« J’aurais dû arrêter en même temps qu’Hamaite et Jacob »

Thibault Wéry n’est plus l’entraineur de Braives en troisième provinciale. L’ancien mentor d’Haneffe et de La Villersoise est remplacé par Laurent Chatelain. Nicolas Danze déroule la chronologie des évènements et explique les raisons du schisme entre le technicien et son groupe et Thibault Wéry nous livre ses impressions.

A la suite d’une nouvelle défaite de Braives – 75-57 à La Villersoise – en P3C, Thibault Wéry et le matricule 2499 ont décidé de se séparer. Une rupture qui trouve ses racines plus en amont, comme nous l’explique Nicolas Danze. « Cela faisait un petit temps que le groupe n’était plus en phase avec certains éléments de la vision du jeu de Thibault. Son message ne passait plus et, pour certains joueurs, ses choix étaient plus que discutables, tant sur le plan offensif que défensif » commence le shooteur de Braives. « Au fil des semaines, nous avons accumulés et remarqués plusieurs lacunes dans notre jeu. Nous ne nous connaissons pas tous et les connaissances basket de chacun étant différentes, nous n’étions pas toujours d’accord les uns avec les autres. Nous avons eu plusieurs discussions pour demander au coach de refixer les principes, d’avoir un message clair pour que nous évoluions tous ensemble dans la même direction et avec des consignes identiques. Rien n’était clair pour nous et j’imagine que, du coup, pour lui non plus. »

Une prise de conscience collective pour aider Braives à retrouver des résultats davantage en adéquation avec son standing. « Après cette entrevue demandant à notre désormais ex-entraineur d’établir des bases claires pour tous, nous n’avons pas réellement observé de changements. Les phases de « cinq contre cinq » à l’entrainement étaient trop peu souvent interrompues, les erreurs défensives et offensives trop peu souvent corrigées. A mesure que les semaines passaient, cela s’est ressenti de plus en plus jusqu’au moment où Thibault a tristement perdu du crédit » continue Nicolas. « Nous n’avions pas spécialement envie de perdre trop de temps afin de ramener une dynamique positive dans le groupe et avons donc opté pour le changement.« 

C’est un adage bien connu, le coach est toujours le premier fusible à sauter mais Nicolas et ses coéquipiers demeurent lucides quant au travail abattu par Thibault Wéry. « Il faut toutefois souligner que Thibault demeure un caoch présent à 100% du temps, à l’écoute et qu’en fonction du nombre, il fait toujours le job du mieux qu’il peut » reconnait ce passionné de basket. « L’opération s’est conclue de manière amicale et compréhensive. L’équipe et le club ont vraiment voulu faire cela dans les règles car le club lui doit tout de même beaucoup après trois années de loyaux services.« 

« J’aurais du partir avec Hamaite et Jacob »

Du côté du principal intéressé, l’effet de surprise n’est que modéré. « Je m’y attendais à moitié » nous confirme Thibault Wéry. « A la reprise en août, j’ai très vite compris que nous n’avions pas le même objectif et les mêmes valeurs. La bonne deuxième mi-temps de la semaine dernière m’a freiné dans ma décision mais je serais déjà bien parti à ce moment là. Le match de ce weekend n’a fait que confirmer ma décision. Comme j’avais donné ma parole, j’ai malgré tout proposé d’essayer encore une semaine dans l’espoir d’aplanir les choses mais ce n’était pas du goût de certains joueurs. »

Une fin d’aventure à Braives en eau-de-boudin et un changement d’ère chez les Giants. « Parmi les regrets que je peux avoir, c’est sans doute celui de ne pas avoir mis un terme à ma carrière en même temps que Mathieu Hamaite et Christophe Jacob est le seul qui me vient à l’esprit. C’était ma première idée et j’aurais dû la suivre » nous confie ce sportif émérite qui était une fois venu coacher à Aywaille en… vélo! « Les joueurs qui m’estimaient se sont manifestés hier (ndlr: lire lundi) par des marques de sympathie à la hauteur du respect mutuel que nous avons les uns envers les autres.« 

Pour remplacer Thibault Wéry, les Giants ont jeté leur dévolu sur Laurent Chatelain, un ancien basketteur qui a trente de carrière derrière lui et a déjà coaché Opr-Jauche en P2 et P1.

