« Le sport donne et prend »

Battus de justesse par la France en demi-finale, Luka Doncic et les Slovènes veulent rafler l’or ce samedi contre l’Australie.

D’un contre décisif, Nicolas Batum avait sonné le glas des espoirs de finale des Slovènes. Déçus mais pas abattus, Luka Doncic et ses coéquipiers veulent vaincre l’Australie ce samedi pour décrocher le bronze. “Malgré la défaite, je suis fier de notre équipe. De chacun. Nous en avons surpris plus d’un. Nous travaillons depuis deux mois. Nous nous sommes donnés à 120% aujourd’hui. Nous avons joué solidement, mais pas assez pour gagner. Nous avons un autre match devant nous pour lequel nous devons tout faire pour gagner. Nous allons nous battre. Nous sommes venus à Tokyo pour la médaille” confiait Luka Doncic. « Le sport donne et prend. Hier, il a pris, mais je crois que demain il va donner. Une autre occasion nous attend, pour la médaille de bronze contre un adversaire à notre portée » ajoutait Prepelic, héros malheureux de la demi-finale.

« Le joueur le plus important de l’histoire de l’équipe nationale argentine »

L’immense Luis Scola a pris sa retraite après une formidable carrière saluée par tous.

Le revers de l’Argentine contre l’Australie a sonné le glas de la formidable carrière (16 médailles avec l’Albiceleste, des titres en pagaille en Europe, de belles années en NBA) de Luis Scola. Véritable légende du basket mondial, l’intérieur a reçu un vibrant hommage de son ancien coéquipier Nocioni. « Vouloir résumer la carrière de Luis Scola avec le dernier match n’a pas de sens. Ce qui doit être valorisé, c’est tout ce qui précède. Pour moi, il est le joueur le plus important de l’histoire de l’équipe nationale argentine, l’une des plus importantes du monde FIBA. Ginobili était le meilleur joueur argentin, mais Luis Scola est autre chose. C’est l’emblème, c’est le drapeau, c’est tout ce que le basket argentin représente dans le monde. Il a été un ambassadeur incroyable pour notre pays. Vous pouvez copier leur travail ou leur éthique, mais attention, la façon de mettre la balle dans le panier n’est pas si simple à copier. J’avais un scout nommé Alfredo Salazar qui est sans aucun doute connu dans le monde du basket-ball et qui me disait toujours qu’il avait le sentiment que, quoi qu’il en soit, Luis Scola allait finir par marquer. Il ne savait pas comment, parfois il ne pouvait pas l’expliquer, ce n’était pas athlétique ou si physique, c’était basé sur des fondamentaux, des mouvements et, surtout, sur la persévérance. Cela l’avait surpris. Il a compris que c’était un cadeau spécial. Il a fini par être le meilleur marqueur de l’histoire de l’Argentine et parmi les historiques de la FIBA. C’est formidable. On peut copier son éthique, son travail, son dévouement… mais il a des talents particuliers » a déclaré l’ancien Bull dans des propos rapportés par Basket Europe.

La France tient la dragée haute aux USA d’un excellent Kevin Durant

Un peu trop maladroits aux lancers-francs et trop dispendieux avec le cuir, les Français ont toutefois tenu la dragée haute aux Américains qui ont pu compter sur un excellent Kevin Durant pour remporter la victoire, 82-87, et la médaille d’or.

« On ne regrette pas de s’être levés de bonne heure » assurait Pierre Robert – dont le duo avec Giovanni Bozzi aux commentaire fut à nouveau excellent – sur la RTBF. Un sentiment partagé par plusieurs basketteurs liégeois qui avaient réglé leur réveil pour se lever dès potron-minet ce samedi afin de suivre cette finale olympique, remake de celle de 2000 à Sidney. En début de rencontre, Rudy Gobert (16 points mais 6 sur 13 aux lancers, 8 rebonds) faisait un chantier dans la raquette américaine. Comme les troupes de Gregg Popovich se montraient très maladroites de loin (0 sur 8 derrière l’arc pour commencer), les Français prenaient l’avantage mais, déjà, perdaient trop de ballon. Kevin Durant (29 points à 50%, 6 rebonds et 3 passes) relançait la machine US et l’adresse revenaient pour les Américains qui viraient en tête après dix minutes, 18-22.

Le second quart était disputé, nos voisins d’outre-Quiévrain insistant à l’intérieur et profitant de l’impact de Yabusele (13 pions) et Luwawu-Cabarrot (11 points et 4 rebonds). Plusieurs fois, les Etats-Unis semblaient en mesure de prendre un avantage définitif mais jamais les gars de Vincent Collet ne baissaient les bras et profitaient des dernières minutes pour réduire l’écart et revenir à 39-44 à la pause.

