Géo : à en perdre le nord !

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Pour cette chronique, le ballon orange est délaissé au profit d’une mappemonde et d’une carte de la Belgique.

Au risque de passer à nouveau pour un ancien combattant, je suis atterré par la méconnaissance chronique de la nouvelle génération au niveau de la géographie. Tant nationale qu’internationale. Je m’empresse d’insister sur le fait que les jeunes n’en sont nullement responsables. En revanche, on peut se poser d’inquiétantes questions sur la manière dont est actuellement enseignée cette matière pourtant plus que jamais essentielle. Dans le style « faut-il en rire ou en pleurer ? », voici cinq exemples qui me laissent pantois. Et je me console en constatant que je ne suis pas le seul après en avoir discuté avec quelques « vieux croutons » de mon espèce.

Au début de cet hiver, le flamboyant « Mr ( ?) Météo » de Vivacité livre les températures relevées à la fine pointe de l’aube : « En province du Hainaut, nous aurons -6° à Couvin. » Quelque chose me dit qu’Eric Somme et ses Fagnards de Namurois doivent s’en être enrhumés sur le champ… Courrier des lecteurs d’un grand quotidien bruxellois en début de semaine : « Je me présente au bureau de poste de mon quartier à Etterbeek afin de faire expédier un colis à Ath. Et la préposée au guichet de me prévenir que ce genre d’envoi est plus cher pour l’étranger. » Ath, ses plages, ses cocotiers et ses marinas… On est sur RTL-Tvi et la speakerine de service – qui sera bientôt aux commandes de « Place Royale » – prend des nouvelles d’une touriste lui indiquant que ses vacances à Bredene se terminent. Et la présentatrice de lui souhaiter un bon retour de l’… étranger. Décidément !

A l’instar de Bruno Dagnely, entre autres, je suis un inconditionnel du « 71 ». Surprise ce soir-là, on découvre un joueur de la P3 de la Fraineuse sur le plateau. Jean-Michel Zecca l’invite à situer sur la carte Jalhay, le lieu de résidence du basketteur. Sa réponse est spontanée : « Je préfère dire que c’est près de Spa que de Verviers parce que Verviers maintenant… » Muriel, pourquoi tu tousses ? Rebelote au « 71 », on demande à une jeune femme dans quelle province se trouve Maaseik ? A savoir : province d’Anvers, du Limbourg ou de Flandre occidentale ? Et celle-ci d’opter sans la moindre hésitation pour la première solution. Voilà qui n’aurait rien de dramatique si ce n’est que la candidate est… prof de géo. A en perdre le nord !

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : commune de Gouvy

Les Knicks défendent sacrément bien !

Cette saison, les Knicks savent défendre. Et cela fait toute la différence.

C’est encore grâce à sa défense que New York s’est imposé cette nuit contre Houston, 121-99.

Les Pacers ont réussi à empêcher Trae Young de tenter le moindre triple et l’ont emporté de justesse à Atlanta, 123-125.

La forteresse du Jazz

Grâce à une excellente défense et à un jeu collectif impressionnant, le Jazz a empoché sa dix-huitième victoire en dix-neuf matchs.

La victime fut cette fois le Heat, battu 112-94. Un succès forgé grâce au collectif impressionnant du Jazz et à la défense des mormons qui empêchèrent les Floridiens de marquer pendant six longues minutes entre la fin du second quart et le début du troisième. Du beau boulot pour Mitchell (26 points) et ses coéquipiers qui séduisent désormais de nombreux observateurs et deviennent un candidat crédible pour le titre.

https://www.youtube.com/watch?v=FPOuEuDam24

Seth Curry rate son premier lancer de la saison !

Et les Sixers se sont inclinés contre Booker et les Suns qui continuent leurs excellentes séries.

Avec 36 points contre Philly, Devin Booker a poursuivi sa bonne série de sept match consécutifs à plus de 30 points. Les Suns l’ont emporté 120-114 contre les Sixers d’un bon Embiid (35 points et 8 rebonds) et continuent de surfer sur leur série victorieuse de huit succès en neuf rencontres.

Pour Setch Curry (10 pions), sa belle série aux lancers est terminée. Le frangin du double MVP vient de louper son premier lancer-franc de la saison.

https://www.youtube.com/watch?v=ZksUSxSkI30

Durant, bourreau des Warriors

Kevin Durant a fêté son retour sur les parquets par une victoire contre ses anciens coéquipiers de Golden State.

Revenu de quarantaine, Durant (20 points, 5 rebonds et 6 passes) retrouvait aussi la Californie et les Warriors. Pour fêter son retour, KD a pu compter sur ses coéquipiers (5 joueurs à 14 points ou plus) pour s’offrir une large victoire dans la Baie, 117-134.

