« Rigueur, discipline et rage au ventre »

 

Sauvée lors de l’ultime journée de championnat, la P2 d’Ans repart avec l’envie de faire mieux et, pourquoi pas, d’accrocher la première partie de tableau.

 

Ayant repris la P2 des Verts pour le sprint final de la saison dernière, Matthias Scholze a été confirmé dans ses fonctions. « Me concernant, rien ne va changer. Je vais rester sur la même ligne de conduite que celle établie lorsque j’ai repris l’équipe » nous explique-t-il. « Un mélange de rigueur, de discipline et de rage au ventre, du début du briefing jusqu’à la dernière seconde du match. »

 

Matthias sera également le coach de la P4.

Les Ansois ont été versés dans la série B de deuxième provinciale. « Je vois Awans, Esneux, Aywaille et certainement Modave, si la sauce prend avec le nouveau groupe et le coach de renom qui sera à sa tête, comme favoris » poursuit Matthias. « Pour le reste des équipes, le niveau devrait être équilibré et nous devrions assister à de très belles confrontations. De plus, nous aurons la chance d’avoir deux derbies avec Awans et Flémalle. »

Pour cette nouvelle saison qui approche, l’entraineur des Verts ne se met pas une pression excessive mais affiche tout de même une certaine ambition. « Nous souhaitons faire mieux que lors du précédent exercice » nous confie-t-il. « Même si nous avons finalement empoché dix victoires, nous avons dû attendre la dernière action du championnat pour célébrer notre maintien. Nous voulons donc nous sauver le plus vite possible et, pourquoi pas, viser la première partie de tableau. »

 

« A Belleflamme, on est gros mais on est fort »

 

Belleflamme a acquis sa montée en TDM2 de haute lutte après une brillante saison. Chez les Haricots, comme le veut une sorte de running gag: « on est gros mais on est fort! » L’occasion était donc toute trouvée pour réaliser un « gros et fort » entretien en compagnie de Sébastien Peremans, son frère Romain et Maxime Clavier.

 

Les gars, pouvez-vous expliquer un peu, pour ceux qui ne le connaissent pas, votre « running gag » sur « A Belleflamme on est gros mais on est fort »?

Maxime Clavier: Depuis que nous sommes en R2, nous grossissons un peu chaque année et le gens aiment bien se moquer. Il est arrivé que nous recevions des propos qui blessent mais nous avons décidé de répondre avec intelligence, maturité et, surtout, humour.

Sébastien Peremans: Cette chanson fait suite à un derby où, malgré que nous menions de vingt points, nous avions été attaqués sur notre physique. Nous avons voulu marquer le coup et c’est resté notre devise. J’espère que notre montée fera taire les critiques et apprendra l’humilité à certains adversaires.

Si vous deviez un choisir un gros match cette saison, quel serait-il et pourquoi?

Romain Peremans: Hormis nos quatre matchs de Playoffs, la rencontre face à Nivelles fut assez chaude. Nous gagnons de dix points à moins de deux minutes de la fin, nos adversaires reviennent et nous finissons par l’emporter en prolongation. Cela nous a permis d’obtenir l’avantage du terrain et nous a fait monter en puissance pour les Playoffs.

Maxime: A titre personnel, le plus gros match fut celui face à Liège Basket. Nous avions Mampuya qui était blessé et Johnson Matumuini sur une jambe. J’ai dû dépanner comme pivot et j’ai réalisé ma meilleure prestation avec vingt-deux points, dont plusieurs paniers importants. Mais l’équipe est intelligente et joue bien sur l’homme en forme.Au niveau collectif, nous avons réalisé des matchs de folie comme contre SFX chez nous ou, comme le disait Romain, contre Nivelles.

 

 

« La montée, un aboutissement collectif »

 

Si vous deviez un choisir un moment fort cette saison, quel serait-il et pourquoi?

