« Laisser une trace de notre passage »

Les derbies de D3, le projet de reconstruction à Pepinster, la relative courte durée d’une carrière de basketteur et les choix qui en découlent, son alimentation, l’importance de l’aspect compétition en cas de reprise en janvier, sa bougie d’anniversaire « d’un an sans blessure »: autant de sujets que Thibaut Julémont, le swingman de 27 ans de Pepinster, aborde pour Liège & Basketball.

Thibaut, comment as-tu accueilli la succession de nouvelles mesures concernant, notamment, le sport amateur ?

Elles ont été accueillies sans grande surprise. Nous nous doutions que le sport allait être un jour ou l’autre à l’arrêt et nous profitions de chaque match et de chaque entrainement en espérant que cela ne soit pas le dernier. Au final, sans vouloir rentrer dans des débats sans fin, c’est un choix logique selon moi. A titre personnel, avec tous ces arrêts (trêve comprise), je vais bientôt pouvoir souffler une bougie d’anniversaire « d’un an sans blessure » ! Cela faisait longtemps que cela ne m’était plus arrivé (rires).

Qu’est-ce qui te manque depuis l’arrêt de la compétition ?

Ce n’est pas vraiment un sentiment de manque qui m’atteint, plutôt de la tristesse de stopper la dynamique de reconstruction dans laquelle nous étions. Nous avions fait du bon travail ces dernières semaines pour bâtir certaines fondations afin d’entrevoir une belle saison, autant sur le terrain qu’en dehors. Désormais, nous sommes dans le flou total concernant une éventuelle reprise. A part ça, je dois quand même avouer que mes équipiers commencent – presque – à me manquer (rires).

Selon toi, quelle option faudrait-il privilégier lors de l’éventuelle reprise ?

Concernant l’option de la saison blanche, je rejoins vivement l’avis de « Coucoubous » (ndlr: Alexandre Bousmanne): des matchs sans enjeu n’auraient aucune saveur et la motivation des joueurs ne serait pas au beau fixe. J’espère clairement une reprise de la compétition. La carrière d’un basketteur est déjà bien trop courte que pour zapper une année entière. Mais cela ne doit évidemment pas se faire à n’importe quel prix, le facteur santé doit être une priorité. Sans connaître l’évolution des choses, je suis partisan de l’organisation d’une compétition début 2021, si tout va bien. De plus, la D3 actuelle nous promettait de nombreux beaux derbies, ce serait dommage de ne pas en profiter.

Tu évoquais la relative courte durée d’une carrière de basketteur. Est-ce un paramètre qui rentre plus globalement dans tes choix ?

C’est certain que cela trotte en tête. Pour la majorité des joueurs, le basket est une passion depuis qu’ils sont tout petits. Je crois que nous redoutons tous le jour où nous serons contraints d’arrêter car le corps ne suivra plus. Cette idée peut influencer certaines choses durant notre « carrière ». Nous avons envie de faire les bons choix d’année en année et de réaliser les meilleures performances possibles pour ne rien regretter plus tard et laisser une trace de notre passage dans le petit monde de la balle orange.

En vue d’une éventuelle reprise, vas-tu entretenir ta condition physique ?

Pour le moment, j’essaie simplement de ne pas prendre de poids via mon alimentation. On verra si une force divine se présentera à moi très prochainement pour faire autre chose.