« Un gars épatant, marrant, ouvert »

Apparemment, nous ne connaissons pas le vrai Kawhi Leonard.

La réussite sportive d’une équipe passe aussi par les liens qui unissent les joueurs de celle-ci. Pour consolider leur groupe, les Clippers peuvent compter sur Patrick Beverley. « Nous étions tous en quarantaine, avec l’impossibilité de quitter notre chambre, et à 02h00 du matin, on a tous entendu : « Yooooo ! Yoooo ! » Tout le monde se demandait ce qu’il se passaitBev’ était simplement là à hurler à travers les murs, pour voir si tout le monde allait bien. C’était le premier jour, et il allait aux nouvelles. Tout le monde ouvrait sa porte pour donner des nouvelles, et je pense que ça a permis que ces 24 premières heures de confinement se passent mieux car on savait que nos coéquipiers étaient là » raconte Reggie Jackson au sujet du « pitbull » des Clippers.

Plus surprenant, Jackson dévoile que Kawhi Leonard est un type fun. « C’est qui est marrant, c’est que les gens ne savent pas que Kawhi a beaucoup plus de personnalité qu’on ne l’imagineJe pense qu’il faut être son coéquipier ou un proche pour le savoir. Mais c’est un gars épatant. Il est marrant. Il est ouvert. C’est lui-même, et je ne crois pas que beaucoup de gens l’aient déjà vu tel qu’il est, et c’est dommage pour eux » a ainsi raconté l’ancien Piston au LA Times.

« Un type a mis son genou sur la nuque d’un gars pendant 8 minutes »

Pour le premier match « officiel » dans la « bulle », Clippers et Lakers ont mis en genou à terre durant l’hymne officiel des Etats-Unis.

A la manière de Colin Kaepernick – qui n’a plus jamais trouvé de job en NFL depuis lors – et pour soutenir « Black Lives Matter », les joueurs et staffs des Lakers et Clippers ont mis un genou à terre durant l’hymne national US. Un geste fort qui traduit la volonté des membres influents de la NBA de défendre la cause des Afro-Américains outre-Atlantique. « « Combien de temps dure l’hymne national ? 2 minutes ? Et bien la chose la plus difficile pour moi aujourd’hui a été de poser un genou à terre pendant 2 minutes parce que c’est douloureux. Pourtant, un type a mis son genou sur la nuque d’un autre gars pendant 8 minutes. Réfléchissez à ça. C’est complètement dingue quand on y pense » a résumé Doc Rivers.

Lors de la seconde journée de compétition, Jonathan Isaac n’a lui pas mis un genou à terre, invoquant des raisons religieuses. Chez les Spurs, Gregg Popovich et Becky Hamon sont également restés debouts.

Hallucinant Harden, top pour Giannis et Porzingis, flop pour Tatum

Le résumé d’une nuit particulièrement offensive en NBA.

Six matchs étaient au programme cette nuit en NBA et tous furent résolument offensifs avec, en point d’orgue, la victoire en prolongation de Houston sur Dallas sur le score totalement fou de 153-149. Inévitablement, c’est James Harden qui fut le grand artisan de cette victoire avec une performance assez hallucinante: 49 points (à 14 sur 20), 9 rebonds, 8 passes, 3 steals, 3 blocks et une seule balle perdue. Westbrook a ajouté 26 points, 11 rebonds et 8 passes pour faire bonne mesure. Chez les Mavs, Doncic a fini en triple-double (28 points, 13 rebonds et 10 passes mais 8 balles perdues et 11 sur 27 aux tirs), Porzingis a compilé 39 points et 16 rebonds et Trey Burke est sorti du banc pour aligner 31 points et 6 passes.

Portland a profité de son « big four » pour vaincre Memphis 140-135. McCollum (33 points et 6 passes), Lillard (29 et 9), Anthony (21 points et 7 rebonds) et Nurkic (18 points, 9 rebonds, 5 passes et 6 contres) ont fait le taf face à Jaren Jackson Jr (33 pions) et Ja Morant (22 points et 11 assists).

https://www.youtube.com/watch?v=sHD_uG6omGI&feature=emb_title

Orlando a dominé les Nets 128-118. Les deux meilleurs marqueurs de la rencontre furent Français. Fournier a guidé le Magic avec 24 points et 5 passes, retrouvant ainsi un peu d’adresse tandis que Luwawu-Cabarrot est sorti du banc de Brooklyn pour planter 24 pions.