« La défense doit rester notre marque de fabrique »

Mercredi de Coupe chargé avec trois belles confrontations au programme. D’abord un duel séduisant entre des Comblinois revanchards et la « Bien Belle Equipe » d’Alleur, ensuite une joute alléchante entre la P1 de Welkenraedt et l’excellente P2 de l’Union Liège et enfin un derby entre la P2 d’Aubel et son homologue de Pepinster.

Une semaine après avoir vu son match interrompu avec la P3 dont il a la charge, Christophe Francot revient à Aubel, cette fois en qualité de joueur de la P2 pepine et dans le cadre de la Coupe de la Province. Un derby qui promet entre deux formations talentueuses. « Ce sera sans aucun doute en défense que la différence se fera » prévient l’artilleur pepin. « Cela doit rester notre marque de fabrique: mettre de la presion et trouver des paniers faciles en contre-attaque. Offensivement, nous avons plusieurs solutions. Nous devrons garder notre collectif et alimenter les gars chauds. »

Duel alléchant du côté de Comblain avec deux formations aussi à l’aise derrière l’arc (des trois points) que derrière la pompe (à bière). « Nous devrons faire preuve de solidarité en défense, de patience en attaque et respecter les consignes du coach » prévient Axel Schoonbroodt. Au complet, les visiteurs ont indéniablement un coup à jouer.

Enfin, l’excellente P2 de l’Union Liège ira à Welkenraedt pour tenter de forger l’exploit de la soirée. Contenir Roosen sera indispensable si les Unionistes veulent créer l’exploit. « Notre adversaire est très complet, avec un secteur intérieur énorme, des shooteurs extérieurs pouvant prendre feu à tout moment et des gars trouvant toujours le moyen de pénétrer vers l’anneau » analyse, lucide, Timothée Lekeu. « Nous devrons être solidaires en défense et ne pas paniquer si les locaux connaissent un coup de chaud comme ils savent en avoir. Nous tenterons bien entendu notre chance dans cette Coupe contre une équipe de Welkenraedt que nous essayons de battre depuis deux ans. Ce match nous permettra aussi de préparer notre rencontre du weekend en championnat contre la Vaillante. »

« Verlaine est clairement un ou deux crans au-dessus »

Dans l’affiche de P3B, Verlaine n’a fait qu’une bouchée de Villers, s’affirmant encore davantage comme le favori incontesté de la série. Michael Louis revient sur cette rencontre et le début de saison plus que positif de sa formation.

13-21 après dix minutes, 28-43 à la pause, le match au sommet entre les invaincues équipes de Villers et de Verlaine a rapidement tourné court, les visiteurs profitant d’un adresse diabolique de loin. Filbiche (20 unités) permettait à ses couleurs de faire jeu égal dans le troisième avant que Bronne (14 points) et sa bande n’en remettent une couche dans la dernière ligne droite pour s’imposer 60-89.

Michael, tu nous disais avant la rencontre que cela allait être difficile contre Verlaine et ce fut le cas.

Verlaine est clairement un ou deux crans au-dessus et pas que dans notre série, je pense. Nous sommes toutefois déçus de la tournure de la rencontre. Pas tellement du résultat car nous nous y attendions mais plutôt de notre manque d’orgueil et de hargne défensive. Nous avons assez vite rendu les armes après six ou sept minutes, les visiteurs se sont envolés et nous ne les avons plus vraiment inquiétés. Il y avait déjà quinze points à la mi-temps et dix-huit à la fin du troisième grâce au buzzer par la planche de Johan Noël. Nous avons ensuite complètement lâché le match en laissant nos adversaires faire joujou avec nous!

Néanmoins, votre début de saison reste positif?

Oui, nous sommes satisfaits avec ce cinq sur six. Nous allons essayer de nous relancer à Herve le weekend prochain.

 » Gauthier Meinhold, un véritable clutch player »

Sur sa dernière possession, Herve-Battice a vaincu Blegny, son meilleur ennemi, décrochant sa première victoire de la saison en P3B. Pierre Lelotte nous fait revivre cette rencontre complètement folle sans oublier d’évoquer le début de saison de sa formation et les favoris de la série.

Pierre, comment avez-vous abordé la réception de Blegny?

