« Nous nous battrons jusqu’à notre dernier souffle »

 

Nicolas Rossinfosse est un Pépin pur jus. Ce samedi, il s’est transformé en torche humaine pour faire chuter Haut-Pré, leader de P1. Le shooteur de dix-neuf ans revient sur cette folle soirée à quarante-deux points, son expérience pépine, le changement d’entraineur, la saison en cours et le championnat de première provinciale. Entretien avec un jeune homme qui place la victoire au-dessus de tout.

 

Nicolas, depuis combien de temps évolues-tu à Pepinster?

Je suis dans ce club depuis mes débuts en baby. J’avoue avoir quitté Pepinster un an lorsque j’étais plus jeune mais c’était pour mieux revenir l’année suivante. Et j’y suis toujours.

Tu as planté 42 points contre Haut-Pré, avais-tu déjà atteint une telle marque en seniors?

Il m’était déjà arrivé d’approcher la trentaine en pré-saison et il y a quelques semaines contre Saint Louis mais je n’avais jamais autant scoré que samedi. Je n’avais qu’une idée en tête lors de cette rencontre: renverser le leader pour marquer le coup et prévenir nos adversaires que nous nous battrons jusqu’à la dernière secondes du dernier match.

 

 

« Je voulais juste gagner »

 

Venons-en à LA question qui brûle toutes les lèvres: comment t’es tu senti pendant que tu réalisais cette performance d’anthologie?

Pendant la partie, je ne réfléchissais pas, je voulais juste gagner. Je n’écoutais ni le public, ni l’adversaire mais uniquement les consignes de mon entraineur. Lors du dernier quart-temps, lui et mon capitaine du jour, Sébastien Dethioux, m’ont « ordonné » de ne pas hésiter à prendre mes options, ce que j’ai fait. Ce n’est qu’au moment où le buzzer a retenti que j’ai explosé de joie, pas tant pour ma performance que pour la victoire et ce petit pas vers le maintien.

Tu as littéralement pris feu dans les dix dernières minutes. Qu’est-ce que cela fait de se transformer en torche humaine?

Je savais que j’avais alimenté le marquoir plus souvent qu’à l’habitude mais ce n’est qu’en lisant un article de Liège & Basketball hier après-midi que j’ai appris que j’avais inscrit vint-et-un points dans le dernier quart. Cela m’a fait un choc! Samedi, je n’avais que la victoire en tête. Celle-ci me fait extrêmement plaisir et permet de démontrer, tant à nous-mêmes qu’aux autres formations, que nous sommes capables de nous maintenir en P1. C’est cette victoire qui me procure le plus de joie, d’autant que faire chuter le cador de la série offre une sensation particulière.

Est-ce la victoire référence qui vous manquait?

Oui et non. Nous n’avons pas lâché l’affaire du début à la fin, même à trois minutes, lorsque nous étions menés d’une dizaine de points. Au lieu d’abandonner comme nous l’avions malheureusement déjà fait par le passé, nous avons mordu sur notre chique et nous sommes parvenus à revenir au score et à l’emporter. C’est le point essentiel à retenir. Nous avons également su mettre la balle dans l’anneau plus souvent que d’habitude mais, défensivement, malgré une bonne agressivité, nous avons trop encaissé.

 

 

« Un championnat palpitant »

 

Comment se passe le changement d’entraineur (ndlr: Florian Etienne a remplacé Dimitri Massot)?

Cela se passe bien. Le nouveau groupe est déjà bien formé. La mentalité de vainqueur de notre nouvel entraîneur et sa rigueur apporte un plus dans l’effectif. Nous avons tous subi un choc psychologique et nous en ressortons plus mâtures.

Crois-tu que Pepinster parviendra à se maintenir?

Je crois en notre maintien, bien évidemment. Si nous n’y croyons pas, nous n’y arriverons jamais et la descente sera assurée. Nous devons avoir foi en nous et continuer de nous battre pour évoluer dans cette division l’année prochaine.

Enfin, un dernier mot sur ce championnat de P1 qui réserve des surprises chaque weekend. Quelle est ton opinion sur la première provinciale cette saison?

Le championnat est plus qu’agréable à suivre, il est même palpitant. Tout le monde semble capable de battre tout le monde et des surprises surviennent assez souvent. De plus, tant dans le haut du tableau  qu’en fond de classement, les équipes se tiennent et personne ne peut dire qui soulèvera le trophée de champion ni qui évoluera en P2 la saison prochaine. Cela rend notre championnat très attractif à suivre pour les personnes extérieures.