« Les anciens tiennent leur rang, les jeunes progressent »

Champion en P2 la saison dernière, SFX impressionne à l’échelon supérieur depuis septembre. Avant de débuter le second tour par un déplacement à Visé, Julien Denoz dresse le bilan de la première moitié de saison de sa formation.

« Une première moitié de saison plus que positive » sourit Julien Denoz dont la formation s’est classée troisième à l’issue de la phase aller. « Nous avions pourtant perdu Hugo Maréchal et Gilles Wilkin à l’intersaison et montions d’une division mais les résultats sont au rendez-vous.« 

Avec neuf victoires en treize rencontres, les Collégiens impressionnent. « Les anciens tiennent leur rang et les jeunes progressent de match en match » continue l’entraineur verviétois. « Nous connaissons encore de gros trous d’air, comme à Andrimont ou Ensival mais avons aussi enregistré de belles victoire à Hannut ou contre Saint Louis et Haut Pré. Ne devons cependant trouver plus de constance dans notre jeu car, quand nous sommes mauvais, nous sommes vraiment mauvais et pouvons dès lors prendre rapidement vingt points dans la vue contre n’importe qui. »

Le maintien semble d’ores et déjà acquis pour SFX qui peut aborder sereinement la seconde partie de saison. « Ce championnat de P1 est très difficile, tout le monde peut battre tout le monde. C’est vraiment une belle série » conclut Julien.

« Nous en avons pris plein les yeux »

En vacances outre-Atlantique, Jonathan Putz en a profité pour assister au match entre les Knicks et les Bucks. Il nous raconte son expérience.

Jonathan, c’était comment de vivre un match au Madison Square Garden?

Je pense que chaque basketteur rêve de vivre un match NBA au moins une fois dans sa vie. En vacances, entre potes et accompagnés de nos copines, à New-York pour les fêtes, nous n’avons donc pas manqué d’assister à cette fête du basket. Et dès notre entrée dans la salle du MSG, nous en avons pris plein les yeux.

Qu’est-ce qui t’a particulièrement marqué?

Le stade est vraiment impressionnant et il y règne une ambiance de folie! Nous avons bien sûr testé les fameux hot-dogs, accompagnés de la bière locale, la Brooklyn Larger. Le show a l’américaine m’a marqué: pom-pom girls, lancer de T-shirts, concours de shoot pour gagner de l’argent et des stars mises à l’honneur. Nos deux compagnes qui ne sont pourtant pas de vraies fans de sport ont, grâce à cela, apprécié le spectacle.

Quid du match en lui-même?

Cette année, les Knicks ne proposent pas un jeu très attrayant et manquent, en l’absence de Porzingis qui est blessé, d’une vraie star pour faire lever les foules. Ce qui m’a marqué, c’est le nombre de trois points tentés par Brook Lopez. C’est vraiment symptomatique de l’évolution du basket moderne dans lequel même les grands doivent être capables d’allumer de loin.

« Le plus beau dans le basket, c’est de voir un groupe soudé »

     

Attaquant racé, shooteur émérite, Matthieu Dallenogare est la pépite du BC Alleur. Liège & Basketball vous emmène à la rencontre du All Black.

    

Matthieu, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

Je suis passé par Ans, Alleur pendant deux ans et puis Saint Louis durant trois saisons avant de revenir cette intersaison à Alleur.

Pourquoi avoir décidé de revenir à Alleur?

Le BC Alleur est à quelques minutes seulement de chez moi. J’ai donc changé de club pour avoir plus de temps pour mes études d’ingénieur industriel. Il y avait d’autres clubs dans la région qui étaient intéressés mais, ayant déjà joué à Alleur, je savais que je m’y amuserai bien. Et c’est le cas.

Comment expliques-tu vos difficultés actuelles après une super préparation, en AWBB notamment.

Je l’explique par un changement de mentalité. Lors de la préparation, nous avions un jeu détendu, fluide, collectif tout en étant agressifs et combatifs durant quarante minutes. Malheureusement, un calendrier difficile nous a fait enchainer les défaites de quelques points. Cela, conjugué à des blessures a fait que notre mentalité est un peu partie. Néanmoins, nous étions en train de la retrouver ces dernières semaines. 

Quels sont tes objectifs pour cette saison?

Nos objectifs sont, comme pour toutes les autres équipes, de gagner un maximum de matchs.

Comment juges-tu le championnat de P1?

Le championnat P1 est d’un bon niveau. Toutes les équipes peuvent créer des surprises. La seconde partie de championnat ne peut être que très passionnante.

    

« Mes coachs ont beaucoup travaillé le shoot avec moi »

  

Qu’est ce que tu apprécies particulièrement dans le basket?

Difficile à dire car rien ne me déplaît dans ce sport. Mais ce qui est vraiment beau dans le basket, c’est un groupe soudé, que ce soit pendant ou après les matchs. Cela donne dès lors encore plus de plaisir à pratiquer ce sport.

Tu es un super shooteur. Est-ce naturel ou fais-tu beaucoup d’exercices de shoot pour t’améliorer?