Tout comme les Nets, les Spurs sont décimés mais cela ne les a pas empêchés de vaincre les Kings 129-120. DeRozan a compilé 27 points et 10 passes, Derrick White a ajouté 26 points, 8 rebonds et 5 passes et Rudy Gay s’est rappelé au bon souvenir de son ancienne franchise avec 19 points et 8 rebonds. Chez les Kings, Fox a pris feu avec 39 points.

https://www.youtube.com/watch?v=glmnlxDt72s&feature=emb_title

Le match des « cancres » entre Phoenix et Washington est revenu aux Suns, victorieux 125-112 grâce à la paire Booker (27points)/Ayton (24 points et 12 rebonds) bien servie par Rubio (15 points et 9 passes).

Enfin, dans ce qui pourrait être une probable finale de Conf’ à l’Est, Milwaukee a vaincu Boston 119-112. Les Bucks ont pu compter sur un super Giannis (36 points, 15 rebonds et 7 passes) tandis que Marcus Smart est sorti du banc des Celtics pour apporter 23 points. Tatum, en revanche, s’est totalement troué en arrosant à 2 sur 18 !

https://www.youtube.com/watch?v=T0J3ws1Ha_g&feature=emb_title

« La lecture de jeu ne se perd pas »

Avec l’arrêt brutal de la dernière saison et le report de la reprise de la nouvelle, jamais le monde du basket n’a connu une trêve aussi longue. De quoi défavoriser les joueurs plus âgés ? Xavier Hubert nous livre ses impression.

Xa, la reprise de la saison est reportée d’un mois, au minimum. De quoi être déçu ?

Oui, bien évidemment. Je commence à en avoir marre d’aller courir entre huit et dix kilomètres trois fois par semaine. Ma condition physique est correcte car je cours beaucoup depuis la mi-mars et je joue au tennis presque tous les trois jours, sans oublier que nous marchons aussi beaucoup en famille et faisons du jardinage. J’étais heureux de pouvoir arrêter le running et voilà que la reprise est reportée d’un mois, au minimum.

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis l’arrêt brutal de la saison passée ?

Mes coéquipiers, bien évidemment, car ce sont vraiment de très bonnes personnes qui savent faire de la bonne « production » (rires). Pouvoir retoucher un ballon me titille également, je n’ai jamais connu une trêve aussi longue.

La durée de cette trêve – pratiquement six mois ! – est-elle un désavantage – comme en cyclisme par exemple – pour les joueurs plus âgés ?

Il y a du positif et du négatif. Certains « vieux » auront pu recharger les batteries et soulager leurs articulations plus longtemps que d’habitude mais, par contre, peut-être que certains entameront la prépa avec des kilos superflus. Le touché du ballon et la lecture de jeu ne se perdent pas, c’est déjà un avantage du basket sur les sports d’endurance comme le cyclisme.

11 caviars pour Julie Allemand !

La meneuse liégeoise a distillé les caviars cette nuit mais Indiana s’est incliné d’un fifrelin contre Dallas.

Pourtant, le Fever avait pris le meilleur départ pour mener 43-31 à la pause. Mais, malheureusement, malgré un scoring bien réparti (7 joueuses entre 7 et 11 points), Indiana craquait en seconde période et laissait Sabally (23 points et 17 rebonds) empocher la victoire, 73-76.

Disposant à nouveau d’un temps de jeu conséquent (33 minutes), Julie Allemand l’a mis à profit pour huiler le collectif du Fever et délivrer des caviars. Avec 11 passes décisives, la Liégeoise a démontré sa capacité à faire briller les autres et à créer pour l’équipe. Timide au shoot (4 points à 1 sur 3 aux tirs), Julie a également ramassé 4 rebonds et volé 3 ballons.

Trois sur trois pour Meesseman et les Mystics

La Belge et ses Mystics sont les seules encore invaincues en WNBA.

