plus » nuance Jimmy Stas. « Cette liberté de s’évader via l’effort physique est quelque chose que je pratique depuis tout petit. Il faut pallier cela avec des sports praticables en cette période délicate, comme la course à pied par exemple. »

En vue d’une éventuelle reprise, les sportifs tentent de se maintenir en forme. « Je risque malgré tout de perdre ma condition car les efforts demandés diffèrent d’un sport à l’autre » regrette le leader d’Andenne. « Mais je compte aller courir et garder mon poids de forme. »

Pour Jimmy, la santé demeure primordiale. « Ce ce qui compte avant toutes autres choses: le bien-être et la santé pour sa famille » nous confirme-t-il. « Pour cela, des décisions ont été prises et le seront encore. Je n’ai aucune compétence – médicales, de gestion d’un pays ou autres – pour me permettre de les juger. C’est pourquoi je m’en abstiens et j’essaie de suivre au maximum les règles en espérant que chacun pense de la sorte et laisse à ceux qui ont les compétences le pouvoir de décider. » Et d’ajouter: « C’est pour moi une preuve d’honnêteté intellectuelle de ne pas toujours vouloir avoir un avis sur tout et de laisser les personnes compétentes dans leurs domaines de prédilection prendre les décisions adéquates. »

Quant à une reprise éventuelle de la saison dans un futur plus ou moins proche, Jimmy estime superflu de se positionner. « Ce n’est pas ma volonté de sportif amateur qui importe et je préfère laisser ces questions aux gens compétents qui ne doivent pas penser à petite échelle mais bien à grande échelle et qui ne sont pas dictés par leurs intérêts personnels » nous précise-t-il. « Peu importe la solution choisie, je soutiendrai la décision prise par les dirigeants qui ont la tâche déjà bien assez compliquée comme cela. »

Morey aux Sixers, gros biftons à Utah

Daryl Morey débarque aux Sixers et le Jazz devient la propriété d’un multi-milliardaire.

L’ancien architecte des Rockets deviendra superviseur dans la ville de l’amour éternel. Elton Brand conserve son poste de GM.

Après 35 ans dans le giron de la famille Miller, le Utah Jazz est désormais la propriété Ryan Smith, quadragénaire ayant fait fortune dans l’IT. La vente du Jazz aurait rapporté 1,66 milliards de dollars aux Miller.