Hors de question de perdre, tel était le mot d’ordre dans les vestiaires avant cette rencontre. Chacun d’entre-nous avait conscience de notre bilan catastrophique et de notre niveau en-deça de celui que nous sommes capables de proposer.

Vous retrouviez un adversaire que vous connaissez bien.

Jouer contre Blegny – qui est notre meilleur ennemi – promettait un match serré. Cette équipe nous avait d’ailleurs battu d’un point, après prolongation, chez nous la saison passée. Cette rencontre avait été serrée tout du long.

Cette fois, le résultat est inversé et en votre faveur. Comment s’est déroulée cette rencontre?

Nous fûmes dominés au rebond par l’implication collective des Miniers mais Michel Derouaux et Julien Chiarini ont comblé ces lacunes en alimentant le marquoir. C’était 21 partout après dix minutes et 33-34 à la pause.

La deuxième mi-temps promettait une balle bagarre!

Elle fut serrée mais beaucoup plus hachée. Il y a eu de la tension – peut-être un peu trop – et nous avons perdu deux pions essentiels de notre cinq majeur, exclus par le corps arbitral. Blegny n’a pas tremblé depuis la ligne de réparation et a creusé un écart de cinq ou six points dans le dernier acte.

Mais vous avez réussi à trouver les ressources nécessaires pour inverser la tendance et infléchir le résultat final.

En effet, c’est sans doute là que nous avons montré notre meilleur visage. Les gars sur le terrain ont puisé dans leurs ressources – à l’image de notre coach Jérémy Zegels qui a démontré son goût de l’effort – pour tout donner dans les dernière minutes.

Et, en point d’orgue, une victoire sur le fil dans les dernières secondes!

Il restait 7,6 secondes à jouer et Blegny menait encore 60-62. Sur notre dernière possession, sans hésiter une seconde, Gauthier Meinhold, en véritable clutch player, a décoché une flèche mortelle depuis l’arc. Le triple parfait et salvateur!

Un premier succès qui lance enfin votre saison?

Nous espérons enfin l’avoir démarrée avec cette victoire à l’arrachée!

Comment juges-tu votre série de P3B?

Nous n’avons pas eu voix au chapitre contre Verlaine et je sens La Villersoise de Michael Louis – notre prochain adversaire – plutôt affutée. Dison reste également une valeur sûre mais nous n’avons pas pour habitude de regarder nos adversaires. Nous devons nous focaliser sur notre basket et proposer des arguments, peu importe qui se dresse face à nous.

Streetball moves

Gilles Matho, ambassadeur du streetball, a sorti un nouveau tutoriel.

En décembre 2017, Liège & Basketball vous présentait Gilles Matho, un streetballer particulièrement actif et au parcours intéressant. « J’ai joué longtemps en club, dans la région de Verviers, surtout en P3. J’avais un jeu fort orienté sur le dribble, ce qui ne plaisait pas forcément à mes entraineurs, surtout que je testais des mouvements en matchs. Cela avait pour conséquence de me retrouver parfois longtemps sur le banc et cela engendrait de la frustration. Mais j’ai toujours beaucoup joué en dehors des structures classiques. J’ai alors décidé de me lancer dans l’expérience streetball, en faisant fi des critiques que je pouvais entendre » nous expliquait-il alors.

Régulièrement sollicité par les clubs de la région pour des animations streetball, Gilles Matho vient de sortir un nouveau tutoriel, visible ici.

Lhote, Lamborelle et l’Etoile au petit trop contre Belleflamme

Emmenés par un duo Lhote/Lamborelle prolifique, l’Etoile Jupille s’est imposé au petit trop contre Belleflamme.

Après dix minutes, l’Etoile avait déjà fait le plus dur en menant 22-10 face à des Haricots à la peine offensivement. Avec une paire Lhote/Lamborelle (40 points en combiné) efficace, les locaux bouclaient la première période avec une avance confortable et en remettaient un couche à la reprise pour asseoir leur victoire, 93-64.

« Laisser les jeunes sur le terrain »

Face à une hybride équipe spadoise, Esneux l’a largement emporté, 84-47.

