« Un club où l’ambiance reste et demeure au coeur du projet sportif »

Fin de cycle à Esneux en première provinciale. Les Dragons présenteront un effectif bien différent et à fort accent verviétois la saison prochaine.

L’équipe B d’Esneux arrivait en fin de cycle et plusieurs cadres ont décidé, pour diverses raisons, de quitter les Dragons. Blanchy, Bassini et Bruls prendront la direction de l’Etoile Jupille, Olivier MacFly cherche à se rapprocher de son domicile tout comme David Iliaens. C’est donc à un vrai ravalement de façade que devait s’atteler le comité esneutois. « Je tiens à remercier Thomas Bassini pour tout ce qu’il a donné à Esneux, je suis certain qu’il reviendra dans son club de coeur. Merci à David Iliaens pour la saison en TDM2 ainsi que la montée de P2 en P1. Merci également à Olivier Matray pour les saison R1, les montées en TDM2 et en P1 et un merci tout particulier à Benoit Scheveneels que j’ai coaché au moins huit saisons entre ses dix-huit et trente ans » nous livre Didier Longueville. « Il nous reste à trouver un coach pour cette P1 new look qui pourrait d’ailleurs aussi soit faire le lien avec une P4 composée de très bons jeunes, soit venir en TDM2 avec moi. »

Déjà au club, Alderson, Hoervoets, Demain, Leemans et Ethan Vanoost voient sept nouveaux joueurs arriver en provenance de la région verviétoise. Les deux Disonnais, Antoine Barbay et Gauthier Pieffer viendront renforcer la raquette esneutoise. Une raquette qui pourra compter aussi sur Guillaume Grégoire qui fera le chemin inverse à celui de Blanchy, Bruls et Bassini. Julien Hendrick et Emilien Grégoire, tous les deux passés par SFX-Saint Michel, rechaussent leurs sneakers pour venir renforcer le backcourt des Dragons qui pourra également compter sur Jeff Deblond, actuellement en P3 à Ensival. Enfin, Valère Hotterbeex, lui aussi passé par Saint Mich’ et également éloigné des parquets depuis quelques saisons, reprendra du service à Esneux pour y amener sa polyvalence.

Lorsque nous demandons à Guillaume Grégoire s’il est l’instigateur de ce regroupement, sa réponse ne laisse pas place au doute. « On peut dire ça, oui. Disons qu’avec des amis de Verviers – et pour certains d’anciens coéquipiers à SFX-Saint-Michel en P2 et P1 – , nous discutions depuis un moment de rejouer ensemble en P1 ou en P2 mais plutôt dans la région de Liège. Nous avons donc décidé d’essayer de monter une équipe pour la prochaine saison avec pour objectif d’évoluer à un certain niveau de compétition tout en cherchant principalement à nous amuser et à prendre du plaisir dans un cadre convivial et dans un club où l’ambiance reste et demeure au coeur du projet sportif » nous explique-t-il.

Ayant appris que la P1 d’Esneux allait connaitre de nombreux départs, Guillaume entrepris alors de prendre contact avec Didier Longueville pour lui présenter son projet. « Le courant est directement très bien passé et le projet a pu se mettre en place assez rapidement, pour notre plus grand plaisir » continue-t-il. « Si certains joueurs ont arrêté le basket quelques années, d’autres jouent toujours actuellement en P1. Nous espérons malgré tout être « compétitifs », d’autant plus que nous avons joué plusieurs années ensemble et que les automatismes pourraient – du moins nous l’espérons – revenir assez vite. Sportivement, si ce n’est le maintien, nous n’aurons pas d’ambition spécifique. Nous voulons surtout prendre du plaisir ensemble sur le terrain et en dehors, en espérant que les résultats suivront.« 

Actuellement à l’Etoile Jupille, Guillaume relèvera ainsi un nouveau challenge. « Après plusieurs magnifiques années à l’Etoile – ponctuées notamment en 2018 du titre P2 et de la Coupe provinciale – avec une ambiance incroyable au sein de l’équipe et plus généralement du club (que je remercie d’ailleurs pour son accueil et ces merveilleuses saison), j’avais décidé en début d’année de lever un tout petit peu le pied pour des raisons professionnelles. Il se trouve que je resterai finalement en P1 mais cela sera toutefois de manière moins ambitieuse, et donc chronophage, que ces dernières années » conclut l’ancien MVP de la finale de Coupe de la Province.

