« La lecture de jeu ne se perd pas »

Avec l’arrêt brutal de la dernière saison et le report de la reprise de la nouvelle, jamais le monde du basket n’a connu une trêve aussi longue. De quoi défavoriser les joueurs plus âgés ? Xavier Hubert nous livre ses impression.

Xa, la reprise de la saison est reportée d’un mois, au minimum. De quoi être déçu ?

Oui, bien évidemment. Je commence à en avoir marre d’aller courir entre huit et dix kilomètres trois fois par semaine. Ma condition physique est correcte car je cours beaucoup depuis la mi-mars et je joue au tennis presque tous les trois jours, sans oublier que nous marchons aussi beaucoup en famille et faisons du jardinage. J’étais heureux de pouvoir arrêter le running et voilà que la reprise est reportée d’un mois, au minimum.

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis l’arrêt brutal de la saison passée ?

Mes coéquipiers, bien évidemment, car ce sont vraiment de très bonnes personnes qui savent faire de la bonne « production » (rires). Pouvoir retoucher un ballon me titille également, je n’ai jamais connu une trêve aussi longue.

La durée de cette trêve – pratiquement six mois ! – est-elle un désavantage – comme en cyclisme par exemple – pour les joueurs plus âgés ?

Il y a du positif et du négatif. Certains « vieux » auront pu recharger les batteries et soulager leurs articulations plus longtemps que d’habitude mais, par contre, peut-être que certains entameront la prépa avec des kilos superflus. Le touché du ballon et la lecture de jeu ne se perdent pas, c’est déjà un avantage du basket sur les sports d’endurance comme le cyclisme.