« Je croise les doigts ! »

Opéré de la cheville droite, Damien Grzesinski est actuellement en pleine rééducation. Le pivot des Porais espère pouvoir retrouver ses coéquipiers en février mais ne se berce guère d’illusions. Interview.

Damien, comment évolue ta blessure à la cheville droite?

L’opération a été un franc succès. Actuellement, je suis en pleine rééducation. Si tout se passe bien, en janvier, je reprendrais la course et, logiquement, le basket aussi. Je croise les doigts !

Finalement, malgré ta blessure, tu n’as guère raté de matchs.

Exact, je n’ai raté qu’un match, contre Ciney. On va dire que c’est le petit côté positif de cette sale période.

Justement, comment vis-tu ce second confinement ?

Il devient assez pesant, je dois bien l’avouer… Ne rien pouvoir faire devient compliqué. Surtout qu’ayant été opéré, je suis en « confinement » depuis début octobre. Ce n’est pas toujours facile. Heureusement, j’ai pu reprendre le boulot: c’est déjà ça.

On évoque une reprise en février. Quelle est ton opinion à ce sujet ?

Je ne sais pas trop… J’attends de voir l’évolution de la crise sanitaire. Le basketteur en moi meurt d’envie de retoucher le cuir et de revoir ses potes afin de nous éclater sur le terrain. Mais une autre partie de moi pense que ce ne sera sûrement pas pour cette saison. Je crois que nous devons être raisonnables et axer la priorité sur la santé de la population. Il faut faire ce qu’il faut pour que ce virus disparaisse et que nous puissions reprendre une vie normale en toute sérénité. Je suis donc vraiment entre deux eaux. Mais si nous recevons le feu vert pour reprendre, c’est que la situation sanitaire aura positivement évolué. Je serais donc ravi de reprendre en février, il restera juste à savoir dans quelles conditions.

Master P et Baron Davis nouveaux proprios de Reebok ?

Les deux comparses veulent racheter la marque sportive et la transformer. Coût de l’opération ? 2,4 milliards de dollars !

C’est sur ESPN que Master P explique sa démarche qui consiste à racheter Reebok avec Baron Davis et à transformer la marque iconique. « Ces entreprises ont profité de nous. Cela pourrait être historique si elle était possédée par un noir. Imaginez si Michael Jordan était propriétaire de Reebok ? C’est de ça dont je parle : faire l’histoire » explique-t-il au média US. « On veut transformer Reebok, que ce ne soit pas seulement une marque de basket, mais un style de vie. Et, plus important encore, on veut remettre de l’argent dans les communautés qui ont construit cette marque. »

Le coût de l’opération s’élèverait à 2,4 millions de dollars selon Forbes.

Jokic voit la vie en quatre dimensions

« Quadruple-double » pour Nikola Jokic mais nouveau revers pour Denver qui traverse une situation paradoxale.

C’est le paradoxe du moment: Nikola Jokic enchaine les triple-doubles et les prestations de haut vol mais les Nuggets se montrent moins fringants qu’à l’accoutumée. Cette nuit, le pivot serbe a compilé 26 points, 11 rebonds et 12 passes – encore un triple-double ! – mais Denver s’est incliné 125-115 à Sacramento. Certes, Jokic n’est pas tout blanc dans ce revers, ses 10 (!) balles perdues ont bien plombé les espoirs de Porter (30 points et 10 rebonds) et de la franchise de « High Mile City » mais les soucis défensifs des Nuggets se vérifient soir après soir, rendant cette formation moins dangereuse qu’il y a quelques mois dans la « bulle » d’Orlando.

Curry sur son 31, les Bucks en mode record

Steph Curry a conduit les Warriors vers la victoire à Detroit, Julius Randle a vu triple à Cleveland tandis que les Bucks étaient en mode record à Miami, les Sixers sécurisent le rebond, Orlando continue de gagner et les Clippers réagissent collectivement: c’est le résumé de la nuit en NBA.

Dans le sillage de leur leader (31 points, 5 rebonds et 6 passes), bien secondé par Wiggins (27 pions), les Warriors sont allés dicter leur loi aux Pistons, 106-116.

Les Knicks d’un Julius Randle (28 points, 12 rebonds et 11 passes) en triple-double ont infligé aux Cavs leur premier revers de la saison, 85-95.

Avec un trio Harris/Simmons/Embiid monstrueux au rebond (40 prises cumulées) et au scoring (66 pions au total), Philly a vaincu Toronto 100-93.