Heurtel (-2 d’évaluation !), catastrophique dans le troisième quart – et dire que l’ancien meneur de Barcelone, champion de France cette année avec l’ASVEL d’Ismaël Bako, estimait voici quelques années mériter davantage de responsabilités en sélection quand Tony Parker en était le meneur titulaire – plombait les espoirs tricolores en perdant successivement trois ballons qui permettaient aux Ricains de prendre le large, 57-71. Heureusement, certains de ses coéquipiers se montraient plus inspirés et TLC et Batum réduisaient l’écart à 63-71 à la demi-heure.

Dans le dernier quart, la France revenait à 67-73 sur un panier de Batum (5 points, 6 rebonds et 3 passes), score qui restait ainsi durant deux minutes avant un triple de Franck Ntilikina (5 points), 70-73. Réponse immédiate de Lillard (11 unités), Holiday (11 points et 5 rebonds) après une balle perdu (le pêché mignon des Français), et Lillard encore, 70-79. A 72-79, Rudy Gobert ratait deux nouveaux lancers et l’occasion de rapprocher la France à cinq longueurs des Américains qui, derrière, profitaient de l’adresse de Tatum (19 points et 7 rebonds) pour atteindre la symbolique barre des dix unités d’écart. De Colo (12 points, 5 rebonds et 7 passes) – Green nettoyait le cercle sur son deuxième lancer-franc – ramenait ensuite la France à 75-82. Fournier (16 points mais à 5 sur 15) plantait alors un gros triple pour faire 78-84 mais prenait ensuite un très long trois points complètement absurde et loupé. Les protégés de Vincent Collet parvenaient toutefois à revenir à 82-85 à dix secondes du coup de sifflet final mais KD scellait la victoire américaine depuis la ligne, 82-87.

Les Français, qui ont perdu trop de ballons (18 à 9) et trop vendangé depuis la ligne de réparation, ont tenu la dragée haute aux représentants de l’Oncle Sam mais sont tombés un peu trop court face à une formation qui a pu compter sur un Kevin Durant à la hauteur de l’évènement.

« Julie Allemand est une inspiration sans égal pour un meneur »

Pour Tom Ventat et Saint-Louis, la reprise s’est bien passée avec, notamment, une première victoire contre la R2 de Belleflamme. Interview.

Tom, comment s’est déroulé votre reprise ?

Tout s’est passé comme d’habitude ! Il y avait une bonne intensité après tout ce temps. Quand j’ai vu le T2 arriver avec sa paire de sneakers Melissa, j’ai tout de suite compris que nous allons vivre une bonne saison.

Qu’est-ce qui est le plus ardu en ce début de préparation: le physique, la technique ou la tactique ?

Les trois se présentaient comme attendus. Je me suis personnellement préparé comme chaque année mais j’ai en plus profité cet été de l’Euro et des Jeux Olympiques pour regarder les prestations de Julie Allemand qui est d’une inspiration sans égal pour un meneur.

Le retour sur les parquets, c’est aussi le retour de la convivialité.

Oui, quel bonheur de retrouver ses coéquipiers et amis. A notre niveau, nous jouons aussi pour nous amuser et passer de bonnes troisièmes mi-temps est également important !

Vous disputiez ce vendredi un premier match amical contre la R2 de Belleflamme. Quel joueur fut à retirer du lot dans cette victoire de dix unités ?

Thomas Deprez, les rookies ont pris leurs responsabilités.

Crédit photo: PP Photography Amateur

« C’est très dur, nous allons avoir difficile de nous en remettre »

Les larmes des Cats après le court revers contre le Japon ont ému toute la Belgique.

La défaite fait partie du sport mais n’en reste pas moins terriblement douloureuse, à l’image de la cruelle désillusion vécue par les Cats contre les Japonaise lors du quart de finale des Jeux Olympiques. “C’est très dur, perdre avec un petit point d’écart. C’est une énorme déception. Vous n’avez peut-être qu’une seule chance dans votre vie d’atteindre les demi-finales des Jeux Olympiques. Nous aurions tellement aimé offrir encore une médaille à Ann et ça n’a pas marché. Nous allons avoir difficile de nous en remettre” reconnaissait Antonia Delaere dans des propos rapportés par Team Belgium. “C’est terrible. Nous avons tout donné. Elles avaient 12 points d’avance dans les deux premiers quarts. Nous avons rétorqué et l’équipe a alors fait preuve d’une résilience incroyable. Nous avons ensuite pris le contrôle et marqué dix points . Nous savions qu’elles feraient tout pour revenir et à la fin, nous avons peut-être craqué physiquement. Mais nous méritions cette place dans le top 4. C’est le sport » ajoutait Julie Allemand.