Où a été prise cette photo ?

Splendide week-end pour les Herviennes, la R2 de Ninane et les « Luxos » de Fabienne Fuger pendant que Pierre-Antoine Gillet contribue au succès des siens en Espagne. En P3 Dames, Malmédy a empoché sa seconde victoire de la saison. Reste la cliché-mystère qui ne devrait pas tarder à être découverte. Ce sont les infos d’EMCE.

Cats : « J’étais en colère avant les Belges »

Comme la semaine passée, focus sur une déclaration significative d’une des rivales des nôtres. Celle d’Amanda Zahui, la star de la sélection suédoise : « Avant d’affronter les Belges, j’étais vraiment en colère car nous nous étions battues nous-mêmes face au Japon et au Canada. Tout en acceptant trop vite la défaite. Dimanche après-midi, nous avons enfin montré notre vrai visage, mais il était trop tard. » Effectivement.

Tops et flops du week-end

« Pour nous, c’était un réel match à six points », commente le mentor des Herviennes opposées à Loyers, un concurrent direct de bas de tableau en R1. Mission accomplie (55-52) pour les « Herbagère » avec une Collignon revenue à son meilleur niveau. « Perf » des Ninanais (10e), en R2 B, qui se sont payé le scalp (85-81) de Kain (2e). « C’est d’autant plus regrettable que nous perdons ainsi le bénéfice de notre succès à Profondeville dans la course aux playoffs », indique Joffrey Pouillard, le technicien hennuyer. Quant aux flops, ils iront notamment à Pepinster D (7/12) qui s’est incliné sans gloire (49-45), en P3 A dames, à Malmedy empochant donc son 2e accessit de la saison. Mais, que dire de Liège Basket ? Il a bu le calice jusque la lie (63-113) devant un Brussels pourtant peu en réussite cette saison. Et place maintenant à un déplacement à Anvers (mercredi) avant la venue d’Ostende (vendredi). Vous avez dit « semaine infernale » ?

Francos à l’export

En ce week-end des Oscars, la palme revient aux Conternoises de Fabienne Fuger. Engagées dans la poule pour le maintien en D1 luxembourgeoise, elles ont étrillé (92-37) un Telstar en pleine tempête. Encore en dames, succès aisé (47-70) de Keltern (Mayombo 2) à Herner (Bully toujours blessée). Au rayon masculin, splendide sortie (79-81) de Fuenlabrada (Gillet 9p, 6r) à Badalone. Quant à Obradoiro (De Zeeuw 0), il a mordu la poussière (83-69) à Vitoria. En Suisse, Daniel Goethals et Neuchâtel ont damné le pion (83-74, après 50-27 au repos) à Niksa Bavcevic et à Vevey.

Terrains extérieurs : le Standard y passait le 15 août

Cette semaine, encore, vous aurez droit à trois clichés. Tant pis pour vous ! Après Retinne qui a ressuscité pas mal de souvenirs, on change pour une région nettement plus touristique que les hauteurs de Fléron. Tellement touristique que le Standard Boule d’Or, cher à Fernand Rossius, y prenait systématiquement ses quartiers à l’Assomption de chaque été. Indice supplémentaire : si ce club a investi le hall omnisports voisin à l’aube du siècle, le site ainsi libéré fait désormais le bonheur du cercle de tennis local. Voilà qui devrait vous suffire pour découvrir cette énième énigme…

La télé crève l’écran

Retour d’une rencontre le lundi soir sur RMC Sport 2, via le derby nordiste opposant (20 h 45) Le Portel à Gravelines. Malheur au vaincu ! On enchaînera avec « Buzzer » sur le coup de 22 h 30.