Les Bucks ont littéralement désossé le Heat, 97-144. Un véritable carnage de la part de Milwaukee qui a allumé de partout (29 sur 51 à trois points !) et n’a même pas dû compter sur un super Giannis (9 points, 6 rebonds et autant de passes).

Avec un cinq majeur performant, le Magic continue d’enchainer les victoires. Cette nuit, Vucevic (28 points, 10 rebonds et 5 passes) et ses coéquipiers se sont imposés à OKC, 107-118.

Les Pelicans sont eux crashés à Phoenix, 111-86.

Le collectif des Clippers (7 joueurs à 11 points ou plus) a pris le dessus sur les Wolves, 124-101.

Un bon De Zeeuw explose le Maccabi Haïfa

Maxime De Zeeuw et l’Hapoël Holon n’ont pas fait dans la dentelle contre le Maccabi Haïfa.

Quelques jours seulement après avoir vu la Coupe leur échapper au profit du prestigieux Maccabi Tel-Aviv, Maxime De Zeeuw et l’Hapoël Holon – qui retrouvait Chris Johnson (22 pions) – se sont vengés sur un autre Maccabi, celui d’Haïfa cette fois.

Dès les premiers échanges, notre compatriote (12 points, 4 rebonds et 2 passes) – auteur notamment d’un super dunk – et ses coéquipiers mettaient les choses au clair et surclassaient les visiteurs. Après dix minutes, la messe était dite: 28-9. Les échanges s’équilibraient davantage pour la suite de la partie mais les locaux restaient dominateurs et ne cessaient de faire croître leur avance pour finalement s’imposer 105-69.

« Beaucoup d’émotions »

Pour son premier match avec la Virtus Bologne, Marco Belinelli est apparu un peu rouillé.

L’ancien joueur des Spurs a raté six de ses sept tentatives et termine avec 9 points dans le revers de Bologne contre Milan, 68-73.

« Beaucoup d’émotions. J’étais très nerveux avant ce match, en retournant en Italie après 13 ans. Nous nous sommes battus, c’est certainement une chose positive, mais il y a beaucoup à améliorer, je dois essayer de me remettre en forme, essayer d’aider l’équipe dans les moments importants. Pensons au prochain match et pensons à l’amélioration. Avec Datome ? Je ne l’avais pas vu depuis longtemps, c’était un grand plaisir de jouer contre mes coéquipiers en équipe nationale. C’est une bonne équipe, nous nous sommes battus jusqu’au bout et c’est une bonne chose, mais cela ne doit pas nous suffire. Nous devons essayer de nous améliorer et d’aller de l’avant » a déclaré le sniper transalpin à l’issue de la rencontre.

Crédit photo: Dan Gilon

« Un des rares clubs qui a vu son budget augmenter »

Dans un contexte économique et sportif morose, la JL Bourg où officie Zlatan Hadzismajlovic fait figure d’exception et de bon élève.

Lorsque nous avions demandé à Zlatan Hadzismajlovic ce qui lui plaisait à la JL Bourg, il nous avait répondu: « le professionnalisme ! », avant d’ajouter: « J’aime la structure du club, le fait de toujours chercher à aller de l’avant et à progresser. C’est un peu ma philosophie aussi: être une meilleure personne que celle que j’étais hier. J’apprécie également la relation que j’ai créée avec le « doc » Jean-Paul Delvaux qui est très compétent dans le domaine sportif mais aussi celles établies avec les autres membres du staff. Enfin, nos installations sont, avec celles de l’ASVEL qui sont peut-être mieux maintenant avec l’Académie de Tony Parker, les meilleures de France. »