Une vraie déception pour un groupe formidable qui devra, après avoir digéré cet échec, repartir de l’avant pour continuer de briller sur la scène mondiale et d’enthousiasmer tous leurs plus fidèles et fervents supporters.

Crédit photo: FIBA

« La seconde phase de notre reprise est chaotique »

Après une bonne première phase de reprise, les inondations sont venues perturber la préparation des P1 et P3 de l’Union Liège. Les protégés de Sébastien Dethioux vivront un week-end chargé avec le tournoi de l’Etoile samedi et des matchs à Jambes dimanche. L’occasion idéale pour tout doucement monter en régime.

A cause du Covid, les grands débuts de l’Union Liège au sein de l’élite provinciale furent différé d’une année. Pas de quoi démotiver un groupe où solidarité, complicité, stabilité et engagement font figures de valeurs cardinales. Cette saison, les Unionistes dirigés par Sébastien Dethioux voudront être le poil à gratter de la P1 tout en jouant à nouveau les premiers rôles deux échelons plus bas.

« Nous avons fait une reprise en deux temps » nous explique le coach des deux formations masculines de l’Union. « Nous avons repris à la mi-juin durant cinq semaines durant lesquelles nous avons réalisé un travail de préparation physique et technique tout en nous acclimatant à notre nouvelle salle. En effet, le Centre sportif d’Outremeuse subit un gros lifting qui durera deux ans et qui nous a contraint à déménager à la Constitution. »

Un déménagement qui a indirectement eu des conséquences fâcheuses sur la reprise de club cher à William Robeyns. « La seconde phase de notre reprise est par contre chaotique » poursuit Sébastien. « Suite aux inondations, la Constitution se retrouve sans électricité. Nous n’avons pas pu nous entrainer comme prévu la semaine dernière et cette semaine, nous nous sommes entrainés au Jésyl et sur un terrain extérieur. Nous fûmes également obligés d’annuler notre match du 31 juillet avec la P3 contre celle de Spa. Par contre, nous avons pu aller jouer avec la P1 à Harimalia pour une victoire d’environ quinze points contre la P2 des Abeilles. »

Pas de quoi toutefois décourager le mentor des Unionistes qui reste positif. « Compte-tenu des circonstances et après un arrêt aussi long, mes joueurs sont dans une forme raisonnable » souligne-t-il. « Ils devront encore travailler énormément pour retrouver toutes leurs capacités athlétiques et techniques mais je suis content de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent. »

Ce week-end sera bien utile aux protégés de Sébastien pour monter d’un cran dans leur préparation. « Nous nous rendrons samedi au tournoi de l’Etoile (ndlr: match contre la P2 d’Henri-Chapelle pour la P1 et contre la Vaillante pour la P3) et les deux équipes iront ensuite dimanche à Jambes pour y affronter les P1 et P3 locales » déroule le coach. « Les objectifs seront très simples: retrouver nos automatismes offensifs tout en essayant de monter en régime sur le plan de l’intensité. »

« Devoir mettre Rondoz et Matisse au lit après une soirée teambuilding »

Avec ses coéquipiers de Comblain, Charly Bernard a entamé sa préparation et disputera ce dimanche un premier match amical contre la R2 de Mons-Hainaut. Entretien.

Charly, comment se passe votre préparation ?

Nous avons eu quatre séances pour le moment (ndlr: l’interview a été réalisée mardi): une de préparation physique et trois de basket. Et tout se passe bien.

Comme ton pote Max Princen, est-ce que c’est au niveau tactique que c’est le plus exigeant ?

Oui, c’est cet aspect-là le plus difficile avec de nouveaux systèmes et l’intégration de nouveaux joueurs dans le jeu même si, en dehors, ils sont déjà très bien intégrés.

Qu’est-ce que cela représente pour toi de pouvoir reprendre le basket ?

Cela fait vraiment du bien de retrouver les « sosses » ! Que cela soit en dehors ou sur le terrain, l’entente et la bonne ambiance sont toujours bien là comme si, finalement, rien ne s’était arrêté. Et rien n’a vraiment changé, comme devoir mettre au lit Coco Rondoz et Birk (Clément Matisse) après une soirée teambuilding (rires).

Vous disputerez un premier match amical ce dimanche contre la R2 de Mons-Hainaut. Comment allez-vous l’aborder ?

Comme tous les matchs que nous jouerons cette année et qui seront à prendre au sérieux. Nous ne faisons pas de différences. Malgré les deux divisions d’écart, ce sera déjà un bon premier test pour un match de reprise.

