« Des ballons et des hommes »

« Des ballons et des hommes » où un Ricain en Confédération. Un livre à dévorer en cette période de confinement. Et pour ceux qui préfèrent l’écran au papier, le Top 10 des meilleurs films sur le basket.

Vous ne le connaissez sans doute pas, mais Jon Fergusson est un sacré personnage. Au cours de sa fabuleuse carrière, il a été notamment peintre, écrivain, coach, prof ou encore philosophe. Cet Etatsunien a néanmoins découvert l’Europe à la fin des années ’70 quand il vint jouer à Nyon : « Quand un Américain médiocre voulait bien gagner sa vie, il n’avait qu’une solution : venir jouer en Suisse », s’amuse-t-il. Ce sont d’ailleurs ses pérégrinations basketballististiques en Confédération Helvétique qu’il décrit dans « Des ballons et des hommes » édité chez Hélice Hélas. A noter que le dernier chapitre est plus spécialement consacré au coaching. Une belle idée de cadeau pour les Fêtes…

Pour ceux qui préfèrent l’écran au papier, voici, en partenariat avec Screentune, le Top 10 des meilleurs films sur le basket: ici.

Michel CHRISTIANE

« Au final, tout ce qu’on veut c’est jouer »

Habitué à passer ses week-ends sur les terrains ou autour, Quentin Vanoost a vu son temps libre sérieusement impacté par la seconde vague du Covid-19. Interview.

Quentin, comment vis-tu ce second confinement ?

Ca va, nous n’avons de toute façon pas trop le choix (rires). Et puis, nous en avons déjà connu un, nous savons plus ou moins comment nous occuper.

Bosses-tu dans ton coin pour garder la forme ?

J’essaie du moins. Il commence à faire froid dehors pour aller courir – et la course à pied n’est pas trop mon fort – donc j’essaie de faire un peu de renforcement à la maison.

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

La vie normale, en général. Ne pas pouvoir aller là où je veux aller, porter un masque, ne plus passer mon week-end à jouer au basket ou à aller voir les match de mon frères, tout ça est contraignant.

On évoque un scénario de reprise avec des séries de TDM2 scindées en deux. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

Personnellement, je m’en fiche. Je crois que la plupart des joueurs veulent juste recommencer le basket et rejouer des matchs. Pour les séries, nous verrons bien mais tout ce qu’on veut, au final, c’est jouer.

« C’est le coaching qui me manque le plus ! »

Cadre de la TDM2 de Spa et coach des U21 de East Belgium BDA et de la sélection provinciale garçons, Nicolas Franck profite du confinement pour se perfectionner et accumuler les kilomètres. Entretien.

Nico, comment vis-tu ce second confinement ?

J’essaie de le vivre positivement en mettant à profit le temps libéré par le basket pour faire des activités intéressantes. Je regarde énormément de matchs, je continue d’apprendre et de me mettre à jour. Nous savons que ces mesures sont nécessaires pour le pays, j’essaie donc de joindre l’utile à l’agréable.

Bosses-tu de ton côté en vue d’une éventuelle reprise ?

Je reste actif, oui, mais c’est davantage un plaisir qu’une obligation de me tenir en forme. J’adore courir et j’ai été servi ces derniers temps avec une météo souvent délicieuse. Comme j’ai plus de temps suite à l’arrêt du basket, j’accumule les kilomètres.

Qu’est-ce qui te manque le plus en ce moment ?

Sans hésitation: le coaching ! L’enseignement, les adaptations tactiques et les relations humaines avec les joueurs et les officiels me manquent. Dans le jeu en tant que tel, en plus des coéquipiers à Spa, c’est l’adrénaline que procure notre sport qui me fait défaut. Sans cela, la vie manque un peu de piment, qu’on se le dise.

On évoque une potentielle reprise avec des séries de TDM2 scindées en deux. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

Je pense tout d’abord qu’il n’est pas vraiment l’heure de faire la fine bouche. Si cette formule de reprise se confirme, les joueurs seront, selon moi, ravis: des matchs de bon niveau, l’excitation du classement… Tout serait réuni. Pour ma part, je demeure un peu sceptique sur le délai de reprise, janvier me paraissant trop proche. Mais si c’était le cas, je n’en serais que positivement surpris. Mon inquiétude concerne surtout les blessures après une période d’arrêt aussi longue si la volonté est d’organiser un championnat à tout prix – et donc d’enchainer les matchs très fréquemment. Quoi qu’il en soit, quelle que ce soit la forme que revêtira cette reprise, nous l’attendons avec impatience.

Crédit photo: Charnikon Prod.