Kiné du club français qui monte, le Liégeois tentait d’expliquer l’ascension en Jeep Elite – et en Coupe d’Europe !- de Bourg-en-Bresse. « A mon sens, cela s’explique par différents facteurs. Le Président et les commerciaux gèrent assez bien le budget. Nous sommes un des rares club en France qui a vu son budget augmenter par rapport à la saison précédente. Ils regardent le présent mais se projettent aussi dans l’avenir avec, notamment, la construction du 1055, un espace de loisirs et restauration à côté de la salle. Il y a aussi le Directeur Sportif, Frédéric Sarre (ndlr: ex-coach emblématique de la JL Bourg), qui est un bosseur comme je n’en avais jamais vu. Il m’impressionne à ce niveau-là ! Et puis, le plus important, le coach Savo Vucevic (ndlr: ex-coach du Spirou Charleroi). Il a réussi, avec Fred Sarre, à créer une vraie équipe et, surtout, à transmettre son savoir et sa philosophie aux joueurs. Les joueurs ont évidemment un rôle majeur dans le succès de l’équipe. Zach Peacock, MVP de ProB puis de ProA. C’est un gars qui, selon moi, pourrait facilement évoluer en Euroleague. Danilo Andjusic est juste incroyable – allez voir la vidéo de son dernier tir contre Levallois cette saison, vous comprendrez ! – et Zach Wright qui est important sur le terrain en en dehors. Nous pouvons aussi compter sur Kadeem Allen, un ancien joueur NBA qui monte en puissance et des Français – Maxime Courby et Pierre Pelos – qui seraient des leaders dans d’autres clubs. Enfin, il y a le jeune Hugo Benitez qui finira en Euroleague, c’est certain. Et puis, il y a aussi le reste du staff qui accomplit parfaitement ses missions. On va dire que, pour nous, toutes les étoiles sont alignées ! » avait-il développé.

Un club en pleine ascension

Dans un contexte économique pas forcément favorable aux clubs professionnels, la JL Bourg se distingue par ses excellents résultats et par une gestion idéale. En effet, Bourg-en-Bresse est l’un des seuls clubs de l’élite française dont la masse salariale et le budget ont augmenté, respectivement de 17% et 16%. Une bonne nouvelle pour la JL et qui n’a pas manqué de faire réagir. « On a eu quelques retours mais la réalité c’est que la saison dernière a été amputée puisqu’un certain nombre de matches n’ont pas pu se jouer, en l’occurrence pour nous quatre à domicile. Dès le début de la crise, on a communiqué auprès de nos partenaires et nos abonnés grand public en leur disant qu’ils seraient dédommagés. On ne pouvait pas envisager autre chose que de prendre ces engagements vis-à-vis d’eux comme eux les tiennent depuis des années vis-à-vis du club. On a donc décidé de reporter sur cette année les matches qui n’ont pas été disputés. Un match qui n’est pas disputé ce sont des recettes et des dépenses. Et forcément cela a un impact sur le budget de cette année. Je ne sais pas comment les autres clubs ont traité ce sujet mais ce qui est sûr c’est que lorsque l’on a 17 matches à domicile et qu’il y en a quatre que l’on ne joue pas, ça représente une part non négligeable des recettes annuelles. Nos partenaires et nos abonnés ont réglé la totalité de la saison mais comptablement il y a eu des produits constatés d’avance qui ont été reportés sur cette nouvelle saison » détaille Fabrice Pacquelet, Directeur Général de Bourg, dans un long entretien accordé à Basket Europe. « Au fil du temps, il y a des choses qui ont évolué, que ce soit du côté partenariat mais aussi du côté accompagnement des clubs sur les mesures nationales qui ont pu être prises. Forcément, ça impacte directement les finances et entre le moment où Julien a donné cette interview et les confirmations qui ont pu arriver par la suite, il y a eu effectivement quelques bonnes nouvelles qui ont permis d’avoir un budget différent et plus optimiste sachant qu’en règle générale on a un budget qui est très proche de notre réalité, même si cette année, il y a plus d’aléas puisqu’on est parti sur une capacité de salle et un taux de remplissage différents des autres années, mais est-ce qu’on arrivera à le tenir, comment vont évoluer les jauges ? Il y a beaucoup de points d’interrogation et peu de réponses claires. »

Le parcours de la JL Bourg et sa gestion sont assurément de bonnes nouvelles et incitent à l’optimisme. Et vu que le club français peut également compter sur un kiné ultra-compétent, les voyants sont au vert pour réaliser une saison historique.

Bon sang ne saurait mentir*

Domantas Sabonis suit les traces de son illustre paternel. Bon sang ne saurait mentir dit le dicton.

A l’Ouest, Domantas Sabonis est le premier joueur de la semaine. L’intérieur des Pacers a compilé 24.3 points, 11 rebonds et 7 passes décisives pour trois victoires d’Indiana. Lors de la dernière, contre Boston, le Serbe fut également l’auteur du panier de la victoire ! « Le coach est un génie. Il a un système différent pour chaque situation. Il fait confiance à chacun d’entre nous et il nous rend la vie plus facile. On lui fait tous confiance et on essaye d’exécuter le mieux possible » déclarait le jeune pivot après son game winner.

