« L’ADN de Neuville, c’est l’amusement »


Carton plein pour Neuville. Après avoir remporté la Supercoupe, les Neuvillois peuvent encore décrocher la Coupe AWBB et la montée en première régionale. Nicolas Paulus se penche sur la fantastique saison que vit le Rebond et nous éclaire, en toute décontraction, sur les moteurs d’un groupe aussi soudé sur le terrain qu’en-dehors.


Nicolas, qu’as-tu pensé de cette super coupe?

C’était un chouette rendez-vous pour le basket et cela fut très bien organisé. Ceci dit, je ne sais pas si c’est à cause du CP ou du sur-professionnalisme d’Ans, mais faire signer les joueurs à leur arrivée et les escorter aux vestiaires, c’était un peu excessif! (rires). Toutefois, mis à part ce moment intriguant, j’ai pris mon pied du début du match à la fermeture de la cafet. D’autant plus que nos supporters s’étaient déplacés en masse et ont donné de la voix.

Vainqueur de la Supercoupe, en finale de celle awbb et en playoffs en R2, t’attendais-tu à vivre une telle saison?

La Supercoupe, dès que nous avons appris qu’elle serait organisée, nous l’avons « targettée ». En effet, nous nous devions de prendre notre revanche sur la demi-finale de Coupe manquée la saison dernière contre l’Etoile. Remporter ce trophée fut très satisfaisant mais pas étonnant. Avec tout le mérite que peut avoir Jupille pour sa saison passée et celle-ci, nous devions prouver que nous n’étions pas les champions de P1 sortants pour rien. De plus, avec une année de R2 dans les pattes, nous étions davantage prêts que l’Etoile pour ce match.


« Il manque une Coupe AWBB à mon palmarès »


Quid des Playoffs?

Les Playoffs, nous les visions aussi. Il se trouve qu’une bonne équipe championne de première provinciale liégeoise va souvent en Playoffs en deuxième régionale l’année qui suit. Cela nous était arrivé du temps de Huy et ce sera certainement à nouveau le cas cette année. C’est en partie lié au niveau de la P1 liégeoise qui est très bon mais aussi parce qu’une fois monté, ton seul job est de jouer le maintien. Dès lors, tu joues décontracté, sans pression. Cela permet, l’air de rien, de sortir de solides prestations contre de grosses équipes, ce qui t’amène en Playoffs (ndlr: CQFD!).

Et la Coupe AWBB?

C’est le plus étonnant. Nous avons abordé cette compétition comme nous le faisons depuis des années, c’est à dire comme de bons matchs de pré-saison sans réels objectifs. Je m’étais d’ailleurs fait la réflexion que ce qu’il manque à mon palmarès, c’est une Coupe AWBB. Mais, chaque année, je n’étais pas mécontent d’en être sorti car cela m’offrait quelques weekends de libres. Cette année, par un mélange de bonnes prestations contre des équipes plus fortes et la chance de tomber sur certaines formations par toujours au complet, nous avons une occasion unique de remporter ce trophée.

Votre parcours fut tout de même plus que méritant.

C’est vrai que nous n’avons pas été au complet non plus toute la saison. Je me rappelle même avoir battu la R1 de Waterloo de quasi vingt points là-bas en jouant à quatre, dont moi qui était blessé, plus le coach et ses fameux assists dans le vide (rires). Un match d’anthologie remporté parce que nous jouions sans pression et ressentions le plaisir de jouer. Quand on joue avec le coach et qu’on bat une bonne R1, on voit mal comment la Coupe AWBB pourrait nous échapper cette année (rires). Il faut tout de même espérer que Kevin n’ait pas à enfiler sa vareuse pour la finale. Cela a marché une fois, pas sûr que cela fonctionne à nouveau!


« Une bande de potes »


Quels sont les facteurs qui expliquent, selon toi, une telle réussite?

Nous sommes un ensemble de bon gars qui ont tous du basket et dont la priorité est de jouer ensemble et de boire un coup ensemble après. Le tout challengé par un jeune coach motivé, dynamique, techniquement érudit et proche de ses joueurs. Le terme « érudit » est un qualificatif qui s’arrête à ses connaissances basket. Au-delà, je ne juge pas, du moins publiquement (rires).

Comment définirais-tu l’ADN de ton équipe?

Notre ADN, c’est l’amusement. Nous avons pratiquement tous joué plus haut et sommes tous vieux ou vieillissants. Si on retire l’amusement, Neuville explose dans le mois… Moi le premier. Je ne fais pas trente-cinq minutes pour aller à l’entrainement après le boulot si ce n’est pas pour aller passer deux heures à pratiquer mon sport favori avec mes potes.

Quelles sont tes envies pour la suite de la saison?

Maintenant que nous en sommes si proches, je veux gagner la Coupe AWBB. Ensuite, ce n’est que du bonus. Mais, en championnat, nous avons une chance de pouvoir accrocher la R1. C’est, pour moi, la meilleure division et nous devons la viser. La première régionale, c’est un basket au top et des déplacements limités. Il ne faut pas se le cacher, la R2 n’est que l’antichambre de la R1. Cependant, la première régionale est très compétitive. Après y avoir disputé le top, j’ai joué, lors de mes dernières saisons à ce niveau, le bout du classement. Et c’est loin d’être marrant. Il n’y a plus de matchs gagnés d’avance, mais c’est aussi cela qui fait le charme de cette division.