« Shooteur mais pas toujours marqueur » (rires). Mes coachs ont beaucoup travaillé le shoot avec moi, et je continue à le travailler pour qu’il soit plus efficace

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basket?

Il y en a tellement! On retient quand même souvent les championnats gagnés dans ces beaux souvenirs. Dans mon cas, il y a eu notamment deux beaux championnats avec mon équipe jeunes d’Alleur , mais aussi les montées de P4 en P3 et de P2 en P1 avec Saint Louis.

Et les pires?

Je crois que les pires souvenirs sont les blessures et de ne plus pouvoir jouer pendant des mois

As-tu d’autres passions dans la vie?

En ce moment, les études, les sorties et le basket occupent la majeure partie de mon temps. 

« Ensival comme outsider au second tour »

La première moitié de saison de l’Etoile Jupille est plutôt réussie. Auteurs d’un bon parcours en Coupe et bien placés en championnat, les promus peuvent être satisfaits mais ont encore les crocs. Patrick Noel dresse le bilan des Etoilés avant d’aborder un second tour qui s’annonce passionnant.

Champion en P2 et vainqueur de la Coupe de la Province la saison dernière, l’Etoile Jupille réussit plutôt bien ses premiers pas au sein de l’élite provinciale, malgré quelques couacs. « Nous n’avons pas été gâtés par les blessures depuis la reprise. François Lhote (dos), Julien Van Roy (cuisse) et Marc Jacot (genoux) furent souvent sur la touche ce qui implique moins de présence aux entrainements. Heureusement, nous pouvons compter sur des renforts de P4 afin d’être dix et de pouvoir travailler en cinq contre cinq en semaine » nous précise Patrick Noel. « Cette première partie de saison est, dès lors, mitigée car, si notre bilan est positif et que nous bouclons le premier tour dans le Top 6, nous pouvons néanmoins nourrir quelques regrets comme, par exemple, la défaite « on the buzzer » que nous avons connue. »

Logiquement moins dominants que l’an dernier, les gars de Michel Nihon sont toutefois de sérieux clients pour les Playoffs. « La plus grosse satisfaction avec cette équipe est que nous ne baissons jamais les bras. Plusieurs fois nous fûmes menés et sommes parvenus, au caractère, à recoller au score. Mais nous n’affichons pas toujours cette mentalité durant quarante minutes, ce qui est quelque peu décevant » poursuit l’assistant-coach jupillois. « Au second tour, nous voulons prendre encore quelques victoires le plus rapidement possible malgré un calendrier de feu -nous jouerons six équipes du Top 8 lors des six prochaines journées- pour assurer fissa notre maintien. Ensuite, pourquoi ne pas titiller les Playoffs? Mais, pour cela, il faudra se battre chaque semaine durant quarante minutes, et pas seulement durant la moitié des matchs. »

Ce premier tour a révélé quelque surprises en première provinciale et la suite du championnat s’annonce passionnante. « Le niveau est bien plus relevé que ce que l’on pourrait penser. On ne peut, à l’inverse des divisions inférieures, jamais savoir avec certitude que l’on va gagner le prochain match » analyse Patrick. « Je vois Waremme décrocher les lauriers en avril. Ensival est l’équipe qui m’a le plus surpris. Cette formation est très combative et appliquée. Si les Ensivalois récupèrent leurs blessés, je fais d’eux mes outsiders -pour les Playoffs- du deuxième tour.« 

« Un bilan en dessous de nos espérances »

Profitant de la trêve hivernale, Benoit Tassin et Liège & Basketball reviennent sur la première moitié des Templiers et sur le second tour à venir. Analyse.

« La première moitié de saison est en-dessous de nos espérances. Nous nous étions clairement annoncés comme prétendants aux playoffs et nous n’y sommes pas » reconnait d’emblée Benoit Tassin. « Nous avons fait un très bon mois d’août mais le mois de septembre nous a directement mis dans l’embarras avec nos contre-performances. »

Néanmoins, le tableau n’est pas tout noir pour Haneffe. « Ce dont je suis le plus satisfait, c’est de la réaction du groupe face à un deux sur sept pour gagner quatre matchs d’affilée » continue l’emblématique Templier. « La défaite à Erpent est dès lors considérée comme un accroc. »

La deuxième partie de saison s’annonce riche en défis pour le groupe de David Beck. « Nos objectifs ne changent pas et nous voulons toujours aller chercher les Playoffs en fin de saison mais pour y arriver nous allons devoir retrouver notre identité défensive » prévient Benoit. « Nous prenons l’eau beaucoup trop vite dans les matchs un peu tendus. Le gros avantage de notre série est que le « ventre mou » est assez large et, en gagnant deux ou trois matchs, nous pouvons considérablement remonter dans le classement. Il y a bien Quaregnon qui semble au-dessus pour le moment mais qui sait…. »

« A ce rythme, la montée nous pend au nez »

C’est à nouveau une excellente première partie de saison qu’ont livrée les Précieuses d’Esneux. Profitant de la trêve, Julien Schreiber dresse un premier bilan de son équipe et du championnat de première provinciale Dames.

Julien, comment analyses-tu cette première moitié de saison?