Sébastien: Pour moi, cela reste le game 2 à Mazy et le coup de sifflet final à la fin de celui-ci. C’était un aboutissement collectif et personnel Cela fait plusieurs saisons que nous attendions ce moment.

Maxime: C’est évidemment le match de la montée avec ce club qui est le mien depuis que je suis en baby et qui est devenu une vraie famille. Quand je vois le nombre de personnes qui s’étaient déplacées un mercredi, c’est incroyable. Les gens s’identifient à l’équipe première car nous faisons beaucoup pour le club. Nous entrainons et nous sommes présents à toutes les manifestations. C’est la clé de la réussite.

Quelle fut votre plus grosse prestation collective?

Romain: Il y en a eu plusieurs pendant la saison, où nous avons collé quarante points plus d’une fois à notre adversaire. Toutefois, nous pouvons isoler nos deux superbes prestations lors des games 2 des Playoffs à l’extérieur, à Pepinster et à Mazy, qui se sont soldées par de larges victoires.

Sébastien: Le match à domicile contre Nivelles où nous l’emportons après prolongation fut une victoire plus que collective. Nous sommes allés la chercher avec les tripes et tous ensemble.

Maxime: Il y a eu aussi des mi-temps de fou ou des passages de folie où chacun prenait feu et l’adversaire ne savait plus où donner de la tête.

Qui a livré la plus grosse prestation individuelle cette saison?

Romain: Difficile de sortir un joueur du lot tant chacun a livré, à tour de rôle, de grosses performances individuelles. Ce qui fait la différence à Belleflamme, c’est que le danger peut venir de partout.

Sébastien: Comme mon frère, j’ai plutôt envie de mettre en avant notre collectif. Tout au long de la saison, ce sont chaque fois des joueurs différents qui se sont illustrés et l’équipe a su jouer avec l’homme en forme du moment. C’est notre point fort et ce qu’il manquait à beaucoup d’équipes de la série: un vrai collectif.

Maxime: Ircylle (ndlr:Makengo), avec trente points, sort vraiment une grosse prestation au Royal IV. Mais dans l’ensemble, chacun a eu son match référence et, comme le disent mes coéquipiers, la force de notre équipe est que le danger peut venir de partout.

 

 

« Le shoot d’Alex était dingue! »

 

Quel fut le plus gros shoot de votre saison?

Romain: Sans aucun doute celui d’Alexandre (ndlr: Walewyns) à Pepinster, inscrit depuis les trois-quarts du terrain. Toute la salle s’est levée, c’était dingue.

Sébastien: Oui, le shoot d’Alex était un moment magique. Il a fait mal à l’adversaire et nous a offert l’adjuvant positif pour nous propulser un peu plus encore vers la finale.

Maxime: J’étais sur le banc à ce moment là et au moment où le shoot est parti j’ai directement dit: « il est dedans! » Et, ensuite, c’était la folie!

Et la plus grosse action défensive?

Romain: Sans doute un contre de Johnson Matumuini. Il en met tellement qu’il y en a sans doute de très beaux dans le lot. Je pense que Thomas Bodson rêve la nuit des blocks de Johnson (rires).

Maxime: Je n’en ai pas une qui me vient spontanément mais c’est vrai que Johnson régale avec ses contres et ses dunks. C’est un monstre!

 

 

« Tellement de beaux souvenirs »

 

Quel est votre souvenir le plus fort depuis toutes ces années à Belleflamme?

Maxime: Chaque année il y en a de nouveaux! Je peux citer le titre de champion de Belgique U21, les championnats de jeunes que nous avons remportés, la montée en R1 et cette montée en D3. A vrai dire, mes coéquipiers sont bien plus que mes copains, se sont mes frères. Je ferais tout pour eux et j’ai plein de souvenirs, tous plus beaux les un que les autres, dans la tête.

Romain: Là encore, c’est ardu de choisir mais j’opte pour le titre en R2 il y a trois ans.