Troisfontaines, le sixième homme idéal pour Ostende

En sortie de banc, Olivier Troisfontaines fut impeccable pour permettre à Ostende de s’offrir un succès aisé à Mons-Hainaut.

Si les Montois veulent se poser en candidats crédibles pour destituer les Côtiers de leur trône, il leur faudra mieux jouer que ce samedi à la Mons Arena. Rapidement, les locaux allaient être dépassés. Après dix minutes, Gillet (11 points, 3 rebonds, 3 assists et 2 steals) et les nonuples champions en titre menaient déjà 17-26. Le second quart permettait à Olivier Troisfontaines (14 points et 3 rebonds) et aux Ostendais de tuer tout suspens pour regagner les vestiaires avec une avance conséquente, 30-47.

A la reprise, Mwema (23 points et 11 rebonds) et ses partenaires enfonçaient le clou pour filer à 45-69 à la demi-heure et finalement, et logiquement, s’imposer très largement, 63-88.

Crédit photo: BC Ostende

« Un choix naturel »

Comme Pepinster, l’Etoile Jupille mise sur la continuité et la stabilité.

En fin de saison dernière, l’Etoile Jupille tournait une glorieuse page de son histoire pour entamer un nouveau chapitre de celle-ci avec un effectif qui avait totalement – excepté Marc Jacot – fait peau neuve. Les pensionnaires de la salle Toussaint Lejear avait très tôt démarré leur préparation et semblaient avoir rapidement trouvé leurs marques et une vraie cohésion offensive et défensive. Malheureusement, la seconde vague du Covid-19 était venue stopper les étoilés dans leur élan et ceux-ci devaient remiser leurs espoirs au placard.

Il semblait donc tout à fait logique que le club cher à Michel Nihon décide de reconduire tout l’effectif et le staff pour la saison à venir. Ainsi, hormis Marc Jacot, tous les joueurs ont décidé de poursuivre l’aventure à l’ombre des Argilières. Romain Bruls et Maxime Pluys se chargeront de la distribution, Boris Blanchy, Tom Bass, Clément de Liamchine s’assureront du scoring depuis les ailes tandis qu’Aln Mvita, Julien Halleux, Karim Belah et Jérôme Niedziolka garniront les ailes.

« Pour être tout à fait franc, prolonger était un choix naturel » nous assure le Rodman jupillois. « A l’Etoile, tout est mis en oeuvre afin que nous puissions nous épanouir sur et en dehors du terrain. Je ne me suis donc même pas posé la question d’aller voir ailleurs. De plus, le club, le coach, le staff et l’équipe demeurent inchangés, ce qui me convient très bien. »

Avec une telle stabilité et une telle continuité, les Etoilés pourront aborder le prochain championnat avec une base de travail saine et de vraies ambitions. D’autant plus qu’une dernière arrivée n’est pas à exclure…

« Faire les choses à moitié ne colle pas avec ma mentalité »

Steve Lenglois a décidé de raccrocher (pour un temps ?) ses sneakers et de quitter la TDM2 pour se consacrer à d’autres défis. Entretien.

Steve, tu as décidé de quitter la TDM2 de Sprimont et même de carrément arrêter le basket, un sport pour lequel tu es pourtant indéniablement doué. Pourquoi ?

Oui, j’ai décidé d’arrêter le basket. Je me suis rendu compte que le basket ne me manquait pas spécialement. De plus, je viens d’ouvrir mon cabinet de kiné – au Centre « Objectif Santé » à Pepinster et Battice – et j’y fais d’assez gros horaires. Si on ajoute à cela mon boulot de préparateur physique, c’est compliqué d’arriver à 100% au basket. Et faire les choses à moitié ne correspond pas à ma mentalité, surtout dans un sport d’équipe comme le basket.

Tu es devenu le préparateur physique d’Oussama Lonneux, un athlète. Comment est-ce arrivé ?

En effet, j’ai la chance d’être le préparateur physique d’Oussama Lonneux, un coureur de 1500 mètres qui s’est qualifié pour le championnat d’Europe. C’est une grosse opportunité pour moi et j’ai envie de pouvoir m’investir à 100% dans ce challenge. J’ai reçu cette occasion via mon collègue Benjamin Vieillevoye qui était son kiné. Oussama cherchait un préparateur physique et, de fil en aiguille, Benjamin lui a parlé de moi.

Il s’agit là d’une toute autre type de préparation que pour un sport de ballon comme le basket. Sur quoi axes-tu ton travail avec lui ?