Il n’y a pas eu de « tempête » pour les Mystics contre Seattle avec un net succès 89-71 dans lequel Emma Meesseman a aligné 10 points, 5 rebonds et 4 passes. Une troisième victoire de rang pour Washington qui devient la seule équipe invaincue avant d’affronter Chicago ce samedi.

Linskens la joue modeste

Très en vue dans le relevé championnat russe, l’imposante Belgian Cats renforcera désormais une modeste phalange italienne. Comme prévu, voire redouté, Eric Bartecheky, le prédécesseur de Serge Crevecoeur, fait de la résistance à Gravelines. Et c’est le retour en force du basket à la télévision. Ce sont les infos d’EMCE.

L’étonnant transfert italien de Kyara-la-Côtière

A l’issue de la dernière campagne des Belgian Cats, chacun s’accordait à reconnaître les énormes progrès réalisés par Kyara Linskens (24 a, 1,93 m, photo). Surtout au niveau technique car on connait son impressionnant répondant physique… Son récent passage au sein de la formation d’Enisey (Russie) n’y est certes pas étranger. Raison pour laquelle, on peut s’étonner de son transfert pour une équipe toujours en D2 italienne au cours du récent championnat. A savoir, La Molisana Campobasso, dans le sud de la Botte. Là-bas, la citoyenne de Bredene fera connaissance avec l’Américaine, Julie Wojta (31 a, 1,83 m), à Namur de 2012 à 2014.

Vaudeville de Gravelines : suite et pas fin…

La reprise des entraînements est imminente chez les « Maritimes » de Serge Crevecoeur. Un rendez-vous qui risque fort de compter un invité dont on se serait bien passé. En effet, Eric Bartecheky – qui est toujours sous contrat à la Côte d’Opale – a indiqué qu’il sera présent à cette occasion. « Par élégance, j’avais accepté d’être remplacé par le coach belge jusqu’en fin de saison, mais pas au-delà et j’entends faire respecter mes droits », commente-t-il. On le voit, le vaudeville de Gravelines est très loin d’être terminé et trouvera sans doute son issue devant les tribunaux.

La télé crève l’écran

Il y a bien longtemps que l’étrange lucarne ne nous avait plus proposé autant de rencontres en direct. A vos agendas, donc, avec, samedi, Celtics – Bucks (0 h 30) et Heath – Nuggets (19 h) ainsi que, dimanche, Blazers – Celtics (21 h 30). De quoi se mettre à l’ombre en laissant passer la canicule…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FIBA

Pourquoi Zion Williamson joue-t-il si peu ?

Pourquoi le candidat au titre de Rookie of the year a-t-il passé si peu de temps sur le parquet face au Jazz ?

« « Ce n’est pas qu’une question de condition physique. Il faut aussi que je puisse retrouver le rythme. C’est la NBA. Il y a les meilleurs joueurs du monde ici et on a envie de se sentir bien pour les affronter. Je ne veux pas pénaliser mon équipe plus que je ne l’aide » explique Zion au sortir du revers des « Pels » contre le Jazz.

Limité à quinze minutes, Williamson a tout de même scoré 13 points. Mais Zion n’a pu aider ses partenaires sur le terrain dans les dernières minutes. « Bien sûr, on aurait aimé qu’il puisse jouer avec nous dans les dernières minutes. Mais on a utilisé les minutes qui nous ont été données, c’est comme ça. Les médecins nous ont dit qu’il fallait faire ça et c’est tout. Maintenant, on passe à la suite » précise Alvin Gentry.

« Je suis très près de la fin »

Jamal Crawford est de retour en NBA mais pour combien de temps ?