Cette nuit, Indiana a connu son premier revers de la saison, vaincu par Boston, 111-116. Encore une fois, Sabonis fut au four et au moulin avec 14 points, 11 rebonds et 8 passes.

Un début de saison en boulet de canon qui confirme la progression constante de pivot lituanien. Bon sang ne saurait mentir, le gaucher a de qui tenir, son paternel étant une légende vivante du basket balte, européen et mondial. Et, à l’instar de son illustre père, Domantas est aussi utilisé à la création. « Il est patient, il attend les coupes, il attend que le joueur libre se présente. Quand il est poste bas, il peut marquer bien sûr mais il peut surtout être un déclencheur et créer des actions de jeu » explique son nouvel entraineur.

Ayant tout gagné en Europe et avec l’URSS (avant que la Lituanie n’obtienne son indépendance), Arvydas Sabonis était un mélange de puissance et de finesse. Capable d’écraser d’énormes « tomars » sur la truffe de ses opposants, il se distinguait également par une belle adresse à distance et, surtout, par une vision du jeu et des passes splendides – une sorte de Jokic de l’époque – qui faisait de lui alors le meilleur pivot du monde. Malheureusement, celui qui courait dans sa jeunesse comme une gazelle malgré ses 2,20 mètres fut victime de lourdes blessures et ne franchit finalement l’Atlantique qu’à 31 ans. Ayant perdu en explosivité et en mobilité, celui qui fut élu au Hall of Fame en 2011 et qui est désormais président de la Fédé lituanienne disputa sept bonnes saisons (moyenne de points record à 16 en 97-98) avec les Blazers. De quoi laisser quelques regrets en imaginant ce qu’aurait pu donner dans son prime le géant balte, considéré, à une époque, comme l’un des meilleurs basketteur du monde.

A découvrir ici l’excellent portrait d’Arvydas Sabonis dressé par analyste-nba.com.

Source image: Youtube

*: « L’expression date du XIVe siècle. Elle fait allusion au lien de parenté, illustré par le mot « sang ». Un enfant ayant le même sang que ses parents, fera les mêmes choses que ceux-ci. Le verbe « mentir » intervient dans le sens où la ressemblance est telle que l’enfant a obligatoirement un lien de parenté avec ses ascendants. » (L’internaute.fr)

Monstrueux « Magic Jokic » !

Nikola Jokic réalise un début de saison canon comme en témoigne sa performance XXL contre Houston. Le génial pivot est indubitablement devenu un Magic Johnson 2.0.

Quel début de saison pour Nikola Jokic qui enchaine les triple-doubles.- ! Cette nuit, contre Houston, le pivot aux mains d’argent a réalisé une performance XXL: 19 points (à 8 sur 11), 12 rebonds et 18 passes ! Dans le sillage de son leader, les Nuggets se sont imposés contre les Rockets d’un bon Harden (34 points, 6 rebonds et 8 passes), 124-111.

« Nikola Jokic et fort. Je ne sais pas s’il y a une comparaison pertinente. Pour moi, il a tout le footwork et les moves d’Hakeem Olajuwon. Il a aussi le côté dégingandé et l’intelligence de Kevin McHale » confiait Doc Rivers un peu avant que le Serbe et Denver n’éliminent les Clippers lors des derniers Playoffs. « Les gars, il est juste vraiment fort. Je pense que c’est le meilleur passeur que j’ai vu pour un big man. Il y avait Bill Walton aussi, mais Jokic est tellement bon et vraiment frustrant à analyser en vidéo. »

A la lecture de ses statistiques du début de saison et de son impact sur le jeu de la franchise de High Mile City, il y a aussi quelque chose de Magic en Nikola Jokic !

« Le coach est un génie »

A Indiana, Nate Bjorkgren fait l’unanimité.

Son nom est aussi difficile à prononcer que ses systèmes à contrecarrer. Chez les Pacers, Nate Bjorkgren réalise des débuts tonitruants et fait l’unanimité. « Le coach est un génie. Il a un système différent pour chaque situation. Il fait confiance à chacun d’entre nous et il nous rend la vie plus facile. On lui fait tous confiance et on essaye d’exécuter le mieux possible » déclarait Domantas Sabonis après son game winner contre les Celtics.

Le pivot balte est d’ailleurs le premier bénéficiaire du changement d’entraineur et explose littéralement en ce début de saison. Avec un effectif intéressant, les Pacers pourraient bien être le poil à gratter de la Conférence Est cette saison. Pour imiter le Heat version bulle ?