En effet, c’est complètement différent au niveau du type d’efforts fournis. Je m’occupe de sa préparation physique et de son renforcement musculaire notamment. A côté de cela, Oussama a un entraineur pour ses sessions de courses et d’athlétisme.

Vas-tu poursuivre une activité sportive en parallèle ?

Oui, j’ai encore envie de faire du sport sans être soumis à des horaires, pouvoir le faire quand j’en ai envie et, surtout, quand j’en ai l’énergie (rires). Pour l’instant, je pratique la course à pied et j’envisage de me remettre au tennis. On verra avec le temps si le basket me manque. Mais je continuerai à aller encourager mes amis et boire l’un ou l’autre verre… si le situation le permet sanitaire le permet, bien sûr !

« Je mets le basket entre parenthèses »

Thibaut Remacle a décidé de ne pas repartir avec la R2 d’Aubel et de faire un break. Interview.

Thib, tu as décidé d’arrêter le basket. Pourquoi ?

Je n’ai plus du tout d’envie et de motivation. Le basket ne me manque pas du tout. De plus, je vais commencer un master en cours du soir, avec la possibilité d’avoir des cours le mardi et le jeudi, il me serait donc impossible d’aller aux entrainements. Dans ce cas, je préfère ne pas recommencer en août et ne prendre aucun engagement vis-à-vis d’un club. En s’entrainant une ou deux fois semaine, c’est compliqué de revendiquer du temps de jeu ou des responsabilités.

Est-ce un adieu ou un au revoir ?

Je mets juste le basket entre parenthèses pour le recommencer plus tard. En octobre ? Dans deux ans ? Jamais ? Pour l’instant, je n’en sais fichtre rien et cela dépendra notamment de mes futurs cours.

Si jamais tu reviens sur les parquets, ce sera à Aubel ?

Si je reprends, c’est à un niveau plus bas. Soit à Aubel, soit ailleurs…

Michel Lejeune, un Président en or !

Tous ceux passés par Visé sont unanimes: le matricule 1245 a beaucoup de chance d’avoir un « Prési » tel que Michel Lejeune.

Michel Lejeune est indubitablement la figure emblématique de Visé ! Présent et actif pour le matricule 1245 depuis de très nombreuses années, le nouveau parlementaire y effectue un excellent boulot pour offrir au club de la Cité de l’Oie un savoureux mélange de bons résultats sportifs, d’ambiance chaleureuse et familiale et de convivialité. Un peu à l’image de son Président, apprécié partout et par tous. « Cela fait un bail (ndlr: que Michel préside Visé) ! Une vingtaine d’années. J’ai joué à Visé en jeunes et en seniors et je suis affilié au club depuis plus de quarante ans » nous avait-il confié lors d’une de nos premières interviews. « Un club, c’est un tout, c’est un ensemble composé de toutes ses équipes. C’est la mentalité à Visé. »

Une vision et une personnalité qui séduisent ceux qui portent ou ont porté les couleurs du club. « J’ai découvert un super groupe, une super bonne ambiance. Je remercie d’ailleurs le Président Michel Lejeune et le coach Christophe Grégoire de m’avoir donné ma chance. La décision de scratcher la R2 nous a marqué, avec tous les efforts consentis par le Président, je trouve cela dommage pour le club. Mais notre victoire contre Aubel juste après l’annonce restera un des meilleurs moments de cette saison » nous confiait ainsi Victor Letihon après la saison passée à Visé. « Je tiens également à remercier Michel Lejeune de m’avoir fait confiance pendant dix ans et sans qui rien n’aurait été et ne serait pareil » soulignait Julien Moray au moment de prendre congé des Visétois pour prendre en main la destinée des Grenouilles.

Alexandre Pierre avait aussi un des mots gentils à l’égard de Visé et de son Président au moment de prendre la direction de Cointe. « Un dernier bon souvenir est lié à Visé, un club familial où règne une excellente ambiance et qui peut se targuer d’avoir un Président, Michel Lejeune, et un comité très investis » se souvenait, lui, Romain Pirson en évoquant les grands moments de sa carrière.

