David Di Giuseppe n’est plus le coach de Visé

 

A la lutte -une âpre lutte- pour son maintien en première provinciale, Visé a décidé de se séparer de son entraineur, David Di Giuseppe.

 

Après Pepinster, lui aussi concerné par la lutte pour le maintien, qui avait choisi de se séparer de son entraineur, c’est désormais Visé qui a fait le même choix. « Nous n’avons rien à reprocher à David » précise d’emblée Michel Lejeune, Président du Royal Basket Club Visé. « Mais, après avoir constaté depuis plusieurs semaines que son message ne passait plus, qu’il y avait un manque d’envie et des critiques, la meilleure solution, pour lui et pour l’équipe, était de prendre cette décision. »

« Nous savions que cette saison serait difficile » nous confie le principal intéressé. « Nous avons été champions l’année passée et sommes montés avec un groupe plus faible puisque van den Brule ne joue qu’un match sur deux. » Une absence qui pèse. « Nous avions l’habitude de jouer à l’intérieur avec lui, nous avons dû modifier notre style de jeu, tout en sachant qu’aucun de nos joueurs, hormis Lucas Di Panfilo, mais qui souffre de problèmes physiques, n’avaient évolué à ce niveau » explique David. « Ce manque d’expérience se paie cash dans une division où la moindre erreur est sanctionnée. »

 

 

Un sentiment d’inachevé mais pas de rancoeur

 

A la tête de cette équipe depuis un an et demi, cette séparation se passe sans heurt ni rancoeur. « J’aurais tout de même souhaité finir la saison, aller au bout des choses pour ne pas partir avec un sentiment d’inachevé » poursuit David. « Mais je comprends la décision du Président et du Comité. C’est dommage, bien entendu, c’est une page qui se tourne. Mais je le vis bien, j’ai donné mon maximum et j’arrive à me regarder dans le miroir. »

Dans ce genre de situation, les « torts » sont bien évidemment partagés. « Je suis un jeune entraineur, ce n’est que ma quatrième saison, je suis donc conscient que je dois encore apprendre et progresser » continue-t-il. « J’accepte les critiques, c’est tout à fait normal, et je me remets en question. Mais cela a aussi ses limites. En finalité, ce n’est pas moi qui suis sur le terrain. Les joueurs aussi doivent faire leur auto-critique. »

Le Président du club de la Cité de l’Oie ne dit pas autre chose. « Nos gars doivent retrouver de l’envie et une motivation collective. A eux, désormais, de prouver qu’ils ne sont pas montés par hasard. La balle est dans leur camp » lance Michel Lejeune. Ces derniers temps, l’ambiance n’était plus vraiment au beau fixe à Visé. « C’est indubitable que lorsque les défaites s’enchainent, l’ambiance n’est plus la même. Et cela nuit à la possibilité d’évoluer » reconnait David. « Mais cela n’explique pas tout. Ce weekend, le Mosa est venu chez nous avec cinq joueurs de P1. Mais nous avons été en retard sur nos switchs, dans les aides défensives. Je suis d’ailleurs parti directement après la rencontre car je n’avais pas envie de subir les éternelles discussions d’après-match. »

David n’en reste pas moins attaché à Visé. « J’y ai joué plusieurs saisons en P1 et c’est Michel qui m’a donné ma chance comme entraineur de la P2 la saison dernière » rappelle-t-il. Pour le remplacer, le club a misé sur une doublette du club. « Nous avons l’habitude de travailler en interne. Cela ne sert à rien d’aller chercher des grands noms. C’est l’assistant de David, Dustin Hayot, qui reprend le leadership de l’équipe. Il sera secondé par mon fils, Sébastien, qui s’entraine toujours avec Visé une fois par semaine et qui a envie d’aider ses potes à se sauver » termine le Président visétois.