« Ma zone de confort se situe au delà des 6,75 mètres »

Pur produit Hutois, Nicolas Danze est de retour pour la deuxième fois à Braives, un club dans lequel l’ailier shooteur est également entraineur. Liège & Basketball vous emmène à la rencontre de ce fana de basketball. Entretien.

Nico, peux-tu nous retracer ton parcours?

J’ai commencé le basket à l’âge de six à Huy. J’y ai effectué toutes mes classes de jeunes, dont une année en U16 régionaux et deux saisons en U18 régionaux. Nous avions d’ailleurs terminé dans le top 3 régional. J’ai ensuite poursuivi à Huy en P2-P4-U21, ce qui porta mon total à treize années passées à l’Union. Contacté par Braives, j’ai rejoint les Giants pour y jouer en P2 et en P4. J’y suis resté trois ans et j’ai participé à la montée de P4 en P3. Je suis ensuite passé par Ampsin pour une saison en P2, Braives à nouveau et puis je suis parti à Modave, en P3. Nous sommes montées et j’ai rempilé pour deux saisons supplémentaires en P2 avant de revenir pour la troisième fois à Braives.

Pourquoi avoir décidé de revenir à Braives cette saison?

Je coache dans ce club depuis plusieurs saisons et, étant diplômé en éducation physique, j’y occupais aussi la fonction de Directeur technique. Cette année, j’ai du faire un choix: basket ou vie de famille. Lors de la saison 2018-2019, j’étais au basket cinq à six jours par semaines. Cela commencait à faire beaucoup et j’ai décidé de tout regrouper à Braives afin de ne pas devoir arrêter de coacher la belle équipe U12 avec qui je joue le top provincial. De plus, ayant déjà passé cinq saisons dans ce club auparavant, j’y suis attaché. Cela me tenait à coeur d’y revenir et de vivre le basket de cette façon, entre vie de club, coaching et joueur. Surtout que Braives commence à renaître doucement mais surement par la formation des jeunes et le sérieux qui s’y installe.

« Un sport complet et qui véhicule de vraies valeurs »

Tu sembles être un véritable passionné de la balle orange. Qu’apprécies-tu tout particulièrement dans le basket?

Avant tout la richesse que ce sport peut apporter à chaque individu au niveau personnel. C’est un sport qui transfère les valeurs nécessaires à la vie de tous les jours et la formation va dans ce sens. De plus, ce sport combine parfaitement lecture de jeu, aptitudes physiques, fair-play et collectivité.

Quel genre de joueur es-tu?

Selon moi, je suis un joueur plutôt polyvalent. J’ai ma vision des choses que je n’hésite pas à exprimer. Ma zone de confort se situe clairement au-delà des 6,75 mètres! J’aime jouer en périphérie et shooter, mais j’essaie de développer mon jeu intérieur. J’attaque d’ailleurs souvent le cercle en ce début de saison. Plus jeune, j’ai plutôt exercé un rôle de pivot, j’ai donc également des bases à ce niveau-là. J’ai eu la chance d’être formé pour pouvoir jouer un peu partout mais, clairement, ma préférence reste le shoot.

« L’intensité, base du basket moderne »

Tu redescends d’un échelon cette saison, quelles sont les plus grosses différences entre la P2 et la P3?

Ce qui change le plus entre ces deux divisions, c’est d’abord la vitesse et la lecture de jeu. Pour évoluer plus haut dans ce sport, il faut surtout être malin et travailler dans ce sens avec le coach. L’exécution est aussi d’une importance capitale. Une équipe moins talentueuse sur papier peut facilement battre une équipe composée d’excellents joueurs uniquement grâce à des détails et de l’intelligence de jeu. C’est ce qui est beau dans ce sport! En ce qui concerne les deux divisions que nous évoquons, il convient de mettre l’accent sur l’intensité, base du basket moderne.

Quelles ambitions avez-vous avec les Giants?

Nous n’en avons pas vraiment, contrairement à ce que la presse prétend. Nous prenons les matchs comme ils arrivent et apprenons de semaine en semaine à mieux nous trouver, à ce que le cuir circule davantage, à peaufiner nos automatismes. Il est indéniable que nous possédons une équipe où tout le monde sait jouer. Notre force sera le collectif et l’absence de « déchets ». Nous ambitionnons toutefois de finir dans la première moitié de la série mais, en toute franchise, nous ne pensons pas au titre de champion.

Merci Nico et bonne saison!

Merci aussi et je tiens à dédier cet entretien à mes deux anciens coéquipiers fans de cyclisme, Arnaud Pinte et Nicolas Gustin.