Visé, la rampe de lancement de plusieurs talents

Impossible aussi d’évoquer Michel Lejeune sans parler de Pierrick Van den Brule qui a véritablement pris une autre dimension lors de son passage dans la Cité de l’oie. « Visé est, humainement, un club extraordinaire. Le travail accompli par les bénévoles est énorme. Sans parler de mes coéquipiers, tant en P1 qu’en R2, que j’apprécie vraiment. Je m’entends d’ailleurs très bien avec toutes les personnes du club. Par exemple, le jeudi, nous restons après l’entrainement pour boire un verre, parfois jusqu’à « pas d’heure ». L’ambiance sur et en dehors du terrain est excellente dans la Cité de l’Oie. La décision de partir fut donc particulièrement compliquée à prendre. Mais tous mes coéquipiers et les membres du club ont compris mon choix. Tous m’ont félicité pour ce nouveau challenge. Cela m’a profondément touché et m’a prouvé, encore une fois, que Visé est un club extraordinaire et extrêmement ‘classe' » confiait l’actuel pivot de Spa. « C’est un très chouette gars, à tous les niveaux. Je ne peux que le remercier pour les quatre belles saisons qu’il a réalisées à Visé et je lui souhaite le meilleur dans cette nouvelle aventure. C’est le bon moment pour lui de relever un nouveau challenge, après les nombreuses sollicitations dont il a fait preuve ces dernières années. C’est aussi une fierté pour le club, tant pour Pierrick que pour Quentin, d’avoir pu les amener à ce niveau. Je sais que ça décision ne fut pas facile et notre porte lui sera toujours ouverte » déclarait avec élégance le « boss » de Visé.

Forcément, le géant spadois ne tarissait pas d’éloges lorsque nous l’avons recontacté ce week-end. « Je souhaite un joyeux anniversaire à Michel Lejeune. C’est le meilleur Président pour qui j’ai joué mais surtout un grand homme avec qui j’adore discuter et partager un verre » nous assure-t-il. « Les trajets dans la camionnette de Visé et les apéros du jeudi resteront à jamais gravé dans ma mémoire. Et je peux affirmer que pendant mes quatre années passées à Visé, ceux qu’il a raté se compte sur les doigts d’une main ! » Et d’ajouter: « Encore bon anniversaire « Prési » et à très vite. Et comme dirait un ami commun: ‘ça te fait combien ?' »

Des choix judicieux et des décisions importantes

Michel Lejeune, c’est aussi celui qui a su convaincre la légende vivante Frans De Boeck de venir coacher, avec succès, la jeune et talentueuse génération visétoise. « Il a beau avoir 72 ans, il prône un basket moderne et tout le monde au sein du club ouvre grand les yeux quand il donne ses entraînements » nous avait dit le Président visétois. « C’est un grand monsieur du basket belge. Il s’est notamment occupé de l’AJax Team à Ostende. »

Mais aussi celui qui a su prendre des décisions qui s’imposaient, comme celle de quitter (provisoirement ?) la régionale. « C’est avec regret mais sans amertume que le RBC Visé a décidé de ne plus s’aligner en Régional 2 dès la saison prochaine. Devant l’impossibilité de constituer une équipe compétitive pour la saison 2020-2021, le RBC Visé a décidé de jeter le gant. Les tractations avec les joueurs démarrant de plus en plus tôt, ce que nous avons toujours déploré, nous ne voulons pas envoyer certains de nos jeunes au casse-pipe. La R2 semble, c’est du moins le ressenti que nous avons après les multiples contacts que nous avons eus, ne pas intéresser beaucoup de joueurs alors que le niveau a bien augmenté durant les 7 années que nous avons fréquenté cette division. Si l’on pouvait dire, au début de la constitution des séries R2, que c’était du niveau P1 haut, force est de constater que c’est souvent bien plus fort que la P1, que les équipes rencontrées sont d’un très bon niveau et qu’il n’est pas aisé de s’en extraire. Les mentalités et les aspirations de bon nombre de joueurs ont changé et nous avons difficile de nous y retrouver sans parler de l’argent qui recommence à circuler et peut, dans certains cas, faire tourner les têtes. En outre, dans notre Province de Liège, il y a de très nombreuses équipes évoluant en R2, R1 ou TDM2 mais pas assez de joueurs pour composer avantageusement ces équipes et leur permettre de jouer un rôle en vue dans leurs séries respectives. Nos 7 saisons en R2 nous ont permis de voir évoluer chez nous de très bons joueurs mais surtout de magnifiques personnes, à chaque fois dirigés par des coaches compétents et motivés. Nous aurons, aussi, été une rampe de lancement et de révélation pour plusieurs joueurs qui font, aujourd’hui, le bonheur d’équipes évoluant à des niveaux supérieurs et de cela nous en sommes fiers. Le RBC Visé va se recentrer sur ses équipes provinciales, niveau qui est aussi sûrement le sien s’il veut garder son âme… » avait alors expliqué Michel Lejeune au travers d’un texte empreint de vérité et de sincérité.

Ce 14 février, jour de Saint Valentin, Michel entre dans la soixantaine et Liège & Basketball souhaite un très joyeux anniversaire à celui qui a toujours œuvré dans l’intérêt de son club et du basket liégeois en général.