« Attendre les décisions du conseil de concertation »

L’AWBB décide de repousser la date limite pour s’inscrire pour la reprise des championnats. D’autres mesures sont également actées.

Face à la situation des clubs et à l’incertitude concernant l’évolution de la situation économique et sanitaire, l’AWBB avait déjà fait un geste financier pour les clubs dans le but de les convaincre de s’inscrire pour le demi-championnat qui pourrait débuter en janvier ou février.

L’AWBB va désormais plus loin en repoussant la date limite des inscriptions et en proposant d’autres mesures. « Réunis ce vendredi soir, le conseil d’administration et les comités provinciaux de l’AWBB se sont accordés sur un certain nombre de décisions importantes dans le cadre de la reprise de la compétition que nous espérons tous » informe l’AWBB dans sa newsletter.

Cinq décisions ont été prise par notre fédération. La première concerne la date d’inscription en championnat. « La date d’inscription pour la reprise des championnats est reportée du 30 novembre 2020 au 15 décembre 2020 ! Il a été convenu d’attendre les décisions du conseil de concertation du 13 décembre pour demander aux clubs de confirmer leur inscription » peut-on lire dans la newsletter qui précise également les autres mesures.

Ainsi, « les clubs auront la possibilité d’adapter les listes de joueurs et joueuses , indispensables pour participer aux compétitions seniores. Il sera donc possible de supprimer,  d’ajouter des joueurs et joueuses sur ces listes en tenant compte des équipes inscrites en championnat » et « le délai pour procéder à des mutations administratives est prolongé du 31 décembre 2020 à la fin du mois de la reprise. En d’autres termes, si on reprend les 9 et 10 janvier 2021, il sera possible de procéder à des mutations administratives jusqu’au 31 janvier 2021″

De plus, les amendes liées aux premiers matchs de championnat disputés avant l’arrêt des compétitions sont supprimés et les taxes portant sur les modifications de calendrier passent également à la trappe.

Van Rossom terrasse le Maccabi Tel-Aviv !

Sam Van Rossom s’est montré décisif avec Valence contre le Maccabi Tel-Aviv en inscrivant le panier de la victoire, 82-80.

Soirée riche en rebondissements à Valence. Les Espagnols accueillaient le mythique Maccabi Tel-Aviv et la partie fut âprement disputée. Plus adroits, les locaux prenaient le contrôle de la partie pour mener 19-17 après dix minutes et 43-37 à la pause.

Néanmoins, au retour des vestiaires, les Israéliens réagissaient parfaitement. Plus solides au rebond avec leur effrayante raquette Dragan Bender (8 points et 7 rebonds) / Ante Zizic (8 points et 4 rebonds), envoyant de nombreuses banderilles derrière l’arc et dressant les barbelés derrière, Wilbekin (25 points et 5 passes) et ses coéquipiers effaçaient leur retard et passaient devant. C’était 58-59 à la demi-heure.

La dernière ligne droite était passionnante, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Ce fut finalement de Sam Van Rossom (4 points, 3 rebonds et 3 passes) que vint la lumière pour Valence. Le meneur belge, grâce à une superbe défense, inscrivait un lay-up décisif pour offrir la victoire à sa formation, 82-80.

« J’avais comme consigne de mettre pas mal de pression sur Wilbekin et cela a abouti sur une interception et un lay-up facile pour conclure. C’était une belle manière de finir le match. On fait du très bon boulot en Euroleague jusqu’ici cette saison. On ne peut pas se permettre de galvauder à domicile, c’est l’une des clés de notre campagne européenne » expliquait Sam Van Rossom après la rencontre dans des propos rapporté par la DH.

Le lay-up décisif de Sam Van Rossom: https://www.facebook.com/valenciabasket/videos/766923890528370/

« Ils ont fait un choix courageux »

« Be U », nouveau média digital sur les étudiants-athlètes belges lancé par deux Liégeois débarque sur les réseaux.

Ce 25 novembre 2020, « Be U », un nouveau média digital fera son apparition. « Nous avons choisi cette date comme un symbole car elle correspond à la reprise du basket universitaire » nous précise Guillaume Reynders, à la base du projet.