Michel CHRISTIANE

« Poursuivre ma progression dans cet encadrement professionnel »

Actif au CFWB, Edouard Duperroy reviendra dans notre belle province la saison prochaine pour y défendre les couleurs de Liège en D1 et de Waremme en R1. Entretien.

Edouard, pourquoi avoir opté pour Waremme/Liège en vue de la prochaine saison?

J’ai choisi le projet Liège/Waremme car c’est un très beau projet, avec de belles ambitions. Les deux clubs me permettront de continuer d’exercer ma passion à un top niveau tout en poursuivant mes études.

Tu évolueras donc en D1 et en R1?

Oui, tout à fait, je jouerai dans les deux équipes.

Actuellement à Namur, es-tu content de revenir dans ta région?

Oui, je suis très content de revenir dans ma province et de pouvoir défendre les couleurs de Waremme et de Liège.

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?

Tout d’abord prendre un maximum de plaisir avec mes nouveaux coéquipiers. Ensuite, continuer ma progression avec cet encadrement professionnel, mes nouveaux coéquipiers et mes nouveaux entraineurs.

« Différent ne veut pas dire mauvais, loin de là! »

Ce samedi, la R1 Dames d’Alleur a remporté d’une courte tête et presque au buzzer son traditionnel derby contre Angleur. La saison prochaine, les Alleuroises seront coachées par Kevin Reyserhove pour des lendemains qui chantent. Résumé et Interview.

58-56, c’est le score final du derby entre Alleu et Angleur. « On peut appeler ça un hold-up puisque nous fûmes menées toute la rencontre » reconnait Emilie Hertay. « Nous avons très mal commencé la partie, montrant trop peu d’agressivité. Nous avons toutefois su faire preuve de caractère pour obtenir une victoire que nos adversaires, à sept et que je tiens à féliciter, aurait également méritée. C’est grâce à un triple de Justine Tabruyn que nous sommes passées devant à une seconde de la fin et avons remporté cette victoire importante pour nous. »

Kevin, tu prendras les rênes de la R1 Dames d’Alleur la saison prochaine. Sera-ce ta première incursion dans le basket féminin?

Oui, tout à fait, ce sera ma première avec des femmes.

Pourquoi avoir opté pour Alleur?

Comme je l’avais précisé lors de la dernière interview accordée à Liège & Basketball, j’espérais continuer à apprendre dans un club structuré et à un bon niveau. Je retrouve ces trois paramètres à Alleur. Au niveau de la structure, il y a de nombreuses équipes de jeunes et l’accent est mis sur la formation. L’équipe R1 est encadrée et je ne devrai me concentrer que sur l’aspect basket. J’espérais continuer d’apprendre et en me « lançant » dans le basket féminin que je ne connais guère, je vais inévitablement apprendre quelque chose de nouveau – j’ai des devoirs à faire mais je serai prêt en août (rires). De plus, quand je regarde les coachs de R1 Dames, je suis certain de me retrouver face à des défis tactiques qui vont me faire progresser. Le basket féminin est évidemment différent du basket masculin mais le niveau R1 est relevé. Et différent ne veut pas dire mauvais, loin de là! Je retrouve donc dans la proposition d’Alleur tout ce que je recherchais.

Quelles sont tes envies pour cette fin de saison avec Neuville?

Notre saison n’est pas encore finie avec Neuville et nous devrons aller encore chercher des victoires. Je reste concentré là-dessus!

Et pour la prochaine saison?

