« Il faut un sain dialogue avec le corps abritral »

Le derby de P3A entre Aubel et Pepinster n’a pu arriver à son terme. Analyse en compagnie des coachs des deux équipes.

Ce dimanche, Aubel recevait Pepinster pour un derby de P3A. « Ce fut un match équilibré. Nous avons assisté à un chassé-croisé au cours de la première période. Les Pepins menaient d’un point grâce à la qualité individuelle de leurs joueurs et Rossinfosse (20 unités) se montrait particulièrement percutant » commence Jean-François Loop. « A la fin du troisième quart, Aubel prenait une légère avance et semblait pouvoir s’envoler. Le coach adverse perdait alors quelque peu son sang-froid et se voyait infliger une faute technique, rapidement suivie d’une seconde synonyme d’exclusion.« 

La partie basculait alors. « Les discussions se prolongèrent à la table et le chronomètreur se faisait ensuite exclure. Les joueurs de Pepinster y ajoutaient leur grain de seul et l’arbitre décidait de mettre un terme à la rencontre alors qu’il restait une minute et trente-cinq secondes à jouer dans le troisième quart-temps. »

Une issue regrettable, tant pour Aubel qui livrait une belle prestation que pour Pepinster qui n’avait pas l’opportunité de défendre ses chances jusqu’au bout. « Nous sommes toujours restés calmes et avons gardé notre sang-froid. Nous fûmes patients, ce qui a peut-être eu le don d’irriter notre adversaire qui n’a pas trouvé de solution pour prendre le match à son compte » avance l’entraineur Aubelois. « Mes joueurs ont suivi mes consignes à la lettre, j’en suis ravi. »

Respect partagé et dialogue positif

Du côté de Pepinster, on regrette évidemment la tournure des évènements. « Je ne connais pas le nom de ce cher monsieur qui officiait dimanche mais il nous avait déjà sifflé à Saint-Vith et avait sorti mes deux meneurs pour deux techniques et deux volontaires » nous précise Christophe Francot. « Il a fait preuve d’une arrogance et d’un manque de respect incroyables dès le début de la rencontre. Les coups de sifflets étaient inexistants, à côté de la plaque ou mal dirigés. C’était en tout cas l’impression que cela donnait pour tous les observateurs du match. »

Le coach pepin revient également sur l’incident. « Je n’ai pas bronché en première période alors que cet arbitre n’avait sifflé que trois petites fautes en tout et pour tout contre nos adversaires. En seconde période, après deux flagrantes violation de pieds et une faute inexistante sifflée à l’encontre d’un des mes joueurs, j’ai demandé des explications et reçu ma seconde technique » nous explique Chris. « Je me suis dirigé vers la table pour apposer mes réserves et cet arbitre a continué à être irrespectueux envers moi et mon père qui était à la table. Je lui ai alors posé une question – « me parleriez-vous de la sorte dans la vie de tous les jours? » – et il a pris la décision d’arrêter le match.« 

Loin de se faire passer pour un enfant de coeur, l’entraineur de Pepinster dresse un constat néanmoins partagé par plusieurs amateurs de basket à travers les salles de notre belle Province. « J’ai bien conscience de ne pas être le plus facile à gérer » reconnait Chris. « Mais je ne mérite pas que l’on me manque de respect ou que l’on me parle de manière déplacée. Personne ne mérite cela. C’est un sport que nous pratiquons tous pour nous amuser. Qu’un « ref » soit moins bon n’est pas un souci, nous commettons tous des erreurs. Mais j’aspire à ce qu’il puisse exister un sain dialogue avec le corps abritral.« 

Joueurs, coachs, arbitres, bénévoles forment un « tout » nécessaire à la bonne pratique du basketball chaque weekend et, comme dans chaque aspect de la vie quotidienne, le dialogue est un outil indispensable pour désamorcer les conflits et permettre la bonne tenue des activités. Le spectacle ne devrait finalement avoir lieu que sur le terrain, ce que chacun, sans doute, désire.