« Be U » sera un média pluridisplinaire qui mettra en avant les étudiants-athlètes belges évoluant aux Etats-Unis, en NCAA et NCAA2 ainsi qu’en JuCo (ndlr: Junior Collège, équivalent d’une haute école). « S’investir autant à la fois dans ses études et dans le sport est pratiquement impossible en Belgique. Ces jeunes sportifs ont fait le choix courageux de franchir l’océan pour évoluer dans les meilleures conditions sportives et scolaires » nous explique l’ailier du BC Verviers. « Notre objectif est de promouvoir ces étudiants-athlètes afin que leur nom ne soit pas oublié en Belgique, rapporter leurs performances et leur permettre aussi, à terme, de décrocher des sponsoring. »

Actuellement, Guillaume Reynders et son acolyte Pol Krepski disposent d’une base d’une quarantaine d’expatriés qui pratiquent le basket, le volley, le tennis, le foot us ou le hockey sur gazon. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer Benjamin Bosmans-Verdonk (que nous avions déjà interviewé pour le Talento Game), Toumani Camara (premier belge classé parmi les 100 meilleurs lycéens américains) et Séraphine Bastin pour le basket mais aussi Hugo Fisher de Verviers et Martin Lallemand d’Hannut pour le volley, Loïc Cloes de Remicourt et Phonexay Chitdara de Crisnée pour le tennis ainsi que Tibo Debaillie pour le foot US et Sophie et Lokke Stribos pour le hockey sur gazon. « Nous sommes encore en phase de recherche pour dénicher d’autres profils » ajoute Guillaume.

Grands amateurs de sports universitaires, Guillaume et son comparse ont de la suite dans les idées. « Pour nous, ce sera une première expérience dans le domaine médiatique. Vu notre âge (ndlr: la vingtaine), « Be U » peut se définir comme un média de jeunes qui parlent de jeunes. Nous évoquerons ces étudiants-athlètes et leurs performances individuelles et collectives lors des compétitions sans éluder l’aspect scolaire » continue l’ancien Haricot. « Nous sommes aussi en réflexion pour, dans le futur, développer un podcast ainsi qu’un site internet. Et pourquoi pas, un jour, des vidéos. »

Pour l’instant, c’est sur Facebook que se décline « Be U » ainsi que sur Instagram et Twitter. Alors, pour être au courant de toute l’actualité de nos représentants dans les différents championnats universitaires américains, n’hésitez pas à vous abonner (ici) et rejoignez ainsi la communauté « Be U ».

Petit et Cie en Bretagne

Après avoir récupéré ses internationales, la formation méditerranéenne sera en grand danger sur le parquet de Landerneau. Pendant ce temps, cet abonné du Paire qu’est Ivica Skelin rafle le choc croate avec le KK Split aux dépens du Cibona. Et, ce week-end, quatre rencontres retiendront l’attention télévisuelle. Ce sont les infos d’EMCE.

Lattes/Montpellier a repris l’entraînement avant un déplacement-piège

C’est en milieu de semaine que les « Gazelles » ont repris le chemin de l’entraînement collectif au palais des sports de Lattes (Montpellier). Le temps pour Thibaut Petit (photo) et son staff de récupérer, entre autres, leurs quatre internationales. Dont « nosse » Julie Allemand de retour du Portugal. Dans ce contexte, on épinglera la remarque d’Ana Dabovic : « Si je joue pour cette équipe, c’est en partie grâce au coach et à sa façon de driver les troupes. Elle correspond parfaitement à ma vision du basket. » Il restait donc quelques jours aux Héraultaises pour peaufiner leur déplacement-piège de samedi (20 h 30) dans l’antre des Bretonnes de Landerneau. Pas gagné d’avance !

Ivica Skelin et le KK Split domine le match au sommet croate

Il avait un peu disparu des radars, mais Ivica Skelin (47 ans) effectue pourtant un sacré boulot à Split, sa ville d’origine. Hier, celui qui est passé par Pepin de 01 à 04, de 06 à 08 et en 10/11 avec des crochets par Louvain et Charleroi était opposé au Cibona Zagreb. Soit, le 3e contre le 1er. Il n’y a pas eu photo puisque le KK local (Vrankovic 15 pts, 7 rbs) survolait les débats du début à une fin s’achevant à 96-85. A noter que la phalange d’Ivica ne comporte aucun renfort étranger et sera confrontée dès ce soir, en ABA League, aux Monténégrins de Mornar Bar et leurs… cinq Américains.

La télé crève l’écran

Pour cette fin de semaine, nous avons quatre matches en magasin à vous proposer. Ce vendredi, VOOsport World 2 clôturera sa semaine d’Euroligue avec Valence – Maccabi Tel-Aviv (21 h). Le lendemain, Sport en France sera présent à Monaco – Limoges (20 h 30). Et, dimanche, La Chaîne l’Equipe se multipliera à Quimper – Fos/Provence (finale de la Leaders Cup Pro B, 14 h) et à Boulogne/Levallois – Nanterre (18 h 50).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : BLMA

Fall-Faye régale mais Anvers s’incline à Andorre

A nouveau, Anvers a loupé son début de rencontre contre Andorre. Malgré une belle combativité, les Anversois s’inclinent 82-69. Les troupes de Christophe Beghin sont désormais officiellement éliminées de l’EuroCup.

