« Je shoote tous les objets que j’ai sous la main »

A dix-huit ans, Logan Solot vient de boucler sa deuxième saison en seniors à Theux et portera les couleurs d’Aubel – en P2 – la saison prochaine. Liège & Basketball vous emmène à la découverte de ce shooteur redoutablement précis. Entretien.

Logan, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

Il est assez atypique. Je suis dans les salles depuis tout petit car ma maman et ma marraine jouaient. Après avoir essayé plusieurs sports comme le foot et le judo, je suis revenu plus sérieusement vers le basket à l’âge de quinze ans.

Qu’apprécies-tu dans ce sport?

L’ambiance, l’esprit d’équipe, le jeu en lui-même.

Quel genre de joueur es-tu?

Je crois être avant tout un shooteur, même si des fois mon coach me demande un gros boulot en défense pour stopper un scoreur adverse ou le sortir de son match.

Tu es effectivement un super shooteur. C’est un aspect de ton jeu que tu bosses spécifiquement?

Au début non, mais dès que j’étais dans une salle, je shootais. A la maison, c’était pareil. Tous les objets que j’avais sous la main me servaient de ballon. Cela pouvait être un fruit, des chaussettes, une bouteille vide. Tout et n’importe quoi en fait (rires). Depuis la saison passée, je travaille réellement sur des points spécifiques car mon coach veut que je puisse me créer moi-même un espace de shoot malgré la pression défensive.

Du coup, c’est le shoot ton move préféré?

Cela pourrait mais ce serait trop facile (rires). Mon move favori, c’est le step-back. Suivi d’un shoot – forcément – ou d’un départ en pénétration suivant la réaction de mon défenseur.

As-tu des modèles qui t’inspirent?

Je ne suis pas spécialement fan d’un joueur même si j’ai une petite préférence pour Curry à cause de son shoot. Mais « Ced » (ndlr: Cédric Lemoine, son beau-père et coach) me casse la tête à me demander de surtout examiner tout le travail que le meneur des Warriors fait avant de tirer.

Justement, tu es coaché par ton bon-père. En quoi est-ce spécial?

Cela ne change strictement rien car il m’a appris à faire la part des choses. La maison et le terrain sont deux choses différentes même s’il m’engueule beaucoup plus fort sur un terrain qu’à la maison (rires).

« Evoluer en P2 est un beau challenge »

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?

Un tournoi au Danemark en 2015 avec les U16 de Saint-Michel. Je ne jouais pas avec ce club mais comme mon beau-père allait pour coacher les U18 filles de Pepinster avec Antoine Braibant, je suis allé dépanner l’équipe qui manquait de joueurs. J’étais le plus jeune joueur mais, malgré cela, j’avais fait de bons matchs et il y avait une ambiance exceptionnelle.

A Theux, à dix-huit ans, après une première année en P4, tu viens de disputer ta seconde saison en seniors avec la P3. En quoi le jeu en seniors diffère-t-il de celui pratiqué en jeunes?

Le jeu en seniors est beaucoup plus physique et toutes les équipes ne misent pas sur la vitesse comme c’est souvent le cas en jeunes.

Comment juges-ton votre saison avec Theux?

La saison a été bonne et l’évolution de groupe a été flagrante au fil des matchs.

Tu as pris la décision d’aller à Aubel pour la prochaine saison. Pourquoi?

L’opportunité d’évoluer plus haut est un beau challenge. Avec Ced et ma mère, nous nous sommes mis à table pour discuter du projet proposé par Aubel et le choix fut vite fait car je sentais une réelle envie de ce club de travailler avec des jeunes. Par la suite, Ced a été contacté pour devenir le coach de l’équipe, j’étais donc certain d’avoir fait le bon choix.

Quelles sont tes envies pour la saison prochaine?

Je souhaite apprendre et progresser dans une ambiance qui s’annonce déjà exceptionnelle. J’aspire à faire mes preuves en P2 et nous verrons par le suite ce que l’avenir me réserve.