Un début de saison plus que correct au niveau des résultats avec uniquement deux défaites et une place en tête du championnat même si la manière ne fut pas toujours au rendez-vous. Nous trébuchons lors de deux rencontres où nous fûmes littéralement, ou presque, absents. Contre deux bonnes équipes, cela ne pardonne pas. A noter que nous n’avons pas encore joué contre le MOSA Angleur qui compte le même nombre de défaites que nous mais qui a joué trois matchs de moins.

De quoi es-tu satisfait?

De l’intégration des deux nouvelles -Godefroid retour de grossesse et Derenne de Sprimont qui trouvent leur place dans l’effectif- ainsi que du retour de grossesse de Bourguignon et Bellefroid qui retrouvent petit à petit leur niveau. Nous sommes toujours en Coupe où il ne reste que de gros clients de notre championnat et ça, c’est évidemment une réelle satisfaction.

A contrario, que vous faut-il encore améliorer?

La régularité et la confiance doivent être nos objectifs, tant en match qu’à l’entrainement, pour vraiment développer le maximum de notre potentiel.

Quel fut, selon toi, le fait marquant de ce premier tour?

Ce fut le dernier match , sous forme d’apothéose, du premier tour où nous sommes allés à Prayon, qui venait de battre, sur un score fleuve de 81-83 en quart de finale de coupe, une très belle équipe d’Haneffe. Nous fûmes accrochés en première mi-temps et chacune de mes filles a sorti son meilleur basket pour nous permettre de prendre le large et de l’emporter de dix-huit points. J’ai vraiment eu le sentiment que, tant offensivement que défensivement, la mayonnaise prenait et que chacune était capable de donner le meilleur pour l’équipe.

Quelles sont vos ambitions pour le second tour?

A titre personnel, j’aspire à remporter la Coupe et à battre les deux équipes qui nous ont fait mordre la poussière au premier tour ainsi que remporter les deux duels face au MOSA. Il va aussi falloir nous positionner concernant nos ambitions pour l’an prochain car, à ce rythme, nous allons nous retrouver face à une montée qui nous pend au nez…

Que penses-tu de ce championnat de première provinciale Dames?

Il est d’un bon niveau. Il rassemble des équipes d’anciennes joueuses de régionale ou du top provinciale ainsi que des équipes qui se servent de la P1 pour donner du temps de jeu à leurs jeunes en pleine progression et déjà présentes dans les niveaux supérieurs. Deux types d’équipes que la montée n’intéresse surtout pas… Ce qui est dommage quand on voit le nombre d’équipes liégeoises d’un bon niveau en R2.

« Faire taire nos détracteurs »

Après un excellent départ pour une première en TDM2, Belleflamme a connu un sérieux coup d’arrêt et se retrouve désormais à lutter pour sa survie à l’échelon national. Maxime Clavier analyse, sans langue de bois et avec lucidité, le premier tour des Haricots.

« Cette première moitié de saison fut compliquée » reconnait Maxime Clavier. « Au départ, notre quatre sur six était un peu inespéré puis notre non-match à Spa a déclenché une spirale négative et nous n’arrivions plus à gagner. Le bilan est donc plus que moyen. Moi-même, je dois être plus régulier et ne pas sortir une bonne prestation qu’une semaine sur deux.« 

Désormais, les Haricots sont directement concernés par le maintien et vont devoir mettre les bouchées doubles. « Personne ne peut être satisfait de notre position. Le seul truc qui me réjouit, c’est que nous sommes derniers, la place où toutes les personnes qui nous critiquent depuis que nous sommes en équipe première veulent que nous soyons. Cela va être encore plus jouissif de réussir à nous maintenir afin, d’encore une fois, faire taire nos détracteurs grâce à notre force collective » poursuit Maxime. « Mais pour cela, nous devons nous améliorer aussi bien physiquement que tactiquement. Nos défaites résultent aussi du fait qu’il y a beaucoup (ndlr: Maxime insiste sur ce terme) trop d’absences aux entrainements pour rivaliser avec les autres équipes. Nous devons retravailler ensemble, nous entraider pour essayer de mettre nos adversaires en difficulté. »

« Le petit poucet de la série »

Pour la première fois depuis longtemps, Belleflamme ne caracole pas en tête du classement à mi-course. « Il faut dire aussi que nous sommes le petit poucet de la série, la team avec le plus petit budget. Il existe une énorme différence avec les autres Liégeois et encore plus avec les Flamands » nuance l’ailier des Verts. « Lors de notre première saison en R2, nous avions aussi joué pour nous maintenir mais nous avions seize ou dix-sept ans. Je ne pense pas que cela soit de se battre pour le maintien qui influe sur notre état d’esprit, c’est plutôt de ramasser et d’être ridicules sur le terrain qui fait le plus mal.« 

La suite de la saison s’annonce passionnante et de tous les dangers pour Belleflamme. « Cette série de TDM2 est super, avec beaucoup de derbies et des surprises chaque weekend. Cela rend notre tâche encore plus ardue. Mais j’ai confiance en mes coéquipiers. Il n’y a que nous pour nous sortir de pareille situation et cela passera par le collectif » conclut Maxime.