Qu’est ce qui fait la force de votre équipe? Et de votre club?

Sébastien: Le collectif, indubitablement. Nous sommes amis en-dehors du terrain et il n’y a jamais eu aucune rivalité ni soucis entre les joueurs. Nous jouons les uns pour les autres et nous nous connaissons depuis de nombreuses années. Notre club est une grande famille, tout le monde se connait et tout le monde suit l’équipe première. De plus, les joueurs de R1 vont aider les autres équipes pour l’arbitrage, la table, etc. et cinq d’entre-eux coachent des équipes du club. Nous sommes investis à 200% et je pense que cela n’existe nulle part ailleurs.

Romain: Le collectif que nous formons sur et en-dehors du terrain. Nous possédons une énorme cohésion en attaque et en défense. Nous jouons ensemble depuis tant d’années, tout est rôdé. Ensuite, individuellement, chacun peut faire la différence durant la rencontre, c’est difficile de nous contenir (rires). Notre club est quelque peu différent des autres car nous avons beaucoup de bénévoles qui nous suivent, qui aident pour toutes sortes d’évènements ainsi que les jeunes et leurs parents qui nous supportent. Je peux affirmer que l’ambiance mise par nos supporters, même en déplacement, n’a jamais été vue à ce niveau!

Maxime: Je rejoins ce que disent Séba et Romain. Le partage est peut-être notre plus grande force. Nous jouons vraiment les uns pour les autres et c’est très rare. Nous sommes aussi sans doute le seul vrai club formateur de Liège car toutes nos équipes seniors se remplissent avec de vrais jeunes du club. C’est une des forces de Belleflamme. J’aime ce club plus que n’importe quoi, je donnerais tout pour lui, et je suis fier d’en faire partie.

 

 

 

« Prouver que nous méritons notre place en TDM2 »

 

Une grosse envie pour la prochaine saison?

Romain: Nous savons que ce sera difficile en TDM2. Le niveau de jeu, l’intensité et le talent des adversaires vont largement augmenter. Il y a un gouffre entre la D3 et la R1, je suis bien placé pour le savoir. Nous allons essayer de le combler du mieux possible avec une belle préparation collective et individuelle.

Sébastien: Nous viserons le maintien. Ce sera une première expérience à ce niveau pour tout le monde, hormis mon frère et Mampuya. Il faudra que nous soyons prêts physiquement et entamer le championnat tambour battant si nous voulons avoir une chance de rester dans cette division car nous savons que nous devrons compenser notre inexpérience par notre collectif.

Maxime: Nous voulons faire taire tous ceux qui critiquent notre défense depuis toujours. On nous disait que nous allions nous casser la gueule en R1 et nous sommes montés. On nous affirme la même chose pour la TDM2 et nous voulons prouver que nous méritons cette division. Nous serons prêts pour relever le défi et il faudra compter sur Belleflamme la saison prochaine.

Quand avez-vous vécu la plus grosse ambiance?

Maxime: Les Playoffs. Nos supporters ont été incroyables et nous les en remercions.

Sébastien: Le dernier match à Mazy, sans aucun doute. Tout le club était présent pour vivre ce moment et il y avait une ambiance de feu qui nous a poussé à nous dépasser et à aller chercher la montée.

Et la plus grosse fête d’après-match?

Maxime: Il y en a eu tellement! Mais celle du titre était top car tout le monde y a participé, même Thomas Bodson qui n’avait jamais bu d’alcool de sa vie auparavant.

Sébastien: Les après-matchs sont toujours festifs à Belleflamme en cas de victoire mais le meilleur reste celui de notre montée. Des moments magiques à jamais gravés dans notre mémoire.

« Envie que notre P2 reflète bien l’ADN aubelois »

 

C’est avec un groupe remanié que la P2 d’Aubel entamera sa future saison avec l’envie de jouer les premiers rôles tout en étant le parfait exemple des valeurs familiales du club herbager, comme nous l’explique Florian David. Interview.