Comme trop souvent, les Anversois loupaient leur entame de match face à des locaux on fire derrière l’arc. Mais grâce principalement à Jenkins (18 points et 4 rebonds) et Fall-Faye (22 pions et 7 rebonds), Anvers restait dans le coup. C’était 24-17 après dix minutes. Dans le second quart, plus combatifs au rebond offensif et toujours avec Fall-Faye, les Giants recollaient totalement au score et passaient même devant d’une unité. Le longiligne intérieur anversois se signalait pas trois alley-oops dans le second quart mais galvaudait trop souvent sur la ligne de réparation.

Le retour de Vincent Kesteloot – vraiment pas dans son assiette – sur le terrain marquait le début d’un run d’Andorre qui profitait à nouveau de son adresse de loin (9 sur 15 à trois points en première période) et d’un Perez inarrêtable pour faire le trou. A la pause, le marquoir affichait 50-38.

A la reprise, Anvers encaissait d’emblée un 5-0. Christophe Beghin prenait immédiatement en temps-mort mais les locaux allumaient de loin au sortir de celui-ci. L’écart se stabilisait ensuite avant que Branch (10 pions) et ses coéquipiers ne grignotent quelque peu leur retard sans toutefois jamais plus inquiéter réellement les Espagnols. Score final: 82-69.

A nouveau, les Giants n’ont pas démérité mais paient leur mauvais début de rencontre et leur maladresse derrière la ligne des 6,75 mètres (3 sur 17) et aux lancers-francs (72%). Les troupes de Christophe Beghin sont désormais officiellement éliminées de l’EuroCup. L’objectif pour la suite sera vraisemblablement de ne pas quitter la compétition sans avoir engrangé au moins une victoire.

Les Belges s’illustrent sur la scène continentale

Les « p’tits Belges » s’illustrent dans les compétitions européennes.

Mercredi, deux Belges ont crevé l’écran en Champions League. Avec son club de Nymburk, Retin Obasohan a explosé les Chypriotes de Keravnos, 96-69. L’explosif arrière belge a brillé avec 21 points, 7 rebonds, 5 assists et 3 steals en seulement 24 minutes ! Nymburk s’empare ainsi de la deuxième place de son groupe derrière Dijon.

Et un Belge évolue aussi dans la cité de la moutarde. Hans Van Wijn, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’acclimate assez bien à sa formation française avec qui il est allé s’imposé 81-87 à Tofas (Turquie). Dans son style all-around, l’ancien Anversois a compilé 13 points, 3 rebonds et 1 passe en 23 minutes.

« Ce n’est pas un hasard »

Cocorico ! La JL Bourg, club aux accents belges, est seule en tête de la Jeep Elite française.

Pour la deuxième fois de son histoire après 2005, la JL Bourg est seule en tête du championnat de France. Un bel exploit pour ce club qui ne dispose pas des ressources financières d’autres cercles plus puissants de la Jeep Elite.

« Bien sûr que c’est une fierté d’être toujours invaincu en championnat. Je suis vraiment très content que la JL puisse connaître une saison comme celle-ci. Le club le mérite. Je suis aussi très content pour mon équipe car ce sont des gars extraordinaires, qui travaillent dur. On n’a aucun problème, ils sont comme une famille. […] Cette progression du club, c’est quelque chose qui se construit progressivement chaque année. Ce n’est pas un hasard. Il y a un esprit et une atmostphère spéciale à tous les niveaux ici. D’un point de vue du recrutement, on a toujours su amener quelque chose de plus lors de chaque saison. Ce n’est pas facile pour un club comme Bourg… Par exemple, Alen Omic nous a racontés que les gens lui disaient : « Mais où vas-tu ?! On ne sait pas où c’est. C’est un petit club, ils ne vont pas gagner un seul match en Europe. » Et là, il nous répète qu’il est très content d’être venu et de pouvoir découvrir cela. C’est quelque chose qui nous rend fiers » déclare Savo Vucevic, au club depuis l’été 2016, à BeBasket.

L’ancien coach du Spirou Charleroi n’est pas le seul membre de la JL Bourg a avoir une pointe d’accent belge. Le club français compte aussi en son sein Zlatan Hadzismajlovic, ancien joueur de Pepinster et Ninane notamment, qui y officie comme kiné.

Crédit photo: Zlatan Hadzismajlovic