Nicolas Gerads, un liégeois dans le Limbourg

 

Passé par Sprimont, Comblain, Esneux et l’Ajax Team d’Ostende, Nicolas Gerads est désormais l’entraineur de Bilzen, en première provinciale limbourgeoise. Pour Liège & Basketball, il revient sur sa carrière, ses meilleurs souvenirs, son expérience d’entraineur et son aventure à Bilzen.

 

Nico, depuis combien de temps es-tu à Bilzen?

Cela va faire deux ans et demi. Je jouais là-bas mais j’ai été lourdement blessé au dos et j’ai dû me faire opérer pour mes hernies discales. Je ne peux désormais plus jouer.

Et comment en es-tu arrivé à reprendre les rênes de l’équipe?

C’était Zecevic qui était notre entraineur mais il a été viré à mi-saison. Peut-être était-il trop « pro » pour cette équipe. Nous étions derniers en R2. Les joueurs ont pensé à moi pour le remplacer et le club me l’a proposé. J’ai accepté. Cela s’est bien passé mais nous sommes descendus en P1.

Quand Nico était encore joueur.

Avais-tu déjà tâté du coaching auparavant?

J’entraine depuis douze ans et j’ai toujours entrainé, sauf lorsque j’étais à l’Ajax Team d’Ostende. J’ai déjà coaché en P3 à Comblain et à Awans.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le coaching?

Cela me permet de rester en contact avec le monde du basket. J’aime réfléchir à des systèmes pour contrer nos adversaires, mettre en place des stratégies. Je vais d’ailleurs parfois filmer nos concurrents.

Jouer ne te manque pas?

Si, parfois. Surtout quand mes joueurs ne font pas ce que je demande (rires). J’ai parfois envie de rentrer sur le terrain pour relancer la machine.

 

 

« Nous réalisons une bonne saison »

 

Comment as-tu atterri à Bilzen?

Lorsque j’ai quitté Ostende, j’avais des contacts avec des clubs de D1 mais cela ne se goupillait pas avec les études. J’ai donc arrêter d’espérer passer pro et j’ai alors joué à Esneux et Comblain. C’est Dimitri Massot, qui est un ami qui m’a convaincu de rejoindre Bilzen, où le projet était séduisant.

Cette saison semble se passer parfaitement puisque vous êtes troisièmes mais avec deux matchs de moins. Monter est votre objectif?

En début de saison, le comité a construit une équipe pour atteindre la demi-finale de la Coupe et jouer la tête. Je suis donc satisfait et nous jouons pour tout gagner. Nous allons bientôt aborder de gros matchs. Fin février et le mois de mars seront costauds.

Benjamin amène toute son expérience et son talent.

Des « Liégeois » évoluent sous ta férule, comment cela se passe-t-il pour eux?

Pour Jean Delva, c’est sa première année et il lui a fallu un petit temps d’adaptation car il avait arrêté durant une saison. Benjamin Thelen possède, lui, un niveau bien supérieur à la division, ce qui est parfois difficile pour lui, avec l’arbitrage notamment. Mais il remplace parfaitement Zecevic et apporte toute son expérience.

Sais-tu déjà si tu resteras au club la saison prochaine?

Si les objectifs sont atteints, il est possible que je change d’horizon. Je ne cherche rien de précis, j’ai quelques contacts en Flandres mais tout dépend aussi du contexte familial car j’ai deux filles. J’aimerais continuer à coacher, mais ce n’est pas obligatoire. J’apprécie avoir mon mot à dire sur l’équipe. Ce que j’aime, c’est disposer de dix gars motivés, pas besoin qu’ils soient forcément talentueux. Par exemple, je trouve remarquable le boulot effectué par Quentin Pincemail à Tilff.

 

 

« L’Ajax Team, une aventure à vivre »

 

Quel est le niveau en P1 limbourgeoise?

C’est difficile à dire même si nous avons déjà joué contre plusieurs équipes qui évoluent en R1 AWBB. Il y a beaucoup d’équipes B ou C de clubs flamands qui figurent en Nationale. Par exemple, nous avons perdu de quinze points contre Houthalen C. Là-bas, il y a trente gars qui peuvent évoluer dans les trois équipes du club. Cela fausse un peu le championnat. Le physique est sans doute un peu différent également. Dans notre équipe, nous avons trois joueurs qui culminent à plus de deux mètres et plusieurs autres qui mesurent plus d’un mètre nonante.

Tu évoquais l’Ajax Team, quels souvenirs gardes-tu de cet épisode de ta vie?

Frans De Boeck avait une énorme connaissance basket et une grande motivation. C’est un truc à vivre quand tu es passionné. Nous avions trois entrainements par semaine, dont le premier à 6h30 avant d’aller à l’école. C’était vraiment d’excellentes conditions pour progresser.

 

 

« Une super ambiance à Comblain »

 

Que retiens-tu de tes passages à Comblain?

Lors de mon premier passage, je suis sans doute venu trop tôt, le changement avec Ostende était un peu brutal. Lors de ma deuxième aventure comblinoise, nous avions une ambiance incroyable avec Lemoine, Bosard, Hazée.

Tu as également passé quelques saisons sous le maillot d’Esneux. Que gardes-tu en mémoire de ces années-là?

C’était très bien. Nous ne parlions pas d’argent, le club était familial. On apprécie ou pas Didier Longueville mais il se donne à fond pour son club et cherche toujours des moyens pour contrer l’adversaire. Nous étions parvenus à monter malgré notre jeunesse.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basketball?

En jeunes, mon premier titre de champion de Belgique avec Sprimont ainsi que la formation à Ostende. Cela reste une fierté d’avoir été choisi. L’ambiance à Comblain demeure également un excellent souvenir.