Pas de souffre ou de tension pour ce match de Coupe entre les P1 d’Esneux et de Spa. La formation spadoise n’avait de P1 que le titre, se déplaçant avec un noyau hybride. « Nous avons joué avec trois juniors et les gars de P1 ont moins joué pour laisser les jeunes sur le terrain » nous précise Audric Muller. « Ce ne fut pas un beau match de notre part en première période mais cela s’est ensuite équilibré et l’ambiance fut bonne. » Le résultat, finalement assez anecdotique compte-tenu des circonstances, était largement en faveur des locaux qui s’imposaient 84-47 et passent ainsi au tour suivant.

Tilff enchaine et Saint-Louis se distingue

En dominant Genappe, Tilff s’offre une septième victoire de rang en R2. En première régionale et à Vieux Campinaire, Saint-Louis s’est distingué en empochant une précieuse victoire.

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Tilff, auteur d’un début de saison phénoménal. Les Porais ont profité de la venue de Genappe pour ajouter une septième victoire dans leur besace. Malgré un début de rencontre timoré, les locaux, menés 23-31 après dix minutes, profitait de second quart pour recoller à 41 partout. En seconde période, Balbourg (29 unités) et ses coéquipiers dressaient les barbelés et s’envolaient au marquoir pour finalement l’emporter 80-63.

A Vieux Campinaire, Saint-Louis a conquis une nouvelle victoire à l’extérieur, 75-87. Appliqués, Ventat (23 unités), Troisfontaine (15 pions) et leurs partenaires profitaient du dernier quart pour asseoir leur domination.

« Nous avons des hauts et des bas chaque weekend »

A domicile, Sainte Walburge a livré une excellente première période et fait parler son expérience pour vaincre le Centre de formation, 87-78. Jean-Pierre Darmont, meilleur marqueur de la rencontre, revient sur le succès des siens.

Les Sang et Marines démarraient de façon tonitruante la rencontre pour se détacher à 12-0 après quelques minutes. Côté visiteur, Swolfs (17 unités) permettait à ses couleurs de rester au contact, 27-19 après dix minutes. Le second quart voyait Marganne (16 unités), Darmont (18 points) et les locaux conforter leur avance à 47-32. La suite était moins réussie pour Sainte Walburge qui parvenait tout de même à contrôler les débats pour l’emporter 87-78.

Jean-Pierre, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur face au Centre?

Notre expérience, surtout en première période. Après, nous avons moins bien joué mais nous avons contrôlé la partie sans jamais être inquiétés.

Un bémol?

Nous avons des hauts et des bas chaque weekend. Il faut que nous apprenions à jouer quarante minutes pour devenir vraiment performants.

« Davantage de constance pour engranger des points qui compteront en fin de saison »

Haut-Pré n’est pas passé loin de l’emporter contre Frameries. Stéphane Grandry, auteur de dix-neuf points, revient sur cette rencontre, les progrès de sa formation et les prochaines échéances qui attendent les promus.

A domicile, Haut-Pré rentrait correctement dans son match. Après dix minutes, c’était 17-18 en faveur de Frameries. Les locaux profitaient des largesses défensives d’Ougrée pour regagner les vestiaires avec neuf points d’avance, 35-44. Au retour de ceux-ci, Grandry (19 points), Herman (23 points) et leurs coéquipiers retrouvaient leur verve offensive pour grappiller leur retard. C’était 65-68 à la demi-heure. Francken (16 pions) et ses partenaires se battaient comme de beaux diables dans la dernière ligne droite mais ne parvenaient pas à infléchir le résultat en leur faveur et s’inclinaient 91-98.

Steph, que retires-tu de cette courte défaite contre Frameries?

C’est dommage car nous avons vraiment senti que nous aurions pu accrocher cette bonne équipe. Nous avons manqué de dureté en défense, nonante-huit points encaissés à la maison, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop.

Tu notes tout de même des progrès?

Nous avons encore trop de moments d’absence durant lesquels nous commettons trop de stupides pertes de balle et faisons trop de mauvais choix mais, oui, c’est de mieux en mieux.

Le calendrier devient un peu plus clément désormais pour vous.

Les prochaines échéances sont super importantes! Si nous jouons de la sorte en gagnant un tout petit peu en constance, nous pourrons aller chercher les victoires qu’il nous faut et qui compteront en fin de saison. »