« A l’université, je vis comme une princesse »

En NCAA, Bethy Mununga a réalisé une saison faste au point de susciter l’intérêt de Fox News. Entretien.

Bethy, tu es aux Etats-Unis depuis maintenant plusieurs années. Tu as d’abord fréquenté un « JuCo » avant de rejoindre South Florida University.

L’expérience que j’ai eue de mes deux années en Junior Collège, à Northeastern Oklahoma A&M, est complètement différente de celle que je suis en train de vivre actuellement à l’université de Floride du Sud. En Juco, je vivais dans les dortoirs situés sur le campus même. Vivant dans les dortoirs, les contacts entre les sportifs et les étudiants réguliers étaient très étroits. La distance du dortoir jusqu’à la salle, la cafétaria, les classes, était très courte. Désormais, à l’université, j’habite dans un appartement en dehors du campus – j’habite juste en face de l’école, je traverse la rue et j’y suis (rires). Par contre, ici tout est très grand et très dispersé. Je me rappelle d’un semestre où j’avais cours à l’opposé de là où j’habite. Cela m’a pris une heure pour y arriver. J’ai même dû utiliser mon GPS (rires). J’en rigole aujourd’hui mais, à l’époque, je voulais pleurer.

Quelles sont les autres grandes différences entre ces deux systèmes ?

En JuCo, je devais me gérer moi-même. Si j’avais un problème, je devais trouver moi-même une solution. Le coach pouvait m’orienter mais c’est moi qui devais faire les démarches nécessaires. Je me devais d’être autonome et responsable. Mon papa m’envoyait de l’argent de poche que je devais utiliser à bon escient. Les horaires variaient beaucoup, je devais être prête à n’importe quel imprévu et demeurer très flexible.

C’est l’inverse à l’université ?

A l’université, je vis comme une princesse. Tout est pris en charge par la fac et je ne me soucie de rien. Si je ne me sens pas bien et que j’ai besoin de voir un docteur, par exemple, il viendra à moi ou on m’obtiendra un rendez-vous dans les jours qui suivent. Si j’ai des soucis scolaires, j’ai un « academic advisor » que je peux contacter à n’importe quel moment. Si j’ai besoin d’un tuteur, je passe un appel et c’est réglé. J’ai un horaire programmé pour le mois, je peux donc planifier ce que je souhaite faire pendant mes jours de congé, par exemple. Par contre, vivant en appartement, je dois payer mon loyer et être responsable de mes consommations. Je fais très attention à mon alimentation, donc je me prépare moi-même à manger.

Ton aventure outre-Atlantique te rappelle-t-elle tes années au CFWB ?

Mes expériences ici ressemblent en effet un peu à celles du CFWB mais sous une autre forme et un autre aspect. Les valeurs acquises au Centre m’aident beaucoup à vivre ici et certaines – organisation, respect des horaires, autonomie, indépendance – se renforcent encore davantage.

Quelles sont tes aspirations pour la suite ?

Elles sont nombreuses. Je suis sur le point d’obtenir mon diplôme en Sciences de la Santé Générale avec une spécialisation en infirmerie. Je compte poursuivre mes études car c’est la seule chose qui puisse me donner une certaine « sécurité » pour le futur. Cependant, je ne compte pas abandonner le basket maintenant. J’ai fait tellement de sacrifices que ce serait du gâchis pour moi de tout arrêter. Le basket m’a fait vivre énormément de choses et m’a ouvert énormément de portes. Je veux encore en ouvrir plein d’autres.

Le super portrait de FoxNews consacré à Bethy est à découvrir via le lien suivant: USF’s ‘Machine’ Manunga: A fierce leader both on and off the court (fox13news.com)

N.B. : cette interview est issue d’un plus grand entretien que nous avait accordé Bethy voici quelques semaines et à (re)découvrir ici.