 

Florian, quel bilan tires-tu de la saison qui vient de se terminer?

Elle fut très longue. Nous n’avons pas été une seule fois au complet de toute la saison et nous avons disputé plusieurs matchs à cinq. Nous étions donc tous contents qu’elle se termine.

Que penses-tu de votre série de P2?

Je ne connais pas les effectifs de toutes les équipes, notamment celles qui redescendent de P1, mais je pense que cette série A est assez relevée. Bellaire rate, depuis deux ans, de peu les tours finaux et Welkenraedt a raté la montée sur une possession l’année passée. Je mettrai bien une pièce sur ces deux équipes comme favorites de notre prochain championnat.

Quel sera votre objectif?

Celui-ci reste le même, à savoir jouer les première places. Maintenant que notre P1 est montée en R2, la voie est libre. Je pense que nous avons construit une nouvelle équipe avec beaucoup de joueurs talentueux en enregistrant les renforts de Perin, Delsemme, Glaude, Remacle et Bertho. Nous ne nous entrainons par contre qu’une seule fois par semaine, nous serons peut-être en manque de rythme face à des jeunes formations comme Atlas. Nous avons misé cette année sur des gars qui sont motivés et qui seront présents autant sur le terrain qu’en dehors. Les team building ont déjà commencé d’ailleurs. Le club d’Aubel est une vraie famille et nous avons bien envie que notre P2 en soit le parfait exemple.

« Hâte de reprendre »

 

Troisième cette saison, Bellaire a raté de peu la montée en première provinciale. Avec un groupe pratiquement similaire, les Blue Rabbits seront encore de sacrés clients la prochaine saison.

 

Les séries provinciales sont désormais connues et Bellaire a été versé dans la A, en deuxième provinciale. « Une série, à nouveau, très compliquée, avec trois équipes qui ont disputé le tour final à Ans et deux équipes qui descendent de P1 » souligne Gael Colson. « La saison qui vient risque fort d’être, comme la précédente, très serrée. »

Bellaire ne repart pas dans l’inconnu, l’équipe subissant peu de changements. « Lemprereur part travailler à l’étranger mais je récupère Maxime Devillers, qui reprend, Florian Lamarche, qui jouait avec la P4 ainsi que Julien Purnelle qui sera là pour le deuxième tour » nous précise l’entraineur des Blue Rabbits. « Nous allons essayer de repartir sur les bases que nous avons construites l’an dernier tout en mettant l’accent sur la défense. Nous verrons ce que cela donnera en fin de saison. »

Le coach de Bellaire se fixe des objectifs clairs. « Nous voulons, comme cette année, prendre du plaisir, tout en essayant d’apprendre des erreurs que nous avons commises contre l’Etoile et Sainte Walburge, qui accèdent à la P1 » nous précise Gael. « Nous avons aussi la volonté d’intégrer les jeunes du club dans l’équipe afin de la solidifier un maximum. » Et de conclure: « C’est un groupe très agréable à coacher et avec qui j’ai hâte de reprendre. »

 

Sam Van Rossom prolonge à Valence

 

 A Valence depuis 2013, Sam Van Rossom a prolongé son contrat avec le club espagnol pour deux saisons supplémentaires.

 

A Valence, Sam Van Rossom commence à faire partie des meubles. Et ce sera encore plus le cas puisque le meneur belge s’est vu offrir une prolongation de contrat. Le Belgian Lions va se lier pour deux saison supplémentaires avec le club espagnol.

« Après tout ce que j’ai vécu, après les blessures que j’ai connues, l’équipe a gardé confiance en moi pour et m’a prolongé cette saison. Alors, au moment où la direction m’a encore une fois proposé de rester, je n’ai pas hésité. Pour moi, c’est le club de ma vie. Valence est ma deuxième maison. Je me suis toujours senti très bien ici et je suis très reconnaissant pour la confiance et le soutien que j’ai reçu pendant toutes ces années » a-t-il déclaré à la DH.

