Ce fut chaud!

 

Liège aura offert une superbe résistance contre Ostende et il s’en est fallu de peu pour que les Principautaires créent l’exploit au Hall du Paire. Reportage.

 

La météo estivale avait eu raison de la motivation d’une partie des supporters. De nombreuses places vides ornaient les gradins du Hall du Paire, où Liège Basket avait pris ses quartiers pour la deuxième fois de la saison dans le cadre de l’asbl « Basket 3.0 ».

Le coup d’envoi de la partie était marqué par une minute de silence en hommage à Pierre Raskin, fondateur et cheville ouvrière de Pepinster, décédé en début de semaine.

C’est Ostende qui démarrait le mieux la rencontre, scorant sur ses trois premières attaques et menant 0-8 après moins de deux minutes. « Un début de match catastrophique » nous soufflait Fabienne, notre voisine, qui assistait à un match des Principautaires cette saison. « J’espère que Liège va se reprendre, sinon la soirée risque d’être longue! »

A croire que les Liégeois l’avaient entendue. François Lhoest (9 points et 3 rebonds), sur une passe décisive de Montgomery (précieux et combatif avec 9 points et 8 rebonds au total), plantait à trois points pour recoller à 10-13 après six minutes de jeu. Salumu (19 points) enchainait  deux paniers, dont un dunk, pour redonner de l’air aux visiteurs mais Jordan (12 points, 6 rebonds, 11 passes décisives et 9 fautes provoquées) trouvait bien ses partenaires -quelle vision du jeu! Un triple de Pennick et un dunk rageur de Beverly (14 points mais 5 balles perdues) scellaient le score à 19-21 après dix minutes. Liège avait laissé passer l’orage et, malgré quelques erreurs défensives  flagrantes, gardait intactes ses chances de s’imposer.

 

Un Jonathan Jordan  impressionnant

 

Le deuxième quart-temps était plus défensif. Après cinq minutes, le jeune Orly Nzisabira, plein de culot tout au long de la rencontre, plantait à trois points pour réduire l’écart. C’était 27 à 29. A deux minutes de la fin, Fieler faisait 32 à 38. Moment choisi par Larson, véritable dépositaire du jeu principautaire, pour inscrire six points consécutifs en pénétration. C’était 38 à 39.

Durant la mi-temps, le bar était pris d’assaut par les supporters présents afin d’étancher leur soif. « C’est une partie disputée et palpitante » nous confiait Christophe, un fan du Standard, venu en voisin. Durant ces vingt premières minutes, les Liégeois avaient compensé leurs quiproquo défensifs par une hargne jamais démentie. Plusieurs observateurs y allaient de leurs pronostics. « Liège risque de souffrir de son manque de rotation » disait l’un. « Dommage que Bojovic, Cebasek et Deroover soient blessés » regrettait un autre.

 

 

Liège s’est battu jusqu’au bout

 

Au retour des vestiaires, Fieler puis Hazard -belle prestation de sa part après une entame délicate- marquaient directement. Les deux équipes étaient au coude à coude. Sur un dunk démentiel, Beverly ramenait Liège à égalité: 47 partout. Le public se faisait de plus en plus entendre mais les Côtiers reprenaient rapidement un léger viatique qui ne cessait de croître tandis que Liège, hormis sur un panier de Montgomery -très bonne connection avec Jordan- se montrait muet. Après trente minutes, le score était de 50 à 61.

Le quatrième quart-temps était étouffant. Liège n’abdiquait pas et, à coup de lancers-francs et d’une solide bataille au rebond, revenait à 60-66 à la trente-quatrième minute. Pas aidés par les coups de sifflets du trio arbitral, les Liégeois se montraient remarquables d’abnégation. Boris Penninck (5 points et 5 rebonds), sur la ligne de réparation, ramenait ses couleurs à 68-71 dans une ambiance réellement prenante. Les Principautaires avaient même l’occasion de revenir à égalité mais la bombe de François Lhoest ne trouvait pas sa cible. Salumu et Schwartz (8 points) faisaient 70-78 avant que Djordjevic -revenu au jeu pour les cinq dernières minutes, preuve qu’Ostende était dans ses petits souliers- n’obtienne une anti-sportive de Beverly. Le Général ne tremblait pas aux lancers. Le match était plié, Liège s’inclinait 72 à 83, non sans avoir démérité et avoir offert aux spectateurs présents, un chouette match de basket.