Jamal Crawford est certes de retour en NBA mais pas totalement sur les parquets. « Ne pas jouer pendant 15 mois, ne pas faire de cinq contre cinq pendant quatre mois… Je ne peux pas revenir d’un coup. On gère donc ça intelligemment, on essaie de me faire monter en puissance pour le début de la saison. Tout ira bien » justifie-t-il avant de reconnaitre qu’il approche doucement de la fin de sa carrière. « Je n’ai pas pensé à l’exercice qui va suivre, que ce soit à Brooklyn ou ailleurs. J’ai appris une dure leçon. Parce que l’année dernière, j’ai montré que je pouvais toujours contribuer. Je savais que j’allais avoir une offre de contrat. Parce que j’avais aussi gagné le trophée de coéquipier de l’année, j’avais montré que je pouvais toujours scorer… Faire des choses à haut niveau. Je sentais que j’allais avoir une offre, et j’ai tout planifié selon ça. Alors que rien n’est arrivé. La leçon c’est que rien ne se passe comme prévu. Donc maintenant, je veux juste rester dans le moment présent. Même avec la reprise, des équipes avaient besoin de joueurs et je n’attirais pas beaucoup d’attention. Je parlais à des équipes, mais il n’y avait pas beaucoup d’intérêt de leur part. Ce n’était pas : “Hey, viens ici pour ça et ça.” Donc je pense que je suis très près de la fin. Je ne veux donc pas trop anticiper dans mon approche des choses. Je ne veux pas aller sur le terrain et dire : “Hey, je vais marquer 50 points dans un match juste pour vous prouver que je devrais encore être en NBA.” Je veux juste apprécier le moment, peu importe ce qui va suivre. Je ne veux pas avoir un planning qui me dit que je dois marquer 40 points de moyenne, ou juste être un leader. Je veux faire ce qu’on me demande, ce dont on a besoin que je fasse dans ces prochains mois. »

« Du temps pour que la peur du contact disparaisse »

Figure emblématique de Tilff, Romain Chiappe a vécu une saison contrastée entre de nombreux mois de revalidation et les excellents résultats forgés par ses coéquipiers.

Inutile de tourner autour du pot: la campagne livrée par les Porais en P2A fut de toute beauté. « Pourtant, cette série était vraiment relevée et nous avons dû nous battre à tous les matchs pour ne rien lâcher au vu de notre position » précise Romain Chiappe. « Nous avons vraiment vécu une saison exceptionnelle avec un groupe extra tant sur le terrain qu’en dehors. Après deux défaites en ouverture, le groupe a bien su réagir et a enchainé les victoires en ne s’inclinant plus qu’une seule fois. »

Avec un bilan de dix-huit victoires et trois revers, Tilff a caracolé en tête de sa série. « Notre but était de jouer au moins le Top 5, comme l’année précédente » rappelle ce clubman. « Basile Dispa constituait un solide renfort et notre première place fut méritée.« 

Forcément, pour remporter ce titre officieux, les étoiles devaient s’aligner pour les Porais. « J’ai beaucoup apprécié la cohésion du groupe et la bonne ambiance qui régnait dans l’équipe. C’est certain que cela aide que les victoires suivent. Tout le monde était investi et c’était motivant de venir s’entrainer et être à bloc pour le match le weekend » souligne Romain. « C’était par contre dommage de n’avoir pu finir la saison et fêter le titre sur le terrain, dans nos installations et avec tout le monde. Nous fêterons ça à la reprise avec tout le club qui est une grande famille. Nous avons tout de même trois montées à célébrer.« 

Autre regret pour Romain, la blessure qui l’a écarté des terrains de longs mois. « Ce ne fut pas facile car je revenais d’une blessure au genou occasionnée – à l’entrainement par mon frère (rires) – en février 2019. Après une opération et une revalidation de neuf mois, j’ai pu reprendre deux matchs avant la trêve de Noël. J’avais beaucoup d’appréhension et il m’a fallu du temps pour que la confiance revienne dans mon jeu et que la peur du contact disparaisse » reconnait l’ailier qui retrouvait ses sensations au moment où la saison fut brutalement stoppée. « Pour cette raison, mon retour sur le terrain fut vraiment appréciable, tout comme les triplettes à Tilff qui sont toujours géniales. J’ai aussi vraiment apprécié la remobilisation de l’équipe après la claque reçue à Ensival en janvier. Nous avons su rebondir directement le match suivant alors que nous recevions Pepinster pour un match clé dans l’optique du titre. »

Romain et ses partenaires – dont un « Condor » épatant au rebond – livraient une prestation héroïque en défense pour s’offrir le scalp des Pepins dans une ambiance incroyable. Un succès qui envoyait pratiquement les Porais en première provinciale !