Après avoir rencontré le comité, le coach actuel et parlé à certaines filles, je ne peux m’empêcher de me réjouir à l’idée de relever de nouveaux défis. J’espère vivre une belle saison sportive en partageant ma philosophie basket. Je me réjouis également de rencontrer tout le groupe avec qui j’espère partager une belle aventure humaine… et peut-être chanter quelques chansons (rires).

« Mon frère et moi étions très complémentaires »

Ce samedi, Tongres a vaincu Comblain, 86-76. La saison prochaine, les Limbourgeois pourront compter sur Gaetan Hertay pour densifier leur raquette.

Presque derby ce samedi dans le Limbourg entre Tongres et Comblain. Une rencontre marquée sous le sceau de l’amitié mais qui a accouché d’une belle bataille. « Le troisième quart fut décisif. Nous n’y avons encaissé que onze points et sommes passés devant. Malgré les divers changements défensifs de Comblain, nous avons su contrôler notre avance. Bravo à mes joueurs « loue Olivier MacFly après la victoire des siens, 86-76. « Ce n’est jamais évident d’affronter le mailleux qui possède une équipe atypique faisant preuve de beaucoup d’agressivité. Après le match, peu importe le résultat, c’est toujours un plaisir de revoir d’anciens coéquipiers d’Esneux comme Corentin Rondoz et Thomas Waonry. C’est cela aussi le basket: passer de bons moments avec des personnes que l’on apprécie. »

Si Limbourg est la plus liégeoise des équipes flamandes, ce qualificatif sera d’autant plus vrai la saison prochaine, Gaetan Hertay y débarquant pour venir soutenir son frangin. « Ma plus grande motivation pour rejoindre Tongres était de rejouer avec mon frère. Nous avons déjà joué ensemble à Awans et à Liège, nous étions très complémentaires » sourit l’actuel pivot des Carriers. « De plus, j’ai entendu énormément de bien concernant Tongres et cela m’a conforté dans mon choix. J’aspire, pour la prochaine saison, à un maximum de victoires et de plaisir sur et en dehors du terrain. »

« Un nouveau challenge pour continuer de progresser »

Ce vendredi, Hannut est venu à bout de Spa, 86-77. Des Bobelins qui ne seront plus coachés par Antoine Massart la saison prochaine. Le Spadois deviendra l’assistant de Pascal Horrion à Pepinster. Reportage.

« Pour les spectateurs, cela ne devait pas être un très grand match à voir » reconnait Benoit Blanchy. « Mais il faut avouer que David (ndlr: Beck, le coach local), s’est retrouvé avec un groupe de onze joueurs. Nous avons bien commencé le match pour prendre dix points d’avance. Ensuite le coach a fait tourner son banc et Spa s’est remis dans la partie. »

Rien de dramatique mais une petite alarme toute de même. « Certains joueurs manquent encore de confiance, comme Samuel Bisschop qui vient de reprendre du service mais qui, j’en suis certain, va nous apporter beaucoup pour la suite » analyse l’ailier hesbignon. « Je penses également que nous n’avons pas assez impliqué nos pivots en début de partie, cela a aidé Spa à dominer le rebond. »

A la reprise, Hannut repartait de l’avant. « Nous étions au-dessus mais sans jamais vraiment dominer les débats. Nous avons réussi l’essentiel: gagner » conclut Benoit.

Massart quitte Spa pour Pepinster

Du côté spadois, c’est la lutte pour le maintien qui occupe les esprits. Les Bobelins veulent rester en P1 et doivent engranger des victoires pour y parvenir. En fin de saison, Antoine Massart quittera le navire. « Voici treize saisons que je suis à Spa et j’ai besoin d’un nouveau challenge » nous explique-t-il. « J’ai tenu à l’annoncer dès à présent afin de laisser du temps au club de me trouver un remplaçant.« 

Les envies d’Antoine pour la saison prochaines sont claires. « Je veux continuer à progresser comme coach et avoir des mecs qui en veulent un minimum, qui sont présents aux entrainements et ont envie d’évoluer » nous précise-t-il. Le job de T2 de Pascal Horrion à Pepinster rencontre parfaitement les apsirations du Bobelin. « C’est idéal pour continuer mon apprentissage. On trouve difficilement mieux que Pascal Horrion à ce niveau-là.« 

« Tous les joueurs d’Aubel ont de la bouteille »

Rémy Grooteclaes et Gauthier Liégeois viendront renforcer Aubel la saison prochaine. Entretien.

