« On sait déjà qui prend les derniers tirs et ça m’a toujours dépassé »

Généralement, les joueurs se battent pour signer en NBA. A l’inverse, malgré une situation envieuse et plusieurs contrats sur la table, Nikola Mirotic avait préféré revenir en Europe.

Après avoir brillé en Europe, Nikola Mirotic avait franchi l’Atlantique et s’était imposé en NBA. Mais l’été dernier, l’Espagnol avait souhaité revenir sur le vieux continent malgré des offres fermes de plusieurs excellentes franchises dont le Jazz d’Utah. « Je voulais passer la free agency en vacances, du côté d’Athènes, avec ma famille. Utah voulait absolument me rencontrer le 30 juin et me faire signer dès le début de la free agency. Ils m’ont offert trois ans de contrat, c’était du garanti. Un superbe deal » explique-t-il à Eurohoops. « J’ai parlé à ma femme et elle m’a dit de faire ce qui me rendrait heureux. J’ai réservé un billet pour Salt Lake City pour 48 heures. J’attendais à l’embarquement à l’aéroport de Thessalonique, quand j’ai commencé à me demander ce que j’étais en train de faire. Pourquoi est-ce que je n’étais pas avec ma famille ? Pourquoi la NBA ? Je me suis dit : Ne fais pas ça, Niko. Si tu vas là-bas, tu vas signer avec le Jazz. J’ai quitté l’aéroport et suis retourné à l’hôtel. J’ai dit à mon agent que je n’étais pas monté dans l’avion et qu’il s’excuse de ma part au près d’Utah pour ne pas m’être présenté au rendez-vous. J’avais décidé de choisir une autre route. Je ne voulais pas continuer à jouer en NBA ».

Outre l’aspect familial, le jeu pratiqué en NBA a pesé dans la décision de Mirotic. « Le jeu était complètement différent. C’était un basket plus individuel. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre, pendant ma première saison, que le jeu tournait autour des stars de l’équipe : les entraînements, les matches, les systèmes… Ils doivent d’abord recevoir la balle et ensuite on décide. On sait déjà qui prend les derniers tirs et ça m’a toujours dépassé » a expliqué l’exceptionnel stretch four.