« Comblain, c’est magique! »

 

A Comblain, en deuxième provinciale, on souhaite combiner résultats sportifs et bonne ambiance. Pour ce qui sera peut-être sa dernière saison, Christophe Lambion veut terminer sur une bonne note.

 

Christophe, que penses-tu de votre future série de P2?

Déjà, c’est super pour les derbies contre Sprimont, Esneux, Tilff et Aywaille. Ensuite, ce sera également très chouette de jouer Waremme qui sera coaché par Nico Gerads, l’enfant du village à Comblain. J’ai joué plus de dix ans avec lui et il a commencé le coaching en hommes avec notre équipe. Enfin, j’estime que l’autre série de P2 (ndlr: la A), avec Bellaire et Welkenraedt, est plus relevée.

Qui vois-tu émerger comme favoris?

Aywaille est favori. Qui peut se vanter d’avoir trois pivots de plus de deux mètres dans la Province? Selon moi, ils sont passés à côté cette année et voudront prendre leur revanche. Waremme sera aussi à surveiller. Je ne pense pas que Nico Gerads se lancerait dans un projet boiteux. C’est un winner. Il faudra aussi se méfier d’Esneux qui était solide cette saison.

A Comblain, on sait fêter un titre!

Quels sont vos objectifs pour la saison à venir?

Nous souhaitons être performants et viser le plus haut possible tout en gardant une bonne ambiance. Je pense que, secrètement, le Président voudrait que nous montions. Mais nous ne nous mettons pas la pression. Au pire, j’ai toujours un char en réserve (rires)! Conserver notre excellente atmosphère reste notre principal désir. Nous sommes tous de vrais amis et nous sommes à Comblain pour nous amuser. J’espère d’ailleurs que, contrairement à cette année, nous pourrons jouer avant la D3 pour pouvoir supporter l’équipe fanion et faire encore de belles fêtes.

Vous avez signé les frères Constant. Un joli coup…

Le retour des Constant est, en effet, très positif. Thibaut va apporter de la puissance en dessous, tout comme son frère qui amènera aussi des solutions au tir à distance.

 

 

« Terminer sur une bonne note »

 

Votre effectif est  quelque peu remanié, de quoi amener un peu plus de compétition?

C’est évident que nous aurons une équipe compétitive. Le plus dur sera sans doute pour le coach, Jean-Pierre Henry, qui devra gérer une effectif aussi fourni. Il faudra aussi que les renforts s’adaptent aux exigences de la P2. Cela va instaurer une saine concurrence et, probablement, permettre à certains de retrouver leur vrai niveau.

Vous passez d’ailleurs à deux entrainements par semaine…

Oui, cela va changer beaucoup de choses.  Les plus jeunes en ont besoin. Nous préparons la transition.

Tu réfléchis à la « retraite »?

Je suis cassé de partout. Mon opération au genou fut compliquée, j’ai des soucis au dos, aux genoux, aux chevilles et des tendinites de partout. Jouer sur du béton pendant quinze ans, c’est traumatisant. C’est ma dernière saison je pense, et j’aimerais terminer sur une bonne note. Si ce n’était pas à Comblain, j’aurais déjà arrêté depuis des années, mais Comblain c’est magique.

 

L’effectif comblinois pour la saison à venir: Simon Cara, Tom Durante, Steve Fontaine, Sébastien Mailleux, Renaud Vandeghen, Thibault Cara, Martin Henri, Julien Petit, Quentin Constant, Thibaut Constant, Edwin Hardenne, Kevin Paul, Jonathan Defrêne, Laurent Heusden, Christophe Lambion.

 

« La montée est notre objectif »

 

De retour sur les parquets après un an d’absence, Thomas Bassini dresse le bilan de la saison écoulée et affiche les ambitions d’Esneux pour celle à venir.