Gauthier, qu’est-ce qui t’a convaincu de quitter Esneux pour Aubel?

Le projet du club m’a séduit. Ce club essaie de relancer une vague de fraîcheur à Aubel et ainsi séduire les plus jeunes de la région à pratiquer le basketball. Cette année, les Herbagers ont su former une équipe compétitive avec des joueurs polyvalents et d’expérience qui savent mettre la balle dedans. C’est également une équipe de copains, c’est donc toujours sympa de retrouver une bonne ambiance sur et en dehors du terrain.

Tu n’arrives pas seul.

En effet, la reconstruction de l’équipe a déjà commencé cette année de la plus belle des façons et avec Rémy Grooteclaes (Spa), nous viendrons apporter notre pierre à l’édifice et l’expérience de la TDM2.

Le coach t’a également séduit?

Oui, j’ai toujours eu de bons échos d’Arnaud Lardinois qui est un coach investi et proche de ses gars. Tout était donc réuni pour que je signe à Aubel en espérant que nous jouerons en R1 la saison prochaine.

Quelles sont tes envies et tes ambitions pour la prochaine saison?

Evidemment de jouer le top du classement. Nous aurons une équipe solide grâce à nos physique et à notre intelligence de jeu. De plus, tous les joueurs ont de la bouteille – aussi bien sur le terrain qu’en dehors (rires) – pour pouvoir jouer à plusieurs postes. Cela nous offrira diverses cartes pour moduler notre jeu si jamais nous devions rencontrer des difficultés.

Historique: Les Belges iront à Tokyo!

Les Cats ont décroché leur ticket pour les JO en venant difficilement à bout de la Suède.

Les Cats, toujours irrégulières, ont assuré l’essentiel face à la Suède. Menées 18-23, Kim Mestdagh plantait un triple au buzzer de la mi-temps pour réduire l’écart.

La reprise était à sens unique, les Cats infligeant un 10-0 d’entrée aux Suédoises. Emmenée par un trio Meesseman/Linskens/Allemand performant, la Belgique prenait le contrôle des opérations pour ne plus les lâcher. Sans pouvoir toutefois faire le break, les Belges – avec peu de rotations – faisaient la course en tête, profitant aussi d’une Delaere plus agressive, en seconde période pour s’imposer dans la douleur, 61-53 . Une victoire historique qui envoie Wauters et ses coéquipières aux Jeux Olympiques!

La joie était palpable dans les rangs belges, les Cats étaient partagées entre euphorie et émotion. Un exploit historique à la hauteur du talent d’Emma Meesseman et de nos compatriotes, célébré par un immense « clapping ». Proficiaat!

A ma droite, le BC et, à ma gauche, le CP…

Les Carnets du basketteur saison 3! Retour sur une rivalité ancestrale à Awans.

