« Bien trop tôt pour parler de descente »

 

Sainte Walburge connait une entame de championnat particulièrement délicate. Avec seulement deux victoires et une série -en cours- de huit défaites consécutives, les Liégeois occupent la dernière place en TDM2, à égalité avec Bornem. Un peu avant le match -perdu- face à Comblain, nous sommes allés sonder Jimmy Stas concernant le début de saison de son équipe.

 

Jimmy, que penser du début de saison de Sainte Walburge?

Il est compliqué, bien entendu. C’est un club qui a rajeuni ses cadres, qui a modifié ses structures et changé de comité. Nous sommes donc dans une période de transition qui se traduit par de nombreux bouleversements.

C’est à dire?

Nous n’avions pas si mal débuté avec un deux sur cinq mais Alain Denoel a démissionné estimant que son message ne passait plus. Personnellement, je ne le trouvais pas mais cela reste sa décision. Christian Camus nous a coaché deux matchs et désormais c’est Dominique Jacobs qui est confirmé pour le reste de la saison. Cela fait pas mal de changements pour une jeune équipe et cela a quelque peu perturbé le noyau. De plus, le comité change et la présidence a changé, avec le président qui vient sur le banc. Il s’agit de nombreux facteurs à gérer et qui peuvent expliquer, en partie, l’absence de résultats de ces dernières semaines.

 

Pensez-vous toujours être capables de gagner des matchs?

Bien sûr. Chaque match est prenable. Mais il faut concrétiser cela et jouer pendant quarante minutes avec la même intensité. Contre Lommel, nous menons tout le match et nous nous effondrons dans les cinq dernières minutes. A Tongres également, nous craquons sur la fin.

Qu’est ce qui vous manque pour vous imposer?

De la constance, c’est évident. Il nous manque aussi cette mentalité qui consiste à écraser l’adversaire, à tuer le match quand il le faut. Nous sommes une équipe jeune, nous devons apprendre à mettre le ballon là où il faut au bon moment. Pour l’instant, c’est un peu chacun son tour qui tente d’aider l’équipe par des actions individuelles mais nous n’avons pas les qualités pour jouer ainsi. Notre salut passera par le collectif et l’intensité. Un peu comme Esneux qui, malgré l’absence de « star », réalise une belle saison grâce à sa puissance collective.

 

 

« Trouvons une identité de jeu »

 

Tu parles de salut… Quid de maintien? Est-ce déjà trop tard?

Absolument pas. Il est bien trop tôt pour envisager la descente, je suis formel à ce propos. Nous estimons que l’expérience engrangée au premier tour nous servira pour ne pas répéter les mêmes erreurs durant la deuxième partie du championnat. Et puis, Dominique Jacobs est seulement en train de prendre la mesure de notre effectif et d’imposer sa griffe sur notre équipe. Il faut laisser du temps même si je reconnais aisément que nous avons un besoin vital de victoires.

Comment améliorer les choses?

Je pense que l’on doit se trouver un style de jeu. Pour l’instant, notre équipe est tiraillée par une sorte de conflit de génération. Nos intérieurs, plus expérimentés, dominent à l’intérieur et aime travailler au poste mais c’est un jeu que j’estime -et on peut le constater avec l’évolution globale du basketball un peu partout dans le monde- démodé. Nos jeunes préfèrent pratiquer des pick-and-roll sur le top avec plus de rythme. Nous devons pouvoir mixer cela et nous trouver une identité.

Comment cela se passe-t-il au sein de l’équipe?

Le groupe est sain en dehors du terrain. Cela dit, nous sommes nombreux, ce qui complique parfois  un peu les choses. Beaucoup d’entre nous revendiquent du temps de jeu. Cela rends les entrainements compétitifs, notamment, mais cela peut engendrer des difficultés en match.

 

 

« N’érigeons pas Donnay en sauveur »

 

Il existe un souci de hiérarchie?

Tout à fait. Avec Alain Denoel, les rôles avaient été distribués en début de saison mais depuis son départ, les cartes sont redistribuées et cela chamboule la donne. Or, pour parvenir à réaliser de bons résultats, l’histoire sportive nous l’a démontré à maintes reprises, il est nécessaire que chaque joueur connaisse son rôle et puisse s’y épanouir.

Greg Donnay vient de vous rejoindre (ndlr: et a collé 21 points contre Comblain), cela change-t-il la donne?

J’estime que la signature d’un joueur, aussi bon soit-il, ne modifie pas fondamentalement les choses pour une équipe. Mais je connais bien Greg, c’est un super joueur, un bon leader. Rien que son expérience va nous être profitable. Toutefois, je ne veux pas que nous l’érigions en sauveur. Ce serait lui mettre trop de pression et, surtout, c’est au groupe de réagir collectivement. Même s’il a déjà démontré par le passé sa capacité à débloquer certaines situations.

Sa signature modifie-t-elle quelque chose pour toi personnellement?

Outre que j’apprécie la personne, sa venue va me permettre de plus souvent évoluer à l’aile afin d’y apporter du scoring. Et je pense que nous en avons besoin.