« Saison ratée si nous ne sommes pas champions »

 

Grivegnée impressionne depuis le début de saison. Avec une seule défaite, Barry Mitchell et ses coéquipiers sont les leaders incontestés -incontestables?- en P3C. Avec une montée à l’échelon supérieur qui se profile, il était temps de se pencher sur la réussite des Liégeois. Entretien avec Nathan Stevens, l’ailier des Rouges.

 

Nathan, c’est ta première saison à Grivegnée?

Tout à fait, j’étais en P1 la saison dernière, au Haut-Pré Ougrée. Mais j’ai déjà évolué au sein de ce club lorsque j’étais plus jeune.

Que penses-tu de votre saison, tant qu’à présent?

Pour une équipe qui vient de se former, nous réalisons une bonne saison. Nous sommes assez exigeants avec nous-mêmes et nous sommes tous persuadés que nous pouvons encore mieux jouer. Nous avons remporté des matchs importants contre des concurrents directs, mais il nous en reste encore afin de s’assurer de terminer en bonne position à la fin du championnat.

A titre personnel, comment juges-tu tes performances au sein de l’équipe?

J’estime que je fais une saison correcte même si je sais que je peux apporter encore plus. Je viens avec cette étiquette d’ancien joueur de première provinciale, il y a donc beaucoup d’attentes de la part de mes coéquipiers et j’essaie de ne pas les décevoir.

Quelles sont, d’après toi, les forces et faiblesses de votre formation?

Notre atout principal est que chacun peut apporter du danger sur le terrain. A chaque poste, nous avons des gars efficaces. De plus, nos pivots sont très costauds, ce qui nous offre un avantage certain au rebond et sous l’anneau. Notre capacité à rester concentrés la totalité d’une rencontre est notre plus grosse faiblesse. Nous connaissons trop souvent un passage à vide durant la partie.

Qu’est-ce que cela fait de jouer avec une légende comme Barry Mitchell?

Evoluer avec Barry est un vrai plaisir! C’est un gars très exigeant envers lui-même et il nous transmet cette exigence. Nous avons envie de le suivre. Il apporte son immense expérience en toute circonstance. Il nous donne beaucoup de conseils et il a toujours un bon placement sur le terrain et le bon coup d’oeil sur le jeu.

Votre objectif, c’est la montée?

A ce moment de la saison, nous pouvons considérer que si nous ne sommes pas champions en fin d’exercice, la saison sera ratée. Nous avons fait un pas de géant vers le titre, mais nous devons rester concentrés car toutes les équipes ont envie de nous battre et d’ainsi déjouer les pronostics.

Que penses-tu de cette série de P3C que de nombreux observateurs considèrent comme la plus dense de troisième provinciale?

C’est une série très agréable car tout le monde peut battre tout le monde. Chaque weekend il y a des surprises et l’on rencontre de très belles équipes. C’est la première fois que j’évolue dans une série aussi ouverte, ce qui oblige à aborder chaque match avec beaucoup de sérieux.

De quelles équipes vous méfiez-vous en particulier?

Il n’y a pas d’équipe que nous redoutons en particulier. Mais nous savons que chaque weekend notre adversaire à envie de nous battre. C’est une motivation supplémentaire d’essayer de vaincre le premier du classement.

Comment décrirais-tu le club de Grivegnée?

L’ADN du club, c’est cet esprit familial qui l’anime et la loyauté de ses membres. Ce sont d’ailleurs des raisons qui m’ont poussé à revenir à Grivegnée. A titre d’exemple, notre Président, Benjamin Bouché, est un ancien jeune du club dont les parents et grands-parents ont toujours été actifs au sein du matricule. Les bénévoles de Grivegnée font beaucoup de choses pour que le club évolue dans la bonne direction.

Enfin, un mot sur le basket liégeois en général?

Selon moi, le basket provincial liégeois se renforce d’année en année, surtout dans les divisions inférieures. Je suis assez étonné du nombre de joueurs ayant les qualités requises pour évoluer en Régionale ou en P1 et qui décident de redescendre en troisième ou quatrième provinciale afin de se retrouver « entre potes ». Je ne suis plus assez le basket régional ou national pour pouvoir en juger sur la scène wallonne ou belge, mais cela me fait plaisir que  certains clubs, tels Ninane ou Comblain, se maintiennent à un bon niveau tout en faisant jouer des jeunes Liégeois.