La bulle de Fléron, « chef d’œuvre » en péril

Les Carnets du basketteur saison 3! Une fois n’est pas coutume, cette chronique est entièrement dédiée à la bulle de Fléron. Une salle légendaire de notre principauté et dont l’existence est riche en anecdotes.

Pour une fois, je ne m’attarderai pas sur une des personnalités marquantes de notre basket, mais plutôt sur un lieu s’apprêtant à connaitre une nouvelle destination : l’inimitable « bulle » de Fléron, chère au regretté Jean Joly.

On l’a appris en début de semaine passée, les dirigeants de Liège Basket sont contraints de se séparer de leur infrastructure des hauteurs de la Cité ardente. Question de se refaire une santé financière. Du moins en partie. Mais, gageons que ce soit pour un nouveau départ. D’où ces trois anecdotes en disant long sur les lieux…

Grillage. C’est en 1970 qu’un toit a recouvert un terrain extérieur longeant la voie ferrée de la ligne 38 allant alors de Chênée à Plombières. Afin que les ballons ne tombent pas sur les rails, un haut grillage avait été dressé sur toute la longueur de l’aire de jeu. Lors d’un match auquel je participais, l’arbitre se met à siffler à tue-tête alors que rien ne l’impose sur le terrain. En réalité, son polo s’était accroché au grillage en question et il ne parvenait pas à s’en délivrer. Fou rire général… sauf lui.

Bokrijk. L’équipe première du BC Fléron avait l’habitude de disputer ses rencontres à domicile le dimanche en fin d’après-midi. Plus il gravissait les échelons, plus il accueillait des adversaires du nord du pays. Ceux-ci se demandaient souvent où ils étaient tombés en découvrant l’environnement local. Somme toute assez sommaire, il faut bien le reconnaître. A cet égard, les sanitaires valaient ( ?) à eux-seuls le déplacement. C’est d’ailleurs à la sortie de ceux-ci que deux supportrices néerlandophones m’apostrophèrent en ces termes, accent et odeur garantis : « Ca est Bokrijk, ici ! » Pour les nuls en géo, Bokrijk est un musée près d’Hasselt reconstituant la vie dans les fermes flamandes au XIXe siècle.

Echelle. Au départ, la (modeste) table de presse était située au fond de la salle dans le prolongement du banc. Vu l’affluence sans cesse croissante, on nous installa… sur le toit de la buvette. Pour y accéder, une échelle assez impressionnante avait été dressée. Encore heureux que le trio Esser-Kreusch-Christiane avait encore ses jambes de 20 ans ! En revanche, nous avions un collègue bruxellois beaucoup plus enveloppé qui y regarda à deux fois avant d’en entreprendre l’ascension. Quelque chose me dit qu’il doit s’être tracassé tout au long du match en vue de son « retour sur terre »…

Michel CHRISTIANE