« Tu as probablement perdu 60 millions et tu va être remplaçant »

Dennis Schröder est gourmand et a voulu parier sur lui-même: mauvaise idée.

En cours de saison, le meneur allemand avait décliné une offre des Lakers de 84 millions sur quatre ans, estimant valoir plus de 100 millions. Depuis lors, le grand ménage a eu lieu chez les Lakers qui ont fait venir Russell Westbrook et plein de joueurs expérimentés pour le minimum. Schröder, qui avait complètement loupé ses Playoffs n’a bien évidemment pas été conservé par les Angelinos et sa cote a sacrément diminué. De plus, la plupart des franchises ont déjà bien avancé dans leur recrutement en dépensant un paquet d’oseille. De quoi rendre de plus en plus illusoire la possibilité du Teuton de braquer la banque, ce qui n’a pas manqué de faire rire Robert Horry. « Tu as dit ‘Oh je veux retourner aux Lakers’, mais tu voulais jouer à des petits jeux. Maintenant ton plan est un désastre, tu ne sais pas ce que tu vas faire. Tu as probablement perdu 60 millions en ne signant pas avec les Lakers. Et tu vas sûrement devoir signer pour 1 an, parce que je vois mal les Lakers te re-signer maintenant. Ils n’ont pas de place pour toi. Il voulait être un starter NBA. Maintenant où qu’il aille, il va redevenir un remplaçant. J’espère juste que ça ne se transformer pas en une situation à la IT où tu laisses passer tout cet argent sans jamais le récupérer ensuite » a exprimé le septuple champion.

« Dans la vie d’un sportif, les Jeux Olympiques sont à part »

Ce samedi, les Français tenteront de battre les Etats-Unis à Tokyo et de remporter leur première médaille d’or dans le tournoi de basket masculin.

Plus de deux décennies après la belle épopées des Bleus de Foirest, Sciarra, Dioumassi, Risacher, Weis, Bonato et Rigaudeau, la France est à nouveau en finale des JO et affrontera de nouveau les Américains. “Cela fait 21 ans que le basket français n’a pas été en finale” rappelle Vincent Collet dans des propos rapportés par basket-infos. « Depuis le début du tournoi, nous attendons ça. En 2000 c’était une surprise. En 2019 à la Coupe du Monde nous avions été frustrés par la demi-finale et cette fois on voulait finir le job. Je sais que les États-Unis sont favoris, mais j’espère que nous aurons la même énergie samedi. On ne pouvait pas faire un match moyen pour battre cette Slovénie. Il fallait mériter cette place en finale. Cette victoire est la plus importante de ma carrière. Dans la vie d’un sportif, les Jeux Olympiques sont à part. Quand j’étais gosse je rêvais de jouer un France-Etats-Unis en finale. Je l’ai dit à Popovich au premier match. »

Rui Machida et les Japonaises atomisent la France et rentrent dans l’Histoire !

Dans le sillage d’une phénoménale Rui Machida, les Japonaises ont totalement surclassé les Françaises pour s’imposer 87-71 et disputer la finale de leur Jeux Olympiques contre les Etats-Unis.

Julie Allemand avait souligné après l’élimination des Cats que le Japon possédait une très belle équipe. La meneuse liégeoise avait souhaité bonne chance aux Japonaises pour aller loin dans ce tournoi. Rui Machida – tout simplement exceptionnelle avec 9 points et 18 assists en 27 minutes – et ses coéquipières ont décidé de faire « plaisir » à notre Julie nationale en dominant la France de la tête et des épaules. Avec leur jeu collectif, up-tempo et aéré, les Nipponnes – qui ont disputé la moitié du dernier quart avec leurs joueuses de banc – ont totalement surclassé – l’écart flirta avec les trente unités – les Françaises pendant trente minutes pour une victoire 87-71 . Véritable révélation de la compétition, le Japon brille avec style et adresse, offrant une véritable bouffée d’oxygène dans ce tournoi. Côté tricolore, seule Gruda (18 points) a réellement tenu son rang. Johannes a eu quelques éclairs mais a aussi semblé perdre son sang-froid sur certaines séquences et les mines françaises renfrognées contrastaient avec les francs sourires des Japonaises.

Les Japonaises – qui ne pourront toujours pas compter sur l’appui de leur public – fera face à un incroyable défi en finale face à une équipe américaine aussi physiquement impressionnante que talentueuse. Enfin, un petit pincement au cœur a dû se produire chez de nombreux Belges au vu du déroulement de cette rencontre tant celle-ci nous confirme que nos Cats étaient supérieures à la France et auraient pu, si les dieux du sports en avaient décidé autrement lors du quart de finale, disputer la finale contre les USA.