« J’aime la compétition, je déteste perdre »

Aujourd’hui, Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Charles Kempeners, l’un des plus intrigants potentiels de notre Principauté. Entretien.

Charles, peux-tu me nous retracer ton parcours basket ?

J’ai commencé à l’âge de trois ans et demi à Cointe. Ensuite, je suis parti trois saisons à Ans avant de revenir chez les Grenouilles jusqu’à mes treize ans. J’ai alors rejoint Liège où j’ai joué avec la R1 ces deux dernières années. L’été dernier, j’ai opté pour la R2 de Liège Atlas avant de signer une double affiliation avec la D3 de Sprimont en début de saison.

Qu’apprécies-tu tout particulièrement dans ce sport ?

J’aime la compétition, je déteste perdre. Ressentir l’adrénaline d’avant-match est une des sensations que je préfère, avec celle de la victoire. Pouvoir savourer un succès en équipe est toujours plus plaisant que dans un sport individuel.

Quel genre de joueur es-tu ?

Ayant toujours été grand pour mon âge, j’ai une formation de joueur intérieur même si j’aimerais passer sur l’aile pour la suite de ma carrière. Je devais travailler à cela cette saison avant que le Covid ne fasse tout tomber à l’eau.

Quelles sont tes points forts et ceux qui nécessitent davantage ton attention ?

Mes principales qualités sont ma main gauche et mon physique. Pour mon gabarit, je suis plutôt rapide et agile, j’adore partir en contre-attaque, avec le ballon ou non. Ce que je dois le plus travailler, c’est ma main droite pour devenir plus imprévisible. Je dois également bosser sur ma défense en « un contre un » pour peser des deux côtés du terrain.

As-tu des modèles qui t’inspirent ?

Actuellement, mon joueur favori est James Harden. Mais si je devais choisir un modèle, ce serait Kevin Durant. Il est, pour moi, le joueur ultime en attaque. Il sait tout faire avec une facilité incroyable.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ton sport favori ?

Malheureusement, je n’ai jamais joué une finale ou un gros match de Playoffs. Evidemment, il y a des victoires qui marquent plus que d’autres ou des performances individuelles dont je me souviendrai longtemps. Mais les souvenirs qui resteront gravés dans ma mémoire sont davantage liés à des moments passés hors des terrains avec des coéquipiers et des amis que je n’aurais jamais rencontrés sans m’adonner au basket-ball.

« Devenir d’abord un vrai bon joueur de régionale »

Quelles sont tes ambitions dans ce sport ?

A la base, je joue au basket pour le plaisir. Mais je veux évidemment jouer le plus haut possible et atteindre mon plein potentiel pour ne pas éprouver de regrets. J’aspire d’abord à devenir un vrai bon joueur de régionale et, pourquoi pas, viser les catégories nationales par la suite…

Cette année, tu devais évoluer à LAAJ et Sprimont. Avec quels objectifs ?

A LAAJ, j’avais pour objectif de prendre un autre rôle qu’avec la R1 de Liège et devenir un joueur important et plus dominant en R2 tout en continuant ma formation en U21 où je voulais être dans la continuité de ma bonne saison précédente en U18. Avec Sprimont, ce ne devait être que du bonus. Rien que pouvoir m’entrainer une fois par semaine avec un très bon groupe de D3 comme celui-là ne pouvait qu’être bénéfique pour ma progression. Pouvoir monter juste quelques minutes sur le terrain de temps en temps m’aurait aussi apporté beaucoup d’expérience.

Comment as-tu accueilli la décision annulant toutes les compétitions pour cette saison 2020/2021 ?

Honnêtement, je pense que tout le monde s’y attendait un peu mais l’officialisation a quand même fait mal et je ne pense qu’à une chose: pouvoir remonter sur un terrain le plus vite possible car là, ça commence à faire un peu long.

Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est interdit ?

D’abord, le simple fait de pratiquer mon sport me manque. Le fait de ne plus voir mes coéquipiers, coachs ou les membres des clubs me fait aussi penser qu’il faut vite réouvrir les salles de basket. Ce qui me manque également beaucoup, c’est de jouer un match, de sentir l’excitation qui précède la rencontre ainsi que la compétition.

Comment vis-tu ce second confinement ?

C’est un peu triste à dire mais après de longs mois de confinement, je suis presque devenu habitué à cette situation de crise. Il n’y a pas grand chose à faire hormis aller à l’école. Et c’est parfois très compliqué de trouver de la motivation pour étudier alors qu’on me prive de ma passion et de beaucoup d’autres choses. Nous n’avons plus vraiment de loisirs, malheureusement.

Quels sont tes envies pour l’année prochaine et la future saison ?

Concernant les études, j’ai des idées mais je n’ai pas encore vraiment fait mon choix. Pour la prochaine saison, j’espère tout d’abord que nous pourrons reprendre normalement. Si c’est le cas, j’aimerais continuer à travailler sur ma transition vers le poste 3 et continuer à progresser en général des deux côtés du terrain. Mais mon souhait principal est de retrouver la compétition et de pouvoir prendre du plaisir sur le terrain avec mes coéquipiers. Et pouvoir reprendre une vie « normale » le plus vite possible même si je sais que ce n’est pas pour tout de suite.