« Le collectif est la base du basket féminin »

 

Il y a encore quelques semaines, nous avions tenté de décrypter la série sans défaite d’Aubel au sein de notre élite provinciale. Malheureusement pour Xavier Hubert et ses coéquipiers, ils ont perdu leur brevet d’invisibilité peu après. Au contraire, les dames de Pepinster continuent leur règne sans partage en troisième provinciale. Nous avons tenté de comprendre les raisons de ce succès avec leur entraineur, Terence Gabriel.

 

Terence, depuis combien de temps es-tu entraineur?

C’est ma quatrième année en tant que coach senior. A l’époque, on m’a proposé de reprendre l’équipe P3 dames du Royal Spa BC car leur entraineur avait démissionné. Ma soeur étant dans l’équipe, j’ai accepté. J’ai gardé cette formation durant trois saisons. A la clef, une montée en deuxième provinciale via le tour final et un maintien en P2 la saison suivante. Suite à divers soucis internes, j’ai quitté le club pour Pepinster avec 8 joueuses dans mes bagages. Quatre joueuses de Soumagne nous ont rejoint pour compléter l’effectif.

C’est donc ta première saison avec les filles de Pepinster?

Oui.  Nous avons dû « redescendre » en P3. L’adaptation au club s’est passée de la meilleure des manières. Je peux compter sur le soutien et les conseils d’autres coachs dames (ndlr: Laurent Herten et Antoine Braibant). A cause de certains forfaits ou changements de séries, nous n’avons joués que 7 matchs pour autant de victoires.

Comment expliques-tu cette invincibilité?

Par une grosse charge de travail aux entrainements, une rage de vaincre permanente et un esprit de groupe omniprésent.

Quelles sont les forces de ton équipe?

Toujours invaincues.

La défense, la condition physique et l’esprit de groupe sont nos principales forces.
Mes joueuses sont capables d’imposer une grosse pression défensive tout en jouant de manière sainement agressive. Elles ont conscience de l’importance du rebond défensif et maîtrisent bien le « box-out ». Il faut encore travailler la rotation défensive et ne pas oublier l’aide à l’opposé.
Notre jeu en transition est un bel atout, et la condition physique aide beaucoup au bon fonctionnement de cela. Les filles attaquent et défendent à 5, en permanence.
Il faut également préciser que l’esprit de groupe permet aux filles d’être en confiance sur le terrain et de se trouver plus facilement. Cela installe un très bon cadre de travail. Nous nous voyons très souvent en dehors du basket et je trouve cela important. L’ambiance est vraiment excellente au sein du groupe.

Ambitionnez-vous de monter?

L’objectif en ce début de saison était clairement de rejoindre la P2, oui, et c’est toujours le cas à la « presque » mi-parcours. Les filles travaillent beaucoup pour réaliser notre objectif. Je suis satisfait de leur engagement mais il faut les garder concernées et impliquées.

Quelles sont les spécificités du basket féminin?

À notre niveau, le basket féminin est différent du masculin.
La taille y est moins présente et je pense que le basket féminin perdra son identité si les filles copient les comportements individualistes qui existent chez les garçons. Aujourd’hui, les femmes qui pratiquent le basket le font parce qu’elles sont ensemble. Elles ont une envie profonde de s’entraider. Le basket féminin demeure extrêmement collectif, c’est peut être ce qui le différencie le plus du basket masculin. C’est un basket de réflexion, c’est là que le jeu s’exprime le plus collectivement.