 

Tom, quel bilan dresses-tu de votre saison?

Personnellement, c’était une saison pour me relancer car j’avais arrêté pendant un an, le temps de lancer ma société de vêtements de fitness. J’ai donc débuté avec la P2 pour y aller doucement, et j’ai terminé la saison avec la P2 et la D3. Avec l’équipe de deuxième provinciale, notre objectif était de jouer le test-match pour la montée mais, malheureusement, nous avons perdu de « bêtes » matchs. Nous avons été confrontés à beaucoup d’absences résultantes de blessures, moi y compris avec une rupture du ligament interne du coude, ce qui explique que nous ayons terminé milieu de classement. En TDM2, l’objectif du deuxième tour était le maintien. C’est chose faite.

Tu continueras à doubler P2 et TDM2 la saison prochaine?

Oui, c’est ce que Didier Longueville m’a dit en fin de saison.

Qui vois-tu comme favoris de votre série de deuxième provinciale la saison prochaine?

Je dois bien avouer que je n’ai pas encore regardé notre future série mais je peux déjà affirmer qu’Esneux se pose en favori. Notre objectif est la montée en P1 et j’ai confiance en mon équipe et en mon coach pour tenter d’y parvenir.

 

« Cette série de P2A est très relevée »

 

Après une saison mi-figue mi-raisin, Union Liège repart avec un groupe presque identique mais avec des objectifs revus à la hausse. Et ce malgré le haut degré de compétitivité de la série A de deuxième provinciale.

 

« Cette série P2A est très relevée. Nous y retrouvons Bellaire, Welkenraedt, Athénée Jupille B. Soit 3 équipes ayant joués les premiers rôles lors du dernier exercice. Elles semblent être de nouveau favorites pour la prochaine saison » nous précise d’emblée Thimothée Lekeu.  « Les deux descendants de P1 étant également dans cette série, ils auront peut-être à cœur de remonter immédiatement. »

Un champion est aussi présent, de quoi augmenter encore un peu plus la qualité du championnat. « Grivegnée est également versé dans notre série. Les Sang et Or avaient réalisé un très beau parcours la saison passée avec une montée à la clé. Si l’équipe reste identique, elle fera certainement un excellent championnat en P2 cette année » continue Thimothée qui affiche tout de même ses ambitions. « De notre côté, nous viserons le plus haut classement possible. Nous nous fixerons un objectif plus précis à la mi-octobre. »

C’est avec un noyau identique, ou presque, que les Unionistes repartiront au combat. « Débuter une préparation avec un groupe se connaissant parfaitement est un avantage certain mais nous devrons néanmoins faire une préparation très sérieuse pour continuer à progresser individuellement et collectivement » conclut cet ancien de Liège Atlas.

Istanbul : première destination pepine

Les Carnets du basketteur

 

En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier »…

 

J’ai eu la chance, voire le bonheur, de participer à presque tous les déplacements européens de Pepinster. Il n’en reste pas moins que le tout premier d’entre eux demeure le plus mémorable. Ne serait-ce que par sa longueur, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte…

Au terme d’une splendide saison, le matricule 46 décroche le droit de faire son entrée sur la scène continentale. La Coupe Korac, en l’occurrence, dont le tirage au sort a lieu le 10 juillet 1990, à Munich. Et la « main innocente » de la FIBA désigne le Fenerbahce Istanbul comme adversaire des Hoëgnards. D’un naturel aussi prudent que réservé, le secrétaire « bleu et blanc » étonne tout son monde en décrétant : « Comme nous n’effectuerons probablement pas ou plus de déplacement aussi prestigieux, autant le transformer en voyage d’agrément mêlant tourisme et sport. ». Raison pour laquelle, nous sommes partis du lundi au… vendredi.