Il y eut une époque où, dans certaines communes, les clubs de basket pouvaient être comparés aux troupes de scouts : il y avait les socialistes et les catholiques. A cet égard, les tensions les plus exacerbées furent atteintes dans le pourtant paisible village d’Awans. A ma droite, le BC Awans (catho) et, à ma gauche, le CP (socialo). Si les premiers cités évoluaient sur la place communale (où un terrain existe toujours, photo de Georges Melon), les autres jouaient un peu à l’extérieur du bourg. Faut-il y voir la raison de leur intitulé : Club Plaine ? Daniel Roba, un « pur produit du terroir » apporte l’explication : « En réalité, leur aire de jeu se trouvait au milieu de la cité et je suppose que c’est de là que vient le nom du club. » Dans la foulée, notre interlocuteur revient sur la genèse de ces mémorables conflits de voisinage : « Il faut savoir que le BC a été fondé bien avant son « concurrent ». Voyant le succès que remportait le basket à Awans, le bourgmestre (socialiste) du moment a ainsi décidé de créer un autre cercle qui est devenu le CP. Avec comme président, Théo Bisschop, délégué syndical FGTB à Chertal. Il faut bien avouer que cela a été assez chaud à certains moments, mais tout s’est apaisé avec le temps. Pour preuve, Didier, le fils de Théo, est même venu entraîner au BC. »

Dans ce contexte, il n’est pas inintéressant de tracer un parallèle entre les antagonistes. C’est en 1947 que le BC dispute ses premiers matches sous l’impulsion de l’abbé Moreau alors que des dirigeants comme Joseph Hanon puis Jean-Marie Delville se débattent pour faire progresser leurs protégés. Avec succès puisque les « Bleu et Blanc » – sans doute bénis des Dieux – fréquenteront à deux reprises la 3e Nationale : à la toute fin des années ’60 et encore en 1998. Au sein de l’équipe montante, on retrouvait notamment Jean-Paul Hertay, « co-fondateur » d’une véritable dynastie de basketteurs… Sans oublier que dans les années ’80, les Hesbignons avaient comme joueur-entraîneur, Gilbert Vroonen. Le plus Tongrois des Liégeois qui avait été auparavant le distributeur du Standard et de l’équipe nationale. Rien de moins !

La politique était diamétralement différente au CP où l’on n’hésitait pas faire venir des éléments de l’extérieur et, surtout, particulièrement prometteurs. Comme les Cornia, Govaerts, Bozzi, Franic, Mailleux, Galuzzo et autre Casamento. Tout ce petit monde sous la houlette successive de Jean-Pierre Fransquet et de Luc Namèche. On retrouve ainsi les « Rouge et Blanc » en D3 de 92 à 94 tandis qu’en 82 et en 83, ils loupent d’un fifrelin l’accession dans l’antichambre de l’élite.

Pour conclure et pour mieux cerner l’ampleur du phénomène local, ces quelques chiffres révélateurs : au milieu des années ’90, la population totale d’Awans s’élevait à 8000 habitants dont 600 affiliés à la fédération. Ceux-ci et celles-ci se répartissaient entre la bagatelle de 6 clubs : outre le BC et le CP, l’US, l’AS, Othée ainsi que l’Athéna. Et, dans ces conditions, vous vous étonnerez que Thibaud Smolders, l’actuel bourgmestre du cru, soit tombé dans la « marmite basket » tout petit…

Michel CHRISTIANE

« Ninane a eu le mérite d’y croire »

A l’issue d’une folle « remontada », Ninane a coiffé la Villersoise sur le fil, 87-86.

A cinq minutes du terme de l’affrontement entre Ninane et Villers, le marquoir affichait 63-83. « Nous ne devions jamais perdre avec une telle avance. Mais nous l’avions déjà fait contre Harimalia » soupire Michael Louis, mi-dépité, mi-rigolard. « Nous avons fait de mauvais choix devant avec une multitude de mauvaises passes et les Calidifontains empilaient les contre-attaques avec des « 2+1 ». Ils ont eu le mérite d’y croire et ils ont eu raison!« 

Après un premier tour canon, La Villersoise est quelque peu rentrée dans le rang et occupe désormais la troisième place en P3B. « Sachant que nous devons jouer les grosses équipes à l’extérieur, il est normal d’avoir un moins bon bilan qu’à l’aller » précise Michael. « Si à Bellaire nous n’avions rien à revendiquer, ce samedi nous avons offert la victoire à Ninane. Mais c’est une petite revanche pour eux car nous avions réalisé le hold-up à l’aller. »