A RTC, Coupe AWBB connait pas!

Les Carnets du basketteur, saison 2! En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone.

Au fil des semaines, vous avez pu vous en rendre compte : il est hors de question que je profite de cette rubrique pour régler des comptes. Pas vraiment le style de la maison. Ceci dit et comme on l’entend souvent à Bruxelles, « trop is te veel ! » D’où ce très exceptionnel « coup de gueule » qui ne me fera pas que des amis. Avec le temps, j’en ai pris l’habitude… 

Vous n’êtes pas sans savoir – et peut-être y avez-vous assisté ? – que le week-end passé était marqué par les demi-finales toutes catégories confondues de la Coupe AWBB. Soit, la deuxième en importance du pays puisque celle de Belgique n’est plus réservée qu’à un cercle très fermé. Soit, les équipes de D1 et quelques autres de l’ex-D2 allant d’avance au casse-pipe. Retour à la principale compétition francophone où les « demies » se disputaient, il y a une huitaine, à Neufchâteau et à Liège. Si Télé Lux n’a pas loupé le rendez-vous luxembourgeois, notre inimitable – et c’est heureux – RTC locale n’a pas trouvé opportun de diffuser la moindre image des rencontres se déroulant au Sart Tilman. Pourtant, elle avait l’embarras du choix puisque pas moins de dix formations principautaires tant seniores que de jeunes se produisaient sur les hauteurs de la Cité ardente. Du vendredi soir au dimanche en fin d’après-midi. Sans oublier que l’ensemble de ces rencontres a drainé plus de 3000 spectateurs. D’où un intérêt, voire un engouement, populaire sautant aux yeux. Manifestement pas de tous. Pendant ce temps, Canal C, le pendant namurois de RTC, a couvert l’évènement liégeois. Paradoxal, cette province n’avait que trois phalanges à l’affiche. Comprendra qui pourra ! 

Faut-il vraiment s’en étonner quand on sait que, l’an passé, notre télé communautaire – comme on disait à ses débuts – observa un silence assourdissant à l’occasion des duels attribuant les différentes trophées. Pour info, ces finales 2018 avaient lieu à Spa (36 bornes de la place St-Lambert, le bout du monde) et impliquaient notamment 

les dames du Mosa Angleur ainsi que les hommes de Sainte-Walburge. En équipes d’âge, pas moins de huit représentants principautaires étaient en action sur le parquet de la Perle des Ardennes. Soit, une réelle opportunité (ratée) de montrer au grand public l’excellence de la formation distillée dans notre province. A la place, les courageux téléspectateurs mosans ont eu droit, ce dimanche soir-là, à un reportage sur… l’entretien des gazons. De foot, évidemment. Manquait juste Luc Noël ! 

On ne se quittera cependant pas sur ce constat aussi consternant qu’édifiant grâce une « petite dernière pour la route »… Elle m’a été récemment contée par un député provincial et a trait aux conditions climatiques actuelles. « Vu mes fonctions, j’ai droit à un chauffeur », confie-t-il, « L’ancien à mon service était au demeurant fort sympathique. Il avait néanmoins un défaut majeur au vu de sa profession. En effet, il détestait rouler sur la neige. Conclusion : dès qu’il tombait un flocon, je m’installais au volant. Tu imagines la tête de mes voisins ou du personnel de la Province quand il me découvrait aux commandes en train de véhiculer mon propre chauffeur… » Vraiment, une dernière pour la… route.

Michel CHRISTIANE