« C’est parfois dommage de ne pas pouvoir revenir en arrière »

 

Ludo Lambermont a désormais quitté notre belle Province pour exporter ses talents à Ypres, en TDM1. A seulement 23 ans, le talentueux shooteur liégeois a eu l’occasion d’engranger pas mal de souvenirs au cours de sa carrière et d’affiner sa vision de la vie. Ludo se livre pour Liège & Basketball.

 

Ludo, quel est ton meilleur souvenir lié au basket?

Deux me viennent à l’esprit. Le premier, c’est d’avoir retrouvé les Playoffs avec Pepinster en D1 après douze ans d’absence. Même si cette saison-là ne fût pas toujours géniale d’un point de vue personnel, cela reste un excellent souvenir qui a mis du baume au coeur des supporters. Je garde aussi en mémoire ma pré-sélection en équipe nationale U20 qui m’avait prouvé que j’étais sur le bon chemin.

Et le pire?

Je n’en ai pas vraiment à vrai dire.

Le meilleur coéquipier que tu as eu l’occasion de côtoyer?

ll y en a eu quelques uns lorsque j’étais à Pepinster. Arizon Reid qui a joué une saison avec nous à Pepin et qui est désormais à Louvain m’avait impressionné. Son surnom en arrivant était « Mister hardwork » et j’ai vite compris pourquoi. Il avait une mentalité exemplaire, bossait énormément et était un formidable leader sur et hors du terrain. Je dois aussi citer Brandon Freeman qui était vraiment très, très fort. Au niveau de son shoot, il m’a littéralement scotché! Son sens du ballon et du panier était également remarquable. C’était d’ailleurs très positif pour moi de m’entrainer avec lui car nous jouions au même poste et nous avions quelques affinités. J’ai d’ailleurs gardé contact avec lui, comme avec nombre de mes anciens coéquipiers.

Si un génie bienveillant t’offrait trois voeux à réaliser, quels seraient-ils?

Tout d’abord, j’aimerais pouvoir effacer la blessure qui m’a tenu éloigné des terrains pendant cinq mois. C’était une très vilaine entorse, avec plusieurs ligaments sacrément endommagés. Cela m’a peut-être coûté ma place en équipe nationale car je n’ai pu rejouer qu’au moment de la présélection. Mais on sort plus fort de ce genre d’épreuves. Ensuite, sans doute pouvoir repenser un peu mieux certaines décisions que j’ai prises ou que j’ai dû prendre et qui auraient peut-être changé mon avenir. Par exemple, j’ai été en contact avec Liège et Mons, mais je voulais rester à Pepinster. Qui sait si, en faisant d’autres choix, je n’aurais pas connu une autre trajectoire. C’est parfois dommage de ne pas pouvoir revenir en arrière. Enfin, je demanderai à ce bon génie de me permettre d’avoir la carrière la plus longue possible, sans blessure et de parvenir à donner le meilleur de moi-même.

Si tu pouvais inviter à dîner trois personnes, célèbres ou non, vivantes ou mortes, qui choisirais-tu?

Michael Jordan. C’est mon idole, il est très beau à voir jouer et cela reste le meilleur joueur de tous les temps. Drake, mon chanteur favori. J’accroche vraiment beaucoup à ses chansons. Et enfin, une personne qui m’est chère, mon meilleur ami, Robin Denooz. Il a toujours été présent pour moi, dans les bons comme dans les mauvais moments et est toujours là, malgré le déménagement à Ypres. C’est comme un frère pour moi.

Si tu pouvais bénéficier d’un super pouvoir?

J’hésite entre savoir lire dans la tête des gens ou être capable revenir en arrière, de remonter le temps.

As-tu remarqué des différences au niveau basket entre la Wallonie et la Flandre?

Bien sûr. Le niveau est plus élevé en Flandre, il n’y a qu’à regarder le nombre d’équipes dans les divisions nationales de part et d’autre. Indépendamment de des aspects démographique et financier, largement supérieurs en Flandre, je trouve surtout que le sport est plus valorisé chez les Flamands. C’est aussi plus rigoureux, plus carré, plus organisé.

Et que penses-tu du basket liégeois?

C’est un peu cliché mais ce n’en est pas moins vrai pour la cause: c’est une grande famille. Il suffit de se balader dans les clubs de la région liégeoise, tu tombes toujours sur des connaissances, c’est chaleureux, convivial et tu y prends du plaisir. C’est toujours un bon moment et c’est cette confraternité qui vient directement à l’esprit.