C’est donc une délégation de 34 personnes (équipe comprise) qui monte dans le car attendant sur le parvis de la « salle du bas » : direction Amsterdam car nous décollerons de Schipol, via la KLM. Tant qu’à faire ! Après un vol sans turbulence majeure, nous atterrissons donc à Istanbul. A peine sur le tarmac, un collègue se souvient de la récente visite du pape et s’empresse d’embrasser le sol turc. Dans sa précipitation, il ne s’aperçoit pas qu’il perd ses papiers. Arrivé au contrôle de douane, il ne les retrouve évidemment pas et est emmené sans ménagement par la police de l’aéroport. C’est ainsi que La Wallonie a failli perdre un de ses correspondants…

Comme on bénéficie de quelques loisirs avant le match du mercredi, une visite du Grand Bazar s’impose. Les femmes du groupe ne sont pas prêtes de l’oublier. On me propose je ne sais plus combien de chameaux en échange de mon épouse alors que la compagne de Sam Staggers s’extirpe de la mêlée locale avec sa robe quasiment déboutonnée… Impossible, non plus, de rater le château de Topkapi où ce colosse de James Gulley prend un malin plaisir à amuser la galerie. Il rira cependant moins à l’échauffement quand le commissaire FIBA prétend que sa licence n’est pas valable. Il accepte néanmoins de donner son feu vert : à condition de lui verser 1000 deutschemarks (+/- 500 €)… bien évidemment sans reçu en retour. Pierrot Raskin passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel puis décide de se priver des services du pivot US. Pepin s’incline 83-77, mais inversera la tendance huit jours plus tard. Il y a une justice ! En attendant, notre car est caillassé par les supporters istanbuliotes quand nous quittons les lieux.

Pour se remettre de nos émotions, rien ne vaudra une petite croisière sur le Bosphore dès le lendemain. Sauf pour Jean-Pierre Crosset qui sera malade du début à la fin. Amusant : pour ce premier périple européen, on aura même mis les pieds en Asie…

Force est cependant de constater que la fatalité a frappé les deux « Ricains de service ». C’est ainsi que Tony Worrell (photo) est décédé le 10 novembre 2015 d’une attaque cardiaque à l’âge de 49 ans alors que James Gulley lutte depuis des années maintenant contre un cancer tenace. On lui souhaite beaucoup de courage et un rétablissement définitif.

 

Michel CHRISTIANE

Hannut peut devenir le poil à gratter de P2

 

A la suite d’un tour final rondement mené, malgré une frayeur contre Harimalia, Hannut a décroché son ticket pour la deuxième provinciale. Si le maintien est l’objectif affiché, les Hesbignons n’en oublient pas pour autant d’être ambitieux.

 

Lors du tour final des deuxièmes de P3, Hannut avait raté son entame et s’était incliné contre Harimalia. Plomteux et compagnie avaient ensuite assuré contre Saint Vith et décroché le sésame pour l’échelon supérieur. Les séries provinciales étant désormais connues, les Hesbignons peuvent se positionner quant au prochain exercice. « Il n’y a pas vraiment de surprise concernant notre future série, je m’attendais à une telle composition et cela devrait nous offrir de beaux duels » lance Arnaud Duvivier, l’entraineur des Verts. « Toutefois, je ne connais pas suffisamment les équipes que nous allons rencontrer pour pouvoir dégager un favori. »

Cela étant, le coach hannutois veut se concentrer sur sa propre formation. « Notre objectif prioritaire sera le maintien. Il faudra rapidement s’adapter au rythme de la P2 pour ne pas rester dans le fond du classement » continue Arnaud. « Ensuite, en fonction de l’évolution de la saison, nous devrons peut-être réadapter notre objectif. » Et de prévenir: « mais il est clair que nous jouerons chaque match pour le gagner. »

Avec un groupe qui se connait sur le bout des doigts, une palanquée de shooteurs et une taille intéressante, Hannut a toutes les cartes en main pour devenir le poil à gratter de la division.